Chronique

Inallsenses

The Experience

Hummm, ça j’aime quand d’entrée, j’accroche bien! Ça a la pêche, la brutalité et la mélodie, juste 30 secondes et déjà j’adoooooooore !!! Ça dépote à mort.
Allez, vite fait, une petite présentation… Le groupe, c’est Inallsenses en accroché, peut-être un jeu de mot entre In all senses [ qui comme son nom l’indique (mais je pense que même ceux qui parlent anglais comme un singe japonais l’auront compris) veut dire « Dans tous les sens »] et Inallsenses qui a les consonances d’ « innocence ». Ou alors je dis n’importe quoi, c’est juste une erreur et ce que je dis, c’est con… Désolé ! Il faudrait plutôt sonder le groupe pour en avoir la véritable signification… Mais, revenons à nos moutons…
Bref, ce groupe s’est formé vers 1996 et pour les retrouver, ce coup-ci, notre GPS nous mènera jusqu’en Italie. A leur actif, pas grand chose si ce n’est une démo en 1997 : une décennie pour se bonifier !!! (non c’est pas vrai, c’était dû à des problèmes de line-up) et donc pour présenter ce premier album sorti cette année, « The Experience ».

Les « Inallsenses » sont assez virtuoses, je trouve ; leur musique est limpide et s’écoute facilement, sans accroc. C’est du death metal technique avec des parties mélodiques, surtout dans les soli, et quelques incursions dans le thrash/death mélodique.

Ce qui m’a sauté aux oreilles comme des morpions sur la « queue » d’un chien, c’est la voix de Ruggero Formicola : son chant est hyper proche de celui de Jan-Chris De Koeijer de Gorefest, très puissant avec les « R » roulés dans la gorge, comme s’il avait avalé une bonbonne de produits acides.

Le truc, avec ce groupe, c’est que la brutalité fait partie intégrante de leur côté mélodique ; les deux influences majeures de styles sont en symbiose totale.
Les influences musicales seraient Gorefest bien évidemment, notamment sur des morceaux comme « Inviolated » ça se retrouve principalement dans la rythmique ; mais je parle du Gorefest époque « Erase ». Cette chanson en elle-même est extrêmement mélodique, l’ambiance y est transcendante.
D’ailleurs, cette chanson est tirée de leur première démo ; ce sera le seul morceau de cette démo présent sur l’album.
D’autres influences seraient du Annihilator époque « Never, neverland » pour la mélodie. D’ailleurs, il y a un passage répétitif qui me faisait penser à eux sur le morceau « Horror without end », un petit passage très court, on peut l’entendre à 11s puis à 34s. Je n’arrive pas à me rappeler quel groupe fait la même chose sur une de ses chansons, et pourtant j’ai cherché !
Grosse influence encore, le côté scandinave, bien qu’ils ne soient pas de ces contrées. J’y ai trouvé un son aussi puissant et des rythmiques aussi mortelles que Illdisposed sur « There’s something rotten….. » ou « 1-800 vindication ». Ils ont aussi d’Illdisposed le côté groovy de ces albums. Dernière chose, vous pourrez également y découvrir des mélodies syncopées quelques fois bien suédoises.

Cela reste du death à tendance mélodique ; il n’y a pas à tergiverser, c’est complet, ça part effectivement dans tous les sens. L’ombre de Sadist pèse parfois autour des soli.
Les incursions dans le thrash se cantonnent à un thrash brutal comme sur les derniers Exodus… Ecoutez « Bad society » (qui malheureusement s’est vu ajouter une ligne vocale féminine qui n’a, pour ma part, rien à faire là).
On termine avec le divin « Light in the dark », neuvième morceau instrumental en guise d’outro d’un album trop court d’une trentaine de minutes.
Je rappelle le titre de l’album, « The experience »; effectivement, faites-en l’expérience, vous ne serez absolument pas déçu.

80
- Decibels Storm -

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