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Live report et compte-rendu du concert de Overkill à Lyon.

Live Reports
Albums photos :
Overkill
Suicidal Angels - Savage Messiah - Cripper
Lyon - Villeurbanne (69), CCO - 2 février 2010.

C’est avec une certaine impatience que j’attendais cette date. En effet, malgré mon âge vénérable et mon ancienneté dans le milieu metal, je n’avais jamais eu l’occasion de voir Overkill sur scène. Il est vrai que les Américains se sont surtout contentés de jouer à Paris à chaque fois qu’ils foulaient le sol français.
 Signé chez le tout-puissant Nuclear Blast et fort d’un excellent nouvel album, Overkill s’est donc lancé dans une nouvelle tournée, emmenant avec eux 3 autres groupes. Un pur plateau thrash-metal !

Premier sur scène, Cripper : un groupe totalement inconnu de par chez nous. Les Allemands de Hanovre attirent rapidement tous les regards, non seulement par curiosité musicale mais aussi car le chanteur… est en fait une chanteuse ! Une jolie et mince brunette au gosier bien puissant. Cripper pratique un thrash moderne et rentre-dedans et leurs compositions sont bien puissantes. Rapidement, le public répond présent et participe à la fête. L'énergie est là et tout le monde passe un excellent moment. Bon show pour commencer.
Il est clair que ce soir Cripper a marqué des points !

Savage Messiah prend le relais et on fait un bond de plus de 20 ans en arrière ! Les Anglais pratiquent un thrash old-school typique de la Bay Area : on croirait entendre du vieux Testament ! C’est bien joué et pas déplaisant à écouter mais ça manque un peu de sel. Et les morceaux ne sont pas suffisamment accrocheurs pour une première écoute en live.
Le public sera donc plus calme et plus discret que pour les autres groupes de la soirée.

C’est au tour de Suicidal Angels, nouvelle signature de NB, de prendre d’assaut la scène. Car il s’agit bien d’assaut ! Les Grecs nous balancent un thrash old-school bien violent qui est un condensé (une resucée ?) des 3 premiers albums de Slayer ou des vieux Sepultura (comment ça c’est la même chose ?). Riffs saignants, voix souffreteuse,  batteur bien bourrin, tous les ingrédients sont là. Suicidal Angels jouent bien et semblent avoir une bonne expérience scénique. Ça pogotte et ça headbangue, le public apprécie !

Après un changement de backline, le noir tombe sur le CCO et l'intro de « The Green and Black » morceau d'ouverture du dernier album se fait entendre. Les Américains montent sur scène et c'est parti pour 90 minutes de fureur !
Le son est énorme et clair, les guitares sont tranchantes comme des lames de rasoir, la basse de DD claque, la batterie bourrine... et la voix de Bobby est surpuissante ! Quel pied. Les fans sont là et participent comme jamais. On chante, on hurle, on applaudit, on pogotte, et surtout, on transpire ! C'est pourtant l'hiver mais la température est montée de 10° en quelques minutes. La set-list fait la part belle aux classiques de toutes les époques et seulement trois titres du dernier CD seront joués. Les 2 premiers albums sont à l'honneur avec pas moins de 7 extraits en tout. Ron Lipnicky à la batterie est particulièrement carré et ne fait pas dans la finesse. Les deux gratteux ont montré et démontré leur efficacité, que ce soit au niveau des rythmiques puissantes qu'aux soli remarquablement bien exécutés.
Bien entendu, c'est la paire fondatrice d'Overkill, Bobby Blitz et DD Verni qui occupèrent l'avant scène. L'un comme l'autre paraissaient sincèrement prendre leur pied ce soir là. Bobby est une véritable pile électrique, il bouge, hurle dans son micro, va se fumer une clope en arrière scène, transpire, mais jamais sa voix ne fatigue. Et ce gars là a plus de 50 piges !
Bref, le public aura assisté ce soir à un excellent concert maitrisé de bout en bout.
Une claque.

Setlist (à peu près dans cet ordre...)

The Green And Black
Rotten To The Core
Wrecking Crew
Battle
Hello From The Gutter
Feel The Fire
Ironbound
In Union We Stand
Bare Bones
Gasoline Dream
Overkill
Bring Me The Night
Elimination

rappel :
Necroshine
Old School
Fuck You / Sonic Reducer / Fuck You

Christophe Noguès - Decibels Storm - mars 2010
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