Janvier - Février 2002

DIACHRONIA "XX's DECLINE" (Great white north records)


Christophe Nogues

Une bonne surprise que ce groupe Polonais, signé chez Great White North. Leur black metal symphonique fortement inspiré par Emperor, et teinté de Cradle of Filth fait plaisir à entendre. Ils ne basent pas leur musique sur un pillage en règle du style des autres, mais s'en inspire pour faire quelque chose de plus original et de cohérent. Et ça nous change de ces gros enculés de fachos de Graveland. Des petites touchent death, du chant clair et des guitares mélodiques enrichissent les structures de leurs chansons. Bien sûr, il y a encore quelques erreurs de jeunesse, mais cela va vite changer. On peut tout de même regretter la laideur de la pochette.. vraiment pas terrible. Un bon début... et un groupe à suivre.


BLODSRIT "Supreme misanthropy" (Oaken shield)


Christophe Nogues

Dès les premieres secondes d'écoute, j'ai eu envie de jeter ce CD, ça semblait mauvais mais mauvais ! Mais le sérieux qui me caractérise (ha, ha, ha !) m'a poussé a accomplir mon devoir de gros niq... pardon de chroniqueur (ha, ha, ha bis !). Le true black convenu de Blodsrit pille sans vergogne ce qui a été fait par l'élite du black scandinave à ses débuts... il y a 10 ans ; avec bien sûr, Darkthrone en ligne de mire. Samoth et Ihsanh faisaient mieux quand ils avaient 14 ans ! Nazgul, le mec aux commandes de Blodscrit a beau faire le gros dur, il ne fait pas peur du tout; plutôt rigoler ! Alors, non finalement, ce n'est pas tout à fait mauvais, mais le terme médiocre est encore trop gentil pour ça ! A oublier !


PAGANIZER "Deadbanger" (Psychic Records)


Christophe Nogues

En écoutant l'intro, je me suis dit "Putain, on dirait du gothic-metal, très metal même". Quelle déception quand le premier morceau commença. On a encore affaire à un de ces maudits groupes de revival heavy-thrashy black ! Ces Allemands ont du écouté tous les albums de Bewitched, Demoniac en boucle et se sont dit "C'est génial ! Faisons pareils !". Et c'est ce qu'ils ont fait ! Pareil... mais en beaucoup moins bien ! Il n'y pas un riff, une rythmique ou un refrain qui n'ait été entendu auparavant ! C'est la palme de la non-originalité ! Tout simplement navrant !


GRABAK "Encyclopaedia Infernalis" - MAY RESULT "Thina" (CCP Records)



Christophe Nogues

CCP Records est décidément un label prolifique, et qui aime bien le black. Moi aussi, j'aime bien le black. Qu'il soit classique, brutal, atmosphérique, symphonique, j'aime le black. Mais, je ne vais pas écouter n'importe quelle merde ! Ces 2 productions ne sont pas nulles mais elles sont tout à fait dispensables. Les danois de Grabak essaient de mettre en valeur le peu de personnalité de leur musique, sous le terme de "Saxonian black-metal"; saxonian mon cul, oui ! On a beau entendre quelques passages "sympathiques" par moments, ce qui ressort de cette écoute est plutôt un ennui profond, voire un agacement certain. Allez, j'appuie sur "Stop". La musique des yougoslaves de May Result quoique plus symphonique et varié n'en demeure pas moins assez médiocre. Au moins, ils font des efforts... mais cela ne suffit pas pour le moment. On leur accordera une certaine clémence vu que leur pays n'a pas fait beaucoup parler de lui, question metal. Si vous deviez choisir l'un des deux, je vous conseillerais May Result. Quant à moi, j'en prendrai aucun ! Je les ai écouté gratuitement, et je dépenserais pas un kopeck pour ces groupes !!


VESPERIAN SORROW "Psychotic sculpture" (Displeased records)


Christophe Nogues

Après une petite intro, les guitares entrent en scène, puis tout s'accélère. Rythmiques effrénées, voix criardes, nappes de synthé, on nage ici en plein black-metal symphonique ...archi-connu. Bof, ça semble pas terrible du tout, et surtout pas original. Puis au fil de l'écoute, on entend une plage atmosphérique par ci, du violon par là, un petit riff accrocheur, des guitares plus mélodiques, des voix plus death... Finalement, ça semble plus intéressant qu'au début ! Et c'est même pas mal du tout ! Vesperian Sorrow utilise des ingrédients ultra connus et maintes fois utilisés mais réussit à dépasser sa position de suiveurs, pour apparaître comme un groupe intelligent et qui essaie d'insuffler un peu de personnalité dans un genre moribond. Ce n'est pas encore le paradis mais on s'y approche. Un groupe à suivre. Jetez y une oreille !


DARKSIDE "Cognitive Dissonance" (Season of Mist)


Alexis Kieffer

Il y a de ça déjà très longtemps, Darkside avait illuminé une triste soirée au cours de laquelle les sauvages de Sinister n'étaient pas parvenus à dérider les quelques personnes présentes à leur concert de Marseille. Darkside, ça avait été bien. Cinq ou six ans après, la "soupe" de ces continentaux est toujours aussi comestible car ils réussissent à allier finesse des claviers et agressivité des parties de guitares et vocales. On songe parfois à une espèce de Faith No More death-metal. Si l'on fait exception du son, qui sans être mauvais, manque toutefois de subtilité, on découvre un album assez exigeant, baroque et puissant qui mérite le détour.


GLOOMY GRIM "Mysterium" (Holy recs)


Nathanäel

Ce troisième volet intitulé " Written in blood ", nous entraîne une fois de plus dans le lugubre et le macabre. Depuis "Blood Monsters Darkness", Gloomy Grim n'a jamais cessé d'évoluer que ce soit au niveau des compositions ou bien du son. Cet album gravit un échelon supérieur au niveau des orchestrations et des atmosphères de films d'horreur (un petit clin d'œil sur la track 2 à " Massacre à la tronçonneuse ") ! Majestueusement noir, c'est le terme approprié afin de définir cet album. Cet opus bénéficie d'un véritable son de batterie. Les guitares comprennent des éléments death et thrash et le chant d' Agathon est toujours aussi torturé. La magnifique pochette a été réalisée par le maître de cérémonie. Pour conclure, je dirais que si vous avez aimé les précédentes productions, vous adorerez celle-ci, qui est plus riche et mieux mixée malgré le court délai qu'ils ont eu. Petite question : Qui est le batteur de Gloomy Grim en live ?


UNVEILED/TRAUMA "split CD" (Psychic Scream)


Orphana

Originaire de Jakarta (Indonésie), UNVEILED joue puissamment un death metal old school bien inspiré de ses contemporains européens et floridiens. Malgré la hargne évidente et l'énergie dégagée par le groupe, UNVEILED manque cruellement d'une production moins fouillie que celle réalisée par leur label. Quoique le côté brouillon de l'enregistrement ravira les puristes de l'underground une fois encore, mais cela demeure bien dommage, car rien ne manque musicalement, si ce n'est qu'un coup de pouce pour asseoir sa notoriété. Quant à TRAUMA, originaire de Malaysie, réalise 5 titres sur ce split bien inspirés des vocaux de Chris Barnes. On ne peut nier l'influence, cependant le groupe fait un death bien brutal mais assez propret dans l'ensemble. La production de TRAUMA est meilleure que celle de UNVEILED, l'écoute de leur partie est donc moins pénible. Au final, TRAUMA n'a pas fait avancer le death, mais les titres proposés par ce split conviendront amplement aux amateurs de pur death metal .


DISINTER "Welcome to oblivion" (Deadsun Records)


Nathanäel

Disinter est de retour, car ces américains sont sur la scène depuis maintenant onze ans ! Associant une voix death et une voix black criarde, je peux vous dire que c'est du pur concentré en matière d'énergie. Ils mélangent agressivité et puissance. "Welcome to oblivion" est une véritable bombe atomique. Des breaks excellents parsèment les 40 mn d'écoutes où Disinter développe la rage à l' état pur. On retrouve aussi bien des influences dooms, des samples qui donnent une autre dimension, que des intros genre BO. On apprécie le niveau technique déployé par l'ensemble des musiciens, et surtout le jeu des guitaristes. Cet album se rapproche des anciens d'Hypocrisy, ou bien des productions des canadiens de Kataklysm ou de Cryptosy. Les amateurs de Cannibal Corpse et de Suffocation seront eux aussi très ravis de ce " Welcome to oblivion ".
Attention, ne pas trop headbanger car avec Disinter un risque de minerve est possible.
Le livret bénéficie d'une belle mise en page agrémentée d'excellentes photos et d'une pochette assez mystique.


SEPTICEMIA " Hopeless Age " (autoprod)


Orphana

Mise à part l'intro au clavier, qui a l'air d'annoncer un mauvais album de heavy, SEPTICEMIA met l'accent sur un thrash/death bien carré et un brin technique. L'album se veut tout à fait plaisant car le groupe explore plusieurs facettes finalement du metal, et ce avec un son à l'ancienne, mais honorable pour une autoproduction. En effet, les guitares sonnent un peu seventies sur certains passages, la basse est très présente, façon Sepultura, la batterie très Lars Ulrich des débuts de Metallica, etc. Mais il ne faut pas s'attendre à un album de bizzareries metalliques, seulement des influences puisées çà et là. Les compos se différencient bien les unes des autres, la puissance est de rigueur, comme il faut, là où il faut.
c/o Peter Knall, Brentenmaisstr. 56 A-3012 Wolfsgraben Austria - ou http://septicemia.start.at


COMA VOID "Sad Memories of Fairies " (Metal Age Prod)


Nathanäel

Comme je ne connaissais pas ce groupe, et vu qu'ils avaient un site, je me suis dit "allons prendre quelques infos !". On pouvait admirer une très belle charte graphique, mais question info, que dalle ! Comme il est très difficile de donner un style à Coma Void, je dirais donc que c'est " indéfini ". L'album débute par un Thrash/death avant d'évoluer vers du Thrash/core avec une voix criarde trafiquée, qui nous semble en arrière plan. Bizarre vous me direz ! Même si on sent que chaque musiciens connaît son instrument, le groupe n'a pas encore trouvé son style. Coma Void se soulève contre ce qui déshonore la beauté, l'image des runes, l'idéogramme de la bible et les noms des mythes anciens, tel que la foi, la croyance ou bien l'héritage par leur attachement à des idéologies et des inepties à l'ordre du jour. L'album nécessite quelques écoutes. Un début extrême qui s'adoucit à la fin, laissant place à des passages acoustiques et mélodiques. "Stormking Twilight" est destiné à des gens ouverts d'esprit. Les transitions entre les morceaux sont effectués par des samples qui donnent une continuité aux morceaux. Tout y est dans cet album : breaks incessants, riffs death, instrumental, passages guerriers,… Donc si vous voulez écouter quelque chose d'innovateur, alors n'attendez plus et rentrez dans le monde de Coma Void.


MORGAIN " Sad Memories of Fairies " (Metal Age Prod)


Orphana

Ces slovaques manquent réellement de ressort et de punch. Leur musique ressemble vaguement à du doom, mais où tout est plat. Leurs compos sont éprouvantes et sans relief aucun. Idem pour les chants masculin et féminin. Le chant masculin fait penser à celui d'un mauvais Soulgrind, et le chant féminin oscille entre celui de Liv Kristin et de la chanteuse d'Evol. Bien que la " chanteuse " d'Evol soit déjà bien piètre, là, on atteint des sommets en matière de chant de casserole. Malheureusement, rien à dire de bien intéressant sur MORGAIN.

MORPHEUS "Elohim" (Drama compagny)


Nathanäel

Quelle a été ma surprise en voyant que Morpheus était complètement inconnu sur notre sol français ! Il existe à l'heure actuelle trois groupes se nommant Morpheus : Un groupe finlandais de death, un groupe français de heavy et enfin celui dont je vais chroniquer l'opus. Evoluant dans de l'ambiant satanique, incantatoire, rituel et malsain, Morpheus nous vient d'Espagne. "Elohim" est un concept se référant au nouveau testament, opposant le bien et le mal, l'homme et la femme, provoquant discorde, conflit et chaos. Son écriture fût influencée essentiellement par T.S. Eliot, Wiliam Blake et W.B. Yeats. La production permet d'avoir une musique d'une excellente qualité et d'une très grande complexité. Le cd totalise un peu plus d'une heure de rythmes envoûtants, de voix électroniques, de bruits bizarres, d'ambiances guerrières, et de sado maso ! Très peu de parole, si ce n'est les esprits malins qui ont voulu figurer sur l'enregistrement. Une œuvre très intéressante qui se déguste lors de soirée incantatoire ! Pour les mordus de philosophie noire.Contact : Drama, PO box 677, Bilbao, 48080, Vizcaya, Espagne
Site : http://www.thelema8m.com


CROMLECH " The Vulture Tones " (Beyond Prod
)


Orphana

CROMLECH régresse un peu, mais joue dans cet album ce dont nous sommes de plus en plus souvent témoins : un espèce de fusion black/death. Black au niveau du chant, et death/doom sur les bords sur le plan musical. Mais le tout demeure un peu trop désordonné. Il y a pourtant le potentiel, mais il se trouve mal géré par les musiciens, eux même d'une certaine maîtrise, il faut le reconnaître. Mais la confusion règne trop dans cet album, pourtant très bien produit.

VIKING CROWN "Banished Rythmic Late" (Season Of Mist)


Nathanäel

Connaissez-vous Viking Crown ? Hé bien c'est le groupe BM de Philip Anselmo, frontman de Pantera. On savait que Phil était intéressé par le mouvement black, mais de là à créer un groupe avec des membres de Nécrophagia, et d'être dans le trip "Satan is my god", cela relevait de la démence. On s'attendait donc à un album qui allait tout ravager sur son passage, se rapprochant d' un Setharial ou d'un Marduk. Les premières secondes nous emmènent dans de l'ambiant, et on se dit : "Whoa, c'est cool, c'est noir !" Et lorsque le cd passe à la plage numéro 2, alors là on se demande : "c'est quoi cette merde !". "Banished Rythmic Late" a sans doute été enregistré sur un magnéto datant des années 80, car si vous trouvez que le son des premiers Darkthrone laisse à désirer, ici on glorifie plutôt le côté pourri de l'enregistrement ! L'album se distingue par ces deux parties, l'une est de l'ambiant de bas étage, l'autre du BM bas de gamme. Les compositions sont pauvres et sans intérêt, on distingue des riffs power empruntées à Pantera, n'importe quoi ! En résumé, un album qui ne mérite aucune place dans une discographie, et si vous voulez écouter du black dans la plus pure tradition, je vous conseille tous les Darkthrone, sinon niveau ambiant, les Burzums, ou bien Morpheus (voir chronique).


HIN ONDE " Songs of Battle " (Aftermath Music)


Orphana

C'est déjà du metal folklorique, aux influences thrashy, groupe norvégien oblige. Ca se laisse écouter tout seul, mais rien de bien transcendant, pas grand chose d'épique, contrairement à ce que l'on pourrait attendre. Quelques passages death (mais il faut y prêter une oreille attentive, car il sont rares !), le reste demeure assez easy-listening. C'est pas si mal, mais cet album ne marquera pas les foules, même DRANCIC a su faire mieux. (Ndlr : C'est qui Drancic ? ha ha , je plaisante...)


AKIN "Verse" (Sacral - Adipocere)


Jerome "KD" Casseri

C'est avec un plaisir non dissimulé que je découvre le CD d'Akin. N'ayant entendu que des critiques positives sur ce groupe français, je m'attendais à chroniquer le CD de l'année. Ce n'est pas vraiment le cas, mais tout de même, c'est une grande surprise. Musicalement, c'est un mélange de plusieurs styles. Les vocaux féminis donnent un charme romantique à Akin, les vocaux masculins Death ( a la Paradise Lost des débuts) donne une touche plus agressive. L'ensemble est plutôt mélodique, très abordable. Le petit reproche se situe au niveau du chant d'Adeline, qui devrait être plus varié et plus agressif. Le prochain CD devrait confirmer Akin comme une valeur sûre du Metal .


EVEN SONG " Mysterium " (Displeased rec.)


Alexis Kieffer

Ces Hongrois se payent le luxe d'avoir dans leurs rangs une chanteuse qui se limite à faire de vocalises, mais qui, attention, se permet de les faire fausses. Dans le registre dark-goth, voici un disque parfaitement surnuméraire pour ne pas dire superfétatoire.


DISEMBOWEL " Zero turns to one " (autoprod)



Alexis Kieffer

Entre la pochette genre gore-éthéré et le nom qui me rappelait les fameux Disembowelment, si doom, si grind, si tout quoi, je me suis laissé tenter par la chronique de cet album. Tu parles ! Il ne s'agit en fait que d'un vulgaire disque de death-thrash made in Grèce. Ceci dit, vulgaire n'est peut-être pas le mot qui convient le mieux. Car il y a quelque chose derrière. C'est dur à définir, mais le connaisseur sent ces choses là. Il y a des guitares parfaitement aiguisées, des mélodies, certes courantes, mais véritablement accrocheuses. Un côté Arise de Sepultura. A creuser.
Contact : Vasillis Platsas, K. Kristalli 3, Po Box 56 429, Thessaloniki, Grece.


MADRIGAL " I die, you soar " (Nuclear Blast)


Alexis Kieffer

Il y a très longtemps que rien d'excitant n'est plus sorti de chez Nuclear Blast. Certes Madrigal n'est pas le groupe qui va révolutionner un genre, et encore moins en créer un nouveau. Mais quand même, pour des nouveaux, de chez Nuclear Blast qui plus est, leur disque est des plus recommandables. Très influencé par Tiamat époque Wildhoney, Madrigal joue un doom-dark assez travaillé dans le son et la texture, tout en restant très classique dans la structure. Des petits malins, quoi. On pense aussi parfois à Godsend. On mettra en outre à leur actif une production très claire, un chanteur performant et un album qui a le bon goût d'être assez concis. Juste de quoi nous faire attendre avec (une relative) impatience la suite des événements.


DRYADE "Existence" (NSR)


Frank Arnaud

Précédemment baptisé Hamadryade, Dryade nous présente aujourd'hui son premier album. Enregistré et produit par NSR (Dream Child…), ce "Existence" reste l'une des bonnes surprises de cet fin d'année. Premiers atouts pour ce groupe oeuvrant dans un heavy mélodique puissant et technique, la présence d'un très bon guitariste soliste et d'un super chanteur. Stephan possède une voix puissante et mature parfaitement maîtrisée qui lui permet de virevolter sur les différentes ambiances distillées par ses comparses. Les titres varient de la ballade au speed typiquement teuton jusqu'à des instants plus "Queensrychien" avec beaucoup de talent. La production est superbe et met parfaitement en valeur le travail d'harmonies et de mélodies accompli par le groupe. Ah, je crois qu'avec ce genre de formation, le Metal français n'a vraiment plus à rougir…


BORKNAGAR "Empiricism " (Century Media)


Alexis Kieffer

La fin d'Emperor a créé chez ses rivaux les plus jeunes des appétits que l'on devine aiguisés. Evidemment, l'album de Borknagar a été conçu avant qu'Ihsahn et consorts annoncent leur split. Mais tout de même : on se doute qu'il s'agit bien là d'une prise de pouvoir que le maintien d'Emperor aurait évidemment mis sous le boisseau pour quelques temps encore. Car il s'agit bien d'une prise de pouvoir, du moins si Arcturus confirme sa défection du black. Borkanagar est ainsi meilleur que Dimmu Borgir. Il est plus aguerri tant sur le plan technique que sur le plan de la variété des ambiances. Il réussit à sortir du carcan typiquement black tout en en conservant des gimmicks marquants (certaines voix, certains passages rapides). Ainsi, il parvient à demeurer dans la zone de l'extrême tout en explorant des territoires mélodiques d'une richesse ô combien rare. Le mérite en revient évidemment pour une bonne part à l'époustouflante prestation de Vintersorg en matière de vocaux clairs. Une merveille de puissance et de clarté. Mais cela ne s'arrête pas là puisque Borkanagar parvient à mêler d'innombrables (combien ? innombrables !) influences issues non seulement du metal mais encore du rock. Cet album frappe très fort et on attend avec impatience la réplique des autres prétendants.


BABYLON PRESSION "Classe X" (Coriace - Musicast)


Frank Arnaud

Ca y est ! La déferlante Hc-Neo en provenance de la ville de Maaarseille (allez, on oublie qu'ils sont d'Aix…) semble bel et bien en marche ! Managé une fois de plus par Coriace, B.P. passe à l'offensive générale avec un mini-Cd distribué nationalement. Après une très courte intro que n'aurais pas renié un groupe de black-metal, déboule un Hard Core fusion des plus puissants. Chez B.P. on retrouve certes les habituels gros riffs (excellents en l'occurrence) mais aussi des ambiances et des influences ragga et hip-hop qui singularise et distingue le son du groupe par rapport à la horde de groupe qui apparaissent en ce moment. Les titres sont précis, puissants et originaux et avantage précieux, doté d'une production à toute épreuve ! Que demandez de plus ?!!
Contact : Babylon Pression, 2 bis rue Clémenceau, 13100 Aix en Provence - Mail : babylonpression@free.fr


NOVEMBRE " Novembrine Waltz " (Century Media)


Alexis Kieffer

Je n'ai jamais trop pu blairer ce groupe auquel la personnalité fait tant défaut. Empêtré dans des influences trop évidentes, Novembre ne deviendra jamais une référence. Entre un passage façon Anathema et un riff à la Katatonia, on se demande vraiment comment l'existence d'un tel groupe peut se justifier sur le plan créatif. Et le pire est qu'il (ou du moins son label) ne s'en cache même pas : achetez mon disque car il pompe les meilleurs ! Alors, bien sûr, je sais que des foutriquets, des bas du front, des trépanés des burettes vont encore écrire pour s'insurger que comment-je-me-permets-je-t-il de traiter de la sorte un groupe de professionnels qui essaie de vivre de sa musique. Et que c'est facile de casser quant on ne fout rien. S'ils savaient comme je les compisse ces amoindris de la coiffe. Sans rire, s'ils courent aussi vite que je les emmerde, ils peuvent aller direct au J.O. de Pékin : sûr qu'ils gagneront ! Les roues de leur train poussif patine définitivement sur les rails de mon indifférence et s'arrête invariablement au terminus de mon mépris. Ecrivez, écrivez, passez-y du temps et de la bile : je ne vous répondrai pas.


THRONEAEON "Neither Of Gods" (Hammerheart - Adipocere)


Jerome "KD" Casseri

Ce groupe suédois formé sous un autre nom en 1991 vient de sortir son premier véritable CD (après un mini sur Hellgrind recs.).Une consécration pour ces death-métalleux talentueux. Enregistré au studios Underground (Carnal Forge, Necrodeath....) les douzes titres du CD sont de très bonne facture, avec à la clef une très bonne production. Pas d'influences majeures ressortent à la première écoute, bien que des relents à la Morbid Angel ou Deicide se font sentir par ci par là. Tantôt mid-tempo, tantôt rapides, les titres s'enchainent sans que l'on ne se lasse. Encore un bon produit de chez Hammerheart.

 

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