Septembre
- Octobre 2002
A Tribute To Morbid Angel "Tyrants From The
Abyss" (Hellspawn Rec - VME)
|

Frank
Arnaud |
Cela
faisait longtemps qu'on en entendait parler, longtemps que je l'attendais...
voici enfin le tribute que mérite amplement un groupe de
la carrure de Morbid Angel. Le disque possède une superbe
pochette signée par Necrolord (Emperor, Tiamat…) et 14 groupes
de bonne qualité tels que Vader, Krisiun, Zyklon, Behemoth
ou In Aeternum. Après, on aime ou pas le principe des tributes,
mais personnellement j'adore et je trouve que le résultat
est plutôt cool ! Tous les grands classiques du groupe sont
passés en revue (il manque pourtant " Chapel Of Ghouls
" ?!!!) de " Dominate " en passant par " Fall
From Grace ", " Immortal Rites " ou " Blasphemy
"… Le seul bémol vient en fait de l'originalité
de l'interprétation qui dans tous les cas, reste très
(trop) fidèle à la version originale. Sans demander
des délires à la Carnival In Coal (qui méritait
sa place ici…) on aurait aimé un poil plus de folie et de
recul dans les versions, mais bon… allez demander vous-même
à Angel Corpse ou Diabolic de faire des fioritures. En tout
cas, si vous aimez le death, vous aimerez ce disque. |
CENTURION "Non Plus Ultra" (Scarlet -
Adipocere)
|

Frank
Arnaud |
Et
oui… le temps passe vite ! Déjà le troisième
album pour ce groupe atypique italien. Je dois d'ailleurs dire que
le groupe et son vocaliste Germano m'ont fait plutôt peur
dès le début du disque. Le disque démarre sur
un titre speed où les parties vocales sont… plutôt
déconcertantes pour rester poli ! Il faut dire que le quintet
revendique des influences Judas Priest et il n'est pas donné
au premier chanteur venu d'égaler les performances de Rob
Halford. Mais bon, heureusement le chant s'améliore dès
le second titre et reste d'un niveau acceptable durant les 52 minutes
du disque, même s'il n'atteint pas des sommets. Et c'est dommage
car coté zique, Centurion possède un certain talent
pour le heavy-speed avec une section rythmique particulièrement
active et 2 guitaristes inspirés. Les riffs sont excellents
et les solos atteignent un degré de virtuosité non
négligeable. Les morceaux de "Non Plus Ultra" sont
puissants, généralement rapides et soutenus par une
production remarquable de puissance et de clarté. Au final,
un disque de bonne volée même s'il ne fait pas figure
d'achat incontournable. |
DARK TRANQUILLITY "Damage Done" (Century
Media)
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Christophe Nogues |
Déjà
le 6ème album des Suédois ! Alors quoi de neuf ? Et
bien fondamentalement, rien de bien nouveau, si ce n'est que Dark
Tranquillity a durci un peu le ton. 100% de vocaux rageurs et moins
de claviers que sur les 2 albums précédents. Mais
ce n'est pas un retour vers le style de l'extraordinaire "
The Gallery ", car les compositions sont moins alambiquées
; elle restent plus directs, comme sur l'album " The Mind's
I ". Quoiqu'il en soit, une fois de plus, la qualité
est au rendez-vous. La production est excellente, les chansons accrocheuses,
les guitares clinquantes, et Michael Stanne a toujours ce phrasé
unique. En bref , Dark Tranquillity fait toujours du Dark Tranquillity
; les Suédois ont développé leur propre style
et leur propre son depuis 10 ans ; et ils font évoluer ce
style à chaque album, tantôt plus mélodique,
tantôt plus agressif. Le cru 2002 est toujours excellent et
donnent vraiment envie de les voir ou revoir sur scène.
ndlr : signalons que les premiers milliers d'examplaires contiennent
une erreur de pressages. 2 morceaux étant tronqués
de quelques secondes... collector...! |
DESIRE "Locus Horrendus" (DS Records)
|

Frank
Arnaud |
Il
aura fallu plusieurs années à nos chers Portugais
pour accoucher d'un nouvel album, mais en tout cas quel Cd !! A
l'heure du black, death, neo et autres heavy, les vrais groupes
de doom se font de plus en plus rares et Desire incarne bien l'un
des derniers survivants européens du genre. Histoire de mettre
tous les atouts de leur coté, les Lusitaniens ont enregistré
cette galette au Finnvox avec Mika Jassula (Nightwish, C.O.B., Therion…)
comme grand "ordonnateur", et la production bénéficie
d'une ambiance malsaine et pesante parfaitement capturée.
Le lay-out est lui aussi très morbide, entièrement
en noir et blanc avec ses photos plutôt goths. Le Cd est rempli
à ras bord de musique avec près de 70 minutes qui
raviront les fans de la première période des My Dying
Bride, Paradise Lost et autres Anathema. Lourdeur, raffinement et
noirceur sont les maîtres mots d'un album totalement réussi.
Le chant alterne guttural, voix black ou chuchotée, les ambiances
magnifiques sont rehaussées par l'utilisation de piano, violon
et de nombreux sons de claviers, de solos éthérés…
Des petits intermèdes viennent séparer les morceaux
et continuent de perpétuer l'ambiance de ce "Locus Horrendus"
avec brio. Une invitation envoûtante pour le monde des songes
noirs et morbides. |
ETHS "Samantha" (Musicast - Coriace)
|

Frank
"samanthanized" Arnaud
|
Et
si la sensation française de fin d'année en matière
de Neo venait du Sud de la France ? Ceux qui les ont vu en concert
ou écouté "Autopsie" (cf - Demo 2001) en
sont persuadés, les autres vont être convaincus ! Après
avoir été retardé, voici qu'Eths déboule
enfin sur la scène nationale avec "Samantha". Pourquoi
un tel enthousiasme ? C'est qu'Eths apporte véritablement
une nouvelle facette dans un contexte musical hexagonal où
les formations désormais pullulent. Impossible de les confondre
avec un autre groupe. Doté d'excellents musiciens, Eths fait
d'emblée la différence grâce à la prestation
de Candice, une front-woman comme jamais la scène française
n'en a connu. Musicalement, le groupe évolue dans une musique
à mi-chemin entre Slipknot et Lofofora, et Candice réalise
la prouesse vocale de passer d'un chant hurlé à faire
blêmir le plus macho des mâles, à des soupirs
et autres murmures qui vous feraient tressaillir de désir
un moine tibétain. La (très) charmante Candice nous
gratifie même d'excellentes parties de chant mélodique
("Volée") qui prouve que la miss a un registre
vocal très large. Les chansons bastonnent, cajolent, inquiètent
avec la cohésion digne de vieux routards. J'en veux pour
preuve le titre incroyable "Animadversion" qui, avec son
orchestration classique, ses multiples ambiances, nous fait glisser
dans un monde glauque et sombre à l'image des textes des
chansons. Pour finir, le Cd bénéficie d'un travail
très soigné en matière de lay-out et contient
une très riche plage Cd-rom avec clips, mini-film, photos…
le tout extrêmement bien réalisé. Par contre,
on nous avait promis un album et ce n'est en fait qu'un mini-Cd
! (sniff…) Mais mieux vaut 6 titres bétons et 30 minutes
d'une intensité superbe que 15 titres foireux ! Alors ne
passez pas à coté… Eths a tous les arguments pour
s'imposer comme LA référence du genre en France… et
ailleurs… ! |
FOZZY "Happenstance" (SPV - Wagram)
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Frank
"ritchie" Arnaud |
Bizarre…
Je ne sais pas si ce groupe est un vrai groupe, un groupe gag avec
son look étrange, mais en tout cas sa musique est elle bien
réelle ! Tout démarre par 3 titres qui semblent bel
et bien être des compos personnelles dans un registre heavy-thrash
puissant et puis d'un coup… !! Je jette un œil au livret ! Non je
ne rêve pas ! 8 reprises !! Du Judas, du Sabbath, du Scorpions,
du Wasp, du Accept, et autre Maiden… Initiative surprenante mais
puisque le choix des reprises est excellent, tout comme leur interprétation
qui reste assez fidèle aux originaux, pourquoi pas ? Un excellent
disque pour animer vos Metal parties !! |
FUNERAL INCEPTION "Anthems Of Disenchantement"
(Warpath Rec)
|

Frank
Arnaud |
On
savait la scène d'Asie du sud-est "coriace"…. elle
le devient un peu plus chaque jour avec l'arrivée à
maturité d'une myriade de formations qui oeuvrent majoritairement
dans l'extrême. Parmi ses rejetons les plus prodigues, l'Indonésie
peut désormais compter sur Funeral Inception. Après
plusieurs MCD, le quatuor signe ici son premier album et s'inscrit
d'emblée dans la catégorie gros grind-death qui tache…
à l'hémoglobine !! Gros riffs de tueurs avec de nombreuses
influences thrash, une voix gutturale énoOrme et une section
rythmique qui la plupart du temps rivalise de précision et
de rapidité avec les cadors du genre. Autant vous le dire
clairement, pendant plus de 44 minutes, F.I. bourrine intensément
et ne se réservera que quelques rares " pauses "
assez techniques…. Autrement c'est à fond, à fond,
à fond !! La production n'est pas mauvaise même si
le son de la caisse claire a un peu tendance à casser les
oreilles. Mais, bon dans le genre, voici un disque plus qu'honnête.
|
GRAVELAND "Memory And Destiny" (No colour
records)
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Christophe "I'm a rebel" Nogues |
Chroniquer
un album de Graveland m'est quelque chose de difficile. Ce n'est
pas que leur musique soit difficile d'accès - bien au contraire
- mais ce qui me gêne terriblement c'est ce qui gravite autour
de ce groupe, à savoir une idéologie nauséabonde
et répugnante. Si je devais être objectif, je dirais
que Graveland est un groupe qui a développé son propre
son et que son style de black épique est très différent
de la majorité des autres groupes. Les compositions sont
vraiment bonnes, ce sont de vrais hymnes guerriers, mais sur la
longueur finissent par se ressembler. La production est correcte
mais sans plus. C'est un bon album. Je sais que les fans de ce groupe
et les petits nazillons vont acheter cet album (il va faire fureurrr…).
Pour les autres, je ne saurais trop vous conseiller de :
- soit le télécharger en MP3 sur internet
- soit le voler !
Dans les deux cas, ça fera les pieds à cet infâme
groupe polonais signé sur un infâme label allemand. |
HATE ETERNAL "King Of All Kings" (Earache
- M10)
|

Frank
Arnaud |
On
peut dire qu'avec un titre pareil, Hate Eternal affiche clairement
ses ambitions. Devenir roi du death-metal en ce début de
millénaire !! Passé la petite intro façon troll
des cavernes au réveil, nous avons droit à un déluge
hallucinant de brutalité musicale. Rarement les 30 minutes
suivantes auront été égalée sur un disque
en matière de puissance, de précision et de bestialité.
Chaque titre déboule à 10 000 à l'heure, porté
par une production puissante et limpide. Le tout interprété
par l'un des trios les plus affûtés de la planète.
La section rythmique est incroyable, les riffs d'Eric sont torturés
au possible et le maître nous assène aussi des solos
aux allures mystico-morbides qui représentent les seules
minutes de répit durant 33 minutes de feu et de sang !! Aaarrghh
!! Quel pied !! |
HATESPHERE "Bloodred Hatred" (Scarlet
- Adipocere)
|

Frank
Arnaud |
Après
un premier album encourageant, ce groupe scandinave est de retour
et espère bel et bien enfoncer le clou ! Ce groupe évolue
dans un registre death mélodique et inventif et avec ce second
opus, Hatesphere risque fort d'en changer… de sphère ! Cet
album ne bouleverse pas les règles du genre mais on peut
dire qu' Hatesphere à bien observer le travail de ses aînées
et pourrait se situer quelque part entre Hypocrisy, Arch Enemy et
même Children Of Bodom. Observer est une chose, l'interpréter
en est une autre. Et de ce coté là, le quintet est
tout à fait à la hauteur est nous propose 9 chansons
aux ambiances très variées. Depuis le furieux "Plague",
le plus mélodique et lent "Disbeliever", les titres
s'avèrent d'une grande variété, d'une rare
efficacité et notamment grâce à une production
tip-top. Le chant agressif se marie parfaitement aux guitares tantôt
speed, tantôt lourdes et même quelques petites touches
de claviers viennent apporter une petite touche pas désagréable.
On ne pourra regretter qu'une durée très courte pour
cet album qui dépasse tout juste les 30 minutes… 1 ou 2 titres
supplémentaires n'auraient pas fait de mal mais bon…! |
HUGUES TURNER PROJECT "Live In Tokyo"
(MTM Music - M10)
|

Frank
Arnaud |
Imaginez
un peu la petite perle que je tiens entre les mains. Lorsque 2 monstres
du hard-rock des 70's et des 80's se rencontrent, se voient épaulés
par 3 musiciens japonais étonnants de classe et que les bougres
passent en revue pendant les 72 minutes d'un live brut de décoffrage,
quelque uns des plus grands hits de Rainbow, un Purple par ci et
quelques bon titres de leurs carrières respectives par là,
cela ne peut que nous donner un grand disque !! Au programme : "
I Surrender ", " Death Alley Driver ", "Spotlight
Kids" ou "Street of Dreams" de Rainbow, "Mistreated"
et "Stormbringer" du "Pourpre Profond" et quelques
autres titres moins connus mais pas moins agréables… Les
interprétations des ces titres mythiques sont superbes. Elles
combinent énergie, fougue et respect de la texture sonore
originale des morceaux pour donner vie à des versions excellentes
de ces morceaux pourtant enregistrés et re-enregistrés
! Glenn et Joe sont dans une forme olympique ! En bref, un album
live qui ravira les fans du duo et qui serait une introduction parfaite
au vrai et grand hard-rock pour les plus jeunes ! |
IMMOLATION "Unholy Cult" (Listenable)
|

Frank
Arnaud |
Rendez-vous
compte !!? Immolation a été l'un des premiers groupes
à figurer à la fin des 80's dans la rubrique demo
de notre magazine papier… et 13 ans plus tard, il sort son quatrième
album. Ah, autant dire que les New Yorkais ont toujours été
un peu mes chouchous, et ce sentiment n'a été que
renforcé par le sous-interêt porté à
cette formation de vrais pionniers du death ! De retour sur un label
français (!!), Immolation nous a concocté un album
de true death-metal qui va remettre les pendules à l'heure.
Pas de cyber, de grind truc, de brutal chose, ou de melodic bidule…
Non, un album de pur death-metal 110% bio et sans agents extérieurs
!! Un album dans la plus pure tradition qui alterne, grâce
à des breaks techniques, passages bourrins et rythmiques
lourdes ou pesantes. La voix est monumentale tout comme le jeu de
guitare et le travail de la section rythmique énorme. Les
solos torturés sont toujours présents et le sens du
riff de la formation américaine fait la différence
avec nombre de sous-fifres du genre. Non, ce n'est pas du Death,
ni du Morbid Angel ou du Cannibal Corpse… c'est Immolation et c'est
enfin l'heure de leur (juste) avènement au firmament du panthéon
du death !! |
LACUNA COIL "Comalies" (Century Media
- M10)
|

Frank
Arnaud |
On
attendait ce troisième album de pied ferme, d'autant plus
que la "compétition" entre "groupes à
chanteuse" semble s'intensifier ces dernières semaines…
Et bien autant vous le dire tout de suite : Lacuna Coil frappe très
fort avec "Comalies". Fort de plusieurs tournées
européennes, d'un line-up enfin stabilisé, L.C. nous
délivre l'album de la maturité. Le disque démarre
en trombe avec le fabuleux titre "Swamped", suivi d'un
"Heaven's a Lie" admirable et les titres s'enchaînent
vite pour notre plus grand plaisir. Le groupe continue de nous délivrer
son dark-metal tendance gothique mais tout les compartiments de
sa musique semblent avoir progressé. La production colossale
"made in Woodhouse" met parfaitement en valeur les judicieux
arrangements, les claviers aériens ou électroniques,
les mélodies raffinées tout en ne négligeant
pas d'ajouter un petite dose bien placée de puissance. Mais
le travail le plus admirable vient sans doute du chant. Christina
chante toujours aussi bien et sa voix prend encore plus de valeur
grâce au travail d'Andrea et de sa superbe voix masculine.
Peu de groupes ont réussi à trouver l'alliage parfait
entre voix masculine et féminine… L.C. l'a fait ! Enfin,
un disque ne serait rien sans des chansons. Variées, entraînantes,
entêtantes, les 13 titres de disque sont autant de petites
perles qui place ce disque définitivement dans mon top 10
de l'année. Forza Lacuna Coil !! |
MARBLE ARCH "Another Sunday Bright" (Century
Media - M10)
|

Frank
Arnaud |
Je
ne connaissais pas ce groupe suédois vieux de 8 ans et voila
qu'il débarque sur Century Media avec leur second album.
Une jolie pochette nous est proposée avec une jolie jeune
fille boudeuse… Non, ce groupe ne propose pas de chanteuse bien
que sa musique eu été propice aux envolées
vocales féminines. M.A. nous invite pendant une quarantaine
de minutes à un voyage de bonne qualité au pays du
goth-metal-indie. Ce quatuor propose une musique que l'on pourrait
aisément comparer à Paradise Lost dernière
époque, sans les éléments électroniques.
Le mimétisme est parfois très apparent (cf "The
Inmost") et l'ombre du groupe britannique semble planer tout
au long du disque. Les tempos sont généralement relativement
lents, avec des guitares aériennes, un chant mélodique
sympathique et quelques touches de claviers. Pas grand chose de
bien nouveau me direz-vous, si ce n'est que par des compos habilement
ficelées et très efficace, M.A réussit à
tirer son épingle du jeu sans pour autant provoquer des sensations
particulièrement enthousiastes. Un bon disque dans la moyenne. |
MERIDIAN "The Seventh Sun" (Season Of
Mist)
|

Frank
Arnaud |
Après
avoir gagné le concours Metallian/Season Of Mist qui garantissait
au vainqueur un deal avec le label marseillais, Meridian se devait
de confirmer son statut d'espoir avec ce premier album. Le quartet
helvète accompagné du vocaliste de session Jack D
Ripper (Morgul) s'est enfermé dans la garrigue provençale
du Sound Suite studio (Tristania, TOTB, Carpathian Forest, Nightmare…)
pour nous pondre un album qui répond à nos attentes.
Rarement le premier album d'un groupe n'aura proposé une
ambiance et une musique si personnelle. Difficile de cerner un tel
groupe et je trouve que le terme de post-black inventé par
Season Of Mist est une excellent approche du groupe. Meridian combine
la noirceur et la furie du black metal avec des ambiances et des
éléments cybernétiques ou futuristes. La texture
de "The Seventh Sun" avec son son hyper saturé
est plus que personnelle et un travail de production et d'arrangements
font que chacun des 9 morceaux de cet album est un régal.
Il y a même des passages dignes de Kraftwerk, qui contrastent
singulièrement avec la bestialité générale
des morceaux. Après Samael, la Suisse s'est certainement
trouvée en Meridian un nouveau champion ! |
MURDERDOLLS "Beyond The Valley Of The Murderdolls"
(Roadrunner - Universal)
|

Frank
Arnaud |
En
voyant le sticker "featuring members of Slipknot, Static X..."
je m'attendais à une déferlante de sons neo-metal
! Que nenni. Cette nouvelle découverte de Roadrunner propose
bien une musique assez déjantée mais plus dans une
lignée stoner-glam débridée et sauvage. Une
touche de hard-rock classique peut également s'entendre et
les Murderdolls ressemblent en fait à un espèce de
croisement entre Hanoi Rocks, AC/DC et les Black Crowes. Les guitares
sont biens grasses et rock, la voix de Wednesday ressemble à
un croisement entre Vince Neil et Mike Monroe, et ces 15 morceaux
d'une structure basique et d'une durée moyenne de 2 minutes,
n'ont au fond qu'une ambition : vous faire vider votre bière
tout en secouant la tête comme un malade…Et même s'ils
n'ont rien inventé, c'est un tache que Murderdolls remplit
avec panache et conviction. Tavernier, la même chose …hips…
|
NILE "In Their Darkened Shrines" (Relapse)
|

Frank
Arnaud |
Et
voici la suite tant attendue des aventures des nos chers terroristes
sonores ! Il y a peu de groupes dans le brutal qui ont fait vibrer
mon être jusqu'à l'échine ces derniers temps.
Il y a Hate Eternal, il y a Mortician et il y a Nile. Loin du conformisme
ambiant, Nile vient prouver avec ce nouvel album qu'il n'est pas
un simple groupe de brutal death de plus. Car ce "In Their
Darkened Shrines" nous propose une fois de plus un concept
album sur le thème de l'Egypte ancienne. Outre l'histoire
qui figure sur le livret, les 12 titres sont un subtile mélange
entre un brutal death technique et puissant et des ambiances dignes
de péplums des 60's. Marche mystique, instruments séculaires
et autres voix liturgiques s'assemblent pour proposer des intros
ou des passages qui sont comme des fils conducteurs tout au long
de la durée d'un disque réellement passionnant. La
production est monumentale et met particulièrement en valeur
la grandiloquence des arrangements et la technique instrumentale
imparable du groupe. Un disque qui risque de marquer son temps tant
le résultat final est impressionnant !! |
RED AIM "Flesh For Fantasy" (Metal Blade - M10)
|

Frank
Arnaud |
Il
y a des groupes comme cela, qui se semblent se moquer des règles
et des carcans qu'imposent souvent les musiques Metal. Red Aim fait
définitivement partie de ce cercle très fermé.
Loin des modes et des recettes miracles, cet album surprenant est
une bonne petite dose de fraîcheur. Même si d'après
les critiques "éclairées"(?!?), cet album
est moins bon que les précédents, je dois dire que
je le trouve excellent. Découvrant Red Aim ici, je suis peut-être
moins exigeant que mes illustres (?!?) confrères et je trouve
que ce "Flesh For Fantasy" est un excellent album de stoner-rock.
Guitares grasses, rythmiques entraînantes et surtout une prestation
vocale assez étonnante, sont autant d'arguments en faveur
de cet album. L'imposant chanteur du groupe (Felix de Crematory
en plus big…) est un véritable frontman et alterne voix haut
perchée et chant digne de Cathedral des derniers temps. Une
petite dose d'orgue Hammond, un peu d'humour, quelques pin-up sexy
en couverture, un son de qualité et le tour et joué…!
Et puis en bon "germains" qu'ils sont, ils nous gratifient
d'une bonne reprise du "Rock You Like A Hurricane" de
leurs compatriotes Scorpions. Alors laissez-vous tenter ! |
RIOT "Through The Storm" (Metal Blade
- M10)
|

Frank
"Narita" Arnaud |
Riot
fait partie des groupes mythiques de mon enfance. Ah, les sublimes
"Fire Down Under" et "Restless Breed". Mais
le Riot de 2002 n'a plus grand chose à voir avec la formation
des 80's. Tout d'abord parce que le line-up est en tous points différent
(Mark Reale est le seul rescapé de la "grande"
époque) et que la musique du combo américain a beaucoup
évolué au fil du temps. Accompagné depuis 93
par son fidèle chanteur Mike DiMeo, Riot accueille aussi
dans ses rangs le batteur Boby Rondinelli (Blue Oyster Cult, Dio…)
pour un album de pur hard rock. Dans une lignée très
80's que ne renieraient pas des groupes comme Rainbow, Great White
ou King Kobra, les morceaux se laissent paisiblement écouter
sans pour autant déclencher une montée d'adrénaline.
Un album honnête pour tous fans de hard-rock de base (sans
que ce terme ne soit péjoratif…) mais qui reste somme toute
très classique. Signalons que ce disque contient une excellente
reprise du "Only You Can Rock Me" de UFO et une reprise
instrumentale plus surprenante et tout aussi réussie de "Here
Comes The Sun" des géantissimes Beatles ! Le groupe
manquerait-il d'inspiration ? |
RITUAL CARNAGE " The Birth Of Tragedy "
(Osmose)
|

Frank
Arnaud |
Troisième
album pour ce groupe américano-nippon basé en Floride.
Pourtant, Ritual Carnage ne fait pas dans le death comme ses illustres
voisins mais remet au goût du jour un Thrash 110 % Bay-area.
Vous avez aimé les Violence, Agent Steel, Abbatoir et autres
Laaz Rockit ? Ce Cd est pour vous. Au programme, 11 titres (13 sur
le digi-pack) de pur thrash sur-vitaminé digne des pionniers
du genre, avec une production actuelle. Enregistré au Japon,
ce disque introduit un petit prodige de la guitare avec l'arrivée
de Wataru Yamada au sein du groupe et qui s'avère être
un soliste exceptionnel. Les riffs sont pas mal non plus et sont
autant d'invitation au headbanging ou au slam. Le chant rappelle
Violence est se combine parfaitement aux chansons qui sont majoritairement
composées sur des tempos des plus rapides. Le disque comporte
même le " Infernal Death " en hommage " au
père " Chuck. La production est excellente toute comme
la pochette et même si R.C. se contente de reprendre le flambeau
des anciens, il le fait avec talent et panache ce qui fait de ce
disque un excellent album de Thrash US moderne. |
ROTTING CHRIST "Genesis" (Century Media
- M10)
|

Frank
Arnaud |
Dans
le genre groupe inébranlable, Rotting Christ fait figure
de champion. Neuvième album pour les Grecs qui naviguent
depuis quelques disques sur des méandres musicaux qui ne
semblent pas remporter les suffrages du public. Un désintérêt
tel que R.C. joue peut-être ici sa tête. Dès
l'entame de "Genesis" on est rassuré. Le disque
démarre par un furieux titre de black épique, rapidement
suivi par un titre résolument sauvage, agrémenté
d'arrangements judicieux. Il est clair que le retour d'Andy Classen
aux manettes a remotivé les troupes et c'est un R.C. saignant
que l'on retrouve tout au long des ces 50 minutes. Le groupe étonne
comme sur "Release Me" avec son ambiance martiale qui
rappelle Rammstein. Mais il faut se faire à l'idée
que le R.C. de 2002 n'a plus rien à voir avec la ténébreuse
formation underground de true black. Sur des bases de Metal extrême,
brutal et sombre, le groupe peuple ses chansons de sons étranges,
les voix évoluent, se transforment au fils des titres en
harmonie avec une musique avant-gardiste et très torturée.
On retrouve des ambiances à la Moonspell ou Samael mais aussi
des parties très personnelles au groupe qui font de "Genesis"
un album captivant et d'une rare richesse. Avec cette alliance réussie
entre sophistication et puissance, R.C. mérite enfin d'être
(re)considéré à sa juste valeur. |
SALTATIO MORTIS "Das Zweite Gesicht"
(Napalm - M10)
|

Frank
Arnaud |
Le
Metal et la musique celtique ont toujours fait bon ménage.
On connaît Skyclad, on apprécie In Extremo, et bien
il faudra désormais compter également avec Saltatio
Mortis. Mais attention, ce disque s'adresse aux plus ouverts d'esprit
d'entre vous, car ce groupe mélange beaucoup plus d'éléments
et de courants musicaux que les sus-nommés. On peut retrouver
également sur ce "Das Zweite Gesicht" de nombreux
éléments électroniques ainsi que des rythmes
technoides qui ne se marient finalement pas si mal avec les guitares,
les 2 batteries (!!) ainsi que la cohorte d'instruments traditionnels
(cornemuses, bombarde…) ou orientaux employés. Comme le nom
de l'album l'indique, le chant est en Allemand et là aussi,
il se fait sautillant et mystérieux pour se combiner parfaitement
avec les rythmes enlevés de la majorité de ces 12
titres. Au final, un album excellent qui vous donnera envie d'aller
danser avec les farfadets et autres lutins des anciennes légendes… |
SOULFLY " 3 " (Roadrunner - Sony)
|

Frank
Arnaud |
Et
revoici enfin le retour de "Maxou" est de sa bande ! J'ai
constaté avec surprise que ce disque avait été
accueilli de façon relativement froide par la majorité
de nos confrères de la presse nationale !!? Pourtant, ce
disque reste 100 fois meilleur que les derniers Sepultura, tout
en conservant cet esprit digne de "Roots" qui finit par
nous faire nous demander qui mérite vraiment de s'appeler
Sepultura !!? M'enfin, il est clair aussi que ce troisième
album n'apporte rien de bien révolutionnaire et que Soulfly
continue de nous proposer un excellent thrash-death, avec des apports
d'instruments traditionnels ("One" ou "Brasil"),
pas mal d'expérimentations ("Tree Of Pain"…) et
des lyrics résolument contestataires. Il y a même une
minute de silence en guise de neuvième titres en hommage
aux victimes du 11 septembre. Mais avec des titres comme "Seek
'n' Strike", "L.O.T.M." ou "4 Elements",
on se dit que le "père" Max a vraiment le don pour
composer et qu'à ce rythme, Soulfly a encore de beaux jours
devant lui. À noter la reprise de Sacred Reich "One
Nations" et que le digi-pack contient 4 bonus tracks. |
STORMWITCH "Dance With The Witches" (Silverdust
- M10)
|

Frank
Arnaud |
Chaque
été, les festivals sont porteurs d'un grand nombre
d'annonces de reformations. 2002 n'échappe pas à la
règle avec le retour d'un groupe de heavy allemand des années
80 et 90 : Stormwitch ! Je sais… ce ne sont pas les plus connus
mais bon, c'est kulte ! Heu, je ne les connais d'ailleurs que de
nom même s'ils ont sorti 7 albums entre 1985 et 1994… je ferais
donc sobre et court au risque d'en froisser certains. Stormwitch
nous propose 50 minutes de heavy-metal de bonne facture. Basé
sur les talents d'un bon chanteur, le groupe alterne morceaux speed
moderne, heavy plus lourd à la Dio (le riff d'un titre est
d'ailleurs quasi-pompé sur "Holy Diver") et ballades
romantiques. Le disque qui bénéficie de moyens importants,
sonne et se voit rendu très efficace grâce à
la bonne prestation des 4 zicos du groupe. Stormwitch glisse aussi
dans sa musique quelques relents celtiques-traditionnels qui ne
sont pas désagréables. Au final, je ne vous mentirai
pas en vous disant que ce disque ne me laissera pas un souvenir
impérissable mais il reste dans la bonne moyenne du genre.
Alors, why not ? |
THE BERZEKER "Dissimulate" (Earache -
M10)
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Frank
Arnaud |
Le
moins que l'on puisse dire, c'est que ce groupe australien ne fait
pas dans la dentelle !! Après une première œuvre passée
ma foi relativement inaperçue, The Berzeker risque fort de
faire sensation avec ce deuxième album. Ce groupe de grind-death
a également une facette industrielle dans ses influences,
ce qui en fait une formation assez atypique. Imaginez des riffs
barbares, des rythmes de batterie inhumains proche de la techno
mais avec un son résolument barbare, une basse bourdonnante,
des vocaux débridées et sauvages…. Vous passez le
tout à la moulinette vitesse maxi et vous obtiendrez 12 titres
gras, brutaux, et dégoulinants. La production met totalement
en valeur cet album également ponctué de commentaires
médicaux, à la manière des maîtres britanniques
du genre. En plus, ce petit chef d'œuvre de bestialité se
conclue par une reprise du " Corporeal Jigsore Quandary "
de…. Carcass évidemment !!! Aaaarrgghhh !! |
THUNDERSTONE "Thunderstone" (NTS - Wagram)
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Frank
Arnaud |
Se
faire signer dès son premier album chez Nuclear Blast (en
licence chez NTS en France) est toujours un petit exploit. Alors
? Est ce que cette formation finlandaise allait être à
la hauteur ? Et bien après écoute, je crois que le
quintet possède de sérieux arguments pour convaincre
les fans de heavy moderne. Notons d'abord, le magnifique livret
du Cd avec des illustrations riches (comme mon tailleur !!) et réussies.
Coté son, pas de problème vu que le disque a été
mixé par Mika Jussila, grand maître du genre. Les 10
titres de cet album éponyme manquent certes d'un peu de personnalité
et d'originalité mais la diversité des influences
les rendent variés et efficaces. Car ces musiciens sont solides
et, autour d'un excellent chanteur, Thunderstone se plait à
revisiter le heavy tantôt à la façon des compatriotes
de Stratovarius (le batteur joue d'ailleurs sur le projet solo de
Timo…), à la Helloween, ou se la joue plus cool avec quelques
excellentes ballades. Le son de guitare n'est pas sans rappeler
Judas alors que les claviers très présents diffusent
des sonorités éthérées, symphoniques
ou plus psychédéliques ce qui peut lui donner parfois
une sonorité 70's. Les solos sont magnifiques et les tempos
très variés des chansons font qu'elles défilent
sans jamais lasser l'auditeur. Du bon boulot les gars !! En plus,
en 11ème titre non annoncé sur la jaquette, on a droit
à une reprise du "Wasted Years" d'Iron Maiden !!
Cool…. (étonnant que personne dans la presse nationale ne
l'ait remarqué…???) |
THY MAJESTIE "Hastings 1066" (Scarlet
- Adipocere)
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Frank
Arnaud |
Et
la déferlante du heavy italien se poursuit. Deuxième
album pour Thy Majestie qui semble toujours aussi porté sur
l'histoire médiévale avec ce titre, "Hastings
1066". (ndlr : la bataille qui donna à Guillaume le
Conquérant la couronne d'Angleterre). Intro de rigueur et
"The King & The Warrior" déboule dans un style
proche de leur compatriote de Rhapsody. Il faut avouer que de prime
abord, T.M. ressemble à s'y méprendre à ses
glorieux aînés en matière de heavy-speed symphonique.
Rythmiques ébouriffées, claviers pompeux et symphoniques,
solos techniques et histoire de rois et de chevaliers. Un menu somme
toute banal. Mais là où T.M tire son épingle
du jeu, c'est grâce à une technique instrumentale impressionnante,
un sens aigu de la composition, l'utilisation d'un vrai chœur (celui
du Théâtre de Palerme), un travail d'arrangement somptueux
et un chanteur à la voix particulièrement chaude et
originale. De plus le mastering made in Finnvox, confère
au disque un son remarquable. Et puis le disque reste très
varié avec de nombreux intermèdes de musiques médiévales
ou antiques, des sonorités de claviers symphoniques, médiévaux
ou new-age. Allez, même si cela ne respire pas l'originalité,
il faut avouer que ce "Hastings 1066" se laisse facilement
écouter et réecouter… alors pourquoi bouder son plaisir
? |
VILE "Depopulate" (Listenable - M10)
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Frank
Arnaud |
Roooarrrrrr
!!! Quelle puissance ! Quelle force ! Quelle bestialité !
Pour ce deuxième album, les Californiens de Vile ne font
pas dans la dentelle. Elle a bien changé la Bay Area depuis
Testament ou Exodus ! Et puis, fini les autoproductions. Leur signature
avec le dynamique label français (cocoricoooo) Listenable,
leur permet désormais d'exploser à la face du monde,
et le choc risque d'être rude pour les congénères
du même style qui s'endorment sur leur lauriers. Dans un style
brutal-death classique, Vile parvient à nous délivrer
8 brûlots (le dernier titre est une petite outro gentillette
à la guitare sèche…) d'une intensité digne
des maîtres du genre. Tempo total blast, vocaliste doté
d'un organe d'une puissance sombre impressionnante, riffs percutants
et quelques passages pesants digne du "Blessed Are The Sick"
de Morbid Angel font partie des sanguinolents ingrédients
pour concocter cette recette détonante. La production est
à la hauteur du niveau technique impressionnant du quatuor,
qui possède en son sein un batteur-concasseur hallucinant
et un soliste aux interventions guitaristiques des plus sauvages.
Dans une lignée Suffocation - Morbid Angel, 30 minutes de
pur plaisir barbare quasi indispensables. |
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chroniques parues après janvier
2003 (recherche
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