septembre - octobre 2001

SUP "To Live Alone" (Holy Records)


Frank Arnaud

Vous savez sans doute que chez Decibels Storm, et ceci depuis le culte Cd-Ep "Sultry Obsession", SUP a toujours été considéré comme les demi-dieux de la scène Metal française. Demi car un succès pourtant plus que mérité n'est jamais venu véritablement couronner le talent et l'avantgardisme de la bande aux frères Loez ! Un scandale comme dirait l'autre…!!! Aujourd'hui, après 4 albums studio, SUP marque une fois de plus les esprits avec un live… sans public !!? En fait, plutôt que rajouter des tonnes d'applaudissements ou d'attendre enfin qu'un stade les acclament à leur juste niveau, les SUP ont décidé d'enregistrer et de filmer un set privé au Splendid de Lille. Le résultat est à l'image des shows du groupe. Musicalement parfait, scéniquement en avance d'une décennie sur la majorité des groupes actuels, les 2 supports (CD et DVD) sont de pures merveilles qui nous permettent de redécouvrir tous les classiques du groupe dans des versions largement revisitées. On y trouve également une reprise du "100.000 Years" des Cure et la participation de Christian Descamps, chanteur illustrissime du groupe Ange, sur une reprise mémorable de "Fou" ! Le visuel de l'album est splendide (on y est un peu habitué chez Holy Records), la vidéo fantastique… Que voulez-vous que je vous dise de plus pour allez soutenir en masse ces génies nordistes !!??


DARKTHRONE "Plaguewielder" (Moonfog)


Alexis Kieffer

Que dire d'un nouveau Darkthrone ? Si ce n'est que sa sortie est étonnamment proche de celle du précédent. A part ça, quoi de sensass ? Pas grand-chose. Mais rien de mauvais non plus. Au contraire, il faut se féliciter que les gardiens de l'orthodoxie soient en telle forme après tant d'années passées au service de la grande cause black. Il est des choses dont l'existence même est rassurante. Darkthrone est de celles-là, aux côtés de Cathedral, Cannibal Corpse et Deicide. Des masses de granit, des repères, des mètres-étalons.

ISCARIOT "Feasting supremacy" (Skull crusher records)


Nathanäel

Cet excellent groupe de death/black, originaire d'Hollande nous propose son nouveau MCD 5 titres. Formé en Allemagne par les membres d"Obductio Deum, Iscariot naît en 1995, sort une démo intitulé "Confessions". L'album "Horror Vacui" enregistré en 1998 et les productions live avec Naglfar, My Dying Bride, Liar of Golgotha, … font d'Iscariot un groupe respecté de la "Dutch Metal Scene" ! Leur promo démo de 1999 leur permet de signer avec Skull Crusher Records. Feasting Supremacy est un album très réussi mêlant le death et le symphonique BM. Les guitares aux riffs acérées apportent l'agressivité et la batterie évolue entre rapidité et mid-tempo. Le synthé qui tient un rôle important dans leur création s'associe aux changements de rythmes et aux différents breaks. En conclusion, un album à posséder d'urgence, car 20 minutes, c'est très, très, court !!!


MARSHAN "Kings Thursday On The Friday Street" (Casket Music)


Alexis Kieffer

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EIKENSKADEN "The black laments symphonie" (Chanteloup ? ? ? )


Clément Schneebeli

Uuuurgh, black underground en vue ! EIKENSKADEN n'a certainement pas pour vocation de détrôner DIMMU BORGIR ! Enfin, tout ça pour dire que ce groupe évolue dans un black très sauvage, légèrement symphonique et produit " à l'ancienne ". Les fans de DIABOLICUM et SETHERIAL (première mouture) devraient ici trouver un mets de choix, apte à combler et gaver leurs conduits auditifs de brutalité condensée. En fait pour être plus précis, EIKENSKADEN serait plus proche de la mouvance black ukrainienne, avec qui il partage cette sauvagerie intacte et cette vison élitiste du black métal (le son en rebutera plus d'un). Ceux qui avaient érigé en chef d'œuvre le premier DIABOLICUM vont se régaler ! Mais combien sont-ils ?


DANZIG "Live On The Black Hand Side" (PIAS)


Alexis Kieffer

A ma connaissance, Danzig n'est pas spécialement réputé pour ses prestations en public. Je ne dis pas qu'il est mauvais. Mais enfin, ce n'est pas Slayer (à ce compte là, me direz-vous, 99% des lives devraient être passés au pilon. Ben oui ! Et alors ?) Le problème est que ce disque, bien loin de réhabiliter son auteur, viendra affaiblir un peu plus sa médiocre réputation de frontman. Comme il chante faux. J'espère qu'il s'en fout, sinon, il doit être très malheureux. Je n'épiloguerai donc pas sur ce disque des plus dispensables. Je profiterai en revanche des quelques lignes restant à mon crédit pour vous dire à quel point, et contrairement à cet album, Danzig III (" How The Gods Kill ") est un pur chef d'œuvre de metal noir et vicieux qui égale pratiquement le black album de Metallica en lourdeur et en mélodie. Je n'avais pu le dire à l'époque, faute de tribune. Je saute donc sur l'occasion et me rattrape.


THORNSPAWN "Empress from the realms of blasphemy" (Necropolis Records)


Nathanäel

Originaire de la scène underground du Texas, Thornspawn a été formé durant l'Automne 1993 par Swornghoul et Blackthorn. Un deuxième guitariste fût pris peu de temps. "The Dacian Empire" enregistré en 1996 a été immédiatement accepté du public. Le line-up devenu complet, ils partagent alors les affiches de concert avec Incantion, Nile, Mortician, Hades, Deicide et dernièrement Mayhem. En 1997, ils entrent en studio et " Consecration of Evil Flesh" voit le jour. Ils décident de prendre un bassiste permanent car la démo est un succès. Bjorn Haga (ex-Necrovore) prend possession de la basse en 1998. Ils enregistrent "Infernal Legions", un 7 titres qui est d'ailleurs "sold-out"! L'album "Blood of the holy, taint thy steel" (1999) et le MCD "Empress from the realms of blasphemy" (2000) qui aurait pu être sur 1 CD, car j'ai justement les deux enregistrements sur le même support, officie dans un black métal brutal, où la violence règne en maître, rajoutant des atmosphères et des influences folks. Thornspawn reste moyen, mais certes très extrème. Je conseilles ce cd aux fans de brutal black métal.


LACRIMOSA "Fassade" (Hall of Sermon)


Ale KIEF

Ce disque est une première : pour la toute première fois, un CD promo contient des versions écourtées des morceaux (amputées serait plus juste). Je vais donc faire la même chose avec ma chronique : je ne finirai pas mes phrases (problème : mon style est tellement puissant que même avec des phrases amputées, mes écrits restent évocateurs et édifiants) Ce disque est le… Le groupe explore désormais des territoires plus…Le résultat est… Sans toutefois… Il faut cependant avouer que… Et sans parler de la très… Mais bon, c'est toujours... Au final, je ne peux donc que… Et encore, je… Mais enfin, il faut... Alors, je…


MASS HYSTERIA "De Cercle en Cercle" (Yellen - Sony)


Frank Arnaud

Vous connaissiez le Mass Hysteria des 2 premiers albums ? Et bien oubliez le car c'est quasiment un nouveau groupe qui se dévoile à nous avec "De Cercle en Cercle" ! Le groupe effectue ici un virage radical même si certains morceaux ("La Aventura Humana" ou "Remède"…) conservent encore l'empreinte "Contradictions". En fait 3 grosses révolutions musicales viennent bousculer l'album. Primo, les guitares peuvent paraître nettement moins Metal que précédemment tout en conservant une puissance de feu non-négligeable. Deusio, les éléments technoïdes sont toujours présent mais beaucoup plus discrets. Tercio, le chant de Mouss a subi une véritable métamorphose pour devenir majoritairement mélodieusement rageur. La surprise a donc été de taille lors de des premières écoutes mais une fois le choc passé, cet album s'avère magistral. Mouss prend indiscutablement une autre dimension et ses multiples facettes vocales permettent aux Mass de varier les ambiances du Cd. Les morceaux deviennent vite hypnotiques et démontrent que Mass Hysteria est en passe de prendre le pouvoir sur la scène rock française. Après on aime ou on aime pas, mais on ne pourra que souligner le courage artistique d'un groupe qui avance en permanence et dit niet aux recettes miracles !! Et bou diou que c'est rare de nos jours !


EM SINFONIA "Intimate Portrait" (Autoproduction)


Frank Arnaud

Le terme d'autoproduction apparaît souvent comme péjoratif lorsqu'on compare les qualités de production et de packaging des ces réalisations avec celles d'un disque officiel. Ici, n'ayez pas de souci, cet album est digne de n'importe quel label ! Ce groupe américain évolue dans un doom-death mélodique quasiment inexistant chez l'Oncle Sam où pullulent les formations de Death brutal. Ce quintet rassemblant des vieux routards de la scène underground pourrait être présenté comme un juste compromis entre Within Temptation, The Gathering et Synergy. Un excellent mélange de Death, de Heavy soutenue pas une chanteuse prénommée Bunny qui excelle de bout en bout du disque. Un chant death pur (et dur) fait aussi quelques apparitions tandis que les guitares et les claviers se livrent une lutte de suprématie sans pitié. Les tempos varient du mid-tempo à des ambiances atmosphériques ou Doom et chacun des 12 titres de l'album témoigne une maturité et une qualité de compositions méritant d'être rapidemment dévoilée au grand jour ! Pour une surprise, elle est de taille ! A noter une excellente reprise du "Revelation" d'Iron Maiden.


DEICIDE "In Torment In Hell" (Roadrunner)


Alexis "Blasé" Kieffer

Avec " Insineratehymn ", Deicide avait (relativement) innové par l'utilisation de riffs franchement thrash et, de manière générale, par des morceaux réellement racés. Ici, retour à la case gros death. Cet album ne présente donc que peu d'intérêt dans la mesure où tout le monde sait que Deicide, c'est du death. Merci de l'info. Le principal mérite du groupe est d'exister, de continuer à porter la bonne parole du satanisme intransigeant et de l'archaïsme death-métallique. Le black a Darkthrone, le death a Deicide. De toute façon, les fans achèteront et les autres ignoreront, comme toujours. Finalement, le groupe a donc raison de ne pas s'acharner à évoluer. Sauf que, et nous sommes bien placés pour en parler, à force de rester statufié, Deicide n'intéresse plus personne, ni sur disque, ni sur scène.


SOUL EROSION "Furious mind degeneration" (Shock Wave)


Clément Schneebeli

La scène death made in France se porte plutôt bien et cela n'est un secret pour personne. SOUL EROSION rejoint donc cette nouvelle vague aux côtés d'artistes confirmés tels GOJIRA, NO RETURN ou AGRESSOR. Musicalement, SOUL EROSION s'inscrit dans une lignée d'obédience européenne (old GOREFEST, old LOUDBLAST, SINISTER, ANATA), ce qui n'est plus si courant aujourd'hui où la plupart des groupes émergeant choisissent l'ultra brutalité US (SUFFOCATION, CANNIBAL CORPSE, CRYPTOPSY) ou sud-américaine (KRISIUN, REBAELLIUN). Néanmoins, aucune révolution n'est à escompter, vu que ce style n'autorise que bien peu de fantaisies créatrices, ce qui contraint SOUL EROSION à suivre fidèlement les préceptes édictés par ses prédécesseurs. Ce manque d'originalité compréhensible se voit comblé par une production de qualité (Stéphane Buriez pour changer !) et des compositions puissantes et directes. Ce premier jet est donc plus qu'encourageant et devrait rapidement céder place à un album qui confirmera les espoirs placés en ce jeune groupe.


SLIPKNOT "Iowa" (Roadrunner)


Alexis Kieffer

Le voici, l'album du groupe qui concentre toutes les rancœurs du moment. Première impression, visuelle, excellente. Le travail effectué sur le livret est de toute beauté. Pour ce qui est de la musique, les choses sont plus compliquées. Et demandent plus de nuance. Soyons clairs : Slipknot ne fait rien que Korn n'ait pas déjà fait. Mais justement, ce que Slipknot fait, Korn ne le fait plus. Car à la différence de ces derniers, Slipknot ne lève pas le pied de la pédale de l'agression. On dira ce que l'on voudra, mais cet album tue. Peut-être est-il en effet un peu trop long. Mais tant pis, l'essentiel y est : la méchanceté perçue (à défaut de réelle) est à la hauteur de ce que tout amateur de sensations fortes est en droit d'attendre. S'agit-il d'un cirque, d'une vaste fumisterie ? Qu'importe. Notre époque ne nous permet plus de relativiser : il faut choisir son camp, et vite. Alors j'en prends le risque : je choisis Slipknot. Sans honte, et en emmerdant les fans de Symphony X et Rhapsody. (ndlr : tu sais ce qu'ils te disent les fans de...)


MATUTINA "Ille Cedens" (Adipocere)


Frank Arnaud

Voici donc la suite des aventures du sieur Cédric et de son Matutina amputée désormais du Noctem. Et ce deuxième album est tout bonnement excellent !! Très loin des styles en vogue dans le Metal en ce début de décennie (en bref le heavy, le gros death, le neo enragé et le black symphonique…), Matutina joue une musique qui lui est propre et qui se trouve à mi-chemin entre influences moyenâgeuses et gothic-metal subtilement distillées. Pour faire court, ce "Ille Cedens" apparaît comme une espèce de rencontre entre Stille Volk et Corpus, mais avec une touche originale et une utilisation d'instruments inédits… comme le saxophone dont je ne suis pas un grand fan mais qui là trouve admirablement bien sa place. Les morceaux sont tout sauf linéaires et les instruments tantôt électriques, tantôt folk apportent une très grande diversité à l'album. Les mélodies d'un autre temps se conjuguent à l'unisson avec les intonations gothiques du chant de Cédric, la flûte côtoie avec bonheur basse et guitares, les claviers transportent dans un univers sombre et éthérée sans saouler… Non, il n'y a vraiment rien à jeter dans cet album. Félicitations du jury enthousiaste !!


ARKHON INFAUSTUS "Hell Injection" (Osmose)


Orphana

Tout droit sorti de l'underground, A.I. base sa musique et sa "satanik attitude" sur la provocation. Opérant dans un black/death énervé, les 4 compères aux allures de chirurgiens junkies cloutés œuvrent efficacement avec des morceaux plutôt longs, mais plus que crédibles. Le passé underground rejaillit de manière évidente par de furieux passages mitraillés, des tempos dépassant la vitesse du son, une violence grandissante dans chaque morceaux. Baignant dans la devise hédoniste " sex, drug & black metal " la plus pure, la pochette de l'album elle-même fut source de polémiques car censurée. En effet, vous y découvrirez un Jésus transexuel, torturé et overdosé. De la pure provoc' quoi ! En résumé, sur le plan musical, A.I. n'a rien inventé mais apporte au Black-Metal un aspect plus outrageant que ses collègues, chose peu commune pour des français. Le coté sataniste du groupe se conçoit davantage comme une philosophie de vie et ajoute à la provocation ambiante. Rien d'occulte, tout est bien terre à terre, solide comme du roc, fiévreux, violent, sanglant et libidineux comme les soirées orgiaques de Caligula.


THE EMBRACED "The birth" (Aftermath rec.)


Alexis Kieffer

Eh bien, eh bien ! Qu'est ce que j'entends là ? Du death technique en provenance de … Norvège ! Oui, de Norvège. THE EMBRACED aligne des morceaux qui tutoient les dix minutes avec une grâce sans pareille. Il serait réellement dommage que ce groupe, indiscutablement influencé par le progressif, en reste aux rivages des labels de seconde zone. Il faut absolument qu'il acquière rapidement un statut digne de son rang. Car vraiment, quelle maîtrise. Et quel son. Soyons clairs : excepté, bien sûr, OPETH, aucun autre groupe n'avait aussi bien réussi à mêler douceur, brutalité et progressivité. Je ne veux pas jouer les candides ébahis, mais il y a du TOOL dans ce quintette. A l'heure où 99% des groupes d'un même style sonnent de façon identique, n'hésitez pas une seule seconde à harceler votre revendeur habituel pour qu'il vous procure ce salvateur album.


STILLE VOLK "Satyre Cornu" (Holy Records)


Frank Arnaud

Et voici donc le retour du plus célèbre groupe Metal Pyrénéen. Enfin, ici Metal c'est plus dans l'esprit que dans la musique. Car après un deuxième album assez électrique, Stille Volk revient à ses premiers amours et replonge de plus belle dans un folk-rock excellent. Certes, si vous voulez des riffs d'aciers et des rythmes barbares à souhait, je vous conseille d'oublier ce disque. Par contre si vous êtes amateurs d'ambiances médiévales et folks, vous serez vraiment comblé. Au programme un festival de mandoline, bouzouki, dulcimer, bombarde et autres instruments étrange qui transporte l'auditeur en un éclair un millénaire plus tôt. La production est parfaitement adapté et met d'ailleurs parfaitement en valeur un travail de voix toujours aussi léché. Les tempos sont tantôt mystérieux, parfois plus dansants mais en tout cas on ne s'ennuie pas une seconde durant les 45 minutes de "Satyre Cornu". Et puis, quel plaisir de retrouver une version médiévale vraiment fantastique du "To Tame A Land" d'Iron Maiden ! Chapeau bas à Patrice (et Eviternity ?) et sa bande pour un album pleinement réussi…


RAJNA "The Heady Wine Of Praise" (Holy Records)


Orphana

Pour son second opus, Rajna nous livre un 14 titres bien plus abouti que son prédécesseur. Les morceaux sont davantage peaufinés, plus structurés et plus variés. Toujours dans une veine d' Ambiant-New Age-indienne, les titres se révèlent moins ennuyeux à l'écoute et aussi bien plus mélancoliques que sur le premier album. Rajna ne peut également pas renier ses influences Dead Can Dance dont un fier hommage est rendu par la reprise du somptueux "Cantara". A noter que toute l'orchestration est acoustique, exclusivement exécutée avec des instruments orientaux tels que la cithare, le taar, darbouka, flûte de bambou, bendu, rainstick... Pas une once de sample ou autre fioriture électronique. Le chant féminin est quant à lui très touchant, soutenu en une ligne soprano et donne ainsi à Rajna une ampleur très professionnelle et une texture musicale parfaite.


2TON PREDATOR "Boogie" (DieHard)


Alexis Kieffer

Grand fournisseur de crossover européen devant l'éternel, Diehard nous gratifie ici du second album des Suédois de 2TON PREDATOR. Ces derniers, aucun doute, ont été fortement marqués par le Vulgar Display Of Power de PANTERA, sorti, je vous le rappelle tout de même, il y a 9 ans. Comme d'habitude avec les produits Diehard, tout respire le sérieux et la rigueur. Et comme souvent chez Diehard, on s'ennuie assez vite, car tout est vraiment trop standardisé. Il manque indiscutablement à 2TON PREDATOR la capacité de séduire par une approche personnelle et innovante. C'est dommage, car prises in abstracto, les compositions sont bonnes et dynamiques. Mais PANTERA a déjà tellement tout dit dans ce registre que l'on y regarde désormais à deux fois avant de s'enthousiasmer. La base est bonne. Reste à la rendre un peu plus affriolante.


NOZZLE "Winter" (Lucky Seven)


Alexis Kieffer

NOZZLE est composé, entre autres, de deux membres de NEW MODEL ARMY. Il n'est donc pas question de metal mais de rock. Purement et simplement. Les compositions évoluent entre punk-pop très light et mid tempos assez sombres. C'est lorsqu'il cultive cet aspect sombre que le groupe est le plus intéressant. En revanche, certaines bluettes FM (" nothing will change ") sont réellement insupportables car trop ouvertement commerciales. Un album mitigé qui ravira les amateurs de musique acidulée et de mélodies pop. Je ne suis pas certain qu'ils soient nombreux parmi les lecteurs de DECIBEL STORM.


NOCTURNAL WINDS "Of art and suffering" (Aftermath Music)


Alexis Kieffer

Je regrette que la production de cet album soit si peu réussie. Car les compositions sont réellement intéressantes et auraient beaucoup gagné à être mises en valeur par un son plus clair, moins " engoncé ". Ces Finlandais pratiquent un mélange entre death et thrash. Enoncé comme ça, la chose ne semble pas excessivement baisante. Je me dois donc de préciser que le thrash en question s'apparente à celui de METALLICA époque Ride the Lightening et que le death en appelle souvent à DISSECTION. Ah, on rigole moins ! Ajoutez un niveau technique très au-dessus de la moyenne et vous comprendrez que l'on tient là un groupe très prometteur pour peu qu'il bénéficie un jour de la production qu'il mérite. A suivre.


ORDO DRACONIS "The wing of the burden" (Skaldic Art Prod)


Alexis Kieffer

ORDO DRACONIS me fait penser à la rencontre entre LIMBONIC ART et GLOOMY GRIM. La maison de disque ne ment donc pas lorsqu'elle annonce que le groupe joue du " symphonic black metal ". Le principal attrait de cet album est de s'éloigner de la ligne CRADLE/DIMMU tant en vogue actuellement et de faire du " symphonique " autrement. On pourrait évidemment se demander si tout ceci n'arrive pas trop tard. Mais ce serait vraiment le goût de taquiner. Alors ne jouons pas les rabat-joie et disons-le : même si ce n'est pas du quatre étoiles, cet album est tout à fait comestible.


OBSIDIAN GATE "Colossal Christhunt" (Skaldic Art Prod.)


Alexis Kieffer

Le logo est carrément illisible. Ca commence bien. Heureusement qu'il y a la bio fournie par la maison de disque. Comme quoi ceux qui prétendent que les bios sont inutiles ne sont rien que des médisants. Ladite bio nous informe que la musique est de " l'orchestral black metal ". La différence avec le " symphonic black metal " ? Je la cherche encore. Ici, c'est encore et toujours LIMBONIC ART qui est mis à contribution. Il manque cependant à OBSIDIAN GATE le grain de folie furieuse qui fait le charme de ce groupe. Pour le reste, on notera une production correcte et un niveau technique tout à fait à la hauteur. Les fans de black en auront pour leur argent. Les autres, ceux qui achètent un album avant tout parce qu'il apporte quelque chose de nouveau iront voir ailleurs.


TO/DIE/FOR "Epilogue" (Nuclear Blast)


Alexis Kieffer

Marre de ces groupes de gothic metal totalement standardisés. TO/DIE/FOR est sans doute, avec les horripilants YEARNING, le pire de ces clones. Pensez qu'ils ont sorti leur premier album en 1999, soit alors que tout avait déjà été dit dans ce style dans les années 1995-1997.
Aujourd'hui, il ne reste plus qu'à souhaiter que cet album soit réellement l'épilogue de leur carrière. Quelques mots encore pour vilipender cette vilaine escroquerie consistant à jouer le même riff pendant une demi-heure pour sortir un album d'une heure et quart. Contrairement à ce que qu'ont pu estimer certains béats, il n'y a strictement ni courage ni originalité dans cet acte qui ne consiste en rien d'autre qu'en du remplissage. Pour mémoire, le groupe de grind-doom DISEMBOWELEMENT avait déjà utilisé ce type de procédé répétitif en 1994, avec un effet autrement plus noir et provocateur.


BLOODTHORN "Under the reign of terror" (Redstream)


Alexis Kieffer

Voici un album taillé pour la guerre. BLOODTHORN signe en effet là son enregistrement le plus violent à ce jour. Armé d'une technique et d'un son exemplaires, le groupe a osé lâcher la bride de son instinct destructeur. Le résultat est réellement impressionnant de maîtrise et de puissance. Si l'influence de MARDUK n'est certes pas loin, il faut néanmoins saluer la volonté manifeste de BLOODTHORN de suivre un chemin qui lui est propre et qui est fait d'alternance de passages très violents et de riffs ultra heavy, très death suédois old school (UNLEASHED …). Et d'ailleurs, on peut considérer que le nœud de l'affaire est là : BLOODTHORN redonne vie à une certaine idée du metal extrême scandinave. Une musique des origines, païenne, guerrière, sans détours. Ni totalement death, ni totalement black. Sauvage, un pont c'est tout. En choisissant la voie de l'extrême, BLOODTHORN se donne les moyens de passer de la cour des moyens à celle des grands. Que ne le fit-il plus tôt ?


CHAOSTAR "Threnody" (Holy Records)


Alexis Kieffer

Trop de dithyrambes me rendent méfiant. Il semble que la presse ait dans son ensemble tressé une large couronne de laurier à cet album. Est-ce mérité ? S'il est en effet pertinent de relever que cet disque constitue un mélange assez réussi et, disons-le assez novateur dans la forme, de divers styles (orchestral, lyrique, horreur, goth, électro), il est toutefois nécessaire de le placer en perspective de ce qui se fait de mieux dans ces catégories. Et là, on déchante. Pour ne prendre qu'un exemple, les passages lyriques sont inférieurs à ce qu'ont produit les maîtres du genre, ELEND. Et tout à l'avenant. Alors, certes, il faut féliciter les auteurs de cet album pour avoir osé travailler avec un orchestre classique, pour avoir osé donner un traitement original au style habituellement qualifié d' " atmosphérique ". Mais, de grâce, gardons les pieds sur terre et ne décernons pas hâtivement le label de huitième merveille du monde à un album qui est " seulement " intéressant. Ce qui, par les temps qui courent, suffit déjà amplement à notre bonheur.


TRISTANIA "World Of Glass" (Napalm Records)


Frank Arnaud

Même si on a parfois l'impression de connaître Tristania depuis des siècles, " World Of Glass " n'est en fait que leur troisième album. Ce groupe norvégien souvent comparé à Theatre Of Tragedy possède désormais tous les arguments pour s'affranchir et se voir couronner à leur tour maître du doom-death mélodique. Renforcé par le violoniste de The Scarr, par Ronny de Trail of Tears pour le chant Death et par 2 chanteurs mélodiques, Tristania nous propose sans nul doute ce qui constitue leur album le plus aboutit jusqu'à lors. Paradoxalement, ce disque a été enregistré dans le sud de la France, aux Sound Suite prés de Marseille ! Et le résultat est tout à fait grandiose. La production est remarquable et permet incontestablement au groupe de passer un cap important. Pour ceux qui découvriraient Tristania, rappelons qu'il excelle dans un dark-metal mélangeant influences death, atmosphériques ou black… agrémenté d'un travail d'arrangements impressionnant. La voix aérienne de Bibeke Stene se combine parfaitement aux différentes ambiances d'un disque qui dépasse les 55 minutes. Les chœurs omniprésents donnent un coté quasi-biblique ou tout du moins symphonique à leur musique qui se diffusent dans les enceintes sans jamais lasser l'auditeur. Et puis le violon a toujours un cité magique… Alors n'hésitez plus et plongez dans ce monde de verre !


DEMIMONDE "Mutant star" (Epidemic rec.)


Alexis Kieffer

L'album de ce groupe tchèque constitue une excellente surprise. Mettons tout de suite de côté ce qui est critiquable : le son de batterie est limite. Pour le reste, on ne peut que reconnaître le caractère innovant de ce disque qui évolue dans une structure death-technique, en y ajoutant une multitude de touches personnelles : lyriques, progressives, électroniques … Le tout, dans une cohésion qui est manifestement la marque des grands. Ne soyons pas bégueules : DEMIMONDE vient de réussir un véritable coup de maître. Il faut absolument écouter cet album avant-gardiste qui s'emplace dans un courant de qualité européenne, aux côtés de formations telles que ARCTURUS, MAYHEM, SUP ou OPETH. Il appartient indiscutablement aux œuvres qui font avancer la musique qui nous occupe.


AVULSED "
Bloodcovered" (Repulse)


Zoltar

Pour cause d'isolement géographique et de problèmes de langages (nos amis ibériques ont tendance a réussir l'exploit d'être encore pire que nous en terme de pratique de langue étrangère), la scène espagnole est toujours à la traine, alors que même ses compagnons d'infortune d'hier les Italiens ont réussit à se débarrasser de leur image de dernier de la classe métal. Et autant vous dire que les choses ne s'améliorent pas vraiment en terme d'extrême. Seule réelle exception: Avulsed. Même si il n'atteindra jamais la stature d'un grand, ce groupe de Madrid peut se targuer d'être présent depuis une décennie et d'avoir en son sein l'un des meilleures gorges javélisée au napalm d'Europe, Dave Rotten (également boss de l'excellente crémerie brutale de chez brutale, Repulse records). Pour la mémoire ce groupe avait donné un concert à Marseille organisé par cette auguste association en compagnie de Sinister en 1996, hélas devant un parterre des plus dégarni... Alors qu'il vient de signer chez Avant-garde Music et que l'on attend son troisième album pour le printemps prochain, Avulsed nous fait le coup du collector. Limité à seulement 500 exemplaires et disponible uniquement par l'intermédiaire du groupe, Bloodcovered réunit quatre reprises enregistrées pour quatre tribute-albums (Morbid Angel, Sodom, Cannibal Corpse et Carcass, ce dernier étant pour l'instant le seul sorti) plus une suplémentaire uniquement disponible ici ("Inner Self" de Sepultura). Certes il n'y a pas de quoi convaincre un Frank Arnaud de nous échanger son t-shirt (authentique) de Stryper bien sûr, ces relectures étant souvent assez proches des originales, bien que le "Magic Dragon" de Sodom sonne plus brutal que jamais. Bloodcovered servira surtout à faire rager d'envie votre voisin collectionneur qui n'aura cet objet rare à son tableau de chasse...

DEPRAVED "Decadence and lust" (Warpath Records)


Christophe Nogues

Dans une récente chronique, je faisais état de ma lassitude envers tous ces groupes peu originaux de heavy-metal et quasiment identiques, ... et bien c'est la même chose avec le death/grind !! C'est même pire ! Ils sont tous interchangeables ! Comme les français de Depraved ! Leur musique est brutale, intense, très "grind", les textes et l'artwork sont gore à souhait. Ca dépote, c'est un album qui plaira aux fans, mais à part cela ? A part ça, le néant !


GROG "Ode to the carnivorous" (Warpath Records)


Christophe Nogues

Lire la chronique de Depraved d'abord !
Puis sachez que le groupe portuguais Grog (ah quel nom à la con !) est beaucoup plus technique, moins grind, mais tout aussi brutal que Depraved. L'album plaira aux fans. A part cela ? A part ça, le vide !

CURSING EYE " Manipulated By Opposites " (autoproduction) - disponible pour 50,00 FF


Frank Arnaud

Je n'ai pas longtemps hésité pour savoir si ce disque se retrouverait dans les demos ou tout simplement chez les albums, dans la cour des grands. Au vu de la qualité du produit, la seconde possibilité est vite devenue une évidence ! Certes le son n'est pas parfait, mais il reste très supérieur en tout cas à la majorité des demos que nous recevons habituellement. La présentation reste sobre mais efficace. Pour ce qui est de la musique, CURSING EYE est un groupe qui aime alterner les atmosphères et les ambiances. Le groupe mélange habillement un black/death relativement incisif à de longs passages atmosphériques ou imprégnés d'ambiances plus industrielles. En tout cas le résultat est tout sauf linéaire et même s'il faut plusieurs écoutes pour vraiment assimiler ce disque, C.E. a vraiment fait preuve d'un souci d'originalité et personnalisation de sa musique. Le disque est d'ailleurs basé sur tout un concept que résume le groupe sur le livret du Cd. Tout n'est pas parfait, mais pour une première demo, Cursing Eye frappe fort !
Contact : Cursing Eye, 5 place du groupe Scolaire, 63250 Chabreloche, France

EVIL INCARNATE "Blackest Hymns Of God's Disgrace" (Morbid records)


Zoltar

Formé autour de ex-membres de feu Num Skull, une sorte de version plus thrashy d'Obituary qui n'est jamais sorti des profondeurs mal fâmées de l'underground, Evil Incarnate ne pouvait être qu'un rejeton de l'Oncle Sam. Là-bas, faire du métal (dans le sens "traditionnel" du terme) équivaut aujourd'hui à de la pure hérésie et ses musiciens sont considérés comme des dégénérés sans cervelle à faire une musique qui ne rapporte pas d'argent, le clef de voûte du systême ricain. Poussés dans leurs derniers retranchements, les principaux intéressés ont donc légitimement tendance à générer une contre-réaction et à s'enfermer dans ce qu'ils considèrent come leur "croisade". Evil Incarnate pratique donc un death-metal old-school fait de bric et de broc qui semble sortir tout droit de cette époque faste de la fin des années 80 où tout n'était qu'à l'état d'embryon. Presque rétrograde dans sa formule musicale qui tire sa substance dans les racines du genre (le thrash) et dans un discours anti-chrétien de bas étage que même Glen Benton renierait, le trio sonne avec ce premier album (après une compilation regroupant deux de leurs démos) au mieux comme une version démo des tous premiers Incantation (ouch! la prod') et au pire comme des punks prétendant piquer à Master son pique-nique, en le rendant au passage plus épicé et technique. Bref, pour les connaisseurs, exactement le genre de choses que l'on se serait attendu à voir débarquer sur (feu) Wild Rags ou ce genre de crémerie habituée aux disques fait avec des ficelles. Autant vous dire que même les acharnés (comme moi) feront surtout preuve de charité en écoutant ce disque....

AURORA BOREALIS "Northern lights" (Diehard)


Christophe Nogues

La bio de ce groupe américain commence comme cela : "Aurora Boréalis sont definitivement le meilleur espoir de l'actuel scène death/black". C'est la meilleure de l'année !! Si ce sont eux le meilleur espoir, et bien le futur nous réserve de mauvaises surprises ! Ce n'est pas que cet album soit nul... mais il est tout de même bien médiocre. Leur death/black est très rapide avce un son très tranchant, assez différent de la scène européenne mais sans être pour autant véritablement original. Il n'y a pas grand chose qui accroche l'oreille. Et ce n'est pas les 5 titres "bonus" sur le pressage européen qui y change quelque chose. On oublie.

LUNATIC AGE " Miranda " (Reactiv Music)


Frank Arnaud

Cela fait déjà un sacré bout de temps que ce groupe montpelliérain roule sa bosse sur les scènes du Sud et d'ailleurs. Aujourd'hui le groupe semble voir enfin le bout du tunnel avec la sortie d'un nouvel album intitulé " Miranda ". Mais attention, même si Lunatic Age est un groupe électrique à souhait, on ne peut pas vraiment le qualifier de Metal pur et dur. Le groupe possède de grosses guitares, de gros riffs mais sait aussi ménager des ambiances que ne renierait pas un Noir Désir. On peut donc dire que L.A. oscille entre le rock français et le néo-metal. Le chant alterne avec brio français et anglais, la production est au top et les petits samples que le groupe a planqué dans certains morceaux sont tous bonnement excellents. Par exemple sur le titre " Peepshow " on retrouve dans le rythme le célèbre "…ne la touche pas salope " de Ripley (Alien - Sigourney Weaver pour les ignares…). Le seul petit reproche sera peut-être la durée très courte du disque (32 minutes) mais dans l'ensemble, L.A. a réussit avec " Miranda " un retour amplement mérité !
C/o : Reactiv Music, 81 rue G. Janvier, 34070 Montpellier - France
Website : http://www.lunaticage.com

DRY KILL LOGIC " The Darker Side Of Nonsense " (Roadrunner)


Frank Arnaud

Et la scène neo-metal américaine continue de déverser son flot de groupe ! Alors daube ou révélation ? Formé en 1995, le combo new-yorkais réalise aujourd'hui un deuxième album vraiment calibré pour les fans de Korn et autres Deftones. Ce groupe de scène expérimenté (ils ont assuré de nombreuses et prestigieuses premières parties…) se veut radical et propose un néo-metal hyper puissant et sauvage. L'environnement du Cd est optimal pour ce genre de groupe. Pochette réussie, production en béton armée et dégaines de dépravés du Metal dans une lignée très Machine Head. Pour ce qui est de la musique, D.K.L. oscille entre Coal Chamber, Korn et Machine Head des premiers temps. Riffs furieux, vocaliste enragé et rythmiques invitant au slam… le quartet reprend à son compte les armes de ses illustres aînées sans pour autant révolutionner un style déjà largement exploré. Seul, le dernier titre de l'album démarre en joli slow et se termine par une ambiance de fête où apparaît un D.K.L. plus furibond que jamais pour une charmante conclusion musicale. En bref, si vous êtes fanatiques du genre vous apprécierez à coup sûr, autrement il n'est pas sûr qu'un tel investissement se révèle obligatoire.

LOVE LIES BLEEDING " S.I.N. " (CCP Rec - Adipocére)


Frank Arnaud

Passé quasiment inaperçu chez nos confrères et dans la presse nationale (hormis chez Metallian…), L.L.B. est bel et bien un groupe français qui a réussit à signer un deal avec le label autrichien C.C.P Records ! Comme le dirait un certain Cyclopéde : Etonnant n'est-ce pas ! ? Et en plus c'est déjà leur deuxième opus ! Il faut vraiment rattraper le temps perdu car ce disque est tout simplement excellent ! Jolie artwork , production excellente, L.L.B. s'est doté de tous les arguments possible pour s'extirper de la masse de groupes déjà existant. Et ils y arrivent ! ! Dans une lignée black-symphonique, les morceaux sont souvent très long (hormis l'intro, ils varient entre 5 et 10 minutes…) et proposent des atmosphères tantôt gothiques, tantôt médiévales ou classiques, voire atmosphériques grâce au chant éthérée de Jeanne avant de retomber dans une barbarie black-metal toute scandinave. Complexe, variée, orchestrale et sauvage : voici les qualificatifs qui résument au mieux l'impression que laisse ces 7 morceaux. Le chant d'Adrasis me rappelle un peu Gloomy Grim, mais pour ce qui est du reste, ce groupe suit son chemin sans se soucier de ce que font les autres. Pour une surprise, elle est de taille et je vous assure que ce groupe mérite vraiment d'être soutenu. A bon entendeur, salut ! !
Website : http://multimania.com/bleeding

ALAS "Absolute Purity" (Hammerheart - Adipocere)


Frank Arnaud

Depuis qu'on attendait ce disque ! ! Ceux qui ont eu entre les mains le N°9 de notre défunt magazine doivent savoir de quoi je parle… pour les autres voici une explication. Alas n'est autre que le 3éme projet musical d'Erik Rutan, guitariste de Morbid Angel et leader d'Hate Eternal. Depuis la demo de 1997, Scott Hornick (Ripping Corpse) a remplacé Alex Webster (Cannibal Corpse) et le chant féminin à été confié à Martina (ex Therion et Dreams Of Sanity) ! Que du beau monde ! Et le résultat valait cette attente. Car Alas même s'il risque de ne pas séduire tous les fans " moyens " de mélodique, a définitivement crée quelque chose de nouveau avec cet album. Avec une approche résolument puissante dans une lignée Thrash-mélodique, surnage la voix éthérée de Martina (travailleuse consciencieuse mais loin des prouesses d'une Anneke ou d'une Tarja…) qui emprunte des mélodies volontairement dissonantes très surprenantes. La section rythmique est hyper technique et nerveuse. L'atout majeur de ce disque reste le jeu désormais culte du sieur Rutan qui s'en donne à cœur joie pour nous distiller riffs hargneux ou passages quasi-doom. Le tout avec le son incomparable des guitares de Morbid Angel… un must ! En plus le bougre à produit lui-même le disque… Si vous ne voulez pas mourir idiot, vous savez ce qu'il vous reste à faire ! !


CHRYSALIS "Between Strength & Frailty" Mcd (Adipocere)


Frank Arnaud

Voici donc le retour des " demos series " d'Adipocere qui avaient déjà servis à faire éclater à la face du monde le talent de groupes comme Your Shapeless Beauty, Forest Of Souls ou Kalisia ! Aujourd'hui, un autre groupe français est à l'honneur avec ce cd 4 titres : Chrysalis. A part vous dire que le groupe évolue sous la forme d'un sextet et qu'il nous vient de la région de Montpellier, je ne pourrais pas plus vous les présenter. (pas bio, pas info ! ) Je me bornerais donc à parler musique. Chrysalis évolue dans un black-death légèrement orchestral, technique et très puissant. Il est à noter que le leader musical du groupe répond au doux prénom d'Aurélie et non contente d'être guitariste-chanteuse, l'amazone a également signé la composition des 4 titres et a co-écrit toutes les paroles. Si ça ce n'est pas le vrai girl-power ! La production est honnête et nous laisse pleinement apprécier les multiples ambiances de ce Cd. Le groupe pourrait être présenté comme un cocktail détonnant de Kalisia, Fairlight et Catacomb. Comprenez quelque passages bien bourrins où éructe Cédric, des passages plus mélodiques ou s'exprime la douce voix d'Aurélie, des plans quasi-jazz, le tout rehaussé par des claviers aériens ou du piano et des solos de guitares très mélodiques. La section rythmique s'ajuste elle aussi au poil en fonction des ambiances et propulse la musique de Chrysalis avec une efficacité redoutable. Il subsiste encore quelques erreurs inhérente à une demo mais je crois vraiment que ces gaillard(e)s sont prêt à réaliser un premier album sans nul doute prometteur.


DARK FUNERAL "Diabolis Interium" (No Fashion)


Frank Arnaud

On peut dire que Dark Funeral n'est pas le genre de groupe a sortir un album tous les ans. Ces sauvages suédois sont plutôt du genre à peaufiner chaque album pendant 2 ou 3 ans avant de le laisser finalement en pâture aux fans de black du monde entier. De ce fait, ce "Diabolis Interium" n'est finalement que le troisième opus du groupe. Enregistré une fois de plus par Peter Tägtgren aux célébrissime Abyss Studios, cet album bénéficie d'une production colossale qui vous cloue d'entrée au plafond ! Car Dark Funeral n'a jamais fait dans la dentelle et continue d'assener des brûlots black-metal dont seul les Scandinaves semblent avoir le secret. Mais ce disque marque aussi une certaine évolution, comparable à celle de Marduk. Car outre les morceaux hyper speed habituels du groupe, Dark Funeral sait ralentir le tempo de temps en temps, pour se montrer encore plus inquiétant et sombre. Les meilleurs exemples sont les titres "An Apprentice Of Satan" ou "Goddess Of Sodomy" (tout un programme !) qui sur un tempo assez lourds, vous donnent l'impression de voir déferler l'armée des morts d'Evil Dead 3. Le seul petit reproche, la durée du disque qui dépasse tout juste les 36 minutes avec ses 8 titres. Mais bon, vaut mieux 8 bons titres que 12 daubes ! Vous saviez que la rentrée serait intense… Dark Funeral en sera l'un des principaux artisans !!
 

 

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