ETE 2002


36 CRAZYFISTS "Bitterness the star" (Roadrunner)


Clem

Le frère caché de GLASSJAW se prénomme 36 CRAZYFISTS ! C'est par cette filiation hautement subjective que nous entrons dans le vif du sujet. Plus teigneux, plus mordant et néanmoins mélodique, ce groupe en provenance de l'Alaska se révèle orfèvre en matière de grosse artillerie néo-métal. Ce n'est pas pour autant qu'il délaisse ces premières amourettes hardcore comme en témoignent certains passages bien sentis ! La mise en place de chaque instrument est parfaitement réglée et l'on se prend rapidement à ce métal sensible, alternant à merveille passages doux et puissants . Le chanteur tire notamment son épingle du jeu par son timbre enjôleur, à l'aise dans les diverses tonalités qu'il explore tout au long de l'album. En fait, je ne vois pas grand chose à redire sur la musique en elle même. Il y a derrière tout cela cette même irrésistible volonté de convaincre, tout comme GLASSJAW, par un nouveau métal hautement mélodique et sûrement émotif. Produit par la décidément inspirée et productive Scrap 60, voilà un bien beau prétendant au trône, mais de quel style au juste ? Peu importe. Moins torturé que son frérot, ce " Bitterness the star " s'adresse à un large public et constitue une excellente alternative à la brutalité slipknotienne, en vogue ces temps-ci par chez nous.


AMARAN "A World Depraved" (Listenable - M10)


Frank Arnaud

Deux ans après leur création, Amaran sort déjà sort son premier album. Ah, certains groupes ne sont pas fait pour la galère !! Et à l'écoute de ce premier album, on comprend mieux pourquoi. Amaran fait partie de cette nouvelle horde de groupes à chanteuse, mais se démarque de cette scène dès les premiers accords de l'album. En effet, même si Joanna chante mélodique (et merveilleusement), la musique du groupe est véritablement puissante et n'est pas sans rappeler Arch Enemy ou Children Of Bodom. Amaran réussit, sur des terres quasi inexplorées, à allier la puissance d'un thrash-death mélodique percutant et le chant aérien d'une jeune fille ravissante, dont le timbre de voix peut rappeler celui d'Anneke de The Gathering. Et pour couronner le tout, la production monstrueuse signée Jacob Hansen vient consolider un premier opus excellent d'un groupe dont nous pouvons parier qu'il est promis à un bel avenir.


APOSTASIA "Martyrs Of God" (Adipocere Records)


Christophe Nogues

Depuis quelques mois, Adipocere s'est "réveillé" et signe beaucoup de jeunes groupes... et très souvent des groupes français. Tant mieux ! Cela nous permet de découvrir un peu plus notre scène underground un peu trop sous-estimée et qui regorge de groupes intéressants. Apostasia est un groupe de black symphonique plutôt dans la lignée de Cradle Of Filth, mais ils n'ont rien d'un clone du groupe britannique. Ils développent leur personnalité tout au long de cet album, en évitant les clichés dans les paroles et l'imagerie, se basant plutôt sur la " culture française " . La production est honnête mais pas extraordinaire, surtout en ce qui concerne la batterie… on dirait une boite à rythmes. Euh… et si c'est une boite à rythmes ? et bien… ça sonne trop comme une boite à rythmes ! L'écoute de " Martyrs Of God " se fait avec plaisir, les parties rapides restant souvent mélodiques et accrocheuses. Un bon début, qui est de plus largement supérieur aux groupes symphoniques de chez Last Episode.


ARALLU "Satanic War In Jerusalem..." (Raven Music)


Christophe Nogues

Arallu est un groupe... israélien, ce qui est plutôt rare ! Ils jouent un mélange de thrash, death et black old-school. Le résultat en est une musique " barbare " qui sans être foncièrement originale, diffère de ce que l'on entend habituellement dans le metal extrême underground. Le son est massif et rugueux, les compositions rageuses et abrasives. A l'intérieur du CD, ils lancent un message offensif et très critique vis-à-vis d'une partie de la scène scandinave. Celle qui se dit " Evil " et " Satanic " alors que " historiquement " le diable ne vient pas des froides forêts scandinaves ! Celle qui proclame sans arrêt la guerre, alors que les musiciens de ces groupes vivent dans les pays les plus sûrs et les plus paisibles au monde. Les gars d'Arallu, eux, n'ont pas besoin de revendiquer qu'ils sont en guerre, ils la vivent au quotidien ! Un groupe qui mérite d'être découvert… surtout si vous commencez à en avoir marre des groupes scandinaves, allemands, ou américains. A noter, une sympathique reprise du "Evil Has No Boundaries" de Slayer.


ARGILE "The Monotonous Moment Of A Monologue" (Holy Rec)


Frank Arnaud

Voici donc le premier opus des aventures en solo de SAS de L'Argilière et Jean-Jacques Moréac, tous deux membres de Misanthrope. Je sais que l'attitude du dandy du Metal a plutôt tendance à diviser le public en 2 : fanatiques d'un coté et réfractaires moqueurs de l'autre. Alors que nous réserve Argile ? Coté chant, notre cher SAS continue d'utiliser ses plaintes mélancoliques devenues célèbres. Le son, la production (excellente) et les arrangements rappellent inévitablement Misanthrope. Alors pourquoi avoir fait 2 groupes différents me direz-vous ? Argile est en fait nettement moins extrême et fait référence à des bases black nettement plus prononcées. Avec "In The Shadow Of The Horn", il retrouve même l'esprit true black qu'habitait le "Procreation Of The Wicked" de Celtic Frost. Attention, Argile ne s'est pas transformé pour autant en Graveland ! Sous un raffinement et une technique justement employée, ce premier album rappelle Celtic Frost par sa lourdeur, ou Septic Flesh ou Raventhrone pour le travail des mélodies et l'utilisation massive de chorus de guitares plus nuancés, ou de sons de claviers futuristes. Au final, un album de grande qualité qui vient exposer au grand jour les multiples facettes du talent de compositeurs (et d'interprètes) du duo leader de Misanthrope.


ARMAGEDDA "The Final War Approaching" (Merciless records/Breath of Night)


Natanaël

La horde d'Armagedda arrive tout droit de l'enfer afin de nous présenter leur nouvel opus de true black metal. Créé par A sous le nom de " Volkermord " dans l'année 2000, ce groupe suédois prône la destruction de l'espèce humaine (ndlr : rien que ça !!?). Constitué de 3 membres, leur style de black est très Darkthronien, période " Transylvania Hunger ", avec un son et une production quasi identique. Cet album est constitué de 8 titres pour une durée d'environ 40 minutes. Le livret est, tout comme la pochette, style true black : on ne trouve que les paroles de 3 titres et de maigres informations sur le groupe. La musique d'Armagedda est essentiellement noire et froide. Un chant mi-chanté, mi-parlé est associé à une voix grasse, la guitare mise en avant est typiquement black avec un style de jeu monocorde, aidée d'une batterie qui tape comme des coups de marteaux sur la tête. D'un tempo rapide et agressif, ils font évoluer leur son en redescendant en mid tempo vers un style plus ensorcelant et noir. La structure des riffs est généralement en boucle accompagnées de petit solos à la sauce black !!! Amateurs de true black, de son basique, de noirceur et de Darkthrone, sachez que la relève est bien présente, donc n'attendez plus et rejoignez la horde afin de vous préparer pour la guerre finale !


ASTARTE "Quod Superius Inferius" (Black Lotus - Adipocere)


Frank Arnaud

Mine de rien, le trio grec signe déjà son troisième album et ce "Quod Superius Inferius" s'avère être véritablement leur œuvre la plus aboutie. Il est loin le temps du premier album et de sa batterie plus qu'approximative, sa prod crade… Depuis que les 3 "donzelles" ont invité un vrai batteur à s'asseoir derrière les fûts et que leur label leur donne les moyens de bien enregistrer, elles ont incontestablement pris du grade. Cet album ne révolutionne rien mais propose un excellent black à mi chemin entre le symphonique et le true-black. Astarte diffuse quelques ambiances de claviers éthérées, mais dans l'ensemble sa musique est un digne hommage aux vieux Immortal et autres Darkthrone… en un peu moins rapide certes. Kinthia hurle toujours autant la noirceur de son âme mais sait aussi parfois susurrer pour mieux séduire, tandis que ses 2 comparses effectuent une prestation plus qu'honorable. La seule surprise vient de l'instrumental "Sickness" et de son beat technoide. Au final, un album des plus "sympathiques"…


ASYNDESS "L'accomplissement" (Sacral Productions)


Christophe Nogues

Asyndess est le projet solo de Loïc de Belenos (en fait, chronologiquement créé avant Belenos). Ici pas de pur black à la scandinave, mais un dark-metal bien dépressif et relativement mélodique. Beaucoup de claviers, d'ambiances, de textes déclamés ou de voix chuchotés. Les paroles sont en français et ne respirent pas la joie de vivre ; on nage en pleine tristesse. Les grosses rythmiques de guitares alternent avec des parties plus atmosphériques et éthérées, et des vocaux typés black alternent avec un chant clair. On retrouve les ambiances les plus sombres de groupes comme S.U.P ou Tiamat. Envoûtant par moment, chiant parfois, Asyndess reste toutefois un groupe original et " l'accomplissement " est un album à conseiller à tous les fans de musique triste et noire.


AT THE GATES "Slaughter Of The Soul" (Earache - M10)


Frank Arnaud

Aaaaaarrgghhh !! Attention chef d'œuvre ! Il était une fois le death-metal. Inventé aux USA par un certain Chuck Schuldiner (Death), un certain Trey Azagtoth (Morbid Angel) ou les maîtres Possessed, ce genre nouveau n'explosa en Europe qu'à la toute fin des 80's ! Parmi les premières nations à faire parler la poudre les pays Scandinaves s'avérèrent vite comme des concurrents de premier ordre… avec Nihilist (qui deviendra Entombed), Dismember et… At The Gates. Ce groupe fait partie de ceux qui ont établi le son suédois et qui l'ont porté au paroxysme du génie. Ceux qui connaissent déjà ne pourront que se réjouir de cette réédition agrémentée de commentaires signés Tomas Lindberg et de 6 bonus tracks. 1 excellent inédit, 2 titres demo et 3 reprises dont le fantastique "Captor Of Sin" de Slayer, version dragster ! Pour les plus jeunes qui ne connaîtraient pas, cet achat s'avère quasiment indispensable tant ce disque n'a pas pris une ride et continue de fonctionner comme la formule 1 de Michael Schumacher… Puissance, précision, technique, violence du chant… tout est là. Et Dieu que c'est bon !!


AUTUMN BLAZE "Muse Boy, Sad Girl" (Prophecy - Adipocere)


Christophe Nogues

J'écoute le premier morceau et... je me suis trompé ou quoi ? C'est un inédit de Muse ? Et bien non, c'est le nouvel album d'Autumnblaze. Les morceaux les plus "agressifs" (notez les guillemets à "agressifs"...) font passer le dernier Katatonia pour du death-brutal ! Ce dark-atmospheric est mélancolique, mélodique, est se rapproche finalement beaucoup plus de la pop anglaise que du metal. D'ailleurs cela n'a rien de metal ! C'est bien fait, pas désagréable ( un peu chiant quand même par moment ...), mais il manque ce "je ne sais quoi" qui fait la différence.


BEAUTY OF DESOLATION "Cold Emotions" (Dark Millenium Production)


Frank Arnaud

Après une première réalisation sortie il y a un peu plus de 2 ans, revoici le projet black de certains membres d'Execution. Ce deuxième album toujours autoproduit bénéficie d'un support totalement pro. Finit le gravage ! Ce Cd est pressé avec une pochette… blanche et multicolore des plus étonnantes pour un groupe de Black Metal. Enfin bref… Durant les 40 minutes de ce " Cold Emotions ", B.O.D. nous propose un black symphonique des plus honnête. Rien de bien surprenant mais un disque honnête, bien joué et surtout bien produit qui ravira les fans de Cradle, Dimmu et autres Catamenia. Le fait que le groupe joue avec une boite a rythmes ne se ressent pas spécialement et la production générale de ce disque est tout à fait à la hauteur.
Contact : DMP, 7 square Plantadis, 87280 Limoges, France
Email : beautyofdesolation@free.fr


BERSERK "...From The Celtiberian Woods" (Oaken Shield)


Christophe Nogues

Berserk nous arrive tout droit d'Espagne et c'est une fois de plus une découverte Oaken Shield !
Ils officient dans une musique nommée "celtiberian pagan black-metal", donc un black teinté d'ambiances folkloriques. Mais ce qui frappe en premier ce ne sont pas ces influences médiévales, mais les traditionnelles parties black symphoniques rapides trop souvent entendues, et comme peuvent les pratiquer des tâcherons genre Mystic Circle. Ce n'est pas mauvais, c'est correct sans plus… pas foncièrement original malgré les chœurs masculins, les chansons folkloriques et l'origine géographique. Peut mieux faire, copie à revoir.


BLUT AUS NORD "The Mystical Beast Of Rebellion" (Oaken Shield / Adipocere)


Christophe Nogues

Blut Aus Nord est un "ancien " groupe de black-metal français, un des premiers à avoir fait éclater sa haine à la face de la scène underground. De retour sur Oaken Shield, Vindsval nous balance un album malsain au possible. Par un chant des plus éraillés et des parties musicales répétitives et assourdissantes, sa misanthropie nous assomme, nous concasse, nous malmène. Puisant son inspiration à l'immonde source Burzum, B.A.N ne présente aucune volonté d'évolution, ni désir d'enrichissement musical. Ici il est question uniquement de noirceur et de froid ; et l'ambiance qui y règne nous rappelle non seulement le susnommé Burzum, mais aussi l'Emperor du premier album. C'est-à-dire une musique qui semble avoir été composée par des "non-humains". Envoûtante, frénétique, dérangeante et totalement noire. Terrible !


BROKEN EDGE "Obey & Conform" (Thundering rec - Musea)


Frank Arnaud

Le groupe franc-comtois nous propose ce qui est déjà leur troisième album si je ne m'abuse. Et ce disque est sans nul doute celui de la maturité musicale. Les 4 lascars ont mis tous les atouts de leur coté en enregistrant cette galette avec François Jamin et Steph "Deuce" Buriez (des Loudblast) au désormais célèbre LB Lab. Coté puissance et énergie, la production dépote. Et c'est exactement ce qu'il fallait à B.E. ; Dans une lignée très power thrash, les 10 titres de l'album ne décélèrent pas et nous proposent la Juste réponse française à des groupes comme Sepultura, Machine Head ou Meshuggah. Les guitares découpent comme des rasoirs, la basse assomme, tandis que la batterie pulvérise avec ses rythmiques alternant martial et brutal. Le chant est d'une férocité à toute épreuve et vous secoue avec force et conviction. Le groupe n'est pas spécialement inventif mais doté d'une régularité et d'une détermination à toute épreuve, il ne vous laisse qu'une seule alternative. "Obey and Buy" ce disque d'urgence chez le disquaire le plus proche !!
Contact : www.brokenedge.com


CENTINEX "Diabolical Desolation" (Candlelight)


Christophe Nogues

Cela fait un moment que ce groupe existe... depuis 1990 ; et premier album en 1992. Pourtant Centinex n'a jamais percé ; le groupe est resté dans l'ombre de ses grands frères suédois, trop souvent considéré, à tort ou à raison, comme un groupe de seconde zone. Mais ces petits gars ont un sacré savoir faire ; et ils nous le prouvent dans ce nouvel album de pur death-metal à la Suédoise. Rythmiques bétons, morceaux entraînants et donnant envie de headbanguer, chant écorché et paroles bien death-metal ! Du tout bon mais déjà maintes fois entendu !! Mais ne boudons pas notre plaisir ! En ces temps où pullulent les groupes de true-black et ceux de brutal death gore grind shit fuck, ce "Diabolical Desolation", malgré son manque d'originalité, fait du bien par où il passe. Une vraie bouffée d'air vicié !


CONVERTER-ASCHE-MORGENSTERN "Erode" (Ant-zen)


Célia

Quand le " dansant " Asche, le bruyant Converter, et l'indutriel-ambient Morgenstern se retrouvent sur le même disque, qu'est-ce qu'ils font ? Du bruit, bien sûr, mais surtout une référence incontournable en matière de musique industrielle ! Cette collaboration fructueuse entre trois groupes-phares du label Ant-zen donne une excellente idée de tout ce dont ces artistes (et le label en général) sont capables, c'est à dire le bruit et la fureur mais aussi la construction et la méditation : du bruyant mais dansant avec " Monster ", de l'hypnotique mais bruyant avec " in hell ", ou de l'ambient mais hypnotique avec " gray formicular ". Tout est dit, le reste ne peut qu'être écouté . Cet album est tout simplement indispensable : En outre, il me permet d'en profiter pour vous recommander chaudement les albums respectifs des groupes susnommés (" Shock front " et " Blast Furnace " pour Converter, " Cyclen " et " Cold " pour Morgenstern, " Distorted disco " -un must- pour Asche), car une fois que vous aurez entendu cette perle discographique, vous ne pourrez certainement pas vous arrêter là.


CYBERNETIC FUCKHEADZ "cybernetic : fuckheads" (Pflichtkauf)


Célia

Âmes sensibles attention, comme le clame bruyamment le premier titre du disque (" gonna erase your soul " les Cybernetic Fuckheads veulent s'en prendre à votre intégrité psychique ! Et si jamais vous posez ce disque sur votre platine, soyez prévenus, ils y parviendront ! Car inutile de tergiverser, cet album est un des plus épuisant et puissant de l'année, une véritable machine à laver le cerveau, une moulinette de l'audition, un rouleau compresseur de rythmiques, de basses, de samples et de distorsions prêt à ne laisser derrière lui qu'un auditeur aplati et vidé. Oscillant entre le Hardcore brut de décoffrage, l'industriel laminé et le breakbeat distordu, cette attaque sonore est pourtant inexplicablement réjouissante pour les oreilles qui aiment repousser leurs limites . En un mot comme en cent, si vous avez envie de prendre une raclée nucléaire et de tenter quelque chose de vraiment extrême, vous voici comblés .


DEATH DIES "The Sound Of Demons" (BTOD - Adipocere)


Frank Arnaud

Si je vous dis que ce groupe a été fondé par 2 ex-Evol, Demian De Saba (Drums) et Samael Von Martin (guitares & vocs), vous aurez bien sûr compris qu'il s'agit ici de black metal. Et plus particulièrement d'un espèce de croisement entre le true black et l'horror black, que manient d'habitude si bien les groupes italiens. Coté production, le groupe sonne d'ailleurs très "true" (peut-être même trop…) mais reste tout de même relativement audible. D.D distille un black relativement intense qui évolue depuis les rythmiques barbares d'un black assez violent, jusqu'à des passages plus horror avec claviers discrets, guitares classiques et narrations féminines. Un grand nombre d'entre vous risquent d'être rebuté par les essais très médiocres de chant lyrique de la dénommée Banshee, partie sous d'autres cieux sitôt l'album enregistré. D'autant plus que ces interventions ratées se retrouvent majoritairement en début de disque. Si la plupart des rythmiques ainsi que le jeu de batterie peuvent rappeler leur lointains cousins scandinaves, D.D. ne rechignent pas pour autant à employer des solos assez débridés dans un genre plus Morbid Angel. Certains passages sonnent même purement thrash et risquent là aussi d'en surprendre ou dérouter plus d'un. Au final, je ne serai pas aussi sévère que certains de nos confrères avec un disque certes moyen, mais qui bénéficie du travail de musiciens accomplis. Pas une priorité d'achat, mais s'il vous reste quelques francs cachés dans votre matelas, pourquoi pas …?


DESECRATION "Pathway to defiance" (Copro Rec)


Clem

DESECRATION, DESECRATION, mmmh…du néo ? du prog ? du heavy mélodique ? bah non idiot du village ! Un brutal death metal tendance gore servi juste tiède comme le vomi fraîchement dégluti ! Amis poètes bonsoir ! Fans de CANNIBAL CORPSE oyez ! Ceux qui ne jurent que par les 3 premiers carnages de cette meute sanguinaire (jusqu'à la scission marquée par " The bleeding ", trop technique au goût de certains) vont (tendrement) chérir cette nouvelle boucherie ! Au menu, la maison propose ce soir un succulent " Bathroom autopsy " sur son lit de chair putréfiée ou encore sa spécialité suprême, le gouleyant " Bloody Human Carvery ", accommodée de sauces aux restes humains .Tout çela met l'eau à la bouche et c'est vrai, ce " Pathway to defiance " est bon ! Certes classique, mais irrésistiblement old-school ! Ceux qui ont connu l'éclosion d'un certain death-métal, à la fin des années 80, se délecteront de ces riffs retranscrits avec ferveur et pugnacité, à la lumière d'une production qui sert à perfection ce genre de style. Une certaine linéarité et une durée mini-cd (1/2 h montre main) sont toutefois à signaler. Mais le tout demeure très digeste, finalement délectable et largement au-dessus de la production death actuelle . A classer entre son CANNIBAL chéri et un bon vieux DYING FETUS.


DIM MAK "Intercepting Fist" (Mighty Music - Adipocere)


Frank Arnaud

Fondé par des ex-Ripping Corpse, ce quartet originaire du New Jersey en est déjà à son deuxième album. Si en plus j'ajoute que cet " Intercepting Fist " a été par produit et enregistré chez Erik Rutan (Morbid Angel), vous aurez vite compris que nous parlons de ici de death résolument brutal. Du death brutal certes, mais ces 11 titres ne manquent pas de technique pour autant. Servis par une production optimale, Dim Mak (qui est un art martial séculaire…) nous propose durant ces 41 minutes intenses un déferlement de riffs trempés dans le Metal en fusion, soutenu par des rythmiques qui vont du lourd au grind avec une grande aisance. La différence vient de la seconde guitare qui propose des phrasés très techniques dans une lignée très Nocturnus, et des solos de guitares aériens qui ne sont pas sans rappeler ceux du producteur sus-nommé. Le chant sonne lui Entombed / Dismember et manie le guttural avec force et habileté. Une fois de plus Mighty Music a su nous dénicher une petite perle que je ne saurais que vous recommander…


DORO "Fight" (SPV-Wagram)


Frank Arnaud

Oui, je plaide coupable. Depuis la fin de Warlock, j'avoue que je n'ai pas spécialement suivi le parcours musical de la plus jolie teutonne de la scène Metal. Essayons d'y voir plus clair avec ce " Fight ". Le titre éponyme qui démarre l'album est un titre bien énergique qui nous fait entrer de plain pied dans cet album. On continue avec une chanson qui rappelle étrangement le " Rebel Yel " de Billy Idol avant de connaître la première surprise du Cd. Sur un rythme volontairement langoureux, Doro " se paye " un duo avec le titanesque Peter Steele (Type O… pour les ignares !) et ce " Descent " se révèle être l'un des meilleurs titres du disque. Suit un petit morceau de hard US (tout comme les zicos qui l'accompagnent) ou le refrain est chanté en Espagnol, une jolie ballade ("Undying "), puis une autre plus sauvage…et puis ça repart…etc. Au final, 12 titres de bon hard-rock avec une production parfois un peu fade mais qui met en avant les qualités vocales indéniables de la toujours ravissante " blondinette". S'il vous reste quelques euros, laissez-vous séduire…


DOWN "II " (Elektra)


Clem

En voilà un qui était attendu depuis longtemps. Trop longtemps d'ailleurs ! C'est un peu quand on n'y pensait plus que DOWN se rappelle de la meilleure manière à nos esprits embrumés . La première livraison de ce " super-groupe " (à prendre au sens premier et noble du terme !) qui compte dans ses rangs notamment Phil Anselmo, Kirk Wendstein (CROWBAR) et Pepper Keenan (CORROSION OF CONFORMITY) avait fait date et pour cause ! 13 titres de pur heavy/stoner aux saveurs épicées et parfumées de la Nouvelle Orléans, un condensé haut en couleurs de ce qui peut se faire de mieux dans ce style. Et encore une fois, DOWN touche en plein dans le mille ! son propre style, immédiatement identifiable, mâtiné de gros riffs juteux (" Lysergik funeral procession ", " New Orléans is a dying whore ", " The seed ") et d'interventions acoustiques judicieuses (" Where I'm going ", " Learn from … " ) . Celui-ci reprend, à peu de choses près, les mêmes (excellents) ingrédients du premier album et accouche, logiquement, d'une petite perle, digne successeur de " Nola ". Il est certain que l'on pourra toujours déplorer un certain manque d'originalité, d'absence de remise en question artistique mais le principal est bien d'avoir, au bout du compte, une musique de qualité, et dans cette optique la, le contrat est largement rempli pour DOWN.


DROP-O-RAMA "Nothing Changes" (Brennus - Musea)


Frank Arnaud

Cela serait vous mentir que dire que j'ai été surpris par ce disque. Ayant été manager de Respect pendant plusieurs années, je savais depuis un an que ce disque attendait d'exploser à la face du milieu Metal français. Et pourquoi vous parle-je de Respect ? Tout simplement par ce qu'on retrouve sur ce disque Eric Pages à la batterie et Alain "Mr Le Maire" Joumel à la guitare ! En fait, ces 2 musiciens ont été contacté par les instigateurs parisiens du projet, Antoine et Raphael, qui ont profité de l'occasion pour s'associer avec le chanteur toulonnais Olivier "Chamberlain" Campana qui a derrière lui plus de 15 ans d'expérience musicale… Le résultat est sans compromis ! Ces musiciens ont fait ce disque sans tenir compte de quelconques impératifs commerciaux ou de mode. Sur une base hard rock assez hard US, Drop-o-rama alterne au fil des titres. Du titre marrant "Sagrerament" avec ses interventions de Pikachu (!!), la ballade lignée Motley - Bon Jovi "Nothing Changes", du synthétique "Show Me The Way" à ZZ-Top ("Rough Boy"), Drop-O-Rama propose une musique très 80's agrémentée de rythmes de batterie et de samples les plus modernes… La production n'est pas monumentale mais donne un cachet différent à ce disque différent. On notera la prestation vocale d'Olivier qui dans un registre voix éraillée démontre une fois de plus son talent, les solos superbes d'Alain et un travail de compos et d'arrangements remarquable. Un album peut-être surprenant de prime abord, mais dieu que j'aime me faire surprendre de la sorte…!!!!


EARTHTONE 9 "Omega" (Copro Rec)


Clem

Encore un groupe qui n'est jamais arrivé à un degré de reconnaissance suffisant pour s'imposer parmi la pléthore de formations néo-métal. C'est injuste certes, mais une écoute rapide mais attentionnée met en exergue les défauts de cette formation. Le style oscille entre post hardcore mélodique et néo classique, tel que savent le pratiquer des références (dans leur propre style) comme les DEFTONES ou STAIND (1ère mouture), c'est à dire que EARTHTONE 9 est loin de provoquer le headbanging acharné. Ce n'est pas un mal à vrai dire mais le tout est d'un classicisme éprouvé et les mélodies sont bien peu inspirées. Loin de bouder mon plaisir, j'estime juste que ce mini album est indigne des premiers efforts du groupe (" Lo(definition) discord ", modèle du genre, proche du style décalé de NEUROSIS) et qu'il conforte ces britons dans une voie sans issue. Reste un magnifique morceau, " revelation ", qui justifierait à lui seul l'achat de ce mini-cd et nous remémore le EARTHTONE 9 de la grande époque mais un titre sur cinq, c'est un peu léger, vous en conviendrez. Noyé dans la masse, EARTHTONE 9 risque d'évoluer parmi les seconds couteaux pour un bout de temps encore. Des regrets subsistent…..


ETERNAL GREY "Kindless" (Listenable)


Frank Arnaud

Si Israël fait parler de lui avec tous les malheureux événements qui se déroulent sur son sol, sa scène Metal était plutôt silencieuse ces derniers temps… Cela va changer avec un album de 100% death-metal à faire pâlir d'envie formations américaines ou européennes. Déja, le disque possède une production quasi-optimale et ce n'est pas un hasard ! Enregistré au Abyss Studio par Tommy Tägtgren, "Kindless " a bénéficié également de l'aide et de la participation du grand frère Peter (Tägtgren) et de Schmier de Destruction ! Coté musique, c'est du death-metal dans la grande tradition du genre ! Un espèce de croisement entre Morbid Angel (pour ce qui est des guitares) et Boltthrower (pour la lourdeur de leur section rythmique…) pas spécialement révolutionnaire mais joué avec une conviction et une précision meurtrières. Au final, 45 minutes de pur death-metal qui vidangent les neurones comme on aime !!


ETHS "Samantha" (Musicast - Coriace)


Frank Arnaud

Et si la sensation française de fin d'année en matière de Neo venait du Sud de la France ? Ceux qui les ont vu en concert ou écouté "Autopsie" (cf - Demo 2001) en sont persuadés, les autres vont être convaincu ! Après avoir été retardé, voici qu'eths déboule enfin sur la scène nationale avec "Samantha". Pourquoi un tel enthousiasme ? C'est qu'eths apporte véritablement une nouvelle facette dans un contexte musical hexagonal ou les formations désormais pullulent. Impossible de les confondre avec un autre groupe. Doté d'excellents musiciens, Eths fait d'emblée la différence grâce à la prestation de Candice, une front-woman comme jamais la scène française n'en a connut. Musicalement, le groupe évolue dans une musique à mi chemin entre Slipknot et Lofofora et Candice réalise la prouesse vocale de passer d'un chant hurlé à faire blêmir le plus macho des males, à des soupirs et autres murmures qui vous ferait tressaillir de désir un moine tibétain ! La (très) charmante Candice nous gratifie même d'excellentes parties de chant mélodique ("Volée") qui prouve que la miss à un registre vocal très large. Les chansons bastonnent, cajolent, inquiètent avec la cohésion digne de vieux routards. J'en veux pour preuve le titre incroyable "Animadversion" qui avec son orchestration classique, ses multiples ambiances, nous fait glisser dans un monde glauque, suave et sombre à l'image des textes des chansons. Pour finir, le Cd bénéficie d'un travail très soigné en matière de lay-out et contient une très riche plage Cd-rom avec clips, mini-film, photos… le tout extrêmement bien réalisé. Par contre, on nous avait promis un album et ce n'est en fait qu'un mini-Cd ! (sniff…) Mais vaux mieux 6 titres bétons et 30 minutes d'une intensité superbe que 15 titres foireux ! Alors ne passez pas à coté… Eths a tout les arguments pour s'imposer comme LA référence du genre en France… et ailleurs… !


FINAL TRAGEDY "Greed" (autoproduction)


Frank Arnaud

Ce groupe n'est pas un nouveau venu puisqu'il s'est crée en 1996. 6 ans après leur début, il sort son premier album en autoprod puisqu'il semble avoir été "brocouille" a la chasse aux labels. Et malheureusement je comprends pourquoi. Au risque de passer pour un mufle aux yeux de la gente féminine, je dois avouer que la prestation vocale de Delphine est assez déconcertante. Je suis un quasi-fanatique des "groupes à chanteuse" mais là le chant de Delphine est très vite horripilant au possible. Faux, sans éclats, je n'ai pas du tout accroché. Peux-être que F.T. essaie de lancer une nouvelle mode, mais à mon humble avis elle ne risque pas de prendre. C'est dommage car Jean-Luc qui endosse les rôles de guitariste, bassiste, keyboardiste et programmeur (pour la boite à rythmes) à de très bonne idées et propose une musique sombre, éthérée et non dénuée de technique. La production est moyenne mais acceptable pour une autoprod. Mais a mon avis, sous cette formule le groupe risque vite de retrouver confronté à une impasse.
Contact : Delphine Cochand, 1 bis rue du chêne, 25230 Dasle, France


FIVE POINTE 0 "Untitled" (Roadrunner)


Christophe Nogues

Décidément Roadrunner arrive à dénicher des groupes bien sympas. Les 5.0 viennent des Etats-unis et jouent une musique aux confluents du neo-metal, du thrash et du hardcore. Ce qui frappe de prime abord c'est la grande maîtrise pour un groupe si jeune ; les compos sont accrocheuses (comme le tubesque "Double X minus" en ouverture !), le niveau technique est bon, les paroles pas stupides, ils ont le sens de la mélodie et on y rencontre une certaine maturité ; une maturité musicale qui fait que le groupe arrive à se renouveler tout en utilisant des éléments abusés largement par la scène neo-metal américaine. De plus, Colin Richardson a produit l'album donc le son est énorme !! Ce groupe a un large potentiel et laisse augurer du tout bon pour le futur. Mais profitons du présent et écoutez cet excellent Untitled.


GRIEF OF EMERALD "Christian Termination" (Listenable - M10)


Frank Arnaud

On connaît bien ce groupe scandinave de metal extrême. Après 2 albums percutants et des plus encourageants, G.O.E. est de retour avec la suite musicale logique ! Cet opus, un poil plus bestial que les précédents, propose toujours un savant mélange entre brutalité, mélodie et symphonie. Brutalité grâce à un chant véritablement sauvage et à des rythmiques effrénées mises en valeur par le travail exceptionnel de Jonas, qui s'avère être un batteur hors pair ! Mélodie grâce à des guitares qui passent du riff cinglant à des harmonies ou des solos plus
" tendres ". Symphonique grâce à un clavier discret mais omniprésent qui réussit à enrichir la musique du groupe sans la dénaturer. Ajoutons que la production est monumentale en tous points et vous aurez compris qu'avec des titres tels que " Scum Of The Earth " ou " Deformed Imagination ", G.O.E. nous livre un album original et d'une qualité redoutable. Amateur de death/black suédois, une nouvelle étoile brille dans le ciel du Valhalla…


HAMMER OF GONES "Festival Metal N°2" (Sacral Productions / Adipocere)


Natanaël "Long as the bigger train ever built in the ex-Ussr country, in the mid-winter during the cold war with the help of terrorist spies endorsed by the KGB which was a sick organisation ruled by old generals full of medals"

Hammer of Gones est une association de musiques extrêmes basée à Lyon qui s'occupe de promouvoir les groupes adhérents. Cette compilation comporte 17 groupes différents ce qui fait un temps d'écoute de plus d'une heure. Une compilation variée qui va du style brutal death, en passant par le dark, au true black. Dédiée à tout ceux qui ne connaissent pas encore ces groupes français qui ont, pour certains, un bel avenir dans le metal. Chrysantheme ouvre avec "Sanctuaire", un black symphonique et brutal. Le tempo est soutenu, la musique est agrémentée de breaks avec un tempo mid qui donne un caractère orchestral. Le chant est mi-chanté, mi-parlé, la voix black est agrémentée de vocaux death. Un piano est mis en avant dans les passages symphoniques. Un groupe qui a déjà fait ses preuves, et qui n'attend que la consécration du public. Suit le groupe Sacrificium Sacralis dans une musique brutal death associée au doom. Un style intéressant, qui malheureusement ne bénéficie pas d'une bonne production. La batterie bourrine du début à la fin, un rythme constant, très incantatoire. Les guitares aux riffs basiques pour un ensemble beaucoup trop répétitif. Un certain sentiment de longueur lors de l'écoute ! Le troisième titre provient du groupe Nehëmah, pour un retour à l'essence même du traditionnel black metal. Ce titre vous emmènera dans les contrées lointaines de la Scandinavie. Black Révélation 2002 ? Aes Dana nous chante "La Chasse aux Sorcières", un titre de black celtique. Aes Dana qui sortit de l'ombre en même temps que les célèbres Belenos, joue un style plus traditionnel, avec le son de vrais instruments de l'époque, tel que le violon et la flûte. Un black rapide et carré. VIVE LES CELTES !!! Belenos ! Un black brutal celte. Un groupe pour qui les preuves ne sont plus à faire ! Et c'est encore Français…à quand un Wacken avec quelques groupes français, putain ! Ensuite, nous vient Furia avec "Le Temple des Putains Démoniaques". Le titre débute par le son fascinant d'une vierge se faisant déflorer par Rocco ! Un groupe de metal extrême et exceptionnel, qui nous délivre encore une fois une compositions dont eux seuls ont le secret. Le septième titre est une composition du groupe Cesspit ??? Un death au influences punk et grind. On peut dire que leur style parle. Des guitares aux rythmiques bétons agrémentées de petits solos. A voir ! Le célèbre groupe Crystalium nous dévoile encore une fois un style brutal et rapide. Connu de la scène extrême française, leur musique est associée à des breaks symphoniques. Un black au style déjà bien connu dans le milieu underground, une formation aux bases solides. Du grand Black Art ! Suit Destinity, qui peut-être aurait du s'appeler Destinity Of Filth… vous suivez ? Qu'est-ce qui fait que je dise cela, hé bien un chanteur à la voix d'un certain Dani Filth. Même si leur compositions s'avère bien construite avec un son plus que correct, je trouve dommage que lors de l'écoute de ce titre le style soit trop proche de celui des Anglais. Pour amateurs de black à la Cradle. Le dixième groupe se nomme Hysteria, du bon gros son bien lourd, une musique construite façon heavy, associée à des breaks bien placés. Le chant est criard et death bien grave. Un batteur au style fracassant, des breaks aux roulements rapides. La rythmique est énergique avec quelques petits solos bien sympas. Un style death personnel. Hysteria pourrait faire partie du renouveau death en France. Autant de diversité au cours d'un titre me donne hâte d'écouter leur album. Atheist, Cynic, Death... Hysteria fait partie de cette trempe, donc avis aux amateurs, et c'est français ! Nous vient ensuite le groupe Kemet qui m'a donné une impression assez bizarre lors de l'écoute de ce titre, composé à l'aide du rock, du speed, aux rythmiques heavy et une voix claire constante. The Next Fall est un groupe de gothic metal mélodique. Un chant triste masculin, une guitare aux nombreux riffs agrémentés de solos façon hard rock 70's. Un groupe qui devrait plaire à ces dames. Puis Uraeus formation de black/death occulte avec chant féminin. Ce "Land Of the Eternal Winter" donne envie d'écouter l'album. Le morceau qui casse est joué par Benighted, qui est sans doute la révélation de l'année en matière de brutal death. Le titre détruit tout sur son passage, rapide, lourd, haineux !!! Amateur de headbanging. Nous quittons le death avec Vultyr, qui nous délivre un black dans sa plus pure tradition. Un son basique associé à de simples rythmiques et à une voix des plus malsaine…du true black quoi! Et voilà les célèbres Hegemon avec "A Wandering Beyond", excellent titre encore une fois puissant à souhait et tellement black ! Un groupe à découvrir pour ceux ne les connaissent pas. Et nous terminons en douceur avec Hypnosys et leur doom-death. Musique originale agrémentée de sonorités orientales et de chant féminin.
Cette compilation est dédiée à ceux qui s'intéresse à notre scène actuelle. Bonne écoute !
(ndlr : ouch, ça c'est de la chronique ! Aïe, attention à la compil 3)


HIRAX "Barrage Of Noise" (Deep Six Rec - GWN)


Frank Arnaud

Il est clair que pour la quasi-majorité de nos lecteurs, le nom d'Hirax ne doit certainement pas évoquer grand chose. Les plus anciens d'entre vous doivent se souvenir qu'au milieu des 80's était sorti sur Roadrunner un album de thrash furieux appelé "Hate, Fear & Power". Le groupe sortit 2/3 autres réalisations dans la foulée puis disparut corps et âmes. Et bien Katon De Penna,… hou pardon Hirax est de retour ! Toujours fidèle à son thrash-core, le groupe californien nous propose une course effrénée avec ses 8 titres en 21 minutes ! Dans une lignée S.O.D., No Flag et avec des forts relents de Slayer, Hirax assène ses riffs de tueurs sur des rythmiques endiablées. La voix nasillarde de Katon fait toujours merveille et avec une production bien puissante, le groupe arrive en quelques minutes à nous faire headbanger frénétiquement. Même si tout n'est pas parfait sur ce "Barrage Of Noise", Hirax se la joue à l'ancienne et ça marche. Un très bon opus qui nous rappelle le lointain temps du mosh et de la "mode" straight-edge ! Le seul regret de ce disque restera finalement sa très (trop !) courte durée.
Contact : http://www.hirax.org


INSOMNIUM "In The Halls Of Awaiting" (Candlelight)


Christophe Nogues

Un nouveau groupe provenant de Finlande et qui signe son premier album sur Candlelight. Bien réussi les gars ! J'appuie sur " play " et j'écoute… Mince, je me suis trompé, c'est l'album "Amok" de Sentenced que j'ai mis sur ma platine, non ? Pourtant, je ne reconnais pas le morceau… le second non plus d'ailleurs ! Bon sang mais c'est bien sûr... ce n'est pas Sentenced, c'est bel et bien Insomnium !! Alors, là les gars, ils ont fait très fort ! C'est un vrai clone de Sentenced période "Amok" (sorti en 1995 quand même...). Même son, même style, mêmes rythmiques, même chant ! Quel mimétisme ! Et c'est aussi bon !! Alors si vous regrettez l'orientation trop goth-metal de Sentenced, et que vous êtes nostalgiques, achetez ce CD sans hésitation.


INTERNAL SUFFERING "Unmercyful Extermination" (Macabre Mementos Records)


Christophe Nogues

Brutal death-grind sud-américain sorti sur un obscur label japonais. Production assez mauvaise, musique maintes fois entendue, compositions insupportables ! À la poubelle !


KILLSWITCH ENGAGE "Alive Or Just Breathing" (Roadrunner)


Christophe Nogues

Après 5.0 et son " Untitled ", encore une tuerie de chez Roadrunner. Mais comment font-ils ? Ce groupe mélange habilement du thrash avec des éléments neo-metal et hardcore ; le tout étant bien brutal et accrocheur. On sent même que les musiciens ont écouté du death-metal. Ce qui est frappant c'est que le groupe arrive à fusionner toutes ces influences pour obtenir un metal moderne, massif et rageur. Ils n'auront peut-être pas la palme de l'originalité mais celle de l'efficacité sûrement ! La mise en place est impeccable, les musiciens jouent très bien et font preuve d'un grand professionnalisme.Une vraie petite bombe, à écouter d'urgence.


KORUM "Son Of The Breed" (Sekhmet Records - Adipocere)


Christophe Nogues

Encore un groupe de "dérangés" ! Korum est un groupe de la région parisienne qui pratique un death-metal brutal et technique, mâtiné de techno-thrash (souvenez-vous...) et de hard-core. Et ça tue ! Sans être foncièrement original et novateur, Korum ne copie pas les groupes américains et européens; il se sert de ses différentes influences pour appliquer son style et y ajouter sa petite touche "maison". Un brin répétitif, l'album est toutefois bien bon, et séduit par sa brutalité, ses changements de tempos et ses riffs. Un groupe à suivre... de près !


LANA LANE "Project Shangri-La" (LMP - Wagram)


Frank Arnaud

Incroyable !! Lana Lane signe ici son sixième album et jusqu'alors, cette chanteuse américaine (également du projet Ayreon) m'était complètement inconnue. Les mystères de la promo de certains artistes restent parfois impénétrables !? J'ai découvert d'une oreille toute fraîche ce groupe de vieux routards où l'on retrouve aux cotés de Lana le complice de Ronnie James Dio, Vinnie Appice à la batterie. Et quel album ! Pendant près d'une heure nous avons droit à un hard-rock mélodique de très grande qualité. La voix de Lana est absolument sublime et dans un registre très naturel réussit à transmettre les émotions de chaque chanson. Tous les musiciens effectuent un travail colossal et les arrangements sont somptueux. Basse fretless, claviers aériens ou innovateurs, guitares d'une mélodie troublante, percussions et autres guitares sèches…. Le tout au service de vrais chansons qui alternent ballades romantiques et hard-heavy à la sauce Rainbow. Tous les amateurs, de Metal A.O.R. seront comblé par une œuvre aussi admirable. Ce disque ce termine même par une surprenante et passionnante reprise du classique "Con Te Partiro" (popularisé par Andrea Boccelli) ou Lana se voit épaulé par le fabuleux vocaliste Mark Boals (ex-Malmsteen) pour une version magistrale !


LIVIDITY "...'til only the sick remain" (Morbid rec.)


The Fractal

Pour ceux qui sont las d'attendre le premier samedi du mois, je ne saurai que vous conseiller "...'til Only". En effet, fleuron de Morbid records en matière de Brutal Death americain, Lividity s'adonne avec brio dans le Porno Grind avec des titres on ne peut plus explicites dans le style "Anal Autopsy","Fetal Scabs", accompagné d'une production largement supérieure aux précédents enregistrements du combo (on n'ose a peine imaginer le son du Live enregistré en 99 "Show Us Your Tits...") Bref, avec une formule certes classique mais toujours aussi efficace (paroles Gore, pochette degueu et voix inhumaine), ce 3eme album studio des bouchers pornovores, oscillant entre Suffocation et Deicide pour la dualité des vocaux, accroche des la première écoute, et on en redemande dès que c'est fini. Vivement le prochain album, pour notre plus grand bonheur et celui des touts petits.... KEEPIN' IT FUCKING SICK!!!!


LORD BELIAL "Angelgrinder" (No fashion records)


Christophe Nogues

A l'époque de l'explosion du black-metal et de la sortie des premiers albums d'Emperor et de Cradle of Filth, Lord Belial était annoncé comme un groupe " prometteur ". Bien des années après, les " promesses " n'ont pas été tenues ! Ces Suédois sont restés en retrait, sortant des albums de qualité moyenne, jamais mauvais mais jamais très bon non plus. Et ce n'est pas ce " Angelgrinder " qui va changer les choses. Leur black mâtiné de death-metal suédois semble bien poussif face à la concurrence. Et quel intérêt de reprendre un de leurs anciens morceaux ? Aucun. Lord Belial reste et restera un groupe de seconds couteaux. Cet album, malgré quelques qualités, aurait pu sortir en 1995. Et serait resté aussi confidentiel qu'aujourd'hui !
Pas vraiment mauvais, " Angelgrinder " n'intéressera que les gens qui suivent Lord Belial depuis quelques années. Pour les autres…


MALEDICTION "Condamnés" (Brennus - Musea)


Frank "l'Etranger" Arnaud

Je découvre ce groupe très en retard (le facteur s'est semble-t-il servi lors du premier envoi promo) et je dois avouer que j'aurais enragé de passer à coté de Malediction. Et pourquoi donc me direz-vous ? Tout simplement parce que Malediction est mon coup de cœur du moment. Laissez moi vous expliquer… Ce groupe originaire du Nord de la France a réussit un exploit incroyable. Celui de nous replonger au plus profond de la vague heavy française du début des années 80 ! Je sais que certain déjà se gaussent, mais avant que le death ou le black ne débarque sur la planète Metal, le heavy a donné ses lettres de noblesse au mouvement Metal. Et pas le heavy à la Rhapsody ou Blind Guardian. Le Heavy pur et dur du début des années 80. En fait Malediction est la parfaite réincarnation des Blasphème et autres ADX ! Ces zicos d'une vingtaine d'années sont parvenus par un sortilège obscur à nous replonger 20 ans plus tôt et nous offrent ce que le heavy de l'époque avait de meilleur. Riffs implacables, super solos, et la voix exceptionnelle de Sylvain avec une production moderne, puissante et quasi-parfaite pour ce genre de musique. Les textes sont eux aussi dans la plus pure tradition et mélangent heroic-fantasy et Histoire à la manière de leurs aînés. Même l'hideuse pochette joue le mimétisme et nous rappelle certaines productions de l'époque. Et pour couronner le tout, le disque se conclue par une reprise d'ADX ! Un must pour tous les vrais fans de heavy…


MANOWAR "Warriors Of The World" (NTS)


Christophe Nogues

6 ans ! Putain 6 ans que les rois du metal n'avaient pas sorti un album studio ! Pour patienter, on a eu droit à 2 live et à une vidéo. Mais c'est bel et bien un nouvel album qu'attendaient les fans ! En plus, depuis 1996, la scène heavy a subi quelques changements. Des légions de groupes s'inspirant de Helloween, Judas Priest, Accept, Iron Maiden, ou encore Manowar, ont envahi (voir pollué…) le marché. Des groupes rarement originaux et souvent peu inspirés. Il était donc temps pour nos chers Américains de sortir un album servant à nouveau de mètre étalon (avec eux, j'aurais pu écrire Maîtres étalons !). Et surprise, ils nous prennent à revers, car ce " Warriors Of The World " est bizarrement construit. En effet, on ne compte finalement que peu de morceaux rapides, et l'album débute sur une chanson mid-tempo mais très typique de Manowar. Puis vient la " baisse de régime " ! Une balade, des reprises inédites " Nessun Dorma " et " American Trilogy ", plutôt étonnant. Il faut attendre les 4 derniers morceaux pour retrouver le fougueux Manowar ; avec le single " Warriors Of The World United " et 3 excellentes chansons rapides. Sinon, pas trop de changement, production énorme, chœurs virils, chant puissant de Eric Adams, basse toujours très présente, paroles " inspirées " (ha, ha, ha…), grosses rythmiques, refrains imparables, et toujours cette " Manowar touch" inégalable et inégalée ! Pas mon préféré, mais de nouveau une bonne livraison ! En espérant que l'on n'attende pas 6 ans pour la prochaine…


MASONIC "Compilation" (Hymen Rec)


Célia

Masonic est une compile du label Hymen, pendant technoïde de l'excellent label industriel Ant-Zen, dont la mission est de rassembler à peu près tout ce que la musique produit d'électronique pur et dur sur tous les supports possibles avec pour seul critère de sélection la qualité. Et justement, le trait principale de cette compilation, parfait reflet du label, outre sa qualité de production est sa diversité : de l'ambient épurée de Gridlock à l'indus d'Imminent en passant par des ovnis musicaux tel l'étrange House-electronica bruitiste de Sonic Dragolgo, le breakbeat disloqué et brutal de Fanny ou le on ne peut moins jazz "cantata della paura no.1 " de So fuckin'jazz, . Une diversité telle qu'il est impossible de rendre compte en quelques lignes de l'intégralité du panorama musical parcourut avec cette compilation en tous points fidèle à la devise du label Hymen: " technoïd noises for collapsing people ". Ce qu'on peut dire à coup sûr sans se tromper c'est que Masonic est incontournable et se pose sans conteste comme une véritable bible du son électronique, tant pour les amateurs confirmés qui pourront découvrir des formations encore peu connues que pour les néophytes avides de nouvelles sensations qui pourront ici goûter aux sons des plus grands (imminent, Scorn, Somatic Responses…).


MASTER "Let's Start A War" (System Shock)


Christophe Nogues

Paul Speckmann, l'un des pionniers du death-metal aux États-Unis, nous revient avec un nouvel album.
Question brutalité, on est loin de la scène américaine ; question production, on est loin de la scène suédoise, question technicité, on est loin des ténors comme Death ou Morbid Angel ! En fait, Master ce n'est pas vraiment du death ! Plutôt une musique hybride entre death old-school, thrash old-school, et du Venom. Un metal très basique dont le maître mot est, vous l'avez deviné… " old-school " ! Et qui génère un seul mot chez moi… bof ! Il y a beau avoir quelques chansons sympas, l'ensemble reste… bof ! Ca ne vous fout pas la trique, ça ne vous donne pas envie d'headbanguer, ni de hurler de joie, et ça ne vous donne même pas envie de violer des nonnes… c'est dire ! Master et les autres projets de Paul Speckmann tel Deathstrike ont toujours eu un succès confidentiel, et ont obtenu finalement plus de respect qu'un véritable engouement. Et " Let's Start A War " ne va pas changer la donne… Bof !


MEDUSA "Etherias" (Brennus)


Frank Arnaud

Depuis le temps qu'il arpente la Côte d'Azur, je ne découvre pourtant Medusa qu'aujourd'hui. Etonnant lorsque je lis sur leur bio qu'il aurait donné plus de 150 concerts, essentiellement dans le sud ! Mouais… je veux bien le croire. Enfin passons… et venons-en à ce deuxième album (où est passé le premier ?). Medusa nous propose plus de 70 minutes de heavy teinté d'influences thrash. Rien à voir avec Rhapsody et la vague symphonique, Medusa se rapprocherait plus de groupe comme Stigma IV ou Angel Dust. Les riffs de guitares sont particulièrement tranchants, les solos efficaces et de façon générale on s'aperçoit vite que ce groupe est vraiment en place. Le petit hic vient du chant. Cumulant à la fois les rôles de chanteur et de guitariste soliste, Olivier possède certainement une bonne voix mais ne l'utilise pas à bon escient sur les parties les plus lentes. Cela passe déjà mieux sur les morceaux plus speed, mais je pense que si le groupe veux vraiment décoller, il lui faut trouver un " vrai " chanteur. Des influences hispaniques sont également présentes sur quelques titres et le groupe a inclus 4 petits morceaux à la guitare sèche, ma foi fort réussis. En conclusion, un album sympathique pour un groupe auquel il reste encore à trouver sa voix.


MERZBOW-SHORA "Switching rhetorics" (Bisect Bleep Industries - Overcome)


Clem

Placé sous le signe de l'extrême, ce split cd n'est pas à mettre entre toutes les oreilles. La rencontre de deux formations torturées ne pouvant pas donner naissance à une musique saine et conventionnelle. MERZBOW, artiste schizophrène issu du pays du soleil levant, est (re)connu pour être un destructeur de sons unique, excellant dans une noise boursouflée de fréquences saturées et insoutenables. D'autres artistes, tels Mike Patton (TOMAHAWK, FAITH NO MORE et 237 autres groupes), se sont associés à lui pour repousser les limites de l'audible et créer de nouveaux paysages sonores . Il parvient ici à mettre sur pied un magma de sons difficilement identifiables, stridents, hostiles et dérangeants. Précisons que ceci reste réservé à un public restreint, pour qui le bruit signifie autre chose qu'une simple nuisance . Les Suisses de SHORA sont, quant à eux, un tant soit peu plus accessibles . Sur une base hardcore noisy viennent se greffer des éléments dissonants typés métal et un chant criard, désespéré . C'est un déluge de pure violence qui n'a rien à envier aux ténors du genre (CONVERGE, STARKWEATHER, THE DILLINGER ESCAPE PLAN) et qui pousse dans ses derniers retranchements ce style si particulier. " Conciliated coercion " devrait d'ailleurs marquer les esprits durablement par sa complexité technique, qui n'a d'égale que sa sauvagerie sans limites ! Trente-deux minutes troublantes…


MYSTIC FOREST "Welcome Back In The Forest" (Oaken Shield / Adipocere Records)


Christophe Nogues

Et un nouveau groupe de black français qui sort un album. Ca fait plaisir ! Mystic Forest est en fait quasiment un "one-man-band", où Stefan Kozak est l'unique compositeur et joue de tous les instruments (et il est accessoirement producteur). Il est juste aidé de 2 personnes (Baalberith et Julie) pour l'écriture des textes en français et quelques parties de chant féminin (chant féminin mélodique d'ailleurs doublé à la voix black). Donc ce Stefan joue un black-metal symphonique d'inspiration scandinave, alternant les passages mélodiques avec de francs accès de brutalité. Une musique intense et compacte qui vous agresse mais aussi vous séduit. La production n'est pas extraordinaire mais donne un cachet particulier à l'album. D'ailleurs, la guitare lead est volontairement mise en avant. Oaken Shield continue là son travail de recherche et nous fait découvrir un album et un groupe qui méritent le détour. Jetez-y une oreille, car c'est pas mal... mais alors pas mal du tout !


NIGHTWISH "Century Child" (Spinefarm - XIII Bis)


Frank Arnaud

Il est inconcevable d'imaginer que cet album sera peut-être le dernier de la carrière de Nightwish ! Et pourtant…? Si Tarja arrête le groupe, je ne vois pas ce que pourrait apporter un Nightwish décapité… Après l'énorme succès de "Wishmaster" (350 000 exemplaires vendus en Europe !!), on attendait les finlandais au tournant et je dois dire que le challenge est remporté haut la main ! Nightwish ne tombe pas dans le piége de la recette miracle et l'arrivée du bassiste-chanteur Marco Hietala donne un vrai sang neuf à cet album. Tout d'abord, la prestation de Tarja est une fois de plus impressionnante. Tout en continuant dans un registre très opéra, elle chante de manière plus naturelle sur la moitié des titres et ça tue ! Marco, ce fameux nouveaux bassiste a incontestablement renforcé la puissance sonore du groupe et s'avère rapidement comme un vocaliste redoutable qui apporte énormément au groupe. Pour ce qui est des 10 titres de l'album, ils évoluent une fois de plus entre ballades enchanteresses, brûlots symphoniques, ou cavalcades speed-mélodique servis par une production optimale durant plus de 50 minutes. Ce disque égale sans problème "Oceanborn" et possède le potentiel pour s'imposer comme l'album majeur du groupe. Espérons juste que l'histoire ne s'arrêtera pas là….


PANACEA / NEEDLE SHARING / TARMVRED

"Panacea shares Needles with Tarmvred" (Adnoiseam)


Célia

Trois formations, plusieurs seringues, un seul fluide sonore : voilà qui pourrait résumer à merveille le postulat de base de cette expérience musicale réussie. Contrairement à beaucoup de collaborations, les trois formations ont réussi à se fondre en une seule et même entité homogène et évolutive à la fois, comme en témoignent les paysages musicaux visités (industriel rythmique, techno, drum'n'bass) et les particularités des trois collaborateurs qui restent facilement identifiable au sein du disque. Bref, on est bien loin ici du simple collage de créations indépendantes qu'on aurait pu attendre en voyant chacun des titres attribué à un seul et unique créateur. Tour à tour, les formations s'influencent, s'envahissent et se répondent, et on passe d'un brutal " Nordic Rampage", de "Needle Sharing" à un terrible " kill the processors " de Panacea plus froid et basique encore contaminé par la sauvagerie de son prédécesseur pour terminer par un superbe " universalmedel " de Tarmvred dans la lignée glaciale du titre précédent et à la fois plus ambiant et mélodique, le tout sans avoir l'impression de changer de disque . C'est là toute la qualité de ce disque : il est à la fois homogène, multiple, et terriblement efficace. Immanquable.


PHOBIA "Serenity Through Pain" (DeathVomit records)


The Fractal

Sorti déjà depuis un petit moment, autant dire d'entrée que le "Sociopolitical Grinding Noise" nous met de suite dans le bain pour qualifier la puissance dégagée par les compos de "Serenity Through Pain", tant on s'en prend plein la tronche. Malgré un intro limite dark-folk laissant présager le pire pour la suite, les 22 autres titres sont carrément ancrés dans un pur Hardcore Punk/GrindCore, alternant plans mi-tempo à la RYKERS et passages Grind dignes de NAPALM DEATH. Ayant partagé les affiches de festivals avec Neurosis, FF, Deicide et j'en passe, cet album confirme les 12 ans d'expérience acquis par ce groupe dont le prochain opus risque fort de faire parler de lui avant la fin de l'année... Bref, un très bon album dont on ne se lasse pas tant les compos sont variées et sans concession...a signaler, la reprise du "private war" de Final Conflict pour conclure ces 45 minutes de bonheur.


PLANET X "MoonBabies" (Inside Out - Wagram)


Frank Arnaud

Ouuch !! Quel groupe ! Tony Mac Alpine à la guitare, le master-drummer Virgil Donati (batteur de Vai), les claviers de Derek Sherinan (ex Dream Theater, Alice Cooper band…) et les participations exceptionnelles des bassistes Billy Sheehan (Van Halen, DL Roth…), Jimmy Johnson, et Tom Kennedy. Et devinez qui assure la production et le mixage de ce " MoonBabies " ? Simon Phillips !! (batteur de Joe Satriani !). Il manque peut-être un bon petit chanteur, mais soit. Nous voilà partis pour une heure de Metal instrumental. Labellisé Rock progressif, " Moonbabies " ravira tous les fans de technique musicale portée à son paroxysme. Hyper complexe, empruntant au Jazz de nombreuses structures alambiquées, le trio de super-zicos nous en met plein la vue tout en réussissant à nous proposer un album varié et pas prise de tête. Certes, si vous ne jurez que par Korn ou Immortal, il vous faudra une largesse d'esprit énorme pour appréciez une telle musique… mais pour tous ceux qui n'ont pas oublié Cairo, Magellan ou même Magma, ce disque résonnera à leur oreilles comme la plus douce des mélodies… si si !!


RAIN FEEL WITHIN "Refuge" (Dark Symphonies - Adipocere)


Frank Arnaud

On peut compter les groupes doom-mélodique américain sur les doigts d'une main. Au pays du brutal death et du neo-Metal, il est dur de se faire une place au soleil. C'est pourtant ce challenge que c'est fixé ce sextet comportant 2 charmantes demoiselles au chant. Et cela va être dur dur avec ce deuxième album. R.F.W. propose sous une base doom-death puissante et technique, 10 titres qui ont l'impression de tous se ressembler, exception faite peut-être du dernier titre "Passing Time". Rien de spectaculaire ne se dégage de ce "Refuge" et le chant monotone et très (trop ? ) haut perché de Dawn à vite tendance à prendre la tête. Atmosphérique et technique, la musique possède néanmoins une base très solide pour travailler et les 4 musiciens du groupe semblent bien inspirés. Il y a une bonne production et je suis sur qu'avec un peu de recadrage, R.F.W. à tout à fait le potentiel de nous délivrer un album digne de leurs concurrents européens. Copie donc à revoir…


RAJNA "The Door Of Serenity" (Holy Rec-Wagram)


Frank Arnaud

Quatrième album (troisième chez Holy) pour ce groupe de world-music (appelons un chat, un chat !) français amoureux de la culture indhouiste-tibétaine (!!?). Toujours dans une lignée proche de Dead Can Dance (dernière époque), Rajna nous invite une fois de plus à un véritable voyage transcendantal où se côtoient chant féerique d'une justesse et d'une beauté remarquable, instruments traditionnels des plus divers et ambiances méditatives raffinées. Un album très loin certes de la furie du Metal mais d'une telle beauté que vous ne pourrez que succomber…


RED HARVEST "Sick transit gloria mundi" (Nocturnal Art Prod)


Clem

Ce sera peut-être avec ce magnifique " Sick transit gloria mundi " que RED HARVEST accèdera (enfin) au rang qui lui est dû. Je m'explique, depuis presque 10 ans, ce groupe norvégien roule sa bosse au sein du courant métal industriel sans jamais avoir suscité l'intérêt excessif de la part du public. Le summum créatif du groupe restera à jamais marqué par le 2e album (" Hybreed ") qui, faute d'un label correctement distribué, fut condamné à errer dans les ténèbres de la confidentialité. Aujourd'hui paré d'une nouvelle offrande, RED HARVEST devrait (doit ?) passer à la vitesse supérieure. Tout d'abord, la production, adéquate et puissante, met superbement en valeur ces riffs dissonants et permet de développer ces climats inquiétants, marque de fabrique du groupe. Un trait a été tiré sur les quelques influences black présentes sur la livraison précédente et force est de constater que c'est dans le métal industriel pur et dur que RED HARVEST excelle. On peut citer, en guise de points de repère, des groupes comme GODFLESH, GIGANDHI, M-PHERAL ou FETISH 69 , avec qui RED HARVEST partage cette culture du rythme froid, lancinant et mécanique. Mais ces norvégiens barrés restent uniques, comme le prouve la reprise hantée et métallique du " Dead Men don't rape " des controversés GGFH (groupe culte 100% industriel ayant eu son heure de gloire au début de la dernière décennie). Il ne me reste qu'à croiser les doigts pour que le label de Samoth (ex EMPEROR pour les retardataires et créateur du label NAP) propulse ce chef d'œuvre à sa juste place. Justice sera faite.


SHAMAN "Ritual" (NTS - Wagram)


Frank Arnaud

Dire que j'attendais cet album avec impatience est un euphémisme ! Après les débuts moyens du Angra nouvelle formule, André et sa bande allaient-ils créer la surprise ? Personnellement, le "Ritual" a parfaitement fonctionné sur votre humble serviteur et les sortilèges musicaux puissants qu'il a projeté se sont révélés sans aucune comparaison ! En fait, le doute était totalement installé. Pourquoi Angra s'appelle Angra et de même pour Shaman ? A l'écoute des albums respectifs, les 2 groupes seraient avisés d'échanger leur patronymes respectifs. Car ce premier album de Shaman est la suite logique de la carrière musicale d'Angra ancienne formule. Tout au long de l'album, on retrouve la magie d'"Holy Land" avec des titres tantôt speed, parfois plus mélodiques, mais bénéficiant à coup sûr de cette empreinte inimitable qui intronise Shaman grand chevalier du Heavy dès ses premières armes. Que dire après un tel régal ? André chante toujours aussi bien, les titres sont variés et envoûtants, la production tout comme les arrangements sont superbes… En plus Hugo, Luis et Ricardo sont au diapason et propulsent cet album au firmament du Metal moderne. Le groupe innove, arrange et va même jusqu'à utiliser des samples quasi-electro en quelques occases ("Blind Spell"). Laissez traîner votre oreille trop près de ce disque, et vous ne pourrez bientôt plus vous en passer !!! En tout cas, pour un coup d'essai, c'est un coup de maître !!


SOMATIC RESPONSES "Dying language" (Adnoiseam)


Célia

Avec cet album, les frères Healy, alias Somatic Responses, sommités de la musique électronique depuis quelques années déjà, continuent leur évolution vers une musique toujours plus profonde, qui ressemble de plus en plus à un tissu sonore complexe fait de rythmiques peut-être moins brutales mais toujours aussi efficaces, parfois presque hypnotique à l'image du morceau-titre " Dying language " ou " Gezrm ". À cet égard, ce disque est beaucoup plus proche de l'industriel ambient d' " Augmented lines " que du très Dark breakbeat " Circumflex " (leur premier album) .Ce qui frappe toujours, néanmoins, est la cohérence interne de l'œuvre et la subtilité qui s'y déploie ainsi que sa qualité très " visuelle ". La musique des frères Healy semble désormais centrée sur la création de paysages sonores et défile comme un film avec des cassures, des travellings, et des rebondissements. Comme tout album extrêmement travaillé, " Dying Language " est donc moins immédiat, plus difficile à apprivoiser, mais il n'en apporte que plus de satisfactions a chaque nouvelle écoute.


SUGARCOMA "Becoming Something Else" (MFN - Wagram)


Frank Arnaud

Cela faisait bien longtemps que "la perfide Albion" n'avait pas lancé un nouvelle sensation musicale capable de secouer une scène britannique quelque peu léthargique ces dernières années. Après 2 singles sortis en début d'année, Sugarcoma passe donc à l'offensive avec ce premier album. Et à quoi nous attendre ? Un nouveau Paradise Lost, le successeur de Carcass…? Vous n'y êtes pas du tout ! Il s'agit ici de new-rock !! Et de new-rock tendance gentillet avec ses 3 petites demoiselles accompagné d'un quatrième lascar au minois tout droit sorti d'un sitcom pour ados. C'est mignon, non ? Bon restons sérieux, car au delà des apparences, le quatuor évolue honnêtement dans un répertoire qui mêle influences Nirvana, Breeders ou RHCP. Jesse alterne vocaux sirupeux et chant quasi-digne de la hargne d'un Mike Muir (Suicidal Tendencies). Pour ce qui est des chansons, c'est un peu pareil. Sugarcoma passe de titres très hard-core à des chansons plus pop et plus fluettes avec une aisance technique à considérer. Pour ma part, je trouve le travail de ce groupe honnête même si je ne suis pas spécialement fan de ce genre de musique. Je pense que les amateurs trouveront largement leur compte avec l'acquisition de ce "Becoming Something Else".


SULPHURIC SALIVA "Heart of noise" (Uwe)


Célia

Sur un ensemble qu'on pourrait qualifier de " techno à tendance très hard-core ", Sulphuric Saliva imprime des sons saturés ou distordus qui soutiennent largement la comparaison avec les productions les plus industrielles du label Ant-Zen , et c'est dire si cela donne quelque chose de puissant et bruyant. Pour tout dire, les ogives sonores de Sulphuric Saliva pilonnent aussi bien le crâne que les sus-nommées productions, à coup de basses en boucle et de rythmes assassins, et s'il en fallait une preuve il suffirait, à titre d'exemple, d'écouter très fort les premières secondes de " Heart of noise ", le morceau-titre entêtant et assourdissant, ou d'" Ex-core " et son mélange de rythmiques aiguës et basses qui donne l'impression d'assister sans casque à un concert de marteau-piqueurs et d'excavatrices sur un chantier urbain, et d'enchaîner avec les fréquences insupportables de l'intro de " the 8th passenger ". S'il reste quelque chose de vous à l'issue de cette expérience, vous pourrez toujours vous " reposer " avec un morceau un peu plus techno (à l'échelle de Sulphuric Saliva…) comme " Cargo ", à moins que cela ne vous achève, qui sait ? Quand vous entendrez ce qu'il y a après…


SUP "Angelus" (Holy Records - Wagram)


Frank Arnaud

Chez Decibels Storm, la sortie d'un nouvel album de SUP a toujours été un évènement ! Et cet " Angelus " ne va pas démobiliser ou décevoir les fans que nous sommes ! (et depuis Suppuration - Cf DS Mag N°3). Le problème avec SUP, c'est que d'album en album, nous ne sommes jamais déçus et que nous ne comprenons pas pourquoi ce monument du Metal français (et du Metal tout court) n'arrive toujours pas être reconnu à l'étranger comme il le mérite ? Car à travers cet opus, les 4 lillois nous proposent du 100 % concentré de SUP ! Ce qui est miraculeux avec ce groupe, c'est que dès les premiers accords de guitares ont peut les reconnaître entre 1000 ! Aucun risque de vous méprendre. SUP possède un son et un jeu de guitare inimitables, le chant navigue toujours entre cold-wave, gothic et guttural (en net retour). Chaque morceau fait partie d'une véritable œuvre, pensée, peaufinée à la méthode SUP ce qui donne un résultat impressionnant de justesse et de non-linéarité ! Et pourtant, les bougres parviennent toujours a innover, ils réussissent encore à nous surprendre pour accoucher une fois de plus d'un concept-album monumental ! Entre chaque morceau, Daniel d'Anathema apparaît en guest-star, endosse le rôle du héros et nous fait partager, comme jamais auparavant, l'intrigue qui sert de toile de fond à cet album. Les apports électroniques se fondent à merveille à la musique de SUP et je dois dire que ces 64 minutes se révèlent une fois de plus comme un grand moment de musique. Une seul mot d'ordre : SUP forever !!


TSE "Ghostdub" (Opulsion)


Célia

La musique de Tsé est d'un calme angoissant, presque paranormal . Des trames qui dérivent lentement, comme emportées par le cours d'une musique qu'aucun souffle de violence ne vient rider, hantée par des motifs répétitifs, des rythmiques sobres et des échos qui se perdent peu à peu dans les frémissements sporadiques d'une musique dépouillée, plus " ghost " que " dub ". C'est la bande-son idéale d'un voyage introspectif, une musique loin d'être immédiate, toute en délicatesse, à écouter sans précipitation, presque en méditation. Car s'il est bien un adjectif qu'on pourrait accoler à la musique de Tsé sur ce " Ghostdub " c'est " méditative ". Une méditation pourtant bien étrange qui fait l'effet d'une étendue d'eau calme qui cache de multiples obstacles mystérieux dans ses profondeurs . Méfiez-vous de l'eau qui dort .


VEHEMENCE "God Was Created" (Metal Blade - M10)


Frank Arnaud

Deuxième album et première réalisation chez Metal Blade pour ce jeune groupe originaire de l'Arizona. Avec une telle pochette, vous ne serez pas surpris si je vous dis qu'il œuvre dans le death-metal pur et dur. D'ailleurs en parlant de la pochette, signée par le célèbre tatoueur Evil Dave, elle est censé nous terrifier. Brrrrr… Désolé, moi elle m'a fait rire ou plutôt pleurer tellement elle est laide ! Mais comme dirait, l'autre, " qu'importe le flacon, tant que l'on a l'ivresse ". Et coté ivresse, leur death-metal s'avère enivrant au possible. Le quintet propose un death très différent de celui de ses compatriotes et pourrait-être aisément pris pour un groupe scandinave. Sans tomber dans les démonstrations à la Children of Bodom, Vehemence a réussi à réunir la brutalité d'un Cannibal Corpse, avec la lourdeur d'un Bolt Thrower et la mélodie guitaristique d'un In Flames. Les morceaux sont assez épiques pour du death (entre 5 et 8 minutes) et alternent ces éléments avec une bonne dose de technique et une pleine brouette de puissance sombre… Le résultat est d'un très bon niveau et les 10 titres, dotés d'une excellente production, nous entraînent pour une heure d'un voyage au pays des maitres-bouchers. Pas spécialement original, mais particulièrement efficace pour récurer avec force les oreilles du plus récalcitrant des métalleux…


VENETIAN SNARES "Doll, doll, doll" (Hymen Rec)


Célia

Tout en étant dans un registre pour le moins différent, Venetian Snares provoque à la première écoute à peu près les même effets que Cybernetic Fuckheads, magnifiquement illustrés par la pochette de l'album. Mais la comparaison s'arrête là : certes " Doll,doll, doll " est tout aussi rempli de breakbeat, d'industriel, de hardcore et de bruits en tous genres, mais ici s'ajoute à la violence des sons, l'absurdité des constructions à la limite de l'incompréhensible, l'absence quasi-totale de linéarité . Les développements des séquences musicales sont violemment rompus, parsemés d'accélérations et de ralentissements, d'effondrements et de samples vocaux, pour donner à l'album une forme de grand-huit chaotique et épuisant. Le tout est pourtant paradoxalement très subtil et à l'issue de plusieurs écoutes, des plages de calme et d'ambient de quelques secondes apparaissent et la multiplicité des facettes musicales se révèle toute entière. L'album de Venetian Snares, originale et complexe, est une preuve incontestable que l'industriel peut être protéiforme et pas seulement répétitif, et quelques soient les réactions qu'il suscite, il demeure que cet album est une réussite dans son genre.


VINTERSORG "Visions From The Spiral Generator" (Napalm - M10)


Frank Arnaud

Je dois dire que nous sommes gâtés depuis le début de l'année. Rarement j'ai connu période aussi prolifique qu'intense en matière de sorties Metal. Et comme par hasard, beaucoup de sorties chez Napalm s'avèrent excellentes. Le label autrichien a (bien) grandi et ses poulains également. J'en veux pour preuve le quatrième opus de Vintersorg. Et quel album ! Vintersorg et son compère Matthias ont commencé par étoffer le groupe avec l'arrivée de guests musiciens… et pas des moindres ! Asgeir de Borknagar à la batterie et le maître-bassiste Steve Di Giorgo ! (Death, Sadus, Pestilence, Testament….) Le résultat et tout à fait somptueux. Conceptuel, cet album nous propose 41 minutes de pur plaisir musical qui navigue entre Metal, extrême et progressif. La voix black refait surface et le groupe n'hésite pas à replonger dans de folles parties parties black-death. Mais l'essentiel de ce disque repose sur des compos léchées, peaufinées au possible et empreintes fortement de progressif. J'en veux pour preuve les sons de claviers très Genesis (période 70's), la basse fretless de Steve ou la magnifique voix mélodique de Vintersorg. (le zicos, pas le groupe… !). Le son est géant et ce disque tourne et retourne inlassablement sur ma platine-Cd depuis que je l'ai reçus ! Heu…. généralement, c'est plutôt bon signe !!


WIZARDS "The Kingdom" (Arise records - Adipocere )


Christophe Nogues

Pas très connu de ce coté-ci de l'Atlantique, les Brésiliens de Wizards en sont déjà leur quatrième album depuis 1995. La signature avec le très actif Arise Records leur permet d'avoir enfin une promotion décente. Leur musique est un heavy-metal (comme c'est original !) mélodique et énergique, additionné de quelques éléments plus "heavy rock". L'influence d'Angra se fait sentir ("Fallen Angels", la balade "Daydreaming", "Willing To Be Free", et d'autres encore...), d'ailleurs la voix de Christian Passos rappelle par moment celle d'Andre Matos. Ce qui les distingue de leur nombreux concurrents est leur faculté de composer de bonnes chansons, accrocheuses et efficaces (les tubesques "The Kingdom", et "Riding the Weilight"). Et c'est tout que le public leur demande ! (D'ailleurs, le "public" devrait être un peu plus exigeant et les maisons de disques un peu plus regardantes sur la qualité de leurs produits "heavy-metal" !). En conclusion, un bien bel album, agréable à entendre, qui ne révolutionnera pas le genre, mais qui gagne à être connu !


WILL O WISP "Unseen" (Beyond Prod)


Frank Arnaud

Après un premier album sorti il y a quelques années, les Italiens de WILL O WISP refont enfin surface. Toujours produit par Tommy de Sadist, le quintet a pris un virage musical à 180° pour remettre en cause leur excellent death-thrash technique. Soutenu par une guest chanteuse (Micaela Gotelli), WOW nous propose une mixture musicale des plus bizarres. Le groupe clame des influences de formations telles Coroner, Voivod, Cynic ou Pink Floyd. Imaginez le résultat ? Une musique oscillant entre le goth, le metal et l'expérimental. Le chant de Micaela n'est pas super-top mais se laisse écouter, celui d'Ermano navigue entre le mélancolique et les soupirs, tandis que riffs spatiaux succèdent à des ambiances sombres ou mystiques mis en valeur par les claviers ou le piano. Les morceaux sont très alambiqués et les 5 lascars n'hésitent pas à glisser une dose de technique dans leur musique. Le problème est qu'une fois ces influences rassemblés, cela ne donne plus grand chose. Je ne dis pas que ce groupe est mauvais mais en tout cas, il faut bien s'accrocher pour pouvoir l'apprécier. A réserver aux fans de Metal les plus ouverts d'esprit…


WINDS "Reflections Of The I" (Avant-Garde - Adipocere)


Frank Arnaud

Et bien !! Après Raventhrone, le label italien Avant-Garde nous gâte ! Une fois de plus, ce groupe est un "all-star" band scandinave qui comprend le toujours surprenant Hellhammer (Arcturus, Mayhem) aux drums, un virtuose des claviers en la personne d'Andy Winter, et surtout les époustouflants Carl August Tidemann (Arcturus, Tritonus) à la guitare et Lars Eric Si (Khold, Sensa Anima…) au chant. Le résultat est au delà de toutes mes espérances. Evoluant à la frontière musicale de groupes comme Arcturus, My Dying Bride ou Katatonia, Winds nous délivre 11 titres d'un romantisme sombre à régaler la plus exigeante succube. Les morceaux bénéficient du chant mélodique et sensationnel de Lars qui transporte comme par magie l'auditeur. Carl est lui un vrai guitar-hero et la plupart de ses solos résonnent comme d'incroyables déluges de notes d'une rare technicité. La sensation rythmique n'est pas en reste et la batterie d'Hellhammer se fait ici précise et technique tout en conservant une bonne dose de puissance. En plus, le groupe est soutenu tout au long du disque par un vrai quintet à corde qui ne fait que renforcer la justesse des arrangements et la qualité du son. Les morceaux très symphoniques combinent, alternent avec bonheur, pour donner naissance à un véritable chef d'œuvre ! Un seul conseil donc, ruez-vous sur ce disque !!

 

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