septembre
- octobre 2001
SUP
"To Live Alone" (Holy Records) |

Frank Arnaud |
Vous
savez sans doute que chez Decibels Storm, et ceci depuis le culte
Cd-Ep "Sultry Obsession", SUP a toujours été
considéré comme les demi-dieux de la scène
Metal française. Demi car un succès pourtant plus
que mérité n'est jamais venu véritablement
couronner le talent et l'avantgardisme de la bande aux frères
Loez ! Un scandale comme dirait l'autre
!!! Aujourd'hui,
après 4 albums studio, SUP marque une fois de plus les
esprits avec un live
sans public !!? En fait, plutôt
que rajouter des tonnes d'applaudissements ou d'attendre enfin
qu'un stade les acclament à leur juste niveau, les SUP
ont décidé d'enregistrer et de filmer un set privé
au Splendid de Lille. Le résultat est à l'image
des shows du groupe. Musicalement parfait, scéniquement
en avance d'une décennie sur la majorité des groupes
actuels, les 2 supports (CD et DVD) sont de pures merveilles qui
nous permettent de redécouvrir tous les classiques du groupe
dans des versions largement revisitées. On y trouve également
une reprise du "100.000 Years" des Cure et la participation
de Christian Descamps, chanteur illustrissime du groupe Ange,
sur une reprise mémorable de "Fou" ! Le visuel
de l'album est splendide (on y est un peu habitué chez
Holy Records), la vidéo fantastique
Que voulez-vous
que je vous dise de plus pour allez soutenir en masse ces génies
nordistes !!?? |
DARKTHRONE "Plaguewielder" (Moonfog)
|

Alexis Kieffer |
Que
dire d'un nouveau Darkthrone ? Si ce n'est que sa sortie est étonnamment
proche de celle du précédent. A part ça,
quoi de sensass ? Pas grand-chose. Mais rien de mauvais non plus.
Au contraire, il faut se féliciter que les gardiens de
l'orthodoxie soient en telle forme après tant d'années
passées au service de la grande cause black. Il est des
choses dont l'existence même est rassurante. Darkthrone
est de celles-là, aux côtés de Cathedral,
Cannibal Corpse et Deicide. Des masses de granit, des repères,
des mètres-étalons. |
ISCARIOT
"Feasting supremacy" (Skull crusher records) |

Nathanäel |
Cet
excellent groupe de death/black, originaire d'Hollande nous propose
son nouveau MCD 5 titres. Formé en Allemagne par les membres
d"Obductio Deum, Iscariot naît en 1995, sort une démo
intitulé "Confessions". L'album "Horror
Vacui" enregistré en 1998 et les productions live
avec Naglfar, My Dying Bride, Liar of Golgotha,
font d'Iscariot
un groupe respecté de la "Dutch Metal Scene"
! Leur promo démo de 1999 leur permet de signer avec Skull
Crusher Records. Feasting Supremacy est un album très réussi
mêlant le death et le symphonique BM. Les guitares aux riffs
acérées apportent l'agressivité et la batterie
évolue entre rapidité et mid-tempo. Le synthé
qui tient un rôle important dans leur création s'associe
aux changements de rythmes et aux différents breaks. En
conclusion, un album à posséder d'urgence, car 20
minutes, c'est très, très, court !!! |
MARSHAN "Kings Thursday On The Friday Street"
(Casket Music)
|

Alexis Kieffer |
Stoner-
Stoner- Stoner-Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner-
Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner-
Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner-
Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner-
Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner-
Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner-
Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- Stoner- |
EIKENSKADEN "The black laments symphonie"
(Chanteloup ? ? ? )
|

Clément Schneebeli |
Uuuurgh,
black underground en vue ! EIKENSKADEN n'a certainement pas pour
vocation de détrôner DIMMU BORGIR ! Enfin, tout ça
pour dire que ce groupe évolue dans un black très
sauvage, légèrement symphonique et produit "
à l'ancienne ". Les fans de DIABOLICUM et SETHERIAL
(première mouture) devraient ici trouver un mets de choix,
apte à combler et gaver leurs conduits auditifs de brutalité
condensée. En fait pour être plus précis,
EIKENSKADEN serait plus proche de la mouvance black ukrainienne,
avec qui il partage cette sauvagerie intacte et cette vison élitiste
du black métal (le son en rebutera plus d'un). Ceux qui
avaient érigé en chef d'uvre le premier DIABOLICUM
vont se régaler ! Mais combien sont-ils ? |
DANZIG "Live On The Black Hand Side"
(PIAS)
|

Alexis Kieffer |
A
ma connaissance, Danzig n'est pas spécialement réputé
pour ses prestations en public. Je ne dis pas qu'il est mauvais.
Mais enfin, ce n'est pas Slayer (à ce compte là,
me direz-vous, 99% des lives devraient être passés
au pilon. Ben oui ! Et alors ?) Le problème est que ce
disque, bien loin de réhabiliter son auteur, viendra affaiblir
un peu plus sa médiocre réputation de frontman.
Comme il chante faux. J'espère qu'il s'en fout, sinon,
il doit être très malheureux. Je n'épiloguerai
donc pas sur ce disque des plus dispensables. Je profiterai en
revanche des quelques lignes restant à mon crédit
pour vous dire à quel point, et contrairement à
cet album, Danzig III (" How The Gods Kill ") est un
pur chef d'uvre de metal noir et vicieux qui égale
pratiquement le black album de Metallica en lourdeur et en mélodie.
Je n'avais pu le dire à l'époque, faute de tribune.
Je saute donc sur l'occasion et me rattrape. |
THORNSPAWN "Empress from the realms of blasphemy"
(Necropolis Records)
|

Nathanäel |
Originaire
de la scène underground du Texas, Thornspawn a été
formé durant l'Automne 1993 par Swornghoul et Blackthorn.
Un deuxième guitariste fût pris peu de temps. "The
Dacian Empire" enregistré en 1996 a été
immédiatement accepté du public. Le line-up devenu
complet, ils partagent alors les affiches de concert avec Incantion,
Nile, Mortician, Hades, Deicide et dernièrement Mayhem.
En 1997, ils entrent en studio et " Consecration of Evil
Flesh" voit le jour. Ils décident de prendre un bassiste
permanent car la démo est un succès. Bjorn Haga
(ex-Necrovore) prend possession de la basse en 1998. Ils enregistrent
"Infernal Legions", un 7 titres qui est d'ailleurs "sold-out"!
L'album "Blood of the holy, taint thy steel" (1999)
et le MCD "Empress from the realms of blasphemy" (2000)
qui aurait pu être sur 1 CD, car j'ai justement les deux
enregistrements sur le même support, officie dans un black
métal brutal, où la violence règne en maître,
rajoutant des atmosphères et des influences folks. Thornspawn
reste moyen, mais certes très extrème. Je conseilles
ce cd aux fans de brutal black métal. |
LACRIMOSA "Fassade" (Hall of Sermon)
|

Ale KIEF |
Ce
disque est une première : pour la toute première
fois, un CD promo contient des versions écourtées
des morceaux (amputées serait plus juste). Je vais donc
faire la même chose avec ma chronique : je ne finirai pas
mes phrases (problème : mon style est tellement puissant
que même avec des phrases amputées, mes écrits
restent évocateurs et édifiants) Ce disque est le
Le groupe explore désormais des territoires plus
Le
résultat est
Sans toutefois
Il faut cependant
avouer que
Et sans parler de la très
Mais bon,
c'est toujours... Au final, je ne peux donc que
Et encore,
je
Mais enfin, il faut... Alors, je
|
MASS HYSTERIA "De Cercle en Cercle" (Yellen
- Sony)
|

Frank Arnaud |
Vous
connaissiez le Mass Hysteria des 2 premiers albums ? Et bien oubliez
le car c'est quasiment un nouveau groupe qui se dévoile
à nous avec "De Cercle en Cercle" ! Le groupe
effectue ici un virage radical même si certains morceaux
("La Aventura Humana" ou "Remède"
)
conservent encore l'empreinte "Contradictions". En fait
3 grosses révolutions musicales viennent bousculer l'album.
Primo, les guitares peuvent paraître nettement moins Metal
que précédemment tout en conservant une puissance
de feu non-négligeable. Deusio, les éléments
technoïdes sont toujours présent mais beaucoup plus
discrets. Tercio, le chant de Mouss a subi une véritable
métamorphose pour devenir majoritairement mélodieusement
rageur. La surprise a donc été de taille lors de
des premières écoutes mais une fois le choc passé,
cet album s'avère magistral. Mouss prend indiscutablement
une autre dimension et ses multiples facettes vocales permettent
aux Mass de varier les ambiances du Cd. Les morceaux deviennent
vite hypnotiques et démontrent que Mass Hysteria est en
passe de prendre le pouvoir sur la scène rock française.
Après on aime ou on aime pas, mais on ne pourra que souligner
le courage artistique d'un groupe qui avance en permanence et
dit niet aux recettes miracles !! Et bou diou que c'est rare de
nos jours ! |
EM SINFONIA "Intimate Portrait"
(Autoproduction)
|

Frank Arnaud |
Le
terme d'autoproduction apparaît souvent comme péjoratif
lorsqu'on compare les qualités de production et de packaging
des ces réalisations avec celles d'un disque officiel.
Ici, n'ayez pas de souci, cet album est digne de n'importe quel
label ! Ce groupe américain évolue dans un doom-death
mélodique quasiment inexistant chez l'Oncle Sam où
pullulent les formations de Death brutal. Ce quintet rassemblant
des vieux routards de la scène underground pourrait être
présenté comme un juste compromis entre Within Temptation,
The Gathering et Synergy. Un excellent mélange de Death,
de Heavy soutenue pas une chanteuse prénommée Bunny
qui excelle de bout en bout du disque. Un chant death pur (et
dur) fait aussi quelques apparitions tandis que les guitares et
les claviers se livrent une lutte de suprématie sans pitié.
Les tempos varient du mid-tempo à des ambiances atmosphériques
ou Doom et chacun des 12 titres de l'album témoigne une
maturité et une qualité de compositions méritant
d'être rapidemment dévoilée au grand jour
! Pour une surprise, elle est de taille ! A noter une excellente
reprise du "Revelation" d'Iron Maiden. |
DEICIDE "In Torment In Hell" (Roadrunner)
|

Alexis "Blasé" Kieffer |
Avec
" Insineratehymn ", Deicide avait (relativement) innové
par l'utilisation de riffs franchement thrash et, de manière
générale, par des morceaux réellement racés.
Ici, retour à la case gros death. Cet album ne présente
donc que peu d'intérêt dans la mesure où tout
le monde sait que Deicide, c'est du death. Merci de l'info. Le
principal mérite du groupe est d'exister, de continuer
à porter la bonne parole du satanisme intransigeant et
de l'archaïsme death-métallique. Le black a Darkthrone,
le death a Deicide. De toute façon, les fans achèteront
et les autres ignoreront, comme toujours. Finalement, le groupe
a donc raison de ne pas s'acharner à évoluer. Sauf
que, et nous sommes bien placés pour en parler, à
force de rester statufié, Deicide n'intéresse plus
personne, ni sur disque, ni sur scène. |
SOUL EROSION "Furious mind degeneration"
(Shock Wave)
|

Clément Schneebeli |
La
scène death made in France se porte plutôt bien et
cela n'est un secret pour personne. SOUL EROSION rejoint donc
cette nouvelle vague aux côtés d'artistes confirmés
tels GOJIRA, NO RETURN ou AGRESSOR. Musicalement, SOUL EROSION
s'inscrit dans une lignée d'obédience européenne
(old GOREFEST, old LOUDBLAST, SINISTER, ANATA), ce qui n'est plus
si courant aujourd'hui où la plupart des groupes émergeant
choisissent l'ultra brutalité US (SUFFOCATION, CANNIBAL
CORPSE, CRYPTOPSY) ou sud-américaine (KRISIUN, REBAELLIUN).
Néanmoins, aucune révolution n'est à escompter,
vu que ce style n'autorise que bien peu de fantaisies créatrices,
ce qui contraint SOUL EROSION à suivre fidèlement
les préceptes édictés par ses prédécesseurs.
Ce manque d'originalité compréhensible se voit comblé
par une production de qualité (Stéphane Buriez pour
changer !) et des compositions puissantes et directes. Ce premier
jet est donc plus qu'encourageant et devrait rapidement céder
place à un album qui confirmera les espoirs placés
en ce jeune groupe. |
SLIPKNOT "Iowa" (Roadrunner)
|

Alexis Kieffer |
Le
voici, l'album du groupe qui concentre toutes les rancurs
du moment. Première impression, visuelle, excellente. Le
travail effectué sur le livret est de toute beauté.
Pour ce qui est de la musique, les choses sont plus compliquées.
Et demandent plus de nuance. Soyons clairs : Slipknot ne fait
rien que Korn n'ait pas déjà fait. Mais justement,
ce que Slipknot fait, Korn ne le fait plus. Car à la différence
de ces derniers, Slipknot ne lève pas le pied de la pédale
de l'agression. On dira ce que l'on voudra, mais cet album tue.
Peut-être est-il en effet un peu trop long. Mais tant pis,
l'essentiel y est : la méchanceté perçue
(à défaut de réelle) est à la hauteur
de ce que tout amateur de sensations fortes est en droit d'attendre.
S'agit-il d'un cirque, d'une vaste fumisterie ? Qu'importe. Notre
époque ne nous permet plus de relativiser : il faut choisir
son camp, et vite. Alors j'en prends le risque : je choisis Slipknot.
Sans honte, et en emmerdant les fans de Symphony X et Rhapsody.
(ndlr : tu sais ce qu'ils te disent les fans de...)
|
MATUTINA "Ille Cedens" (Adipocere)
|

Frank Arnaud |
Voici
donc la suite des aventures du sieur Cédric et de son Matutina
amputée désormais du Noctem. Et ce deuxième
album est tout bonnement excellent !! Très loin des styles
en vogue dans le Metal en ce début de décennie (en
bref le heavy, le gros death, le neo enragé et le black
symphonique
), Matutina joue une musique qui lui est propre
et qui se trouve à mi-chemin entre influences moyenâgeuses
et gothic-metal subtilement distillées. Pour faire court,
ce "Ille Cedens" apparaît comme une espèce
de rencontre entre Stille Volk et Corpus, mais avec une touche
originale et une utilisation d'instruments inédits
comme le saxophone dont je ne suis pas un grand fan mais qui là
trouve admirablement bien sa place. Les morceaux sont tout sauf
linéaires et les instruments tantôt électriques,
tantôt folk apportent une très grande diversité
à l'album. Les mélodies d'un autre temps se conjuguent
à l'unisson avec les intonations gothiques du chant de
Cédric, la flûte côtoie avec bonheur basse
et guitares, les claviers transportent dans un univers sombre
et éthérée sans saouler
Non, il n'y
a vraiment rien à jeter dans cet album. Félicitations
du jury enthousiaste !! |
ARKHON INFAUSTUS "Hell Injection" (Osmose)
|

Orphana |
Tout
droit sorti de l'underground, A.I. base sa musique et sa "satanik
attitude" sur la provocation. Opérant dans un black/death
énervé, les 4 compères aux allures de chirurgiens
junkies cloutés uvrent efficacement avec des morceaux
plutôt longs, mais plus que crédibles. Le passé
underground rejaillit de manière évidente par de
furieux passages mitraillés, des tempos dépassant
la vitesse du son, une violence grandissante dans chaque morceaux.
Baignant dans la devise hédoniste " sex, drug &
black metal " la plus pure, la pochette de l'album elle-même
fut source de polémiques car censurée. En effet,
vous y découvrirez un Jésus transexuel, torturé
et overdosé. De la pure provoc' quoi ! En résumé,
sur le plan musical, A.I. n'a rien inventé mais apporte
au Black-Metal un aspect plus outrageant que ses collègues,
chose peu commune pour des français. Le coté sataniste
du groupe se conçoit davantage comme une philosophie de
vie et ajoute à la provocation ambiante. Rien d'occulte,
tout est bien terre à terre, solide comme du roc, fiévreux,
violent, sanglant et libidineux comme les soirées orgiaques
de Caligula. |
THE EMBRACED "The birth" (Aftermath rec.)
|

Alexis Kieffer |
Eh
bien, eh bien ! Qu'est ce que j'entends là ? Du death technique
en provenance de
Norvège ! Oui, de Norvège.
THE EMBRACED aligne des morceaux qui tutoient les dix minutes
avec une grâce sans pareille. Il serait réellement
dommage que ce groupe, indiscutablement influencé par le
progressif, en reste aux rivages des labels de seconde zone. Il
faut absolument qu'il acquière rapidement un statut digne
de son rang. Car vraiment, quelle maîtrise. Et quel son.
Soyons clairs : excepté, bien sûr, OPETH, aucun autre
groupe n'avait aussi bien réussi à mêler douceur,
brutalité et progressivité. Je ne veux pas jouer
les candides ébahis, mais il y a du TOOL dans ce quintette.
A l'heure où 99% des groupes d'un même style sonnent
de façon identique, n'hésitez pas une seule seconde
à harceler votre revendeur habituel pour qu'il vous procure
ce salvateur album. |
STILLE VOLK "Satyre Cornu" (Holy Records)
|

Frank Arnaud |
Et
voici donc le retour du plus célèbre groupe Metal
Pyrénéen. Enfin, ici Metal c'est plus dans l'esprit
que dans la musique. Car après un deuxième album
assez électrique, Stille Volk revient à ses premiers
amours et replonge de plus belle dans un folk-rock excellent.
Certes, si vous voulez des riffs d'aciers et des rythmes barbares
à souhait, je vous conseille d'oublier ce disque. Par contre
si vous êtes amateurs d'ambiances médiévales
et folks, vous serez vraiment comblé. Au programme un festival
de mandoline, bouzouki, dulcimer, bombarde et autres instruments
étrange qui transporte l'auditeur en un éclair un
millénaire plus tôt. La production est parfaitement
adapté et met d'ailleurs parfaitement en valeur un travail
de voix toujours aussi léché. Les tempos sont tantôt
mystérieux, parfois plus dansants mais en tout cas on ne
s'ennuie pas une seconde durant les 45 minutes de "Satyre
Cornu". Et puis, quel plaisir de retrouver une version médiévale
vraiment fantastique du "To Tame A Land" d'Iron Maiden
! Chapeau bas à Patrice (et Eviternity ?) et sa bande pour
un album pleinement réussi
|
RAJNA "The Heady Wine Of Praise" (Holy
Records)
|

Orphana |
Pour
son second opus, Rajna nous livre un 14 titres bien plus abouti
que son prédécesseur. Les morceaux sont davantage
peaufinés, plus structurés et plus variés.
Toujours dans une veine d' Ambiant-New Age-indienne, les titres
se révèlent moins ennuyeux à l'écoute
et aussi bien plus mélancoliques que sur le premier album.
Rajna ne peut également pas renier ses influences Dead
Can Dance dont un fier hommage est rendu par la reprise du somptueux
"Cantara". A noter que toute l'orchestration est acoustique,
exclusivement exécutée avec des instruments orientaux
tels que la cithare, le taar, darbouka, flûte de bambou,
bendu, rainstick... Pas une once de sample ou autre fioriture
électronique. Le chant féminin est quant à
lui très touchant, soutenu en une ligne soprano et donne
ainsi à Rajna une ampleur très professionnelle et
une texture musicale parfaite. |
2TON PREDATOR "Boogie" (DieHard)
|

Alexis Kieffer |
Grand
fournisseur de crossover européen devant l'éternel,
Diehard nous gratifie ici du second album des Suédois de
2TON PREDATOR. Ces derniers, aucun doute, ont été
fortement marqués par le Vulgar Display Of Power de PANTERA,
sorti, je vous le rappelle tout de même, il y a 9 ans. Comme
d'habitude avec les produits Diehard, tout respire le sérieux
et la rigueur. Et comme souvent chez Diehard, on s'ennuie assez
vite, car tout est vraiment trop standardisé. Il manque
indiscutablement à 2TON PREDATOR la capacité de
séduire par une approche personnelle et innovante. C'est
dommage, car prises in abstracto, les compositions sont bonnes
et dynamiques. Mais PANTERA a déjà tellement tout
dit dans ce registre que l'on y regarde désormais à
deux fois avant de s'enthousiasmer. La base est bonne. Reste à
la rendre un peu plus affriolante. |
NOZZLE "Winter" (Lucky Seven)
|

Alexis Kieffer |
NOZZLE
est composé, entre autres, de deux membres de NEW MODEL
ARMY. Il n'est donc pas question de metal mais de rock. Purement
et simplement. Les compositions évoluent entre punk-pop
très light et mid tempos assez sombres. C'est lorsqu'il
cultive cet aspect sombre que le groupe est le plus intéressant.
En revanche, certaines bluettes FM (" nothing will change
") sont réellement insupportables car trop ouvertement
commerciales. Un album mitigé qui ravira les amateurs de
musique acidulée et de mélodies pop. Je ne suis
pas certain qu'ils soient nombreux parmi les lecteurs de DECIBEL
STORM. |
NOCTURNAL WINDS "Of art and suffering"
(Aftermath Music)
|

Alexis Kieffer |
Je
regrette que la production de cet album soit si peu réussie.
Car les compositions sont réellement intéressantes
et auraient beaucoup gagné à être mises en
valeur par un son plus clair, moins " engoncé ".
Ces Finlandais pratiquent un mélange entre death et thrash.
Enoncé comme ça, la chose ne semble pas excessivement
baisante. Je me dois donc de préciser que le thrash en
question s'apparente à celui de METALLICA époque
Ride the Lightening et que le death en appelle souvent à
DISSECTION. Ah, on rigole moins ! Ajoutez un niveau technique
très au-dessus de la moyenne et vous comprendrez que l'on
tient là un groupe très prometteur pour peu qu'il
bénéficie un jour de la production qu'il mérite.
A suivre. |
ORDO DRACONIS "The wing of the burden"
(Skaldic Art Prod)
|

Alexis Kieffer |
ORDO
DRACONIS me fait penser à la rencontre entre LIMBONIC ART
et GLOOMY GRIM. La maison de disque ne ment donc pas lorsqu'elle
annonce que le groupe joue du " symphonic black metal ".
Le principal attrait de cet album est de s'éloigner de
la ligne CRADLE/DIMMU tant en vogue actuellement et de faire du
" symphonique " autrement. On pourrait évidemment
se demander si tout ceci n'arrive pas trop tard. Mais ce serait
vraiment le goût de taquiner. Alors ne jouons pas les rabat-joie
et disons-le : même si ce n'est pas du quatre étoiles,
cet album est tout à fait comestible. |
OBSIDIAN GATE "Colossal Christhunt" (Skaldic
Art Prod.)
|

Alexis Kieffer |
Le
logo est carrément illisible. Ca commence bien. Heureusement
qu'il y a la bio fournie par la maison de disque. Comme quoi ceux
qui prétendent que les bios sont inutiles ne sont rien
que des médisants. Ladite bio nous informe que la musique
est de " l'orchestral black metal ". La différence
avec le " symphonic black metal " ? Je la cherche encore.
Ici, c'est encore et toujours LIMBONIC ART qui est mis à
contribution. Il manque cependant à OBSIDIAN GATE le grain
de folie furieuse qui fait le charme de ce groupe. Pour le reste,
on notera une production correcte et un niveau technique tout
à fait à la hauteur. Les fans de black en auront
pour leur argent. Les autres, ceux qui achètent un album
avant tout parce qu'il apporte quelque chose de nouveau iront
voir ailleurs.
|
TO/DIE/FOR "Epilogue" (Nuclear Blast)
|

Alexis Kieffer |
Marre
de ces groupes de gothic metal totalement standardisés.
TO/DIE/FOR est sans doute, avec les horripilants YEARNING, le
pire de ces clones. Pensez qu'ils ont sorti leur premier album
en 1999, soit alors que tout avait déjà été
dit dans ce style dans les années 1995-1997.
Aujourd'hui, il ne reste plus qu'à souhaiter que cet album
soit réellement l'épilogue de leur carrière.
Quelques mots encore pour vilipender cette vilaine escroquerie
consistant à jouer le même riff pendant une demi-heure
pour sortir un album d'une heure et quart. Contrairement à
ce que qu'ont pu estimer certains béats, il n'y a strictement
ni courage ni originalité dans cet acte qui ne consiste
en rien d'autre qu'en du remplissage. Pour mémoire, le
groupe de grind-doom DISEMBOWELEMENT avait déjà
utilisé ce type de procédé répétitif
en 1994, avec un effet autrement plus noir et provocateur.
|
BLOODTHORN "Under the reign of terror"
(Redstream)
|

Alexis Kieffer |
Voici
un album taillé pour la guerre. BLOODTHORN signe en effet
là son enregistrement le plus violent à ce jour.
Armé d'une technique et d'un son exemplaires, le groupe
a osé lâcher la bride de son instinct destructeur.
Le résultat est réellement impressionnant de maîtrise
et de puissance. Si l'influence de MARDUK n'est certes pas loin,
il faut néanmoins saluer la volonté manifeste de
BLOODTHORN de suivre un chemin qui lui est propre et qui est fait
d'alternance de passages très violents et de riffs ultra
heavy, très death suédois old school (UNLEASHED
). Et d'ailleurs, on peut considérer que le nud
de l'affaire est là : BLOODTHORN redonne vie à une
certaine idée du metal extrême scandinave. Une musique
des origines, païenne, guerrière, sans détours.
Ni totalement death, ni totalement black. Sauvage, un pont c'est
tout. En choisissant la voie de l'extrême, BLOODTHORN se
donne les moyens de passer de la cour des moyens à celle
des grands. Que ne le fit-il plus tôt ? |
CHAOSTAR "Threnody" (Holy Records)
|

Alexis Kieffer |
Trop
de dithyrambes me rendent méfiant. Il semble que la presse
ait dans son ensemble tressé une large couronne de laurier
à cet album. Est-ce mérité ? S'il est en
effet pertinent de relever que cet disque constitue un mélange
assez réussi et, disons-le assez novateur dans la forme,
de divers styles (orchestral, lyrique, horreur, goth, électro),
il est toutefois nécessaire de le placer en perspective
de ce qui se fait de mieux dans ces catégories. Et là,
on déchante. Pour ne prendre qu'un exemple, les passages
lyriques sont inférieurs à ce qu'ont produit les
maîtres du genre, ELEND. Et tout à l'avenant. Alors,
certes, il faut féliciter les auteurs de cet album pour
avoir osé travailler avec un orchestre classique, pour
avoir osé donner un traitement original au style habituellement
qualifié d' " atmosphérique ". Mais, de
grâce, gardons les pieds sur terre et ne décernons
pas hâtivement le label de huitième merveille du
monde à un album qui est " seulement " intéressant.
Ce qui, par les temps qui courent, suffit déjà amplement
à notre bonheur. |
TRISTANIA "World Of Glass" (Napalm Records)
|

Frank Arnaud |
Même
si on a parfois l'impression de connaître Tristania depuis
des siècles, " World Of Glass " n'est en fait
que leur troisième album. Ce groupe norvégien souvent
comparé à Theatre Of Tragedy possède désormais
tous les arguments pour s'affranchir et se voir couronner à
leur tour maître du doom-death mélodique. Renforcé
par le violoniste de The Scarr, par Ronny de Trail of Tears pour
le chant Death et par 2 chanteurs mélodiques, Tristania
nous propose sans nul doute ce qui constitue leur album le plus
aboutit jusqu'à lors. Paradoxalement, ce disque a été
enregistré dans le sud de la France, aux Sound Suite prés
de Marseille ! Et le résultat est tout à fait grandiose.
La production est remarquable et permet incontestablement au groupe
de passer un cap important. Pour ceux qui découvriraient
Tristania, rappelons qu'il excelle dans un dark-metal mélangeant
influences death, atmosphériques ou black
agrémenté
d'un travail d'arrangements impressionnant. La voix aérienne
de Bibeke Stene se combine parfaitement aux différentes
ambiances d'un disque qui dépasse les 55 minutes. Les churs
omniprésents donnent un coté quasi-biblique ou tout
du moins symphonique à leur musique qui se diffusent dans
les enceintes sans jamais lasser l'auditeur. Et puis le violon
a toujours un cité magique
Alors n'hésitez
plus et plongez dans ce monde de verre ! |
DEMIMONDE "Mutant star" (Epidemic rec.)
|

Alexis Kieffer |
L'album
de ce groupe tchèque constitue une excellente surprise.
Mettons tout de suite de côté ce qui est critiquable
: le son de batterie est limite. Pour le reste, on ne peut que
reconnaître le caractère innovant de ce disque qui
évolue dans une structure death-technique, en y ajoutant
une multitude de touches personnelles : lyriques, progressives,
électroniques
Le tout, dans une cohésion
qui est manifestement la marque des grands. Ne soyons pas bégueules
: DEMIMONDE vient de réussir un véritable coup de
maître. Il faut absolument écouter cet album avant-gardiste
qui s'emplace dans un courant de qualité européenne,
aux côtés de formations telles que ARCTURUS, MAYHEM,
SUP ou OPETH. Il appartient indiscutablement aux uvres qui
font avancer la musique qui nous occupe. |
AVULSED "Bloodcovered"
(Repulse)
|

Zoltar |
Pour
cause d'isolement géographique et de problèmes de
langages (nos amis ibériques ont tendance a réussir
l'exploit d'être encore pire que nous en terme de pratique
de langue étrangère), la scène espagnole
est toujours à la traine, alors que même ses compagnons
d'infortune d'hier les Italiens ont réussit à se
débarrasser de leur image de dernier de la classe métal.
Et autant vous dire que les choses ne s'améliorent pas
vraiment en terme d'extrême. Seule réelle exception:
Avulsed. Même si il n'atteindra jamais la stature d'un grand,
ce groupe de Madrid peut se targuer d'être présent
depuis une décennie et d'avoir en son sein l'un des meilleures
gorges javélisée au napalm d'Europe, Dave Rotten
(également boss de l'excellente crémerie brutale
de chez brutale, Repulse records). Pour la mémoire ce groupe
avait donné un concert à Marseille organisé
par cette auguste association en compagnie de Sinister en 1996,
hélas devant un parterre des plus dégarni... Alors
qu'il vient de signer chez Avant-garde Music et que l'on attend
son troisième album pour le printemps prochain, Avulsed
nous fait le coup du collector. Limité à seulement
500 exemplaires et disponible uniquement par l'intermédiaire
du groupe, Bloodcovered réunit quatre reprises enregistrées
pour quatre tribute-albums (Morbid Angel, Sodom, Cannibal Corpse
et Carcass, ce dernier étant pour l'instant le seul sorti)
plus une suplémentaire uniquement disponible ici ("Inner
Self" de Sepultura). Certes il n'y a pas de quoi convaincre
un Frank Arnaud de nous échanger son t-shirt (authentique)
de Stryper bien sûr, ces relectures étant souvent
assez proches des originales, bien que le "Magic Dragon"
de Sodom sonne plus brutal que jamais. Bloodcovered servira surtout
à faire rager d'envie votre voisin collectionneur qui n'aura
cet objet rare à son tableau de chasse... |
DEPRAVED
"Decadence and lust" (Warpath Records) |

Christophe Nogues |
Dans
une récente chronique, je faisais état de ma lassitude
envers tous ces groupes peu originaux de heavy-metal et quasiment
identiques, ... et bien c'est la même chose avec le death/grind
!! C'est même pire ! Ils sont tous interchangeables ! Comme
les français de Depraved ! Leur musique est brutale, intense,
très "grind", les textes et l'artwork sont gore
à souhait. Ca dépote, c'est un album qui plaira aux
fans, mais à part cela ? A part ça, le néant
!
|
GROG "Ode to the carnivorous" (Warpath
Records)
|

Christophe Nogues |
Lire
la chronique de Depraved d'abord !
Puis sachez que le groupe portuguais Grog (ah quel nom à
la con !) est beaucoup plus technique, moins grind, mais tout aussi
brutal que Depraved. L'album plaira aux fans. A part cela ? A part
ça, le vide !
|
CURSING
EYE " Manipulated By Opposites " (autoproduction)
- disponible pour 50,00 FF |

Frank Arnaud |
Je
n'ai pas longtemps hésité pour savoir si ce disque
se retrouverait dans les demos ou tout simplement chez les albums,
dans la cour des grands. Au vu de la qualité du produit,
la seconde possibilité est vite devenue une évidence
! Certes le son n'est pas parfait, mais il reste très supérieur
en tout cas à la majorité des demos que nous recevons
habituellement. La présentation reste sobre mais efficace.
Pour ce qui est de la musique, CURSING EYE est un groupe qui aime
alterner les atmosphères et les ambiances. Le groupe mélange
habillement un black/death relativement incisif à de longs
passages atmosphériques ou imprégnés d'ambiances
plus industrielles. En tout cas le résultat est tout sauf
linéaire et même s'il faut plusieurs écoutes
pour vraiment assimiler ce disque, C.E. a vraiment fait preuve d'un
souci d'originalité et personnalisation de sa musique. Le
disque est d'ailleurs basé sur tout un concept que résume
le groupe sur le livret du Cd. Tout n'est pas parfait, mais pour
une première demo, Cursing Eye frappe fort !
Contact : Cursing Eye, 5 place du groupe Scolaire,
63250 Chabreloche, France
|
EVIL INCARNATE "Blackest Hymns Of God's Disgrace"
(Morbid records) |

Zoltar |
Formé
autour de ex-membres de feu Num Skull, une sorte de version plus
thrashy d'Obituary qui n'est jamais sorti des profondeurs mal fâmées
de l'underground, Evil Incarnate ne pouvait être qu'un rejeton
de l'Oncle Sam. Là-bas, faire du métal (dans le sens
"traditionnel" du terme) équivaut aujourd'hui à
de la pure hérésie et ses musiciens sont considérés
comme des dégénérés sans cervelle à
faire une musique qui ne rapporte pas d'argent, le clef de voûte
du systême ricain. Poussés dans leurs derniers retranchements,
les principaux intéressés ont donc légitimement
tendance à générer une contre-réaction
et à s'enfermer dans ce qu'ils considèrent come leur
"croisade". Evil Incarnate pratique donc un death-metal
old-school fait de bric et de broc qui semble sortir tout droit
de cette époque faste de la fin des années 80 où
tout n'était qu'à l'état d'embryon. Presque
rétrograde dans sa formule musicale qui tire sa substance
dans les racines du genre (le thrash) et dans un discours anti-chrétien
de bas étage que même Glen Benton renierait, le trio
sonne avec ce premier album (après une compilation regroupant
deux de leurs démos) au mieux comme une version démo
des tous premiers Incantation (ouch! la prod') et au pire comme
des punks prétendant piquer à Master son pique-nique,
en le rendant au passage plus épicé et technique.
Bref, pour les connaisseurs, exactement le genre de choses que l'on
se serait attendu à voir débarquer sur (feu) Wild
Rags ou ce genre de crémerie habituée aux disques
fait avec des ficelles. Autant vous dire que même les acharnés
(comme moi) feront surtout preuve de charité en écoutant
ce disque.... |
AURORA
BOREALIS "Northern lights" (Diehard) |
Christophe Nogues |
La
bio de ce groupe américain commence comme cela : "Aurora
Boréalis sont definitivement le meilleur espoir de l'actuel
scène death/black". C'est la meilleure de l'année
!! Si ce sont eux le meilleur espoir, et bien le futur nous réserve
de mauvaises surprises ! Ce n'est pas que cet album soit nul...
mais il est tout de même bien médiocre. Leur death/black
est très rapide avce un son très tranchant, assez
différent de la scène européenne mais sans
être pour autant véritablement original. Il n'y a pas
grand chose qui accroche l'oreille. Et ce n'est pas les 5 titres
"bonus" sur le pressage européen qui y change quelque
chose. On oublie.
|
LUNATIC
AGE " Miranda " (Reactiv Music) |

Frank Arnaud |
Cela
fait déjà un sacré bout de temps que ce groupe
montpelliérain roule sa bosse sur les scènes du Sud
et d'ailleurs. Aujourd'hui le groupe semble voir enfin le bout du
tunnel avec la sortie d'un nouvel album intitulé " Miranda
". Mais attention, même si Lunatic Age est un groupe
électrique à souhait, on ne peut pas vraiment le qualifier
de Metal pur et dur. Le groupe possède de grosses guitares,
de gros riffs mais sait aussi ménager des ambiances que ne
renierait pas un Noir Désir. On peut donc dire que L.A. oscille
entre le rock français et le néo-metal. Le chant alterne
avec brio français et anglais, la production est au top et
les petits samples que le groupe a planqué dans certains
morceaux sont tous bonnement excellents. Par exemple sur le titre
" Peepshow " on retrouve dans le rythme le célèbre
"
ne la touche pas salope " de Ripley (Alien - Sigourney
Weaver pour les ignares
). Le seul petit reproche sera peut-être
la durée très courte du disque (32 minutes) mais dans
l'ensemble, L.A. a réussit avec " Miranda " un
retour amplement mérité !
C/o : Reactiv Music, 81 rue G. Janvier, 34070
Montpellier - France
Website : http://www.lunaticage.com
|
DRY
KILL LOGIC " The Darker Side Of Nonsense "
(Roadrunner) |

Frank Arnaud
|
Et la scène neo-metal américaine continue de déverser
son flot de groupe ! Alors daube ou révélation ? Formé
en 1995, le combo new-yorkais réalise aujourd'hui un deuxième
album vraiment calibré pour les fans de Korn et autres Deftones.
Ce groupe de scène expérimenté (ils ont assuré
de nombreuses et prestigieuses premières parties
) se
veut radical et propose un néo-metal hyper puissant et sauvage.
L'environnement du Cd est optimal pour ce genre de groupe. Pochette
réussie, production en béton armée et dégaines
de dépravés du Metal dans une lignée très
Machine Head. Pour ce qui est de la musique, D.K.L. oscille entre
Coal Chamber, Korn et Machine Head des premiers temps. Riffs furieux,
vocaliste enragé et rythmiques invitant au slam
le
quartet reprend à son compte les armes de ses illustres aînées
sans pour autant révolutionner un style déjà
largement exploré. Seul, le dernier titre de l'album démarre
en joli slow et se termine par une ambiance de fête où
apparaît un D.K.L. plus furibond que jamais pour une charmante
conclusion musicale. En bref, si vous êtes fanatiques du genre
vous apprécierez à coup sûr, autrement il n'est
pas sûr qu'un tel investissement se révèle obligatoire.
|
LOVE
LIES BLEEDING " S.I.N. " (CCP Rec - Adipocére) |

Frank Arnaud
|
Passé quasiment inaperçu chez nos confrères
et dans la presse nationale (hormis chez Metallian
), L.L.B.
est bel et bien un groupe français qui a réussit à
signer un deal avec le label autrichien C.C.P Records ! Comme le
dirait un certain Cyclopéde : Etonnant n'est-ce pas ! ? Et
en plus c'est déjà leur deuxième opus ! Il
faut vraiment rattraper le temps perdu car ce disque est tout simplement
excellent ! Jolie artwork , production excellente, L.L.B. s'est
doté de tous les arguments possible pour s'extirper de la
masse de groupes déjà existant. Et ils y arrivent
! ! Dans une lignée black-symphonique, les morceaux sont
souvent très long (hormis l'intro, ils varient entre 5 et
10 minutes
) et proposent des atmosphères tantôt
gothiques, tantôt médiévales ou classiques,
voire atmosphériques grâce au chant éthérée
de Jeanne avant de retomber dans une barbarie black-metal toute
scandinave. Complexe, variée, orchestrale et sauvage : voici
les qualificatifs qui résument au mieux l'impression que
laisse ces 7 morceaux. Le chant d'Adrasis me rappelle un peu Gloomy
Grim, mais pour ce qui est du reste, ce groupe suit son chemin sans
se soucier de ce que font les autres. Pour une surprise, elle est
de taille et je vous assure que ce groupe mérite vraiment
d'être soutenu. A bon entendeur, salut ! !
Website : http://multimania.com/bleeding
|
ALAS
"Absolute Purity" (Hammerheart - Adipocere) |

Frank Arnaud
|
Depuis qu'on attendait ce disque ! ! Ceux qui ont eu entre les mains
le N°9 de notre défunt magazine doivent savoir de quoi
je parle
pour les autres voici une explication. Alas n'est
autre que le 3éme projet musical d'Erik Rutan, guitariste
de Morbid Angel et leader d'Hate Eternal. Depuis la demo de 1997,
Scott Hornick (Ripping Corpse) a remplacé Alex Webster (Cannibal
Corpse) et le chant féminin à été confié
à Martina (ex Therion et Dreams Of Sanity) ! Que du beau
monde ! Et le résultat valait cette attente. Car Alas même
s'il risque de ne pas séduire tous les fans " moyens
" de mélodique, a définitivement crée
quelque chose de nouveau avec cet album. Avec une approche résolument
puissante dans une lignée Thrash-mélodique, surnage
la voix éthérée de Martina (travailleuse consciencieuse
mais loin des prouesses d'une Anneke ou d'une Tarja
) qui emprunte
des mélodies volontairement dissonantes très surprenantes.
La section rythmique est hyper technique et nerveuse. L'atout majeur
de ce disque reste le jeu désormais culte du sieur Rutan
qui s'en donne à cur joie pour nous distiller riffs
hargneux ou passages quasi-doom. Le tout avec le son incomparable
des guitares de Morbid Angel
un must ! En plus le bougre à
produit lui-même le disque
Si vous ne voulez pas mourir
idiot, vous savez ce qu'il vous reste à faire ! ! |
CHRYSALIS "Between Strength & Frailty"
Mcd (Adipocere)
|

Frank Arnaud
|
Voici donc le retour des " demos series " d'Adipocere
qui avaient déjà servis à faire éclater
à la face du monde le talent de groupes comme Your Shapeless
Beauty, Forest Of Souls ou Kalisia ! Aujourd'hui, un autre groupe
français est à l'honneur avec ce cd 4 titres : Chrysalis.
A part vous dire que le groupe évolue sous la forme d'un
sextet et qu'il nous vient de la région de Montpellier, je
ne pourrais pas plus vous les présenter. (pas bio, pas info
! ) Je me bornerais donc à parler musique. Chrysalis évolue
dans un black-death légèrement orchestral, technique
et très puissant. Il est à noter que le leader musical
du groupe répond au doux prénom d'Aurélie et
non contente d'être guitariste-chanteuse, l'amazone a également
signé la composition des 4 titres et a co-écrit toutes
les paroles. Si ça ce n'est pas le vrai girl-power ! La production
est honnête et nous laisse pleinement apprécier les
multiples ambiances de ce Cd. Le groupe pourrait être présenté
comme un cocktail détonnant de Kalisia, Fairlight et Catacomb.
Comprenez quelque passages bien bourrins où éructe
Cédric, des passages plus mélodiques ou s'exprime
la douce voix d'Aurélie, des plans quasi-jazz, le tout rehaussé
par des claviers aériens ou du piano et des solos de guitares
très mélodiques. La section rythmique s'ajuste elle
aussi au poil en fonction des ambiances et propulse la musique de
Chrysalis avec une efficacité redoutable. Il subsiste encore
quelques erreurs inhérente à une demo mais je crois
vraiment que ces gaillard(e)s sont prêt à réaliser
un premier album sans nul doute prometteur. |
DARK FUNERAL "Diabolis Interium" (No
Fashion)
|

Frank Arnaud
|
On peut dire que Dark Funeral n'est pas le genre de groupe a sortir
un album tous les ans. Ces sauvages suédois sont plutôt
du genre à peaufiner chaque album pendant 2 ou 3 ans avant
de le laisser finalement en pâture aux fans de black du monde
entier. De ce fait, ce "Diabolis Interium" n'est finalement
que le troisième opus du groupe. Enregistré une fois
de plus par Peter Tägtgren aux célébrissime Abyss
Studios, cet album bénéficie d'une production colossale
qui vous cloue d'entrée au plafond ! Car Dark Funeral n'a
jamais fait dans la dentelle et continue d'assener des brûlots
black-metal dont seul les Scandinaves semblent avoir le secret.
Mais ce disque marque aussi une certaine évolution, comparable
à celle de Marduk. Car outre les morceaux hyper speed habituels
du groupe, Dark Funeral sait ralentir le tempo de temps en temps,
pour se montrer encore plus inquiétant et sombre. Les meilleurs
exemples sont les titres "An Apprentice Of Satan" ou "Goddess
Of Sodomy" (tout un programme !) qui sur un tempo assez lourds,
vous donnent l'impression de voir déferler l'armée
des morts d'Evil Dead 3. Le seul petit reproche, la durée
du disque qui dépasse tout juste les 36 minutes avec ses
8 titres. Mais bon, vaut mieux 8 bons titres que 12 daubes ! Vous
saviez que la rentrée serait intense
Dark Funeral en
sera l'un des principaux artisans !! |
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