Décembre 2002 - Janvier 2003


AMARTIA "Maïeutics" (Thundering Rec)


Frank Arnaud

Nouveau venu sur la scène Metal française, Amartia tombe parfaitement dans le contexte musical actuel. A l'heure du succès des Nightwish, Lacuna Coil ou Within Temptation, posséder en son sein une chanteuse aussi bien agréable vocalement que physiquement constitue un atout majeur. Alors que dire de ce quatuor français ? Qu'à la première écoute, il m'a rappelé leur confrère lyonnais d'Akin. On retrouve chez les deux formations une chanteuse à la voix suave et cristalline, des tempos plutôt doom et une ambiance généralement assez mélancolique. Par contre, Amartia lorgnerait plus du coté prog ou heavy que doom/death et la formation nordiste se cantonne à un line-up somme toute classique. (guit + voc + bass + batt). Les claviers sont néanmoins présents mais restent discret, donnant la part belle au chant de Marielle et à la guitare. Les titres sont de manière générale très aériens, mélodiques à souhait et bénéficient d'arrangements vocaux et musicaux originaux et très réussis. On aurait peut-être aimé un poil plus de puissance dans le son et, de manière générale, une meilleure production, mais pour un début, on s'en contentera. Le groupe tente même " l'aventure " du français sur " Chrysalide " et ma foi s'en sort pas mal du tout. Même s'il recèle les imperfections typiques d'un premier album, " Maïeutics" nous propose un voyage de 65 minutes aux pays des songes cotonneux et introduit brillamment Amartia sur la scène hexagonale…


ARS MORTIS "Tempus Mortis" (Autoproduction)


Christophe Nogués

Ars Mortis vient d'Allemagne et joue un death-metal old school mâtiné de doom /death mélodique. Leur musique est assez ancrée dans le début des années 90's. La production est sans plus, un peu terne, surtout la caisse claire. L'album est sympa par moment, un peu chiant sur la longue. Mais il n'y a pas de quoi fouetter une chatte. En fait, c'est le prototype du groupe de seconde zone… honnête et travailleur, mais qui n'arrivera jamais à déchaîner les passions par sa musique ; à peine à susciter une indifférence polie. A noter, une vidéo du groupe se trouve sur le cd.


AXIS OF ADVANCE "The List" (OSMOSE Prod)


Clem

Osmose n'a jamais fait dans la dentelle, et c'est certainement pour cela qu'il force encore aujourd'hui au respect d'une certaine tradition " old-school ". Avec AXIS OF ADVANCE, celle-ci est honorée dans un carnage death/grind/black d'une sauvagerie sans limites ! S'abreuvant aux courants les plus extrêmes du métal, ces canadiens déjantés s'inscrivent dans la lignée "traditionnelle" des groupes ayant trouvé refuge chez Osmose : SADISTIK EXECUTION, IMPALED NAZARENE ou les norvégiens allumés de GEHENNAH. Parfois dur à suivre sur la durée (de par son odieuse brutalité), AXIS OF ADVANCE gratifie tout de même l'auditeur de quelques bombes qui devraient faire date dans les esgourdes, ("Sacrifice" et "Shifter"). Rien de révolutionnaire sommes toutes, mais est-ce là le propos de "The List" ?


BLOODBATH " Resurrection through carnage " (Century Media)


Clem

Judicieuse idée que celle qui habite les suédois de BLODDBATH. Sortir, 10 ans après avoir atteint son apogée spirituelle et stylistique (du moins pour ce qui concerne les trois principaux représentants de cette vague d'alors : ENTOMBED, DISMEMBER et GRAVE), l'exacte réplique du bon vieux death métal de la fin des années 80 . Et à vrai dire tout y est presque : la linéarité rythmique de la batterie, les riffs lourds et grassouillets des guitares, le chant ultra grave…mais il manque une réelle aura et un charisme certain à cette débauche en règle pour égaler les œuvres des grands maîtres . Restent tout de même à l'actif de ces suédois, qui pourront toujours invoquer l'hommage au patrimoine culturel national pour mieux se justifier, quelques moments épiques tels le terrifiant " Ways to the Grave " ou le suprême " Death Delirium " et son riff antédiluvien fracassant. BLOODBATH assure et assume donc sans complexe sa mission d'archéologue appliqué, et en profite par la même pour rendre un hommage émouvant, fidèle et sincère aux créateurs du death métal " à la suédoise.


CROWHEAD "Frozen" (My Kingdom Music - Adipocere)


Frank Arnaud

Et bien !! On peut dire qu'avec ses premières réalisations, le jeune label italien My Kingdom Music frappe fort ! Je ne connaissais pas Crowhead, vous ne connaissiez pas Crowhead ? Et bien, vous allez les connaître ! Dans un genre gothic metal hyper varié, ce jeune duo norvégien (accompagné de 2 guest musiciens) nous offre prés d'une heure d'excellente musique. Les chansons de l'album avec une grande maturité alternent pur goth-rock avec chant mélancolique et guitares discrètes, des titres nettement plus sauvages aux intonations digne d'un Samael, avec des guitares plus puissantes ou des purs passages electro-goth où les machines prennent le dessus sur les instruments rock " traditionnels ". Le chant varie en fonction des styles, et s'adapte aisément car Jo semble être un chanteur d'exception. La production tout comme le lay-out sont impeccables et les 11 titres de l'album s'enchaînent avec une maestria obscure, digne des plus grands groupes du genre. Les mélodies sont superbes et bien souvent les refrains font mouche dés la première écoute. Avec un tel bilan, cet album s'avère être l'une des très bonnes surprises de cette fin d'année.


DARK SANCTUARY "L'être Las" (Wounded Love Rec - Avantgarde)


Frank Arnaud

Oui, je sais... on est bougrement en retard pour la chronique de ce disque et cela aurait été un quasi sacrilège d'ignorer un tel album !! Hein ? comment ? Il a été retardé de 3 mois… Il ne sort finalement qu'en janvier ? Bon, on n'est plus en retard alors !!? Nickel !! Une fois de plus, la scène française vient prouver, avec cet album, qu'elle n'a pas à rougir face à ses homologues étrangers. Dark Sanctuary nous propose un troisième opus qui vient confirmer tous nos espoirs bien que le groupe ait eu, comme défi majeur à relever, de changer de chanteuse entretemps. Exit donc Marquise Ermia, et bienvenue Dame Pandora !! Et la nouvelle venue risque vite de faire parler d'elle tant sa voix et sa technique vocale sont impressionnantes. La prestation de la miss n'est pas sans rappeler Eve Gabrielle, première chanteuse d'Elend. Musicalement, D.S. continue de distiller son gothic-atmosphérique de haute classe avec un talent sans pareil. Les ambiances sont envoûtantes, les chansons bénéficient d'arrangements variés (gothique, folk, ambiant…) et n'hésitent pas à utiliser des instruments traditionnels au coté de sonorités plus actuelles. Les harmonies vocales sont magnifiques, tout comme les parties de violons et le travail de composition. Bien sûr, il n'y a pas une once de brutalité ni le moindre coup de guitare, et les plus barbares d'entre vous ne trouveront pas d'intérêt dans un tel album. Mais une noirceur ambiante, un parfum d'eden se dégage de ce disque signe de maturité ! Bravo !


DATA RAPER "Carbon Flora" (Brume records)


Célia

Projection sonore d'un monde futur de glace et d'acier où les fleurs sont de carbone, Data Raper est une créature au sang froid qui se déplace dans un monde bien loin d'être accueillant ("Kaltes Blut" et ses beats oppressants nappés de samples synthétiques). Sur un ensemble toujours très électro et rythmique, "Carbon Flora" intègre des éléments souvent proche de la new wave ( "Steel Hands", "Dark Prophet"), des mélodies bien senties et entraînantes, une voix sombre, sans jamais se départir des ses atmosphères très froides et éthérées. A l'occasion, Data Raper n'hésite d'ailleurs pas à retourner à une electro teintée de beats quasiment Techno/Acid ( "Carbon Flora", titre immense à la rythmique entêtante, à mon avis la perle de l'album), et à des figures de styles industrielles pures et dures. Dommage, cependant, que des hymnes prêt à envahir les dancefloors comme "Intruder", "Carbon Flora" ou "Dark Prophet" côtoient quelques titres un peu anecdotiques ("Wall Street Lobectomy", "Sternreise"). Heureusement l'album se termine par deux très bon remixes dont celui -vraiment excellent- de "Carbon Flora" par Mlada Fronta.


DE MANGE MACHINE " Gourmandise " (Brume records)


Célia

Cette " gourmandise " est sans conteste une curiosité sortie d'un cerveau original : un album de new ambiant/expérimental qui s'avère une volupté des sens en manque de stimulations inhabituelles. De Mange Machine (ce qui se fait de plus proche de Nurse With Wound ou de Contagious Orgasm dans son aspect le plus " concret " en France) vous chatouille, vous titille avec des sons bizarroïdes, vous grignote timidement puis à pleine dent (" frisson arthritique "), vous englue, vous stimule ou vous agace ( " blabla n°5 "), vous nourris, vous sèvre, vous hypnotise (" arrière-goût "), vous murmure des choses incompréhensible (" La puce à l'oreille ") qui vous démangent, le tout sans jamais chercher à vous faire bouger par le moindre rythme. Ceux qui cherchaient une machine à stimuler les sens par le son seront enfin comblés et voyageront avec plaisir dans des contrées sensorielles surprenantes, quant aux autres, ils ont tout aussi intérêt à s'embarquer pour ce voyage inédit dans le monde merveilleux du " lyrisme expérimental ".


DISGORGE "Consume the forsaken" (Unique Leader Records)
LIVIDITY "…'til only the sick remain" (Morbid Records)


Christophe Nogues

Grumpff… !
Batterie à donf.
Guitares primaires.
Textes gore.
Environ 30 minutes par album.
Disgorge est plutôt brutal death-grind intense à l'américaine (genre largage de bombes au-dessus de l'Irak), Lividity est plutôt " old-school " et moins brutal..
Y'en a des tas comme cela, assez bien joué mais pas très original… et moi ça me soûle ! Mais vous, ça vous dit ?


DIONYSUS "Sign Of Truth" (Painful Lust - NTS )


Frank Arnaud

"Sign Of Truth" est bel et bien le premier album de Dionysus, mais en tout cas ce ne sont pas les premières armes de ses membres ! Autour de ce nouveau champion germano-suédois du heavy moderne, on peut retrouver un ex-Sinergy, un ex-Nation, ou le chanteur du projet solo de Luca Turulli. Autant dire que techniquement parlant, nous n'avons vraiment pas affaire à des débutants. Ce groupe joue un heavy metal symphonique essentiellement basé sur les guitares et avec une place très en retrait pour les claviers. Le travail de Johnny Öhlin (guit) peut rappeler par certain coté Malmsteen tant la musique classique semble avoir imprégnée intensément son jeu. Cela colle d'ailleurs parfaitement au style du groupe qui mixe power mélodique et ambiance metal-classique à la Helloween de façon admirable. Le chanteur assure carrément et les 10 titres de l'album (dont l'incontournable ballade) défilent avec délice. Un album fort sympathique ma foi…


DORN " Schatten Der Vergangenheit " (CCP Rec)


Frank Arnaud

Ne vous sauvez pas comme cela !! Oui, je sais, Dorn est peut-être classé dans la catégorie désormais surpeuplée du black symphonique, mais…. mais il serait vraiment très (trop) réducteur de limiter un groupe aussi éclectique que Dorn à tout carcan musical. Car nos chers teutons ne sont pas du genre à enfoncer les portes déjà ouvertes et sont plutôt enclin à multiplier les influences musicales au sein de leur musique. Il y a certes quelques morceaux relativement classiques où Dorn tire néanmoins son épingle du jeu grâce à une excellente production, des sons de claviers originaux et surtout une interprétation sans faille. Mais il y a aussi des titres plus gothiques, certains ont des consonances plus doom-death et l'album se conclue même sur une chanson que n'aurait pas renié les plus sombres des groupes electro-goth. Ce qui est fabuleux dans ce disque, c'est la variété des sons et des ambiances. Tantôt mélancolique, parfois bestiale ou cybernétique, Dorn excelle dans tous les domaines et nous offre ma foi, un album d'une très belle facture.


DRAGONLAND "Holy War" (Black Lotus records)


Christophe Nogués

Devant l'avalanche de groupes de heavy mélodique il est difficile de choisir le bon CD. Dragonland nous vient de Suède et va faire taire une bonne partie de la concurrence. Mélangeant le heavy/speed du Helloween de la grande époque, au coté symphonique et guerrier de Rhapsody, il booste son metal avec le savoir-faire suédois. Bien sûr, Dragonland n'est pas vraiment original, mais ses compositions sont bien foutues et accrocheuses. Dès la première écoute, on sent que le groupe est au-dessus du lot. Les riffs sont bons, les couplets épiques, les refrains mélodiques, les solos sont très efficaces et magnifiquement ciselés et le batteur sait être un vrai bûcheron. Le tout est bien sûr servi par une production éclatante. Ils ont ce petit quelque chose qui donnent envie de réécouter leur album quand le CD est terminé. Serait-ce ce que l'on appelle le " talent " ? Sûrement ! En tous cas, un groupe à suivre de près.


DRILLER KILLER "Cold, Cheap & Disconnected" (Osmose)


Frank Arnaud

Bon, je sais… ce n'est certes pas mon style de prédilection, mais quand quelque chose est bien fait, je sais encore le reconnaître… (non, je ne suis pas encore sénile !) Dans le genre bikers-keupons-zonards surexcité, on a rarement fait mieux. Mélange de thrash, de hardcore et de death, les titres de D.K. déboulent toujours à 100 à l'heure avec un chant digne de Celtic Frost. Les guitares sonnent résolument HC et le groupe ne se complait pas en arrangements ou en solos superflus. Ici, il n'est question que d'énergie brute et sans aucune fioriture. Les dignes héritiers de Motörhead et des Ramones ont encore de beaux jours devant eux et ce sixième album en est la preuve sonnante…


ETERNAL OATH "Righteous" (Greater Art records)


Christophe Nogués

Formé depuis plus de 10 ans, Eternal Oath nous arrive de Suède. Perdu dans la masse des groupes suédois, ils sont restés dans l'anonymat. Ils jouent un death-metal mélodique dans lequel apparaissent les influences de In Flames, Paradise Lost, voir de Crematory quand le clavier se fait entendre. Ils reprennent d'ailleurs le "Eternal" du groupe anglais. Le Cd a été enregistré au studio Fredman, produit par Fredrik Nordström, et mixé par Peter In de Betou, donc pas de souci… c'est du gros son ! "Righteous" est un album agréable à écouter, bien fait et bien joué. Mais… sans plus. En fait, quelques heures après on ne se souvient plus vraiment de ce que l'on a écouté. Malgré leur savoir-faire et la qualité des chansons, on reste un peu sur sa faim. Un album dans la bonne moyenne mais un peu trop alimentaire. Mais je préfère cela à un énième CD de true black ou de true metal joués par des " true " du cul…


EXMORTEM "Pestilence Empire" (Osmose Rec)


Frank Arnaud

Exmortem fête aujourd'hui ses 10 ans d'existence et en profite pour sortir son quatrième album, le premier chez Osmose. Je ne tournerai pas 100 ans autour du pot… ce disque est un pur produit imprégné au plus profond des fibres par un death-metal résolument barbare. Riffs trempés dans l'acier en fusion, rythmiques hyper rapides, chant guttural à souhait…. Exmortem connaît bien son job, possède un sens aigu de la composition avec au final une approche plus américaine que scandinave du death du nouveau millénaire, hormis le fait que ce " Pestilence Empire " ne comporte quasiment pas de solos. Ce disque ne révolutionne rien mais est joué avec une conviction et une compétence véritablement affirmées, il ravira à coup sur les fans de death les plus exigeants.


FINNUGOR "Black Flames" (Adipocere)


Clem

" Inheritance ", le premier morceau de cet album paraît issu droit du " Der Nachtvolk " de WELTENBRAND mais il n'en est rien. Dès l'entame d' " Obsession of a maniac ", le ton est donné et coupe court à toutes attente gothico-symphonique : voix hyper black, tempos la plupart du temps soutenus, claviers très en avant. Non, cela n'a rien à voir CRADLE OF FILTH ! Car FINNUGOR, malgré un manque de moyens évident (la mise en place de la boîte à rythme est parfois capricieuse) , parvient à imposer, au fil des morceaux, une atmosphère étrange, presque féerique, voire mystique. Ces Hongrois tiennent ici une recette fort intéressante, aux confins de plusieurs sources (death, doom, gothic et black) et devraient être amenés à faire parler d'eux avec leur prochaine galette.


FORGOTTEN TOMB "Songs to leave" (Selbstmord Services)


Christophe Nogues

Selbstmord Services est un jeune label qui semble se spécialiser dans le true-black de qualité.
Créé en 1999, ce " one-man band " italien évolue dans un black-metal lent et plein d'ambiances " true ". Les sentiments développés ne sont pas vraiment la haine et la guerre, mais plutôt la tristesse, la noirceur, la dépression… La musique est lancinante et suicidaire (qui a dit " chiante " ?) ; elle respire vraiment la mort. Malgré un son très black, la lenteur, la lourdeur et les ambiances de ce " Songs to leave " peuvent attirer aussi les fans de doom sombre, et de manière plus générale les amateurs de métal glauque et dépressif. Froid !


FRETERNIA "A Nightmare Story" (Arise records - Adipocere)
AXENSTAR "Perpetual Twilight" (Arise records - Adipocere)
ARWEN "Memories Of A Dream" (Arise records - Adipocere)
RED WINE "El Fin De Los Tiempos" (Arise records - Adipocere)




Christophe Nogues

Arise Records est un label espagnol sérieux, motivé, et passionné, spécialisé dans le heavy-metal traditionnel, et toujours à la recherche de groupes de qualité. A l'instar de leurs compatriotes de Repulse Records pour le death-metal, ils se font les défenseurs d'une certaine vision du métal. Une vision bien plus conservatrice qu'avant-gardiste.

Freternia est un groupe suédois formé en 1998 et qui a déjà réalisé un premier album en 2000.
Ici, pas de surprises, on nage en plein revival Helloween / Gamma Ray, mais avec le son et la force de frappe suédoise. Autant dire que cela cogne sévère. Mais riffs puissants et chœurs virils sont un peu desservis par des claviers plats et inutiles. Quoiqu'il en soit Freternia devrait fournir aux fans de heavy leur ration quotidienne de plaisir métallique malgré son manque flagrant d'originalité.

Arwen est un groupe espagnol de 8 musiciens (dont 2 demoiselles…), qui s'est formé un 1996 et sort son premier album. Leur metal est plutôt symphonique, avec beaucoup d'ambiances et d'arrangements. Les parties vocales son très, voire trop, fortement inspirées d'Andre Matos et Angra. Il plaira à ceux qui sont lassés par le " bourrinage " et apprécient les incursions vers le prog-metal.
Pas mal, mais sans plus.

Axenstar est lui aussi un groupe suédois né en 1998. Leur heavy est rentre dedans et sans fioritures. Rapides et sans concessions, les rythmiques déchirent et le batteur nous offre un véritable festival de doubles pénétr… heu… de doubles grosses caisses. Stratovarius a du souci à se faire ! Bonne surprise dans le genre metal burné et bourrin !

Red Wine reste quant à lui dans la plus pure tradition du heavy sans imagination mais puissant. Le chant en espagnol apporte sa petite touche d'originalité. On peut se demander toutefois pourquoi ils n'ont pas bénéficié du même traitement que les groupes précédents en ce qui concerne la production et la pochette. On est quand même un cran en-dessous.

Maintenant à vous de choisir.



HEIMDALL "The Almighty" (Scarlet records)


Christophe Nogues

Ce groupe italien de "epic power metal" (c'est la bio qui le dit pas moi !) nous sert avec ce "The Almighty" son troisième album... Et alors ? Alors, la production et la mise en place sont excellentes, le niveau technique est plus que correct, et les chansons sont entraînantes. Les parties " viriles " et les riffs puissants sont parfois doublés par des claviers un peu trop gentillets. Ceci dit, on est en terrain connu... Manowar, Stratovarius, sont les principaux noms qui nous viennent à l'esprit. Comme beaucoup de groupes du même genre, il y a réellement un " VIDE CREATIF " ! Sous prétexte de défendre le metal et d'honorer ses fans, on applique encore et toujours les mêmes formules, que ce soit au niveau de la musique (metal typé années 80), de l'image (dragons, chevaliers, royaumes…) ou des textes (sword in my hand, blood, mighty warriors, evil wizards… etc). J'ai quand même l'impression de me répéter… Beaucoup de bonnes choses quand même, et un album qui ravira les amateurs.


IMPIETY " Kaos Kommand 696 " (OSMOSE Prod)


Clem

Gurgl ! C'en est trop ! je viens de sortir (meurtri) de l'écoute d'AXIS OF ADVANCE, et voilà que le couvert est remis avec IMPIETY ! Encore plus brutal, encore plus extrême et définitivement diabolique ! DARK FUNERAL, SETHERIAL et MARDUK sont de bonnes références pour ceux qui, en quête du pire, souhaiteraient jeter une oreille sur cette débauche de violence insoutenable qu'est " Kaos Kommand 696 ". Produit en Suède, au Berno Studios, cet album bénéficie d'un son impeccable, qui tranche d'avec les réalisations précédentes de ce groupe originaire de Singapour. Sur le reste, pas grand chose à dire, le tempo est dans le rouge en continu, les guitares cisaillent toute vélléité progressive et le chant est haineux à souhait. J'en connais qui vont être contents…


INCANTATION "Blasphemy" (Candleligtht)


Christophe Nogues

Le précédent album d'Incantation m'avait laissé plutôt de marbre ; ce n'est pas le cas avec celui-ci :
ils reviennent… et ils ne sont pas contents ! Les Américains nous ont concocté un album de pur death-metal brutal, comme ils en ont le secret. Et contrairement à certains de leurs confrères, ils n'abusent pas des tempos hyper rapides ; ils savent placer de gros breaks mid tempos au milieu de leurs morceaux et étoffer la structure de leurs chansons ; il y a un véritable savoir-faire au niveau de l'écriture des morceaux ; ce qui fait trop souvent défaut à leurs concurrents. Avec tous ces albums de death de qualité qui sortent en ce moment, il est difficile de faire un choix. Alors bien sûr, je n'échangerais pas mon Immolation, mon Hate Eternal, ou mon Nile contre un Incantation, mais cet album à toutes les qualités nécessaires pour vous plaire, fans de death-metal !
Glorieux retour !


INFRA BLACK " Bloodchaos " (Adipocere)


Célia

Le hongrois Gabriel Wolf propose avec cet album une musique loin d'être conventionnelle, interdite aux esprits obtus et intégristes de tout crin. " Bloodchaos " se situe au carrefour des univers classique avec la participation de la chanteuse d'Opéra Stephanie Kiss, électro avec de gros beats en boucle, métal avec ses riffs tranchants et grognements caverneux, et gothique avec ses ambiances mystérieuses et sombres soigneusement tissées. Le tout donne un " gothic electro metal " novateur et totalement unique, un concept-album ovni accompagné en Hongrie d'un livre du même nom de John Caldwell, et donc construit autours d'une véritable histoire d'héroïc-fantasy dont l'essentiel est compté sur le livret de l'album . A découvrir si vous voulez vous ouvrir.


LOVE LIES BLEEDING "Ex-Nihilo" (CCP Rec)


Frank Arnaud

Ouch !! On peut dire qu'avec ce nouvel opus, L.L.B. frappe un grand coup ! Ce troisième album confirme tout les espoirs placés dans cette formation française bizarrement peu reconnue dans notre beau pays. Nous pouvons parier qu'avec un disque d'un tel acabit, leur côte de popularité va grimper. Produit de main de maître, ce " Ex-Nihilo " nous propose un black symphonique d'une classe internationale. Cet album n'est pas sans rappeler, par certains cotés, le grandiose premier album de Covenant. Sur des rythmiques souvent endiablées, Adrastis et sa bande nous invitent à une explosion de chants (gutturaux, lyriques, death, incantatoires…), d'arrangements fouillés et une utilisation des claviers qui font de ce Cd autre chose qu'un disque de black symphonique de plus ! Les ambiances sont variées et les parties symphoniques sont superbement travaillées. Tout est à sa place pour nous proposer un véritable opera-black en 5 actes démontrant une véritable maturité musicale dans la composition comme dans l'interprétation. Notons également l'apparition d'Olivier, d'Eros Necropsique, qui vient donner un cachet supplémentaire à cet album exceptionnel.


LUCKY STRIKER 201 " Night Room " (autoproduction)


Célia

En dépit d'une production franchement moyenne, Lucky Striker possède un bon potentiel, un don pour les ambiances mélancoliques et, surtout, des idées. Ils est incontestablement meilleur sur les passages dark presque gothique (" life's a dream ") où il prend le temps d'installer des ambiances plus personnelles (grognements death metal) et des boucles électroniques remarquablement bien mariées aux guitares (lourdes dans le bon sens du terme), ou des mélodies assez entraînantes ( " a liquid-blue dream "). Donnez-leur des moyens et il y a fort à parier qu'ils feront un très bon album dark-métal teinté d'électronique.
Contact : LS201, Ch De La Caladette, 83160 La Valette du Var - France
site : www.LS201.fr.st


MONUMENTUM "Ad Nauseam" (Tatra records)


Christophe Nogues

Monumentum sort enfin son nouvel album. Ce groupe italien officie dans un dark-ambiant metal assez atmosphérique et expérimental. La musique est intelligente et riche en arrangements. Des influences trip-hop se font ressentir et la production met en valeur chaque instrument, chaque piste enregistrée. C'est du metal " intellectuel " mais qui n'est pourtant pas fermé, ni trop élitiste. On se rapproche d'une certaine scène norvégienne représentée entre autres par Arcturus, les derniers Ulver, ou encore Beyond Dawn. Ça fait plaisir à entendre. Au moins pas de "true" quelque chose, pas de chevalier en armure, de trip heroic-fantasy ringard, ou encore de satanisme exacerbé. Les émotions mises en valeur ne sont pas la violence et la haine mais la profondeur, la tristesse et la dépression. Monumentum ne met pas en exergue la virilité masculine ou la force physique, mais nous entraîne dans les profondeurs de l'âme humaine. Excellent.


MYKORRHIZA "same" (Konqueror Rec)


Frank Arnaud
Bordélique ! C'est indéniablement ce qui ressort de ce mini Cd. Ce qui est clair, c'est que ce groupe au nom si bizarre a une idée de départ " foutrement " originale ! Créer le premier groupe de heavy-grind-death ! Des rythmiques hyper bourrines, des parties plus death mid-tempo, et de rares passages avec un chanteur mélodique et des riffs à la Slayer des débuts ! Mais, bon… le grind et le death ont vite fait de calmer le heavy et les promesses ne sont pas tenues. Le gros hic de ce Cd vient en fait du son qui est tout juste digne d'une bonne démo. La batterie sonne affreusement, les guitares et basses typées très death suédois surnagent difficilement, et le vocaliste enragé semble finalement s'évertuer en pure perte. L'idée de départ était bonne, les musiciens sont ok techniquement parlant, mais revenez nous voir avec quelque chose de plus abouti mille sabords !!!
Contact : hempa1@hotmail.com


NINNGHIZHIDDA "Demigod" (Displeased Records)


Christophe Nogues

En voilà un nom de groupe à coucher dehors ! Espérons que la musique soit plus attractive… Ça commence comme un groupe de death-metal old-school auquel on aurait rajouté des claviers. Ce premier morceau est très accrocheur et donne la tonalité générale de l'album : très bonne production, bonne interprétation et qualité musicale. Puis, au cours de l'écoute, la musique de N. montre des influences variées : des claviers symphoniques à la Dimmu Borgir sur le second morceau, des sonorités à la Samael sur le cinquième, et finalement un style assez proche du Crematory de la grande époque mais en moins gothique et plus death. Un bon album que je vous conseille de découvrir (surtout à cette époque où les groupes de ce genre ne sont pas légion.)


OLEMUS "Egod" (CCP Recs - Adipocere)


Frank Arnaud
Après Napalm Recs, on commence sérieusement à parler de la montée en puissance d'un deuxième label en Autriche. Depuis quelques mois, CCP nous offre d'excellentes réalisations et le deuxième opus d'Olemus en fait partie. Cet album est nettement plus synthétique, plus mécanique… et moins doom que le précédent. Désormais, Olemus se rapproche de groupes comme Paradise Lost, Sentenced ou Crematory. Olemus est parvenu pendant les quelques 50 minutes de ce disque a concilier idéalement la puissance des ses guitares, avec des rythmiques doomisantes et une utilisation des claviers et autres bruitages divers très judicieuse. Le groupe se prend aussi à lorgner du coté de Lacuna Coil (sans l'égaler) lors de " Cursing The Light ", morceau en duo avec la chanteuse Anela Sra. Le disque se termine même par un titre aux accents quasi neo-metal, avec ses breaks puissants et ses chorus. Excellemment produit, ce " Egod " ravira tous les fans de Metal moderne au sens large du terme et confirme une fois de plus la très bonne santé de la scène autrichienne.


RAKOTH "Planeshift" (Earache - M10)


Frank Arnaud
Attention, ce "Planeshift" n'est pas le nouvel album de Rakoth ! Réalisé initialement par le label italien code 666, le disque ressort désormais avec une distribution et une promo digne de sa qualité grâce à la signature avec Elitist/Earache. Je ne connaissais que très vaguement ce groupe venu de l'Est, et à l'écoute d'un tel opus, je ne réitérerai pas cette erreur deux fois !! Car leur black-metal est vraiment excellent !! Leur musique est tout sauf linéaire et inintéressante. Le terme black peut paraître ici extrêmement réducteur, car Rakoth mêle un grand nombre d'influences dans leur musique. On retrouve des éléments folks, classiques ou plus gothiques qui se combinent parfaitement les uns avec les autres. Le groupe alterne donc passages black parfois très furieux, passages avec flûtes et chant mélodique ou ambiances quasi éthérées. Le tout réalisé avec brio et précision. En, plus la production remasterisée est excellente tout comme le nouveau lay-out qui remplace l'hideuse couverture originale. Ils sont actuellement en train d'enregistrer leur nouvel opus… vivement qu'il atterrisse sur ma platine Cd.


SEAR BLISS "Forsaken Symphony" (Red Stream)


Frank Arnaud
Ce n'est pas tous les jours que l'on a du black hongrois au menu. Sear Bliss est le chef de file de cette scène locale et essaie tant bien que mal de rester " entier " au fil des années. Avec 3 labels différents pour 4 albums, Sear Bliss n'a pas connu la facilité et la récente signature avec Red Stream va peut-être les hisser hors du gouffre de l'indifférence dans lequel ils sont tombés depuis quelques temps… C'est peut-être pour cela que le groupe a quelque peu revu son orientation musicale. Ne vous attendez pas à de l'ultra violent. S.B. fait dans le black sombre, obscur et immatériel. Comprenez que S.B. articule sa musique autour de guitares true black, un chanteur hurleur des plus typiques, des rythmiques très doom et des claviers quasi new-age omniprésents. Il y a bien sûr aussi des rythmiques totalement true black, mais plus surprenant… du tuba et du trombone qui viennent superbement donner un air épique et grandiloquent à leur musique. Le résultat est assez original mais risque de pas plaire à tout le monde. Mais bon, qui plait à tout le monde… ?


TAETRE "Divine misanthropic madness" (Mighty Music / Adipocere)


Clem

Après deux albums à forte connotation death/dark mélodique, TAETRE réapparaît sous des contours bien plus thrash et affinés . AT THE GATES reste un référentiel important pour nos bûcherons danois, mais ceux-ci privilégient désormais une approche plus simpliste et moins axée sur la technicité, ce qui a pour effet principal une assimilation rapide de ces nouveaux titres. Malheureusement, la concurrence risque d'être rude sur ce nouveau segment, bien plus porteur mais où il sera difficile de se faire une place au soleil. TAETRE perd ainsi ce charme qui était le sien sur " Out of emotional disorder ", à savoir un style aux croisement des deux écoles death métal suédoises, qui les voyait emprunter aussi bien à DARK TRANQUILITY qu'à DISMEMBER. L'avenir leur dira si cela était le bon choix.


TALIANDOROGD "Neverplace" (Adipocere Records)


Christophe Nogues

Ce qui devait être une "grosse" démo pour ce jeune groupe est devenue un premier album. Et quel son ! Quelle qualité ! Les compositions sont bonnes, bien en place et plaisantes. Alors on a reproché à Taliandorogd ses similitudes avec Dimmu Borgir… Et on ne peut nier que les 2 groupes évoluent dans un registre commun. Surtout en ce qui concerne le chant et certains riffs. Mais d'autres groupes encensés par la critique copient bien plus les groupes scandinaves que ne le fait Taliandorogd. La scène black française se diversifie et s'enrichit de façon surprenante, et je ne saurais trop que vous conseiller de jeter une oreille attentive sur ce premier coup d'essai. Très bon !


TENEBRE "Electric Hellfira Kiss" (Regain - Adipocere)


Frank Arnaud
Après 3 albums passés relativement inaperçus, il serait temps que Tenebre parvienne enfin a s'extirper de la scène goth-metal dont ils sont issus. D'emblée leur maison de disque met les choses au point. Les fans de Paradise Lost, Danzig ou des 69 Eyes devraient apprécier. Ils auraient pu ajouter Moonspell, car les intonations vocales du nouveau chanteur Victor ne sont pas sans rappeler un certain Fernando… Donc une invitation pour un goth-rock débridé à guitares et qui n'a rien à voir avec le goth-metal d'un groupe comme Crematory. En tout cas, la plupart des titres sont joués sur une base mid-tempo avec une dominante de chansons assez rythmées dans la lignée " The Last Time " (Paradise Lost). Et c'est finalement lorsque le groupe accélère le rythme et durcit son son et son chant qu'il est le plus à l'aise. (" Nocturnal Rhapsody ", " Beauty Destroyed "). Il y a même une ballade (" She Darks The Sun) ou le chant de Victor prend une tournure quasi-lyrique des plus intéressantes. Il est sûr qu'avec 3 nouveaux membres, Tenebre se cherche certainement encore un peu mais en tout cas l'évolution présentée sur cet album reste fort prometteuse. Notons que l'album se termine mémorablement par une reprise du thème d'Amicalement Votre de John Barry.


THALARION "Tunes of despondancy " (Mighty Music / Adipocere)


Clem

Quelle claque ! THALARION, groupe issu des froides terres de Slovaquie, n'a absolument pas à rougir d'une éventuelle comparaison avec n'importe quel groupe ouest européen officiant dans le même style. Premier point de satisfaction, la production obtenue aux Exponent Studios, qui rivalise de puissance et de professionalisme avec n'importe quel studio suédois reconnu. Deuxième point, la musique de THALARION, hautement inventive et profondément sincère, évolue sans complexes dans un death mélodique à souhait, lesté ça et là de quelques passages plus sombres et atmosphériques de bon aloi. Troisième point, l'artwork qui colle à merveille avec les ambiances développées tout au long de l'album. Pour être bref, nous voilà en présence d'un album frais et surprenant, qui laisse présager d'un avenir radieux pour cette formation slovaque.


THE COMPANY "Awaking Under Dogs" (System Shock)


Christophe Nogues

Ce groupe allemand officie dans un power/thrash hardcorisant assez sautillant. On pense à Machine Head, Anthrax ou au Testament des derniers albums. La précision rythmique basse/guitare/batterie est particulièrement hallucinante. The Company sait taper là où ça fait mal… et pour faire mal ça fait mal. Dès la première écoute on est saisi par l'agressivité et le coté accrocheur des morceaux, qui donnent envie de bouger et d'headbanguer furieusement. Le chanteur passe d'un chant mélodique à un chant plus furieux le tout avec une grande aisance. Les soli et chorus de guitare sont particulièrement réussis et enrichissent l'espace sonore. En fait, The Company combine le meilleur du thrash américain " Bay area " avec des sonorités modernes… et le gros son ! À noter, une reprise du hit dance/new wave "You Spin Me Round (like a record)" de Dead Or Alive. Très bon !


THEE MALDOROR KOLLECTIVE (Code 666)


Christophe Nogues

Si vous en avez marre du true black ou du black symphomachin, jetez une oreille sur ce groupe. Ils jouent un indus black-metal plutôt martial, dans le genre de The Kovenant ou de In Oceans. La production est bonne, met en valeur les morceaux et décuple leur puissance ; le son remplit bien l'espace. Il y a une grande recherche et une sophistication dans l'écriture. Le groupe ne se contente pas d'aligner des riffs avec une boite à rythmes ; il compose de véritables morceaux à la structure alambiquée et aux ambiances variées. Le tout restant quand même assez accessible, avec ce qu'il faut de mélodie et de brutalité. Un bon album que je vous conseille d'écouter.


The Keepers Of Jericho " A tribute To Helloween " part II (Arise - Adipocere)


Frank Arnaud
Bien que commercialement parlant les tributes aient du mal à se vendre, je suis personnellement assez friand de ces initiatives. Pour peu que le groupe honoré me plaise, retrouver des versions différentes de chansons que j'aime déjà me comble d'aise… comme dirait l'autre (?!). Après les best-of germaniques, voici le deuxième volet consacré par le label italien Arise. Le premier Cd rassemblait bon nombre de ténors du genre, le part II nous propose des groupes d'un niveau et d'une popularité nettement inférieure. Se bousculent Iron Savior, B.Vasquez, Steel Attack, Powergod, ainsi que la majorité des groupes du label. Les titres son essentiellement issus des 4 premiers albums et du premier mini, mais quelques courageux (ou inconscients ? ) se sont attaqués à des titres bien moins populaires que "Dr Stein", "Starlight", "Metal Invaders" ou "Murderer"… Dans l'ensemble, j'ai été assez déçu par l'ensemble des interprétations qui sont sympas mais pas transcendantes. Les versions sont très (trop) fidèles aux originaux et l'acquisition de ce disque ne s'impose vraiment que pour les ultras du groupe germanique à la citrouille moqueuse…


THE LOVELESS (Euphonious Records)


Christophe Nogues
The Loveless est un nouveau groupe danois qui officie dans un registre gothic-metal. Par contre certains des musiciens ne sont pas si " nouveaux " que cela. Si vous êtes fan de doom, peut-être que le nom de Kim Larsen vous dit quelque chose ? Non ? Et Saturnus ? Bingo ! Effectivement, The Loveless est le nouveau groupe formé par Kim Larsen et 2 autres membres après leur départ (et le split ..) des excellents Saturnus. Leur metal gothique sonne moins convenu que celui de leurs confrères finlandais ; on se rapproche plus des tristes ambiances pop / rock d'un Jeff Buckley, que du feeling rock'n roll d'un Charon ou d'un Sentenced. Leur musique est mélodique, émouvante ; en fait, tout simplement belle. Plein de bonnes chansons, cet album s'adresse au cœur et à l'âme. Un très bon début.


TYRANT EYES "The Darkest Hour" (Scarlet - Adipocere)


Frank Arnaud
La déferlante du heavy teutonique continue son invasion et au programme des réjouissances, voici venu le deuxième album de T.E. Encore du heavy allez vous me répondre ?!! Mouais. Pour leur défense, que pourrais-je vous dire ? Que le cd propose une ravissante pochette signée Lasse Hoile (Porcupine Tree, Hatesphere…), une excellente production réalisée par Jochen Weyher (Vanden Plas, DC Cooper, Pink Cream 69…)… Certes, mais je vous propose de nous intéresser plus en détail à leur musique. Ce quintet allemand n'est pas parmi les plus mièvres et se classe plus dans la catégorie power-thrash mélodique. Basé sur de bon riffs et des tempos souvent enlevés, les 9 titres de l'album se laissent écouter sans pour autant atteindre des sommets. Le chanteur possède une voix assez grave qui mélange habilement mélodie et puissance. Le haut fait du disque est sans doute l'excellent " The Dawn " qui n'est pas sans rappeler les plus belles heures de Metal Church. Au final, un album honnête mais pas franchement indispensable. C'est vous qui voyez… comme dirait L…. !!

SEPULTURA "Under A Pale Grey Sky" (Roadrunner)


Christophe Nogues

Enfin un live de Sepultura ! Depuis le temps que l'on attendait cela ! Et comme Roadrunner est un label intelligent et… intéressé, ils n'ont pas pris le risque de sortir un live récent… avec Derrick Greene au chant. Non ! Cet enregistrement est le dernier concert de la tournée " Roots " en 1996 donc le dernier concert de Sepultura avec Max ! Enregistré à Londres, ce double live est vraiment excellent. Le son est plutôt bon et semble tout à fait naturel, sans overdub… On doit pouvoir y entendre les " pains " en y prêtant vraiment l'oreille. La set-list fait la part belle aux compos de " Roots " mais les anciens morceaux ne sont pas oubliés, tels cet enchaînement " Arise / Dead Embryonic Cells " et les vieilleries du genre " Troops Of Doom " et " Necromancer ". De plus, quelques reprises bien senties (" We Gotta Know " des Cro-mags, " Policia ", et le traditionnel et final " Orgasmatron ") viennent étoffer les standards du groupe brésilien. Si vous avez été fan un jour de Sepultura, il vous sera impossible de résister à un tel album tant l'énergie déployée est communicative. Très bon.

SIR HEDGEHOG (Lunasound recordings)


Christophe Nogues

Ce groupe, que je ne connaissais pas, officie dans un stoner rock / doom de très bonne facture. Les musiciens sont efficaces, la production est très bonne, et le chanteur a un registre proche de Chris Cornell (un Chris Cornell limité quand même !! Quelque fois ça tire vers un Plant ou un Coverdale… mais en moins bien forcément !). Mais ce qui frappe par moment, c'est cette influence de Black Sabbath. Pas très surprenant pour un groupe de stoner / doom, me diriez-vous… et à raison, mais ces plans très black sab' sont admirablement joués et surtout ont un son moderne ! Voilà à quoi pourrait ressembler la musique de Tony Iommi en 2002 ! Mais ne vous laissez pas emporter par cette comparaison… il y a beaucoup de groupes du même style en concurrence ! Et Sir Hedgehog ne brillera pas par son originalité ! Loin de là... Néanmoins, très distrayant quand même !

SKYCLAD "No daylights nor heeltaps" (Demolition Records)


Christophe Nogues

Les très prolifiques Skyclad nous reviennent avec un nouvel album sans Martin Walkyer au chant et un peu plus acoustique. Mais " plus acoustique " pour Skyclad ne signifie pas " ballades romantiques au coin d'un feu " ou " 100 % acoustique". Non, les Britanniques nous envoient à travers la figure 10 compos folk rapides (pour la plupart) et entraînantes, mais bien moins que par le passé. Bien fait, bien joué, il n'empêche que cet album n'a rien d'extraordinaire… et il manque le petit quelque chose qui fait la différence. À écouter avec une pinte de Guinness à la main (…et une autre déjà dans l'estomac !)

SULPHER " Spray" (Dependent/Season of Mist)


Célia

Si Sulpher proclame ouvertement s'inspirer de Nine Inch Nail (ça s'entend), Massive attack (ça, par contre, je ne l'ai pas entendu), et Killing Joke, on pourrait rajouter à la liste Stabbing Westward, Marylin Manson, Ministry, Orgy, White Zombie et en fait à peu près tout les groupes qui utilisent de grosses guitares, des samples, des machines et des basses bien amplifiées. Donc, non, on ne peut pas dire que Sulpher révolutionne le métal-industriel avec cet album, mais dans son genre il s'en sort très bien et fait preuve du minimum de créativité nécessaire pour ne pas être un simple clone. Son point fort se situe plutôt dans sa très bonne production, ses guitares tranchantes et métalliques au possible (" You ruined everything "), sa puissance indéniable (" scarred ") et sa capacité à créer des atmosphères très lourdes (" You don't mean that much ") . Dommage cependant que le chanteur abuse de la construction binaire " chuchottis mystèrieux/cris rageurs " qui s'avère à la longue assez lassante et prévisible. Cela dit, ceux qui apprécient les groupes cités en début de chronique peuvent se jeter sans trop de scrupules sur ce disque ma foi fort honnête et bien produit.

TRAIL OF TEARS "A New Dimension Of Might" (Napalm records)


Christophe Nogues

Le premier album de Trail of Tears m'avait particulièrement marqué. Ce fut une réelle claque par sa qualité, sa profondeur et son spectre musical. Un album que j'écoute toujours avec un grand plaisir. Par contre, le second avait été plutôt une douche froide. Non pas qu'il fut mauvais, mais "d'exceptionnel" le groupe était passé à "commun", sans saveur… Et ce n'est pas ce troisième album qui va réellement changer la donne ! "A New Dimension Of Light" essaie de retrouver la flamboyante classe des débuts… mais il n'y arrive point. Cet album est plus brutal, plus varié, plus moderne que le second, mais n'en reste pas moins dans la "bonne moyenne" ; comme un élève qui se démène comme un beau diable pour obtenir un modeste 11 ou 12 sur 20. Cet honnête album plaira aux novices par ses richesses, mais laissera sur leur faim les fans des débuts. A noter une étonnante reprise de "Caffeine" de Faith No More.

WIRED BRAIN "[Re]-wired" (Cortex records/Ombre sonore)


Célia

Philippe Astolfi, cerveau de Wired Brain, est issu de la scène métal…et le moins que l'on puisse dire est qu'il en a gardé l'énergie et la rage. Sur [Re]-wired, les riffs de guitares acérés relayent tour à tour des rythmiques carrées assommantes ( " Down ", " Faith ") et des atmosphères lourdes et menaçantes tissées comme des cauchemars où tout ce qui surgit est inconnu, déformé ou terriblement froid. Des samples schizophrènes se multiplient et dérivent ("Twisted Cell"), des voix distordues s'extirpent de séquences sonores qui dérapent et dérangent (" R.I.P " et sa rythmique hypnotisante appuyée par une accumulation de sons étranges qui reviennent en boucle). La menace plane, invisible, impossible à circonscrire mais terriblement puissante. Celle d'un futur peuplé de clones (" replicant "), d'aberrations génétiques, de corps difformes, crée par des savants sans conscience (comme le suggère la pochette du single " replicant "), dans un monde dévasté et inhumain (celui que représente le livret du cd à l'artwork irréprochable).

 

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