ETE 2002
36 CRAZYFISTS "Bitterness
the star" (Roadrunner)
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Clem |
Le frère caché de GLASSJAW se prénomme 36
CRAZYFISTS ! C'est par cette filiation hautement subjective que
nous entrons dans le vif du sujet. Plus teigneux, plus mordant
et néanmoins mélodique, ce groupe en provenance
de l'Alaska se révèle orfèvre en matière
de grosse artillerie néo-métal. Ce n'est pas pour
autant qu'il délaisse ces premières amourettes hardcore
comme en témoignent certains passages bien sentis ! La
mise en place de chaque instrument est parfaitement réglée
et l'on se prend rapidement à ce métal sensible,
alternant à merveille passages doux et puissants . Le chanteur
tire notamment son épingle du jeu par son timbre enjôleur,
à l'aise dans les diverses tonalités qu'il explore
tout au long de l'album. En fait, je ne vois pas grand chose à
redire sur la musique en elle même. Il y a derrière
tout cela cette même irrésistible volonté
de convaincre, tout comme GLASSJAW, par un nouveau métal
hautement mélodique et sûrement émotif. Produit
par la décidément inspirée et productive
Scrap 60, voilà un bien beau prétendant au trône,
mais de quel style au juste ? Peu importe. Moins torturé
que son frérot, ce " Bitterness the star " s'adresse
à un large public et constitue une excellente alternative
à la brutalité slipknotienne, en vogue ces temps-ci
par chez nous. |
AMARAN "A World Depraved" (Listenable
- M10)
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Frank Arnaud |
Deux
ans après leur création, Amaran sort déjà
sort son premier album. Ah, certains groupes ne sont pas fait pour
la galère !! Et à l'écoute de ce premier album,
on comprend mieux pourquoi. Amaran fait partie de cette nouvelle
horde de groupes à chanteuse, mais se démarque de
cette scène dès les premiers accords de l'album. En
effet, même si Joanna chante mélodique (et merveilleusement),
la musique du groupe est véritablement puissante et n'est
pas sans rappeler Arch Enemy ou Children Of Bodom. Amaran réussit,
sur des terres quasi inexplorées, à allier la puissance
d'un thrash-death mélodique percutant et le chant aérien
d'une jeune fille ravissante, dont le timbre de voix peut rappeler
celui d'Anneke de The Gathering. Et pour couronner le tout, la production
monstrueuse signée Jacob Hansen vient consolider un premier
opus excellent d'un groupe dont nous pouvons parier qu'il est promis
à un bel avenir. |
APOSTASIA "Martyrs Of God" (Adipocere
Records)
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Christophe Nogues |
Depuis quelques mois, Adipocere s'est "réveillé"
et signe beaucoup de jeunes groupes... et très souvent
des groupes français. Tant mieux ! Cela nous permet de
découvrir un peu plus notre scène underground un
peu trop sous-estimée et qui regorge de groupes intéressants.
Apostasia est un groupe de black symphonique plutôt dans
la lignée de Cradle Of Filth, mais ils n'ont rien d'un
clone du groupe britannique. Ils développent leur personnalité
tout au long de cet album, en évitant les clichés
dans les paroles et l'imagerie, se basant plutôt sur la
" culture française " . La production est honnête
mais pas extraordinaire, surtout en ce qui concerne la batterie
on dirait une boite à rythmes. Euh
et si c'est une
boite à rythmes ? et bien
ça sonne trop comme
une boite à rythmes ! L'écoute de " Martyrs
Of God " se fait avec plaisir, les parties rapides restant
souvent mélodiques et accrocheuses. Un bon début,
qui est de plus largement supérieur aux groupes symphoniques
de chez Last Episode.
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ARALLU "Satanic War In Jerusalem..."
(Raven Music)
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Christophe Nogues |
Arallu est un groupe... israélien, ce qui est plutôt
rare ! Ils jouent un mélange de thrash, death et black
old-school. Le résultat en est une musique " barbare
" qui sans être foncièrement originale, diffère
de ce que l'on entend habituellement dans le metal extrême
underground. Le son est massif et rugueux, les compositions rageuses
et abrasives. A l'intérieur du CD, ils lancent un message
offensif et très critique vis-à-vis d'une partie
de la scène scandinave. Celle qui se dit " Evil "
et " Satanic " alors que " historiquement "
le diable ne vient pas des froides forêts scandinaves !
Celle qui proclame sans arrêt la guerre, alors que les musiciens
de ces groupes vivent dans les pays les plus sûrs et les
plus paisibles au monde. Les gars d'Arallu, eux, n'ont pas besoin
de revendiquer qu'ils sont en guerre, ils la vivent au quotidien
! Un groupe qui mérite d'être découvert
surtout si vous commencez à en avoir marre des groupes
scandinaves, allemands, ou américains. A noter, une sympathique
reprise du "Evil Has No Boundaries" de Slayer. |
ARGILE "The Monotonous Moment Of A Monologue"
(Holy Rec)
|

Frank Arnaud |
Voici
donc le premier opus des aventures en solo de SAS de L'Argilière
et Jean-Jacques Moréac, tous deux membres de Misanthrope.
Je sais que l'attitude du dandy du Metal a plutôt tendance
à diviser le public en 2 : fanatiques d'un coté et
réfractaires moqueurs de l'autre. Alors que nous réserve
Argile ? Coté chant, notre cher SAS continue d'utiliser ses
plaintes mélancoliques devenues célèbres. Le
son, la production (excellente) et les arrangements rappellent inévitablement
Misanthrope. Alors pourquoi avoir fait 2 groupes différents
me direz-vous ? Argile est en fait nettement moins extrême
et fait référence à des bases black nettement
plus prononcées. Avec "In The Shadow Of The Horn",
il retrouve même l'esprit true black qu'habitait le "Procreation
Of The Wicked" de Celtic Frost. Attention, Argile ne s'est
pas transformé pour autant en Graveland ! Sous un raffinement
et une technique justement employée, ce premier album rappelle
Celtic Frost par sa lourdeur, ou Septic Flesh ou Raventhrone pour
le travail des mélodies et l'utilisation massive de chorus
de guitares plus nuancés, ou de sons de claviers futuristes.
Au final, un album de grande qualité qui vient exposer au
grand jour les multiples facettes du talent de compositeurs (et
d'interprètes) du duo leader de Misanthrope. |
ARMAGEDDA "The Final War Approaching"
(Merciless records/Breath of Night)
|

Natanaël |
La
horde d'Armagedda arrive tout droit de l'enfer afin de nous présenter
leur nouvel opus de true black metal. Créé par A sous
le nom de " Volkermord " dans l'année 2000, ce
groupe suédois prône la destruction de l'espèce
humaine (ndlr : rien que ça !!?). Constitué de 3 membres,
leur style de black est très Darkthronien, période
" Transylvania Hunger ", avec un son et une production
quasi identique. Cet album est constitué de 8 titres pour
une durée d'environ 40 minutes. Le livret est, tout comme
la pochette, style true black : on ne trouve que les paroles de
3 titres et de maigres informations sur le groupe. La musique d'Armagedda
est essentiellement noire et froide. Un chant mi-chanté,
mi-parlé est associé à une voix grasse, la
guitare mise en avant est typiquement black avec un style de jeu
monocorde, aidée d'une batterie qui tape comme des coups
de marteaux sur la tête. D'un tempo rapide et agressif, ils
font évoluer leur son en redescendant en mid tempo vers un
style plus ensorcelant et noir. La structure des riffs est généralement
en boucle accompagnées de petit solos à la sauce black
!!! Amateurs de true black, de son basique, de noirceur et de Darkthrone,
sachez que la relève est bien présente, donc n'attendez
plus et rejoignez la horde afin de vous préparer pour la
guerre finale ! |
ASTARTE "Quod Superius Inferius" (Black
Lotus - Adipocere)
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Frank Arnaud |
Mine
de rien, le trio grec signe déjà son troisième
album et ce "Quod Superius Inferius" s'avère être
véritablement leur uvre la plus aboutie. Il est loin
le temps du premier album et de sa batterie plus qu'approximative,
sa prod crade
Depuis que les 3 "donzelles" ont invité
un vrai batteur à s'asseoir derrière les fûts
et que leur label leur donne les moyens de bien enregistrer, elles
ont incontestablement pris du grade. Cet album ne révolutionne
rien mais propose un excellent black à mi chemin entre le
symphonique et le true-black. Astarte diffuse quelques ambiances
de claviers éthérées, mais dans l'ensemble
sa musique est un digne hommage aux vieux Immortal et autres Darkthrone
en un peu moins rapide certes. Kinthia hurle toujours autant la
noirceur de son âme mais sait aussi parfois susurrer pour
mieux séduire, tandis que ses 2 comparses effectuent une
prestation plus qu'honorable. La seule surprise vient de l'instrumental
"Sickness" et de son beat technoide. Au final, un album
des plus "sympathiques"
|
ASYNDESS "L'accomplissement" (Sacral
Productions)
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Christophe Nogues |
Asyndess est le projet solo de Loïc de Belenos (en fait,
chronologiquement créé avant Belenos). Ici pas de
pur black à la scandinave, mais un dark-metal bien dépressif
et relativement mélodique. Beaucoup de claviers, d'ambiances,
de textes déclamés ou de voix chuchotés.
Les paroles sont en français et ne respirent pas la joie
de vivre ; on nage en pleine tristesse. Les grosses rythmiques
de guitares alternent avec des parties plus atmosphériques
et éthérées, et des vocaux typés black
alternent avec un chant clair. On retrouve les ambiances les plus
sombres de groupes comme S.U.P ou Tiamat. Envoûtant par
moment, chiant parfois, Asyndess reste toutefois un groupe original
et " l'accomplissement " est un album à conseiller
à tous les fans de musique triste et noire. |
AT THE GATES "Slaughter Of The Soul"
(Earache - M10)
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Frank Arnaud |
Aaaaaarrgghhh !! Attention chef d'uvre ! Il était
une fois le death-metal. Inventé aux USA par un certain
Chuck Schuldiner (Death), un certain Trey Azagtoth (Morbid Angel)
ou les maîtres Possessed, ce genre nouveau n'explosa en
Europe qu'à la toute fin des 80's ! Parmi les premières
nations à faire parler la poudre les pays Scandinaves s'avérèrent
vite comme des concurrents de premier ordre
avec Nihilist
(qui deviendra Entombed), Dismember et
At The Gates. Ce
groupe fait partie de ceux qui ont établi le son suédois
et qui l'ont porté au paroxysme du génie. Ceux qui
connaissent déjà ne pourront que se réjouir
de cette réédition agrémentée de commentaires
signés Tomas Lindberg et de 6 bonus tracks. 1 excellent
inédit, 2 titres demo et 3 reprises dont le fantastique
"Captor Of Sin" de Slayer, version dragster ! Pour les
plus jeunes qui ne connaîtraient pas, cet achat s'avère
quasiment indispensable tant ce disque n'a pas pris une ride et
continue de fonctionner comme la formule 1 de Michael Schumacher
Puissance, précision, technique, violence du chant
tout est là. Et Dieu que c'est bon !! |
AUTUMN BLAZE "Muse Boy, Sad Girl" (Prophecy
- Adipocere)
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Christophe Nogues |
J'écoute le premier morceau et... je me suis trompé
ou quoi ? C'est un inédit de Muse ? Et bien non, c'est
le nouvel album d'Autumnblaze. Les morceaux les plus "agressifs"
(notez les guillemets à "agressifs"...) font
passer le dernier Katatonia pour du death-brutal ! Ce dark-atmospheric
est mélancolique, mélodique, est se rapproche finalement
beaucoup plus de la pop anglaise que du metal. D'ailleurs cela
n'a rien de metal ! C'est bien fait, pas désagréable
( un peu chiant quand même par moment ...), mais il manque
ce "je ne sais quoi" qui fait la différence. |
BEAUTY OF DESOLATION "Cold Emotions"
(Dark Millenium Production)
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Frank Arnaud |
Après
une première réalisation sortie il y a un peu plus
de 2 ans, revoici le projet black de certains membres d'Execution.
Ce deuxième album toujours autoproduit bénéficie
d'un support totalement pro. Finit le gravage ! Ce Cd est pressé
avec une pochette
blanche et multicolore des plus étonnantes
pour un groupe de Black Metal. Enfin bref
Durant les 40 minutes
de ce " Cold Emotions ", B.O.D. nous propose un black
symphonique des plus honnête. Rien de bien surprenant mais
un disque honnête, bien joué et surtout bien produit
qui ravira les fans de Cradle, Dimmu et autres Catamenia. Le fait
que le groupe joue avec une boite a rythmes ne se ressent pas spécialement
et la production générale de ce disque est tout à
fait à la hauteur.
Contact : DMP, 7 square Plantadis, 87280 Limoges,
France
Email : beautyofdesolation@free.fr |
BERSERK "...From The Celtiberian Woods"
(Oaken Shield)
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Christophe Nogues |
Berserk nous arrive tout droit d'Espagne et c'est une fois de
plus une découverte Oaken Shield !
Ils officient dans une musique nommée "celtiberian
pagan black-metal", donc un black teinté d'ambiances
folkloriques. Mais ce qui frappe en premier ce ne sont pas ces
influences médiévales, mais les traditionnelles
parties black symphoniques rapides trop souvent entendues, et
comme peuvent les pratiquer des tâcherons genre Mystic Circle.
Ce n'est pas mauvais, c'est correct sans plus
pas foncièrement
original malgré les churs masculins, les chansons
folkloriques et l'origine géographique. Peut mieux faire,
copie à revoir.
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BLUT AUS NORD "The Mystical Beast Of Rebellion"
(Oaken Shield / Adipocere)
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Christophe Nogues |
Blut Aus Nord est un "ancien " groupe de black-metal
français, un des premiers à avoir fait éclater
sa haine à la face de la scène underground. De retour
sur Oaken Shield, Vindsval nous balance un album malsain au possible.
Par un chant des plus éraillés et des parties musicales
répétitives et assourdissantes, sa misanthropie
nous assomme, nous concasse, nous malmène. Puisant son
inspiration à l'immonde source Burzum, B.A.N ne présente
aucune volonté d'évolution, ni désir d'enrichissement
musical. Ici il est question uniquement de noirceur et de froid
; et l'ambiance qui y règne nous rappelle non seulement
le susnommé Burzum, mais aussi l'Emperor du premier album.
C'est-à-dire une musique qui semble avoir été
composée par des "non-humains". Envoûtante,
frénétique, dérangeante et totalement noire.
Terrible !
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BROKEN EDGE "Obey & Conform" (Thundering
rec - Musea)
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Frank Arnaud |
Le
groupe franc-comtois nous propose ce qui est déjà
leur troisième album si je ne m'abuse. Et ce disque est sans
nul doute celui de la maturité musicale. Les 4 lascars ont
mis tous les atouts de leur coté en enregistrant cette galette
avec François Jamin et Steph "Deuce" Buriez (des
Loudblast) au désormais célèbre LB Lab. Coté
puissance et énergie, la production dépote. Et c'est
exactement ce qu'il fallait à B.E. ; Dans une lignée
très power thrash, les 10 titres de l'album ne décélèrent
pas et nous proposent la Juste réponse française à
des groupes comme Sepultura, Machine Head ou Meshuggah. Les guitares
découpent comme des rasoirs, la basse assomme, tandis que
la batterie pulvérise avec ses rythmiques alternant martial
et brutal. Le chant est d'une férocité à toute
épreuve et vous secoue avec force et conviction. Le groupe
n'est pas spécialement inventif mais doté d'une régularité
et d'une détermination à toute épreuve, il
ne vous laisse qu'une seule alternative. "Obey and Buy"
ce disque d'urgence chez le disquaire le plus proche !!
Contact : www.brokenedge.com |
CENTINEX "Diabolical Desolation" (Candlelight)
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Christophe Nogues |
Cela fait un moment que ce groupe existe... depuis 1990 ; et premier
album en 1992. Pourtant Centinex n'a jamais percé ; le
groupe est resté dans l'ombre de ses grands frères
suédois, trop souvent considéré, à
tort ou à raison, comme un groupe de seconde zone. Mais
ces petits gars ont un sacré savoir faire ; et ils nous
le prouvent dans ce nouvel album de pur death-metal à la
Suédoise. Rythmiques bétons, morceaux entraînants
et donnant envie de headbanguer, chant écorché et
paroles bien death-metal ! Du tout bon mais déjà
maintes fois entendu !! Mais ne boudons pas notre plaisir ! En
ces temps où pullulent les groupes de true-black et ceux
de brutal death gore grind shit fuck, ce "Diabolical Desolation",
malgré son manque d'originalité, fait du bien par
où il passe. Une vraie bouffée d'air vicié
!
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CONVERTER-ASCHE-MORGENSTERN "Erode" (Ant-zen)
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Célia |
Quand le " dansant " Asche, le bruyant Converter, et
l'indutriel-ambient Morgenstern se retrouvent sur le même
disque, qu'est-ce qu'ils font ? Du bruit, bien sûr, mais
surtout une référence incontournable en matière
de musique industrielle ! Cette collaboration fructueuse entre
trois groupes-phares du label Ant-zen donne une excellente idée
de tout ce dont ces artistes (et le label en général)
sont capables, c'est à dire le bruit et la fureur mais
aussi la construction et la méditation : du bruyant mais
dansant avec " Monster ", de l'hypnotique mais bruyant
avec " in hell ", ou de l'ambient mais hypnotique avec
" gray formicular ". Tout est dit, le reste ne peut
qu'être écouté . Cet album est tout simplement
indispensable : En outre, il me permet d'en profiter pour vous
recommander chaudement les albums respectifs des groupes susnommés
(" Shock front " et " Blast Furnace " pour
Converter, " Cyclen " et " Cold " pour Morgenstern,
" Distorted disco " -un must- pour Asche), car une fois
que vous aurez entendu cette perle discographique, vous ne pourrez
certainement pas vous arrêter là.
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CYBERNETIC FUCKHEADZ "cybernetic : fuckheads"
(Pflichtkauf)
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Célia |
Âmes sensibles attention, comme le clame bruyamment le premier
titre du disque (" gonna erase your soul " les Cybernetic
Fuckheads veulent s'en prendre à votre intégrité
psychique ! Et si jamais vous posez ce disque sur votre platine,
soyez prévenus, ils y parviendront ! Car inutile de tergiverser,
cet album est un des plus épuisant et puissant de l'année,
une véritable machine à laver le cerveau, une moulinette
de l'audition, un rouleau compresseur de rythmiques, de basses,
de samples et de distorsions prêt à ne laisser derrière
lui qu'un auditeur aplati et vidé. Oscillant entre le Hardcore
brut de décoffrage, l'industriel laminé et le breakbeat
distordu, cette attaque sonore est pourtant inexplicablement réjouissante
pour les oreilles qui aiment repousser leurs limites . En un mot
comme en cent, si vous avez envie de prendre une raclée
nucléaire et de tenter quelque chose de vraiment extrême,
vous voici comblés .
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DEATH DIES "The Sound Of Demons" (BTOD
- Adipocere)
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Frank Arnaud |
Si
je vous dis que ce groupe a été fondé par 2
ex-Evol, Demian De Saba (Drums) et Samael Von Martin (guitares &
vocs), vous aurez bien sûr compris qu'il s'agit ici de black
metal. Et plus particulièrement d'un espèce de croisement
entre le true black et l'horror black, que manient d'habitude si
bien les groupes italiens. Coté production, le groupe sonne
d'ailleurs très "true" (peut-être même
trop
) mais reste tout de même relativement audible.
D.D distille un black relativement intense qui évolue depuis
les rythmiques barbares d'un black assez violent, jusqu'à
des passages plus horror avec claviers discrets, guitares classiques
et narrations féminines. Un grand nombre d'entre vous risquent
d'être rebuté par les essais très médiocres
de chant lyrique de la dénommée Banshee, partie sous
d'autres cieux sitôt l'album enregistré. D'autant plus
que ces interventions ratées se retrouvent majoritairement
en début de disque. Si la plupart des rythmiques ainsi que
le jeu de batterie peuvent rappeler leur lointains cousins scandinaves,
D.D. ne rechignent pas pour autant à employer des solos assez
débridés dans un genre plus Morbid Angel. Certains
passages sonnent même purement thrash et risquent là
aussi d'en surprendre ou dérouter plus d'un. Au final, je
ne serai pas aussi sévère que certains de nos confrères
avec un disque certes moyen, mais qui bénéficie du
travail de musiciens accomplis. Pas une priorité d'achat,
mais s'il vous reste quelques francs cachés dans votre matelas,
pourquoi pas
? |
DESECRATION "Pathway to defiance" (Copro
Rec)
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Clem |
DESECRATION,
DESECRATION, mmmh
du néo ? du prog ? du heavy mélodique
? bah non idiot du village ! Un brutal death metal tendance gore
servi juste tiède comme le vomi fraîchement dégluti
! Amis poètes bonsoir ! Fans de CANNIBAL CORPSE oyez ! Ceux
qui ne jurent que par les 3 premiers carnages de cette meute sanguinaire
(jusqu'à la scission marquée par " The bleeding
", trop technique au goût de certains) vont (tendrement)
chérir cette nouvelle boucherie ! Au menu, la maison propose
ce soir un succulent " Bathroom autopsy " sur son lit
de chair putréfiée ou encore sa spécialité
suprême, le gouleyant " Bloody Human Carvery ",
accommodée de sauces aux restes humains .Tout çela
met l'eau à la bouche et c'est vrai, ce " Pathway to
defiance " est bon ! Certes classique, mais irrésistiblement
old-school ! Ceux qui ont connu l'éclosion d'un certain death-métal,
à la fin des années 80, se délecteront de ces
riffs retranscrits avec ferveur et pugnacité, à la
lumière d'une production qui sert à perfection ce
genre de style. Une certaine linéarité et une durée
mini-cd (1/2 h montre main) sont toutefois à signaler. Mais
le tout demeure très digeste, finalement délectable
et largement au-dessus de la production death actuelle . A classer
entre son CANNIBAL chéri et un bon vieux DYING FETUS. |
DIM MAK "Intercepting Fist" (Mighty Music
- Adipocere)
|

Frank Arnaud |
Fondé
par des ex-Ripping Corpse, ce quartet originaire du New Jersey en
est déjà à son deuxième album. Si en
plus j'ajoute que cet " Intercepting Fist " a été
par produit et enregistré chez Erik Rutan (Morbid Angel),
vous aurez vite compris que nous parlons de ici de death résolument
brutal. Du death brutal certes, mais ces 11 titres ne manquent pas
de technique pour autant. Servis par une production optimale, Dim
Mak (qui est un art martial séculaire
) nous propose
durant ces 41 minutes intenses un déferlement de riffs trempés
dans le Metal en fusion, soutenu par des rythmiques qui vont du
lourd au grind avec une grande aisance. La différence vient
de la seconde guitare qui propose des phrasés très
techniques dans une lignée très Nocturnus, et des
solos de guitares aériens qui ne sont pas sans rappeler ceux
du producteur sus-nommé. Le chant sonne lui Entombed / Dismember
et manie le guttural avec force et habileté. Une fois de
plus Mighty Music a su nous dénicher une petite perle que
je ne saurais que vous recommander
|
DORO "Fight" (SPV-Wagram)
|

Frank Arnaud |
Oui,
je plaide coupable. Depuis la fin de Warlock, j'avoue que je n'ai
pas spécialement suivi le parcours musical de la plus jolie
teutonne de la scène Metal. Essayons d'y voir plus clair
avec ce " Fight ". Le titre éponyme qui démarre
l'album est un titre bien énergique qui nous fait entrer
de plain pied dans cet album. On continue avec une chanson qui rappelle
étrangement le " Rebel Yel " de Billy Idol avant
de connaître la première surprise du Cd. Sur un rythme
volontairement langoureux, Doro " se paye " un duo avec
le titanesque Peter Steele (Type O
pour les ignares !) et
ce " Descent " se révèle être l'un
des meilleurs titres du disque. Suit un petit morceau de hard US
(tout comme les zicos qui l'accompagnent) ou le refrain est chanté
en Espagnol, une jolie ballade ("Undying "), puis une
autre plus sauvage
et puis ça repart
etc. Au final,
12 titres de bon hard-rock avec une production parfois un peu fade
mais qui met en avant les qualités vocales indéniables
de la toujours ravissante " blondinette". S'il vous reste
quelques euros, laissez-vous séduire
|
DOWN "II " (Elektra)
|

Clem |
En
voilà un qui était attendu depuis longtemps. Trop
longtemps d'ailleurs ! C'est un peu quand on n'y pensait plus que
DOWN se rappelle de la meilleure manière à nos esprits
embrumés . La première livraison de ce " super-groupe
" (à prendre au sens premier et noble du terme !) qui
compte dans ses rangs notamment Phil Anselmo, Kirk Wendstein (CROWBAR)
et Pepper Keenan (CORROSION OF CONFORMITY) avait fait date et pour
cause ! 13 titres de pur heavy/stoner aux saveurs épicées
et parfumées de la Nouvelle Orléans, un condensé
haut en couleurs de ce qui peut se faire de mieux dans ce style.
Et encore une fois, DOWN touche en plein dans le mille ! son propre
style, immédiatement identifiable, mâtiné de
gros riffs juteux (" Lysergik funeral procession ", "
New Orléans is a dying whore ", " The seed ")
et d'interventions acoustiques judicieuses (" Where I'm going
", " Learn from
" ) . Celui-ci reprend, à
peu de choses près, les mêmes (excellents) ingrédients
du premier album et accouche, logiquement, d'une petite perle, digne
successeur de " Nola ". Il est certain que l'on pourra
toujours déplorer un certain manque d'originalité,
d'absence de remise en question artistique mais le principal est
bien d'avoir, au bout du compte, une musique de qualité,
et dans cette optique la, le contrat est largement rempli pour DOWN.
|
DROP-O-RAMA "Nothing Changes" (Brennus
- Musea)
|

Frank Arnaud |
Cela
serait vous mentir que dire que j'ai été surpris par
ce disque. Ayant été manager de Respect pendant plusieurs
années, je savais depuis un an que ce disque attendait d'exploser
à la face du milieu Metal français. Et pourquoi vous
parle-je de Respect ? Tout simplement par ce qu'on retrouve sur
ce disque Eric Pages à la batterie et Alain "Mr Le Maire"
Joumel à la guitare ! En fait, ces 2 musiciens ont été
contacté par les instigateurs parisiens du projet, Antoine
et Raphael, qui ont profité de l'occasion pour s'associer
avec le chanteur toulonnais Olivier "Chamberlain" Campana
qui a derrière lui plus de 15 ans d'expérience musicale
Le résultat est sans compromis ! Ces musiciens ont fait ce
disque sans tenir compte de quelconques impératifs commerciaux
ou de mode. Sur une base hard rock assez hard US, Drop-o-rama alterne
au fil des titres. Du titre marrant "Sagrerament" avec
ses interventions de Pikachu (!!), la ballade lignée Motley
- Bon Jovi "Nothing Changes", du synthétique "Show
Me The Way" à ZZ-Top ("Rough Boy"), Drop-O-Rama
propose une musique très 80's agrémentée de
rythmes de batterie et de samples les plus modernes
La production
n'est pas monumentale mais donne un cachet différent à
ce disque différent. On notera la prestation vocale d'Olivier
qui dans un registre voix éraillée démontre
une fois de plus son talent, les solos superbes d'Alain et un travail
de compos et d'arrangements remarquable. Un album peut-être
surprenant de prime abord, mais dieu que j'aime me faire surprendre
de la sorte
!!!! |
EARTHTONE 9 "Omega" (Copro Rec)
|

Clem |
Encore
un groupe qui n'est jamais arrivé à un degré
de reconnaissance suffisant pour s'imposer parmi la pléthore
de formations néo-métal. C'est injuste certes, mais
une écoute rapide mais attentionnée met en exergue
les défauts de cette formation. Le style oscille entre post
hardcore mélodique et néo classique, tel que savent
le pratiquer des références (dans leur propre style)
comme les DEFTONES ou STAIND (1ère mouture), c'est à
dire que EARTHTONE 9 est loin de provoquer le headbanging acharné.
Ce n'est pas un mal à vrai dire mais le tout est d'un classicisme
éprouvé et les mélodies sont bien peu inspirées.
Loin de bouder mon plaisir, j'estime juste que ce mini album est
indigne des premiers efforts du groupe (" Lo(definition) discord
", modèle du genre, proche du style décalé
de NEUROSIS) et qu'il conforte ces britons dans une voie sans issue.
Reste un magnifique morceau, " revelation ", qui justifierait
à lui seul l'achat de ce mini-cd et nous remémore
le EARTHTONE 9 de la grande époque mais un titre sur cinq,
c'est un peu léger, vous en conviendrez. Noyé dans
la masse, EARTHTONE 9 risque d'évoluer parmi les seconds
couteaux pour un bout de temps encore. Des regrets subsistent
.. |
ETERNAL GREY "Kindless" (Listenable)
|

Frank Arnaud |
Si
Israël fait parler de lui avec tous les malheureux événements
qui se déroulent sur son sol, sa scène Metal était
plutôt silencieuse ces derniers temps
Cela va changer
avec un album de 100% death-metal à faire pâlir d'envie
formations américaines ou européennes. Déja,
le disque possède une production quasi-optimale et ce n'est
pas un hasard ! Enregistré au Abyss Studio par Tommy Tägtgren,
"Kindless " a bénéficié également
de l'aide et de la participation du grand frère Peter (Tägtgren)
et de Schmier de Destruction ! Coté musique, c'est du death-metal
dans la grande tradition du genre ! Un espèce de croisement
entre Morbid Angel (pour ce qui est des guitares) et Boltthrower
(pour la lourdeur de leur section rythmique
) pas spécialement
révolutionnaire mais joué avec une conviction et une
précision meurtrières. Au final, 45 minutes de pur
death-metal qui vidangent les neurones comme on aime !! |
ETHS "Samantha" (Musicast - Coriace)
|

Frank Arnaud |
Et
si la sensation française de fin d'année en matière
de Neo venait du Sud de la France ? Ceux qui les ont vu en concert
ou écouté "Autopsie" (cf - Demo 2001) en
sont persuadés, les autres vont être convaincu ! Après
avoir été retardé, voici qu'eths déboule
enfin sur la scène nationale avec "Samantha". Pourquoi
un tel enthousiasme ? C'est qu'eths apporte véritablement
une nouvelle facette dans un contexte musical hexagonal ou les formations
désormais pullulent. Impossible de les confondre avec un
autre groupe. Doté d'excellents musiciens, Eths fait d'emblée
la différence grâce à la prestation de Candice,
une front-woman comme jamais la scène française n'en
a connut. Musicalement, le groupe évolue dans une musique
à mi chemin entre Slipknot et Lofofora et Candice réalise
la prouesse vocale de passer d'un chant hurlé à faire
blêmir le plus macho des males, à des soupirs et autres
murmures qui vous ferait tressaillir de désir un moine tibétain
! La (très) charmante Candice nous gratifie même d'excellentes
parties de chant mélodique ("Volée") qui
prouve que la miss à un registre vocal très large.
Les chansons bastonnent, cajolent, inquiètent avec la cohésion
digne de vieux routards. J'en veux pour preuve le titre incroyable
"Animadversion" qui avec son orchestration classique,
ses multiples ambiances, nous fait glisser dans un monde glauque,
suave et sombre à l'image des textes des chansons. Pour finir,
le Cd bénéficie d'un travail très soigné
en matière de lay-out et contient une très riche plage
Cd-rom avec clips, mini-film, photos
le tout extrêmement
bien réalisé. Par contre, on nous avait promis un
album et ce n'est en fait qu'un mini-Cd ! (sniff
) Mais vaux
mieux 6 titres bétons et 30 minutes d'une intensité
superbe que 15 titres foireux ! Alors ne passez pas à coté
Eths a tout les arguments pour s'imposer comme LA référence
du genre en France
et ailleurs
! |
FINAL TRAGEDY "Greed" (autoproduction)
|

Frank Arnaud |
Ce
groupe n'est pas un nouveau venu puisqu'il s'est crée en
1996. 6 ans après leur début, il sort son premier
album en autoprod puisqu'il semble avoir été "brocouille"
a la chasse aux labels. Et malheureusement je comprends pourquoi.
Au risque de passer pour un mufle aux yeux de la gente féminine,
je dois avouer que la prestation vocale de Delphine est assez déconcertante.
Je suis un quasi-fanatique des "groupes à chanteuse"
mais là le chant de Delphine est très vite horripilant
au possible. Faux, sans éclats, je n'ai pas du tout accroché.
Peux-être que F.T. essaie de lancer une nouvelle mode, mais
à mon humble avis elle ne risque pas de prendre. C'est dommage
car Jean-Luc qui endosse les rôles de guitariste, bassiste,
keyboardiste et programmeur (pour la boite à rythmes) à
de très bonne idées et propose une musique sombre,
éthérée et non dénuée de technique.
La production est moyenne mais acceptable pour une autoprod. Mais
a mon avis, sous cette formule le groupe risque vite de retrouver
confronté à une impasse.
Contact : Delphine Cochand, 1 bis rue du chêne,
25230 Dasle, France |
FIVE POINTE 0 "Untitled" (Roadrunner)
|

Christophe Nogues |
Décidément Roadrunner arrive à dénicher
des groupes bien sympas. Les 5.0 viennent des Etats-unis et jouent
une musique aux confluents du neo-metal, du thrash et du hardcore.
Ce qui frappe de prime abord c'est la grande maîtrise pour
un groupe si jeune ; les compos sont accrocheuses (comme le tubesque
"Double X minus" en ouverture !), le niveau technique
est bon, les paroles pas stupides, ils ont le sens de la mélodie
et on y rencontre une certaine maturité ; une maturité
musicale qui fait que le groupe arrive à se renouveler
tout en utilisant des éléments abusés largement
par la scène neo-metal américaine. De plus, Colin
Richardson a produit l'album donc le son est énorme !!
Ce groupe a un large potentiel et laisse augurer du tout bon pour
le futur. Mais profitons du présent et écoutez cet
excellent Untitled. |
GRIEF OF EMERALD "Christian Termination"
(Listenable - M10)
|

Frank Arnaud |
On
connaît bien ce groupe scandinave de metal extrême.
Après 2 albums percutants et des plus encourageants, G.O.E.
est de retour avec la suite musicale logique ! Cet opus, un poil
plus bestial que les précédents, propose toujours
un savant mélange entre brutalité, mélodie
et symphonie. Brutalité grâce à un chant véritablement
sauvage et à des rythmiques effrénées mises
en valeur par le travail exceptionnel de Jonas, qui s'avère
être un batteur hors pair ! Mélodie grâce à
des guitares qui passent du riff cinglant à des harmonies
ou des solos plus
" tendres ". Symphonique grâce à un clavier
discret mais omniprésent qui réussit à enrichir
la musique du groupe sans la dénaturer. Ajoutons que la production
est monumentale en tous points et vous aurez compris qu'avec des
titres tels que " Scum Of The Earth " ou " Deformed
Imagination ", G.O.E. nous livre un album original et d'une
qualité redoutable. Amateur de death/black suédois,
une nouvelle étoile brille dans le ciel du Valhalla
|
HAMMER OF GONES "Festival Metal N°2"
(Sacral Productions / Adipocere)
|

Natanaël "Long
as the bigger train ever built in the ex-Ussr country, in the
mid-winter during the cold war with the help of terrorist spies
endorsed by the KGB which was a sick organisation ruled by old
generals full of medals"
|
Hammer
of Gones est une association de musiques extrêmes basée
à Lyon qui s'occupe de promouvoir les groupes adhérents.
Cette compilation comporte 17 groupes différents ce qui fait
un temps d'écoute de plus d'une heure. Une compilation variée
qui va du style brutal death, en passant par le dark, au true black.
Dédiée à tout ceux qui ne connaissent pas encore
ces groupes français qui ont, pour certains, un bel avenir
dans le metal. Chrysantheme
ouvre avec "Sanctuaire", un black symphonique et brutal.
Le tempo est soutenu, la musique est agrémentée de
breaks avec un tempo mid qui donne un caractère orchestral.
Le chant est mi-chanté, mi-parlé, la voix black est
agrémentée de vocaux death. Un piano est mis en avant
dans les passages symphoniques. Un groupe qui a déjà
fait ses preuves, et qui n'attend que la consécration du
public. Suit le groupe Sacrificium
Sacralis dans une musique brutal death associée
au doom. Un style intéressant, qui malheureusement ne bénéficie
pas d'une bonne production. La batterie bourrine du début
à la fin, un rythme constant, très incantatoire. Les
guitares aux riffs basiques pour un ensemble beaucoup trop répétitif.
Un certain sentiment de longueur lors de l'écoute ! Le troisième
titre provient du groupe Nehëmah,
pour un retour à l'essence même du traditionnel black
metal. Ce titre vous emmènera dans les contrées lointaines
de la Scandinavie. Black Révélation 2002 ? Aes
Dana nous chante "La Chasse aux Sorcières",
un titre de black celtique. Aes Dana qui sortit de l'ombre en même
temps que les célèbres Belenos, joue un style plus
traditionnel, avec le son de vrais instruments de l'époque,
tel que le violon et la flûte. Un black rapide et carré.
VIVE LES CELTES !!! Belenos
! Un black brutal celte. Un groupe pour qui les preuves ne sont
plus à faire ! Et c'est encore Français
à
quand un Wacken avec quelques groupes français, putain !
Ensuite, nous vient Furia
avec "Le Temple des Putains Démoniaques". Le titre
débute par le son fascinant d'une vierge se faisant déflorer
par Rocco ! Un groupe de metal extrême et exceptionnel, qui
nous délivre encore une fois une compositions dont eux seuls
ont le secret. Le septième titre est une composition du groupe
Cesspit ??? Un death
au influences punk et grind. On peut dire que leur style parle.
Des guitares aux rythmiques bétons agrémentées
de petits solos. A voir ! Le célèbre groupe Crystalium
nous dévoile encore une fois un style brutal et rapide. Connu
de la scène extrême française, leur musique
est associée à des breaks symphoniques. Un black au
style déjà bien connu dans le milieu underground,
une formation aux bases solides. Du grand Black Art ! Suit Destinity,
qui peut-être aurait du s'appeler Destinity Of Filth
vous suivez ? Qu'est-ce qui fait que je dise cela, hé bien
un chanteur à la voix d'un certain Dani Filth. Même
si leur compositions s'avère bien construite avec un son
plus que correct, je trouve dommage que lors de l'écoute
de ce titre le style soit trop proche de celui des Anglais. Pour
amateurs de black à la Cradle. Le dixième groupe se
nomme Hysteria, du
bon gros son bien lourd, une musique construite façon heavy,
associée à des breaks bien placés. Le chant
est criard et death bien grave. Un batteur au style fracassant,
des breaks aux roulements rapides. La rythmique est énergique
avec quelques petits solos bien sympas. Un style death personnel.
Hysteria pourrait faire partie du renouveau death en France. Autant
de diversité au cours d'un titre me donne hâte d'écouter
leur album. Atheist, Cynic, Death... Hysteria fait partie de cette
trempe, donc avis aux amateurs, et c'est français ! Nous
vient ensuite le groupe Kemet
qui m'a donné une impression assez bizarre lors de l'écoute
de ce titre, composé à l'aide du rock, du speed, aux
rythmiques heavy et une voix claire constante. The
Next Fall est un groupe de gothic metal mélodique.
Un chant triste masculin, une guitare aux nombreux riffs agrémentés
de solos façon hard rock 70's. Un groupe qui devrait plaire
à ces dames. Puis Uraeus
formation de black/death occulte avec chant féminin. Ce "Land
Of the Eternal Winter" donne envie d'écouter l'album.
Le morceau qui casse est joué par Benighted, qui est sans
doute la révélation de l'année en matière
de brutal death. Le titre détruit tout sur son passage, rapide,
lourd, haineux !!! Amateur de headbanging. Nous quittons le death
avec Vultyr, qui nous
délivre un black dans sa plus pure tradition. Un son basique
associé à de simples rythmiques et à une voix
des plus malsaine
du true black quoi! Et voilà les célèbres
Hegemon avec "A
Wandering Beyond", excellent titre encore une fois puissant
à souhait et tellement black ! Un groupe à découvrir
pour ceux ne les connaissent pas. Et nous terminons en douceur avec
Hypnosys et leur
doom-death. Musique originale agrémentée de sonorités
orientales et de chant féminin.
Cette compilation est dédiée à ceux qui s'intéresse
à notre scène actuelle. Bonne écoute !
(ndlr : ouch, ça c'est de la chronique
! Aïe, attention à la compil 3) |
HIRAX "Barrage Of Noise" (Deep Six Rec
- GWN)
|

Frank Arnaud |
Il
est clair que pour la quasi-majorité de nos lecteurs, le
nom d'Hirax ne doit certainement pas évoquer grand chose.
Les plus anciens d'entre vous doivent se souvenir qu'au milieu des
80's était sorti sur Roadrunner un album de thrash furieux
appelé "Hate, Fear & Power". Le groupe sortit
2/3 autres réalisations dans la foulée puis disparut
corps et âmes. Et bien Katon De Penna,
hou pardon Hirax
est de retour ! Toujours fidèle à son thrash-core,
le groupe californien nous propose une course effrénée
avec ses 8 titres en 21 minutes ! Dans une lignée S.O.D.,
No Flag et avec des forts relents de Slayer, Hirax assène
ses riffs de tueurs sur des rythmiques endiablées. La voix
nasillarde de Katon fait toujours merveille et avec une production
bien puissante, le groupe arrive en quelques minutes à nous
faire headbanger frénétiquement. Même si tout
n'est pas parfait sur ce "Barrage Of Noise", Hirax se
la joue à l'ancienne et ça marche. Un très
bon opus qui nous rappelle le lointain temps du mosh et de la "mode"
straight-edge ! Le seul regret de ce disque restera finalement sa
très (trop !) courte durée.
Contact : http://www.hirax.org |
INSOMNIUM "In The Halls Of Awaiting"
(Candlelight)
|

Christophe Nogues |
Un nouveau groupe provenant de Finlande et qui signe son premier
album sur Candlelight. Bien réussi les gars ! J'appuie
sur " play " et j'écoute
Mince, je me suis
trompé, c'est l'album "Amok" de Sentenced que
j'ai mis sur ma platine, non ? Pourtant, je ne reconnais pas le
morceau
le second non plus d'ailleurs ! Bon sang mais c'est
bien sûr... ce n'est pas Sentenced, c'est bel et bien Insomnium
!! Alors, là les gars, ils ont fait très fort !
C'est un vrai clone de Sentenced période "Amok"
(sorti en 1995 quand même...). Même son, même
style, mêmes rythmiques, même chant ! Quel mimétisme
! Et c'est aussi bon !! Alors si vous regrettez l'orientation
trop goth-metal de Sentenced, et que vous êtes nostalgiques,
achetez ce CD sans hésitation. |
INTERNAL SUFFERING "Unmercyful Extermination"
(Macabre Mementos Records)
|

Christophe Nogues |
Brutal death-grind sud-américain sorti sur un obscur label
japonais. Production assez mauvaise, musique maintes fois entendue,
compositions insupportables ! À la poubelle ! |
KILLSWITCH ENGAGE "Alive Or Just Breathing"
(Roadrunner)
|

Christophe Nogues |
Après 5.0 et son " Untitled ", encore une tuerie
de chez Roadrunner. Mais comment font-ils ? Ce groupe mélange
habilement du thrash avec des éléments neo-metal
et hardcore ; le tout étant bien brutal et accrocheur.
On sent même que les musiciens ont écouté
du death-metal. Ce qui est frappant c'est que le groupe arrive
à fusionner toutes ces influences pour obtenir un metal
moderne, massif et rageur. Ils n'auront peut-être pas la
palme de l'originalité mais celle de l'efficacité
sûrement ! La mise en place est impeccable, les musiciens
jouent très bien et font preuve d'un grand professionnalisme.Une
vraie petite bombe, à écouter d'urgence. |
KORUM "Son Of The Breed" (Sekhmet Records
- Adipocere)
|

Christophe Nogues |
Encore un groupe de "dérangés" ! Korum
est un groupe de la région parisienne qui pratique un death-metal
brutal et technique, mâtiné de techno-thrash (souvenez-vous...)
et de hard-core. Et ça tue ! Sans être foncièrement
original et novateur, Korum ne copie pas les groupes américains
et européens; il se sert de ses différentes influences
pour appliquer son style et y ajouter sa petite touche "maison".
Un brin répétitif, l'album est toutefois bien bon,
et séduit par sa brutalité, ses changements de tempos
et ses riffs. Un groupe à suivre... de près ! |
LANA LANE "Project Shangri-La" (LMP -
Wagram)
|

Frank Arnaud |
Incroyable
!! Lana Lane signe ici son sixième album et jusqu'alors,
cette chanteuse américaine (également du projet Ayreon)
m'était complètement inconnue. Les mystères
de la promo de certains artistes restent parfois impénétrables
!? J'ai découvert d'une oreille toute fraîche ce groupe
de vieux routards où l'on retrouve aux cotés de Lana
le complice de Ronnie James Dio, Vinnie Appice à la batterie.
Et quel album ! Pendant près d'une heure nous avons droit
à un hard-rock mélodique de très grande qualité.
La voix de Lana est absolument sublime et dans un registre très
naturel réussit à transmettre les émotions
de chaque chanson. Tous les musiciens effectuent un travail colossal
et les arrangements sont somptueux. Basse fretless, claviers aériens
ou innovateurs, guitares d'une mélodie troublante, percussions
et autres guitares sèches
. Le tout au service de vrais
chansons qui alternent ballades romantiques et hard-heavy à
la sauce Rainbow. Tous les amateurs, de Metal A.O.R. seront comblé
par une uvre aussi admirable. Ce disque ce termine même
par une surprenante et passionnante reprise du classique "Con
Te Partiro" (popularisé par Andrea Boccelli) ou Lana
se voit épaulé par le fabuleux vocaliste Mark Boals
(ex-Malmsteen) pour une version magistrale ! |
LIVIDITY "...'til only the sick remain"
(Morbid rec.)
|

The Fractal |
Pour
ceux qui sont las d'attendre le premier samedi du mois, je ne saurai
que vous conseiller "...'til Only". En effet, fleuron
de Morbid records en matière de Brutal Death americain, Lividity
s'adonne avec brio dans le Porno Grind avec des titres on ne peut
plus explicites dans le style "Anal Autopsy","Fetal
Scabs", accompagné d'une production largement supérieure
aux précédents enregistrements du combo (on n'ose
a peine imaginer le son du Live enregistré en 99 "Show
Us Your Tits...") Bref, avec une formule certes classique mais
toujours aussi efficace (paroles Gore, pochette degueu et voix inhumaine),
ce 3eme album studio des bouchers pornovores, oscillant entre Suffocation
et Deicide pour la dualité des vocaux, accroche des la première
écoute, et on en redemande dès que c'est fini. Vivement
le prochain album, pour notre plus grand bonheur et celui des touts
petits.... KEEPIN' IT FUCKING SICK!!!! |
LORD BELIAL "Angelgrinder" (No fashion
records)
|

Christophe Nogues |
A l'époque de l'explosion du black-metal et de la sortie
des premiers albums d'Emperor et de Cradle of Filth, Lord Belial
était annoncé comme un groupe " prometteur
". Bien des années après, les " promesses
" n'ont pas été tenues ! Ces Suédois
sont restés en retrait, sortant des albums de qualité
moyenne, jamais mauvais mais jamais très bon non plus.
Et ce n'est pas ce " Angelgrinder " qui va changer les
choses. Leur black mâtiné de death-metal suédois
semble bien poussif face à la concurrence. Et quel intérêt
de reprendre un de leurs anciens morceaux ? Aucun. Lord Belial
reste et restera un groupe de seconds couteaux. Cet album, malgré
quelques qualités, aurait pu sortir en 1995. Et serait
resté aussi confidentiel qu'aujourd'hui !
Pas vraiment mauvais, " Angelgrinder " n'intéressera
que les gens qui suivent Lord Belial depuis quelques années.
Pour les autres
|
MALEDICTION "Condamnés" (Brennus
- Musea)
|

Frank "l'Etranger" Arnaud |
Je
découvre ce groupe très en retard (le facteur s'est
semble-t-il servi lors du premier envoi promo) et je dois avouer
que j'aurais enragé de passer à coté de Malediction.
Et pourquoi donc me direz-vous ? Tout simplement parce que Malediction
est mon coup de cur du moment. Laissez moi vous expliquer
Ce groupe originaire du Nord de la France a réussit un
exploit incroyable. Celui de nous replonger au plus profond de
la vague heavy française du début des années
80 ! Je sais que certain déjà se gaussent, mais
avant que le death ou le black ne débarque sur la planète
Metal, le heavy a donné ses lettres de noblesse au mouvement
Metal. Et pas le heavy à la Rhapsody ou Blind Guardian.
Le Heavy pur et dur du début des années 80. En fait
Malediction est la parfaite réincarnation des Blasphème
et autres ADX ! Ces zicos d'une vingtaine d'années sont
parvenus par un sortilège obscur à nous replonger
20 ans plus tôt et nous offrent ce que le heavy de l'époque
avait de meilleur. Riffs implacables, super solos, et la voix
exceptionnelle de Sylvain avec une production moderne, puissante
et quasi-parfaite pour ce genre de musique. Les textes sont eux
aussi dans la plus pure tradition et mélangent heroic-fantasy
et Histoire à la manière de leurs aînés.
Même l'hideuse pochette joue le mimétisme et nous
rappelle certaines productions de l'époque. Et pour couronner
le tout, le disque se conclue par une reprise d'ADX ! Un must
pour tous les vrais fans de heavy
|
MANOWAR "Warriors Of The World" (NTS)
|

Christophe Nogues |
6 ans ! Putain 6 ans que les rois du metal n'avaient pas sorti
un album studio ! Pour patienter, on a eu droit à 2 live
et à une vidéo. Mais c'est bel et bien un nouvel
album qu'attendaient les fans ! En plus, depuis 1996, la scène
heavy a subi quelques changements. Des légions de groupes
s'inspirant de Helloween, Judas Priest, Accept, Iron Maiden, ou
encore Manowar, ont envahi (voir pollué
) le marché.
Des groupes rarement originaux et souvent peu inspirés.
Il était donc temps pour nos chers Américains de
sortir un album servant à nouveau de mètre étalon
(avec eux, j'aurais pu écrire Maîtres étalons
!). Et surprise, ils nous prennent à revers, car ce "
Warriors Of The World " est bizarrement construit. En effet,
on ne compte finalement que peu de morceaux rapides, et l'album
débute sur une chanson mid-tempo mais très typique
de Manowar. Puis vient la " baisse de régime "
! Une balade, des reprises inédites " Nessun Dorma
" et " American Trilogy ", plutôt étonnant.
Il faut attendre les 4 derniers morceaux pour retrouver le fougueux
Manowar ; avec le single " Warriors Of The World United "
et 3 excellentes chansons rapides. Sinon, pas trop de changement,
production énorme, churs virils, chant puissant de
Eric Adams, basse toujours très présente, paroles
" inspirées " (ha, ha, ha
), grosses rythmiques,
refrains imparables, et toujours cette " Manowar touch"
inégalable et inégalée ! Pas mon préféré,
mais de nouveau une bonne livraison ! En espérant que l'on
n'attende pas 6 ans pour la prochaine
|
MASONIC "Compilation" (Hymen Rec)
|

Célia |
Masonic est une compile du label Hymen, pendant technoïde
de l'excellent label industriel Ant-Zen, dont la mission est de
rassembler à peu près tout ce que la musique produit
d'électronique pur et dur sur tous les supports possibles
avec pour seul critère de sélection la qualité.
Et justement, le trait principale de cette compilation, parfait
reflet du label, outre sa qualité de production est sa
diversité : de l'ambient épurée de Gridlock
à l'indus d'Imminent en passant par des ovnis musicaux
tel l'étrange House-electronica bruitiste de Sonic Dragolgo,
le breakbeat disloqué et brutal de Fanny ou le on ne peut
moins jazz "cantata della paura no.1 " de So fuckin'jazz,
. Une diversité telle qu'il est impossible de rendre compte
en quelques lignes de l'intégralité du panorama
musical parcourut avec cette compilation en tous points fidèle
à la devise du label Hymen: " technoïd noises
for collapsing people ". Ce qu'on peut dire à coup
sûr sans se tromper c'est que Masonic est incontournable
et se pose sans conteste comme une véritable bible du son
électronique, tant pour les amateurs confirmés qui
pourront découvrir des formations encore peu connues que
pour les néophytes avides de nouvelles sensations qui pourront
ici goûter aux sons des plus grands (imminent, Scorn, Somatic
Responses
). |
MASTER "Let's Start A War" (System Shock)
|

Christophe Nogues |
Paul Speckmann, l'un des pionniers du death-metal aux États-Unis,
nous revient avec un nouvel album.
Question brutalité, on est loin de la scène américaine
; question production, on est loin de la scène suédoise,
question technicité, on est loin des ténors comme
Death ou Morbid Angel ! En fait, Master ce n'est pas vraiment
du death ! Plutôt une musique hybride entre death old-school,
thrash old-school, et du Venom. Un metal très basique dont
le maître mot est, vous l'avez deviné
"
old-school " ! Et qui génère un seul mot chez
moi
bof ! Il y a beau avoir quelques chansons sympas, l'ensemble
reste
bof ! Ca ne vous fout pas la trique, ça ne
vous donne pas envie d'headbanguer, ni de hurler de joie, et ça
ne vous donne même pas envie de violer des nonnes
c'est dire ! Master et les autres projets de Paul Speckmann tel
Deathstrike ont toujours eu un succès confidentiel, et
ont obtenu finalement plus de respect qu'un véritable engouement.
Et " Let's Start A War " ne va pas changer la donne
Bof !
|
MEDUSA "Etherias" (Brennus)
|

Frank Arnaud |
Depuis
le temps qu'il arpente la Côte d'Azur, je ne découvre
pourtant Medusa qu'aujourd'hui. Etonnant lorsque je lis sur leur
bio qu'il aurait donné plus de 150 concerts, essentiellement
dans le sud ! Mouais
je veux bien le croire. Enfin passons
et venons-en à ce deuxième album (où est passé
le premier ?). Medusa nous propose plus de 70 minutes de heavy teinté
d'influences thrash. Rien à voir avec Rhapsody et la vague
symphonique, Medusa se rapprocherait plus de groupe comme Stigma
IV ou Angel Dust. Les riffs de guitares sont particulièrement
tranchants, les solos efficaces et de façon générale
on s'aperçoit vite que ce groupe est vraiment en place. Le
petit hic vient du chant. Cumulant à la fois les rôles
de chanteur et de guitariste soliste, Olivier possède certainement
une bonne voix mais ne l'utilise pas à bon escient sur les
parties les plus lentes. Cela passe déjà mieux sur
les morceaux plus speed, mais je pense que si le groupe veux vraiment
décoller, il lui faut trouver un " vrai " chanteur.
Des influences hispaniques sont également présentes
sur quelques titres et le groupe a inclus 4 petits morceaux à
la guitare sèche, ma foi fort réussis. En conclusion,
un album sympathique pour un groupe auquel il reste encore à
trouver sa voix. |
MERZBOW-SHORA "Switching rhetorics" (Bisect
Bleep Industries - Overcome)
|

Clem |
Placé
sous le signe de l'extrême, ce split cd n'est pas à
mettre entre toutes les oreilles. La rencontre de deux formations
torturées ne pouvant pas donner naissance à une musique
saine et conventionnelle. MERZBOW, artiste schizophrène issu
du pays du soleil levant, est (re)connu pour être un destructeur
de sons unique, excellant dans une noise boursouflée de fréquences
saturées et insoutenables. D'autres artistes, tels Mike Patton
(TOMAHAWK, FAITH NO MORE et 237 autres groupes), se sont associés
à lui pour repousser les limites de l'audible et créer
de nouveaux paysages sonores . Il parvient ici à mettre sur
pied un magma de sons difficilement identifiables, stridents, hostiles
et dérangeants. Précisons que ceci reste réservé
à un public restreint, pour qui le bruit signifie autre chose
qu'une simple nuisance . Les Suisses de SHORA sont, quant à
eux, un tant soit peu plus accessibles . Sur une base hardcore noisy
viennent se greffer des éléments dissonants typés
métal et un chant criard, désespéré
. C'est un déluge de pure violence qui n'a rien à
envier aux ténors du genre (CONVERGE, STARKWEATHER, THE DILLINGER
ESCAPE PLAN) et qui pousse dans ses derniers retranchements ce style
si particulier. " Conciliated coercion " devrait d'ailleurs
marquer les esprits durablement par sa complexité technique,
qui n'a d'égale que sa sauvagerie sans limites ! Trente-deux
minutes troublantes
|
MYSTIC FOREST "Welcome Back In The Forest"
(Oaken Shield / Adipocere Records)
|

Christophe Nogues |
Et un nouveau groupe de black français qui sort un album.
Ca fait plaisir ! Mystic Forest est en fait quasiment un "one-man-band",
où Stefan Kozak est l'unique compositeur et joue de tous
les instruments (et il est accessoirement producteur). Il est
juste aidé de 2 personnes (Baalberith et Julie) pour l'écriture
des textes en français et quelques parties de chant féminin
(chant féminin mélodique d'ailleurs doublé
à la voix black). Donc ce Stefan joue un black-metal symphonique
d'inspiration scandinave, alternant les passages mélodiques
avec de francs accès de brutalité. Une musique intense
et compacte qui vous agresse mais aussi vous séduit. La
production n'est pas extraordinaire mais donne un cachet particulier
à l'album. D'ailleurs, la guitare lead est volontairement
mise en avant. Oaken Shield continue là son travail de
recherche et nous fait découvrir un album et un groupe
qui méritent le détour. Jetez-y une oreille, car
c'est pas mal... mais alors pas mal du tout ! |
NIGHTWISH "Century Child" (Spinefarm
- XIII Bis)
|

Frank Arnaud |
Il
est inconcevable d'imaginer que cet album sera peut-être le
dernier de la carrière de Nightwish ! Et pourtant
?
Si Tarja arrête le groupe, je ne vois pas ce que pourrait
apporter un Nightwish décapité
Après
l'énorme succès de "Wishmaster" (350 000
exemplaires vendus en Europe !!), on attendait les finlandais au
tournant et je dois dire que le challenge est remporté haut
la main ! Nightwish ne tombe pas dans le piége de la recette
miracle et l'arrivée du bassiste-chanteur Marco Hietala donne
un vrai sang neuf à cet album. Tout d'abord, la prestation
de Tarja est une fois de plus impressionnante. Tout en continuant
dans un registre très opéra, elle chante de manière
plus naturelle sur la moitié des titres et ça tue
! Marco, ce fameux nouveaux bassiste a incontestablement renforcé
la puissance sonore du groupe et s'avère rapidement comme
un vocaliste redoutable qui apporte énormément au
groupe. Pour ce qui est des 10 titres de l'album, ils évoluent
une fois de plus entre ballades enchanteresses, brûlots symphoniques,
ou cavalcades speed-mélodique servis par une production optimale
durant plus de 50 minutes. Ce disque égale sans problème
"Oceanborn" et possède le potentiel pour s'imposer
comme l'album majeur du groupe. Espérons juste que l'histoire
ne s'arrêtera pas là
. |
PANACEA / NEEDLE SHARING / TARMVRED
"Panacea shares Needles with Tarmvred" (Adnoiseam)
|

Célia |
Trois
formations, plusieurs seringues, un seul fluide sonore : voilà
qui pourrait résumer à merveille le postulat de base
de cette expérience musicale réussie. Contrairement
à beaucoup de collaborations, les trois formations ont réussi
à se fondre en une seule et même entité homogène
et évolutive à la fois, comme en témoignent
les paysages musicaux visités (industriel rythmique, techno,
drum'n'bass) et les particularités des trois collaborateurs
qui restent facilement identifiable au sein du disque. Bref, on
est bien loin ici du simple collage de créations indépendantes
qu'on aurait pu attendre en voyant chacun des titres attribué
à un seul et unique créateur. Tour à tour,
les formations s'influencent, s'envahissent et se répondent,
et on passe d'un brutal " Nordic Rampage", de "Needle
Sharing" à un terrible " kill the processors "
de Panacea plus froid et basique encore contaminé par la
sauvagerie de son prédécesseur pour terminer par un
superbe " universalmedel " de Tarmvred dans la lignée
glaciale du titre précédent et à la fois plus
ambiant et mélodique, le tout sans avoir l'impression de
changer de disque . C'est là toute la qualité de ce
disque : il est à la fois homogène, multiple, et terriblement
efficace. Immanquable. |
PHOBIA "Serenity Through Pain" (DeathVomit
records)
|

The Fractal |
Sorti
déjà depuis un petit moment, autant dire d'entrée
que le "Sociopolitical Grinding Noise" nous met de suite
dans le bain pour qualifier la puissance dégagée par
les compos de "Serenity Through Pain", tant on s'en prend
plein la tronche. Malgré un intro limite dark-folk laissant
présager le pire pour la suite, les 22 autres titres sont
carrément ancrés dans un pur Hardcore Punk/GrindCore,
alternant plans mi-tempo à la RYKERS et passages Grind dignes
de NAPALM DEATH. Ayant partagé les affiches de festivals
avec Neurosis, FF, Deicide et j'en passe, cet album confirme les
12 ans d'expérience acquis par ce groupe dont le prochain
opus risque fort de faire parler de lui avant la fin de l'année...
Bref, un très bon album dont on ne se lasse pas tant les
compos sont variées et sans concession...a signaler, la reprise
du "private war" de Final Conflict pour conclure ces 45
minutes de bonheur. |
PLANET X "MoonBabies" (Inside Out - Wagram)
|

Frank Arnaud |
Ouuch
!! Quel groupe ! Tony Mac Alpine à la guitare, le master-drummer
Virgil Donati (batteur de Vai), les claviers de Derek Sherinan (ex
Dream Theater, Alice Cooper band
) et les participations exceptionnelles
des bassistes Billy Sheehan (Van Halen, DL Roth
), Jimmy Johnson,
et Tom Kennedy. Et devinez qui assure la production et le mixage
de ce " MoonBabies " ? Simon Phillips !! (batteur de Joe
Satriani !). Il manque peut-être un bon petit chanteur, mais
soit. Nous voilà partis pour une heure de Metal instrumental.
Labellisé Rock progressif, " Moonbabies " ravira
tous les fans de technique musicale portée à son paroxysme.
Hyper complexe, empruntant au Jazz de nombreuses structures alambiquées,
le trio de super-zicos nous en met plein la vue tout en réussissant
à nous proposer un album varié et pas prise de tête.
Certes, si vous ne jurez que par Korn ou Immortal, il vous faudra
une largesse d'esprit énorme pour appréciez une telle
musique
mais pour tous ceux qui n'ont pas oublié Cairo,
Magellan ou même Magma, ce disque résonnera à
leur oreilles comme la plus douce des mélodies
si si
!! |
RAIN FEEL WITHIN "Refuge" (Dark Symphonies
- Adipocere)
|

Frank Arnaud |
On
peut compter les groupes doom-mélodique américain
sur les doigts d'une main. Au pays du brutal death et du neo-Metal,
il est dur de se faire une place au soleil. C'est pourtant ce challenge
que c'est fixé ce sextet comportant 2 charmantes demoiselles
au chant. Et cela va être dur dur avec ce deuxième
album. R.F.W. propose sous une base doom-death puissante et technique,
10 titres qui ont l'impression de tous se ressembler, exception
faite peut-être du dernier titre "Passing Time".
Rien de spectaculaire ne se dégage de ce "Refuge"
et le chant monotone et très (trop ? ) haut perché
de Dawn à vite tendance à prendre la tête. Atmosphérique
et technique, la musique possède néanmoins une base
très solide pour travailler et les 4 musiciens du groupe
semblent bien inspirés. Il y a une bonne production et je
suis sur qu'avec un peu de recadrage, R.F.W. à tout à
fait le potentiel de nous délivrer un album digne de leurs
concurrents européens. Copie donc à revoir
|
RAJNA "The Door Of Serenity" (Holy Rec-Wagram)
|

Frank Arnaud |
Quatrième
album (troisième chez Holy) pour ce groupe de world-music
(appelons un chat, un chat !) français amoureux de la culture
indhouiste-tibétaine (!!?). Toujours dans une lignée
proche de Dead Can Dance (dernière époque), Rajna
nous invite une fois de plus à un véritable voyage
transcendantal où se côtoient chant féerique
d'une justesse et d'une beauté remarquable, instruments traditionnels
des plus divers et ambiances méditatives raffinées.
Un album très loin certes de la furie du Metal mais d'une
telle beauté que vous ne pourrez que succomber
|
RED HARVEST "Sick transit gloria mundi"
(Nocturnal Art Prod)
|

Clem |
Ce
sera peut-être avec ce magnifique " Sick transit gloria
mundi " que RED HARVEST accèdera (enfin) au rang qui
lui est dû. Je m'explique, depuis presque 10 ans, ce groupe
norvégien roule sa bosse au sein du courant métal
industriel sans jamais avoir suscité l'intérêt
excessif de la part du public. Le summum créatif du groupe
restera à jamais marqué par le 2e album (" Hybreed
") qui, faute d'un label correctement distribué, fut
condamné à errer dans les ténèbres de
la confidentialité. Aujourd'hui paré d'une nouvelle
offrande, RED HARVEST devrait (doit ?) passer à la vitesse
supérieure. Tout d'abord, la production, adéquate
et puissante, met superbement en valeur ces riffs dissonants et
permet de développer ces climats inquiétants, marque
de fabrique du groupe. Un trait a été tiré
sur les quelques influences black présentes sur la livraison
précédente et force est de constater que c'est dans
le métal industriel pur et dur que RED HARVEST excelle. On
peut citer, en guise de points de repère, des groupes comme
GODFLESH, GIGANDHI, M-PHERAL ou FETISH 69 , avec qui RED HARVEST
partage cette culture du rythme froid, lancinant et mécanique.
Mais ces norvégiens barrés restent uniques, comme
le prouve la reprise hantée et métallique du "
Dead Men don't rape " des controversés GGFH (groupe
culte 100% industriel ayant eu son heure de gloire au début
de la dernière décennie). Il ne me reste qu'à
croiser les doigts pour que le label de Samoth (ex EMPEROR pour
les retardataires et créateur du label NAP) propulse ce chef
d'uvre à sa juste place. Justice sera faite. |
SHAMAN "Ritual" (NTS - Wagram)
|

Frank Arnaud |
Dire
que j'attendais cet album avec impatience est un euphémisme
! Après les débuts moyens du Angra nouvelle formule,
André et sa bande allaient-ils créer la surprise
? Personnellement, le "Ritual" a parfaitement fonctionné
sur votre humble serviteur et les sortilèges musicaux puissants
qu'il a projeté se sont révélés sans
aucune comparaison ! En fait, le doute était totalement
installé. Pourquoi Angra s'appelle Angra et de même
pour Shaman ? A l'écoute des albums respectifs, les 2 groupes
seraient avisés d'échanger leur patronymes respectifs.
Car ce premier album de Shaman est la suite logique de la carrière
musicale d'Angra ancienne formule. Tout au long de l'album, on
retrouve la magie d'"Holy Land" avec des titres tantôt
speed, parfois plus mélodiques, mais bénéficiant
à coup sûr de cette empreinte inimitable qui intronise
Shaman grand chevalier du Heavy dès ses premières
armes. Que dire après un tel régal ? André
chante toujours aussi bien, les titres sont variés et envoûtants,
la production tout comme les arrangements sont superbes
En plus Hugo, Luis et Ricardo sont au diapason et propulsent cet
album au firmament du Metal moderne. Le groupe innove, arrange
et va même jusqu'à utiliser des samples quasi-electro
en quelques occases ("Blind Spell"). Laissez traîner
votre oreille trop près de ce disque, et vous ne pourrez
bientôt plus vous en passer !!! En tout cas, pour un coup
d'essai, c'est un coup de maître !! |
SOMATIC RESPONSES "Dying language" (Adnoiseam)
|

Célia |
Avec
cet album, les frères Healy, alias Somatic Responses, sommités
de la musique électronique depuis quelques années
déjà, continuent leur évolution vers une
musique toujours plus profonde, qui ressemble de plus en plus
à un tissu sonore complexe fait de rythmiques peut-être
moins brutales mais toujours aussi efficaces, parfois presque
hypnotique à l'image du morceau-titre " Dying language
" ou " Gezrm ". À cet égard, ce disque
est beaucoup plus proche de l'industriel ambient d' " Augmented
lines " que du très Dark breakbeat " Circumflex
" (leur premier album) .Ce qui frappe toujours, néanmoins,
est la cohérence interne de l'uvre et la subtilité
qui s'y déploie ainsi que sa qualité très
" visuelle ". La musique des frères Healy semble
désormais centrée sur la création de paysages
sonores et défile comme un film avec des cassures, des
travellings, et des rebondissements. Comme tout album extrêmement
travaillé, " Dying Language " est donc moins
immédiat, plus difficile à apprivoiser, mais il
n'en apporte que plus de satisfactions a chaque nouvelle écoute.
|
SUGARCOMA "Becoming Something Else" (MFN
- Wagram)
|

Frank Arnaud |
Cela
faisait bien longtemps que "la perfide Albion" n'avait
pas lancé un nouvelle sensation musicale capable de secouer
une scène britannique quelque peu léthargique ces
dernières années. Après 2 singles sortis
en début d'année, Sugarcoma passe donc à
l'offensive avec ce premier album. Et à quoi nous attendre
? Un nouveau Paradise Lost, le successeur de Carcass
? Vous
n'y êtes pas du tout ! Il s'agit ici de new-rock !! Et de
new-rock tendance gentillet avec ses 3 petites demoiselles accompagné
d'un quatrième lascar au minois tout droit sorti d'un sitcom
pour ados. C'est mignon, non ? Bon restons sérieux, car
au delà des apparences, le quatuor évolue honnêtement
dans un répertoire qui mêle influences Nirvana, Breeders
ou RHCP. Jesse alterne vocaux sirupeux et chant quasi-digne de
la hargne d'un Mike Muir (Suicidal Tendencies). Pour ce qui est
des chansons, c'est un peu pareil. Sugarcoma passe de titres très
hard-core à des chansons plus pop et plus fluettes avec
une aisance technique à considérer. Pour ma part,
je trouve le travail de ce groupe honnête même si
je ne suis pas spécialement fan de ce genre de musique.
Je pense que les amateurs trouveront largement leur compte avec
l'acquisition de ce "Becoming Something Else". |
SULPHURIC SALIVA "Heart of noise" (Uwe)
|

Célia |
Sur
un ensemble qu'on pourrait qualifier de " techno à
tendance très hard-core ", Sulphuric Saliva imprime
des sons saturés ou distordus qui soutiennent largement
la comparaison avec les productions les plus industrielles du
label Ant-Zen , et c'est dire si cela donne quelque chose de puissant
et bruyant. Pour tout dire, les ogives sonores de Sulphuric Saliva
pilonnent aussi bien le crâne que les sus-nommées
productions, à coup de basses en boucle et de rythmes assassins,
et s'il en fallait une preuve il suffirait, à titre d'exemple,
d'écouter très fort les premières secondes
de " Heart of noise ", le morceau-titre entêtant
et assourdissant, ou d'" Ex-core " et son mélange
de rythmiques aiguës et basses qui donne l'impression d'assister
sans casque à un concert de marteau-piqueurs et d'excavatrices
sur un chantier urbain, et d'enchaîner avec les fréquences
insupportables de l'intro de " the 8th passenger ".
S'il reste quelque chose de vous à l'issue de cette expérience,
vous pourrez toujours vous " reposer " avec un morceau
un peu plus techno (à l'échelle de Sulphuric Saliva
)
comme " Cargo ", à moins que cela ne vous achève,
qui sait ? Quand vous entendrez ce qu'il y a après
|
SUP "Angelus" (Holy Records - Wagram)
|

Frank Arnaud |
Chez
Decibels Storm, la sortie d'un nouvel album de SUP a toujours
été un évènement ! Et cet " Angelus
" ne va pas démobiliser ou décevoir les fans
que nous sommes ! (et depuis Suppuration - Cf DS Mag N°3).
Le problème avec SUP, c'est que d'album en album, nous
ne sommes jamais déçus et que nous ne comprenons
pas pourquoi ce monument du Metal français (et du Metal
tout court) n'arrive toujours pas être reconnu à
l'étranger comme il le mérite ? Car à travers
cet opus, les 4 lillois nous proposent du 100 % concentré
de SUP ! Ce qui est miraculeux avec ce groupe, c'est que dès
les premiers accords de guitares ont peut les reconnaître
entre 1000 ! Aucun risque de vous méprendre. SUP possède
un son et un jeu de guitare inimitables, le chant navigue toujours
entre cold-wave, gothic et guttural (en net retour). Chaque morceau
fait partie d'une véritable uvre, pensée,
peaufinée à la méthode SUP ce qui donne un
résultat impressionnant de justesse et de non-linéarité
! Et pourtant, les bougres parviennent toujours a innover, ils
réussissent encore à nous surprendre pour accoucher
une fois de plus d'un concept-album monumental ! Entre chaque
morceau, Daniel d'Anathema apparaît en guest-star, endosse
le rôle du héros et nous fait partager, comme jamais
auparavant, l'intrigue qui sert de toile de fond à cet
album. Les apports électroniques se fondent à merveille
à la musique de SUP et je dois dire que ces 64 minutes
se révèlent une fois de plus comme un grand moment
de musique. Une seul mot d'ordre : SUP forever !! |
TSE "Ghostdub" (Opulsion)
|

Célia |
La musique de Tsé est d'un calme angoissant, presque paranormal
. Des trames qui dérivent lentement, comme emportées
par le cours d'une musique qu'aucun souffle de violence ne vient
rider, hantée par des motifs répétitifs,
des rythmiques sobres et des échos qui se perdent peu à
peu dans les frémissements sporadiques d'une musique dépouillée,
plus " ghost " que " dub ". C'est la bande-son
idéale d'un voyage introspectif, une musique loin d'être
immédiate, toute en délicatesse, à écouter
sans précipitation, presque en méditation. Car s'il
est bien un adjectif qu'on pourrait accoler à la musique
de Tsé sur ce " Ghostdub " c'est " méditative
". Une méditation pourtant bien étrange qui
fait l'effet d'une étendue d'eau calme qui cache de multiples
obstacles mystérieux dans ses profondeurs . Méfiez-vous
de l'eau qui dort . |
VEHEMENCE "God Was Created" (Metal Blade
- M10)
|

Frank Arnaud |
Deuxième album et première réalisation chez
Metal Blade pour ce jeune groupe originaire de l'Arizona. Avec
une telle pochette, vous ne serez pas surpris si je vous dis qu'il
uvre dans le death-metal pur et dur. D'ailleurs en parlant
de la pochette, signée par le célèbre tatoueur
Evil Dave, elle est censé nous terrifier. Brrrrr
Désolé, moi elle m'a fait rire ou plutôt pleurer
tellement elle est laide ! Mais comme dirait, l'autre, "
qu'importe le flacon, tant que l'on a l'ivresse ". Et coté
ivresse, leur death-metal s'avère enivrant au possible.
Le quintet propose un death très différent de celui
de ses compatriotes et pourrait-être aisément pris
pour un groupe scandinave. Sans tomber dans les démonstrations
à la Children of Bodom, Vehemence a réussi à
réunir la brutalité d'un Cannibal Corpse, avec la
lourdeur d'un Bolt Thrower et la mélodie guitaristique
d'un In Flames. Les morceaux sont assez épiques pour du
death (entre 5 et 8 minutes) et alternent ces éléments
avec une bonne dose de technique et une pleine brouette de puissance
sombre
Le résultat est d'un très bon niveau
et les 10 titres, dotés d'une excellente production, nous
entraînent pour une heure d'un voyage au pays des maitres-bouchers.
Pas spécialement original, mais particulièrement
efficace pour récurer avec force les oreilles du plus récalcitrant
des métalleux
|
VENETIAN SNARES "Doll, doll, doll" (Hymen
Rec)
|

Célia |
Tout en étant dans un registre pour le moins différent,
Venetian Snares provoque à la première écoute
à peu près les même effets que Cybernetic
Fuckheads, magnifiquement illustrés par la pochette de
l'album. Mais la comparaison s'arrête là : certes
" Doll,doll, doll " est tout aussi rempli de breakbeat,
d'industriel, de hardcore et de bruits en tous genres, mais ici
s'ajoute à la violence des sons, l'absurdité des
constructions à la limite de l'incompréhensible,
l'absence quasi-totale de linéarité . Les développements
des séquences musicales sont violemment rompus, parsemés
d'accélérations et de ralentissements, d'effondrements
et de samples vocaux, pour donner à l'album une forme de
grand-huit chaotique et épuisant. Le tout est pourtant
paradoxalement très subtil et à l'issue de plusieurs
écoutes, des plages de calme et d'ambient de quelques secondes
apparaissent et la multiplicité des facettes musicales
se révèle toute entière. L'album de Venetian
Snares, originale et complexe, est une preuve incontestable que
l'industriel peut être protéiforme et pas seulement
répétitif, et quelques soient les réactions
qu'il suscite, il demeure que cet album est une réussite
dans son genre. |
VINTERSORG "Visions From The Spiral Generator"
(Napalm - M10)
|

Frank Arnaud |
Je dois dire que nous sommes gâtés depuis le début
de l'année. Rarement j'ai connu période aussi prolifique
qu'intense en matière de sorties Metal. Et comme par hasard,
beaucoup de sorties chez Napalm s'avèrent excellentes.
Le label autrichien a (bien) grandi et ses poulains également.
J'en veux pour preuve le quatrième opus de Vintersorg.
Et quel album ! Vintersorg et son compère Matthias ont
commencé par étoffer le groupe avec l'arrivée
de guests musiciens
et pas des moindres ! Asgeir de Borknagar
à la batterie et le maître-bassiste Steve Di Giorgo
! (Death, Sadus, Pestilence, Testament
.) Le résultat
et tout à fait somptueux. Conceptuel, cet album nous propose
41 minutes de pur plaisir musical qui navigue entre Metal, extrême
et progressif. La voix black refait surface et le groupe n'hésite
pas à replonger dans de folles parties parties black-death.
Mais l'essentiel de ce disque repose sur des compos léchées,
peaufinées au possible et empreintes fortement de progressif.
J'en veux pour preuve les sons de claviers très Genesis
(période 70's), la basse fretless de Steve ou la magnifique
voix mélodique de Vintersorg. (le zicos, pas le groupe
!). Le son est géant et ce disque tourne et retourne inlassablement
sur ma platine-Cd depuis que je l'ai reçus ! Heu
.
généralement, c'est plutôt bon signe !! |
WIZARDS "The Kingdom" (Arise records
- Adipocere )
|

Christophe Nogues |
Pas très connu de ce coté-ci de l'Atlantique, les
Brésiliens de Wizards en sont déjà leur quatrième
album depuis 1995. La signature avec le très actif Arise
Records leur permet d'avoir enfin une promotion décente.
Leur musique est un heavy-metal (comme c'est original !) mélodique
et énergique, additionné de quelques éléments
plus "heavy rock". L'influence d'Angra se fait sentir
("Fallen Angels", la balade "Daydreaming",
"Willing To Be Free", et d'autres encore...), d'ailleurs
la voix de Christian Passos rappelle par moment celle d'Andre
Matos. Ce qui les distingue de leur nombreux concurrents est leur
faculté de composer de bonnes chansons, accrocheuses et
efficaces (les tubesques "The Kingdom", et "Riding
the Weilight"). Et c'est tout que le public leur demande
! (D'ailleurs, le "public" devrait être un peu
plus exigeant et les maisons de disques un peu plus regardantes
sur la qualité de leurs produits "heavy-metal"
!). En conclusion, un bien bel album, agréable à
entendre, qui ne révolutionnera pas le genre, mais qui
gagne à être connu ! |
WILL O WISP "Unseen" (Beyond Prod)
|

Frank Arnaud |
Après un premier album sorti il y a quelques années,
les Italiens de WILL O WISP refont enfin surface. Toujours produit
par Tommy de Sadist, le quintet a pris un virage musical à
180° pour remettre en cause leur excellent death-thrash technique.
Soutenu par une guest chanteuse (Micaela Gotelli), WOW nous propose
une mixture musicale des plus bizarres. Le groupe clame des influences
de formations telles Coroner, Voivod, Cynic ou Pink Floyd. Imaginez
le résultat ? Une musique oscillant entre le goth, le metal
et l'expérimental. Le chant de Micaela n'est pas super-top
mais se laisse écouter, celui d'Ermano navigue entre le
mélancolique et les soupirs, tandis que riffs spatiaux
succèdent à des ambiances sombres ou mystiques mis
en valeur par les claviers ou le piano. Les morceaux sont très
alambiqués et les 5 lascars n'hésitent pas à
glisser une dose de technique dans leur musique. Le problème
est qu'une fois ces influences rassemblés, cela ne donne
plus grand chose. Je ne dis pas que ce groupe est mauvais mais
en tout cas, il faut bien s'accrocher pour pouvoir l'apprécier.
A réserver aux fans de Metal les plus ouverts d'esprit
|
WINDS "Reflections Of The I" (Avant-Garde
- Adipocere)
|

Frank Arnaud |
Et bien !! Après Raventhrone, le label italien Avant-Garde
nous gâte ! Une fois de plus, ce groupe est un "all-star"
band scandinave qui comprend le toujours surprenant Hellhammer
(Arcturus, Mayhem) aux drums, un virtuose des claviers en la personne
d'Andy Winter, et surtout les époustouflants Carl August
Tidemann (Arcturus, Tritonus) à la guitare et Lars Eric
Si (Khold, Sensa Anima
) au chant. Le résultat est
au delà de toutes mes espérances. Evoluant à
la frontière musicale de groupes comme Arcturus, My Dying
Bride ou Katatonia, Winds nous délivre 11 titres d'un romantisme
sombre à régaler la plus exigeante succube. Les
morceaux bénéficient du chant mélodique et
sensationnel de Lars qui transporte comme par magie l'auditeur.
Carl est lui un vrai guitar-hero et la plupart de ses solos résonnent
comme d'incroyables déluges de notes d'une rare technicité.
La sensation rythmique n'est pas en reste et la batterie d'Hellhammer
se fait ici précise et technique tout en conservant une
bonne dose de puissance. En plus, le groupe est soutenu tout au
long du disque par un vrai quintet à corde qui ne fait
que renforcer la justesse des arrangements et la qualité
du son. Les morceaux très symphoniques combinent, alternent
avec bonheur, pour donner naissance à un véritable
chef d'uvre ! Un seul conseil donc, ruez-vous sur ce disque
!! |
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