Eté
2001
JAG
PANZER " Mechanized Warfare " (Century
Media - Edel) |

Frank Arnaud |
Continuons dans le rayon patriarche du Metal, avec les vétérans
de Jag Panzer. Créé au tout début des années
80, le quintet originaire du Colorado nous présente aujourd'hui
son sixième album officiel. Loin d'être un spécialiste
du groupe, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre
et j'avoue n'avoir pas été déçu à
l'écoute de ce " Mechanized Warfare ". Officiant
dans un heavy mélodique relativement moderne, Jag Panzer
se rapproche plus de formation type Nevermore / Edguy que du metal
teutonique à la Helloween / Blind Guardian. Les morceaux
sont souvent longs (bon nombre dépassent les 6 minutes
)
, melodiques et techniques à souhait. Riffs percutants,
section rytmique réglée comme un métronome
suisse, une petite dose de claviers et surtout un vocaliste hors
du commun, voilà les atouts d'un groupe mature et maître
de son art. Harry Conklin possède un organe (pas de pensées
déplacées
! -Ed) assez impressionnant et le
bougre excelle aussi bien sur des passages rapides que sur des
intonations plus intimistes. La pochette de Travis Smith est elle
aussi excellente. Alors si tout comme moi vous étiez hésitant,
ne boudez plus votre plaisir et achetez ce disque ! |
LUNATIC
AGE " Miranda " (Reactiv Music) |

Frank Arnaud |
Cela fait déjà un sacré bout de temps que
ce groupe montpelliérain roule sa bosse sur les scènes
du Sud et d'ailleurs. Aujourd'hui le groupe semble voir enfin
le bout du tunnel avec la sortie d'un nouvel album intitulé
" Miranda ". Mais attention, même si Lunatic Age
est un groupe électrique à souhait, on ne peut pas
vraiment le qualifier de Metal pur et dur. Le groupe possède
de grosses guitares, de gros riffs mais sait aussi ménager
des ambiances que ne renierait pas un Noir Désir. On peut
donc dire que L.A. oscille entre le rock français et le
néo-metal. Le chant alterne avec brio français et
anglais, la production est au top et les petits samples que le
groupe a planqué dans certains morceaux sont tous bonnement
excellents. Par exemple sur le titre " Peepshow " on
retrouve dans le rythme le célèbre "
ne
la touche pas salope " de Ripley (Alien - Sigourney Weaver
pour les ignares
). Le seul petit reproche sera peut-être
la durée très courte du disque (32 minutes) mais
dans l'ensemble, L.A. a réussit avec " Miranda "
un retour amplement mérité !
C/o : Reactiv Music, 81 rue G. Janvier,
34070 Montpellier - France
Website : http://www.lunaticage.com
|
PSYTRONIX
" Gone With the time " (Autoprod -
Brennus) |

Frank Arnaud |
Vous êtes fans de Megadeth ? Vous aimez la voix nasillarde
de Dave Mustaine, ses riffs alambiqués et les morceaux
thrash puissants et techniques ? Alors vous aimerez à coup
sûr Psytronix ! Ce jeune groupe originaire de Périgueux
nous propose aujourd'hui un premier album totalement dans la lignée
du " Peace sells
" du Sieur Dave. L'interprétation
est impeccable, les morceaux biens construits et ce " Gone
With The Time " bénéficie d'un son plus que
correct. Il y a même une reprise du " Reckoning Day
" de
Megadeth bien sur ! Alors n'hésitez pas
à jeter une oreille sur cette autoproduction sympathique.
Personnellement, je reconnais que le groupe rivalise avec bons
nombres de formations heavy européenne mais le seul "
bins "
c'est que je n'aime vraiment pas du tout Megadeth
C/o : Arno Cormann, 5 rue Thiers, 24000
Perigueux - France
E-mail : psytronix@wanadoo.fr
|
WAYNE
" Metal Church " (Nuclear Blast - Edel) |

Frank Arnaud |
D'où sort encore ce millième nouveau groupe de power-heavy
machin truc ?! C'est ce que pourrait se dire le fan de Metal moyen
! Après avoir lu la chronique dans le Decibels Storm webzine,
vous n'aurez plus d'excuses si vous passez à coté
de " l'église du Metal ". Wayne n'est autre que
le groupe de David Wayne, ex hurleur-fondateur des américains
de Metal Church. Aujourd'hui, après une reformation qui
aura tourné court, David Wayne n'abdique pas pour autant
et s'est entouré d'une solide formation pour son premier
album solo. Alors, le verdict me direz-vous. Et bien David continue
là où Metal Church s'était arrêté.
Au programme, 39 minutes d'un heavy-thrash sonnant très
80's, mais bénéficiant des bienfaits technologiques
des 90's. Le morceau d'ouverture " The Choice " est
un pur chef d'uvre made in Metal Church, alors que le reste
de l'album oscille entre heavy lourdingue tendance Black Sabbath
et thrash puissant typique du groupe. Rien de bien nouveau mais
ces 10 morceaux interprétés avec volonté
et bénéficiant d'une production au top se laissent
déguster ave beaucoup de plaisir. En plus la pochette est
magnifique
alors donnons une seconde chance à D.Wayne
!! (?) |
CANDIRIA
"300 percent density" (Century Media
- Edel) |

Clément |
Qu'il est difficile de chroniquer un disque de CANDIRIA ! Formation
américaine aux milles facettes, ayant déjà
délivré trois albums schizophréniques, CANDIRIA
se complaît dans une direction artistique unique. Aux croisées
du métal, du hardcore, du jazz et du post-rock, la musique
ce ces new-yorkais demeure toujours aussi insaisissable avec cette
nouvelle livraison. Ce quatrième album ne décevra
en aucun point tout les afficionados du groupe, qui pourront une
fois de plus se régaler des vocalises acéréees
du frontman Carley Coma et des trépidations rythmiques
assénénés par la section rythmique. La violence
est toujours là ("channelling elements" et "The
obvous destination"), délivrée subtilement,
graduellement, dans un esprit de perfection proche de NEUROSIS.
Mais c'est sur un terrain où on l'attend moins que CANDIRIA
se révèle meutrier, celui de l'expérimentation
("Opposing meter", "Advancing positions",
l'intro de "Constant velocity*") et du métissage
hip/hop ("Words from the lexicon"). Encore une fois,
aucune faute de mauvais goût n'est à signaler, le
tout est produit méticuleusement et chaque instrument trouve
sa place naturellement. Avec Candiria, des termes tels "Innovation"
et "Intensité" retrouvent un sens profond |
FINAL
ASSAULT " Battle For Glory " (autoproduction) |

Frank Arnaud |
Bien que créé en 1997, je n'avais jamais eu connaissance
de l'existence de ce quatuor de la région parisienne. Voici
la chose réparée. FINAL ASSAULT évolue dans
un registre Heavy-Metal que le groupe veut puissant et émotionnel.
Mouais, c'est bien essayé mais pas réussit pour
autant. Je suis désolé les gars, mais votre chanteur
devrait se contenter de tenir la basse. On se croirait revenu
dans les pires moments de la scène française des
80's. Déjà son anglais est déplorable et
on a plus l'expression que Xavier s'exprime en breton ou en patois
que dans la langue de Shakespeare. Et deuxio, si la musique semble
intéressante et bien construite (avec un soliste très
trés inspiré) la texture du chant en total décalage
avec le metal vient ruiner les efforts du groupe. En plus, on
ne peut pas dire que l'enregistrement soit au top avec un son
de batterie d'une platitude renversante et des différences
de niveau sonore incroyable. (le plus flagrant c'est entre le
5éme et le sixième morceau. Beaucoup d'imperfections
qui me font penser que le groupe devrait sérieusement revoir
sa copie avant de sortir un quelconque autre enregistrement.
C/o : Patrick Corrado, 9 rue Diderot, 92500
Rueil-Malmaison, France
Mail : P.corrado@free.fr
|
JACOBS
DREAM " Theater Of War " (Metal Blade
) |

Frank Arnaud |
Et voilà la suite des aventures du gang de Colombus - Ohio,
Jacobs Dream ! Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore
le quintet, il a la particularité de posséder en
son sein un clone de Goeff Tate (Queensryche) en la personne de
son vocaliste David Taylor. La ressemblance vocale est étonnante
même si l'élève n'a toujours pas dépassé
le maître. Musicalement, la comparaison est plus hasardeuse
car même si J.D. évolue dans un registre heavy metal
très 80's, il possède une section rythmique et des
riffs bien plus nerveux que ceux du combo de Seattle et pourrait
plus être comparé à Iron Maiden en plus complexe
structurellement parlant ! Que dire de plus, les 9 titres de l'album
manquent parfois un peu d'énergie tout comme le son de
batterie qui est lui tout bonnement déplorable pour un
groupe de ce statut
bizarre. Mais dans l'ensemble, la qualité
de l'interprétation et le haut niveau de ces musiciens
expérimentés vous feront tout de même passer
un très bon moment à l'écoute de " Theater
Of War "
That's all folks ! ! !
|
DRY
KILL LOGIC " The Darker Side Of Nonsense
" (Roadrunner) |

Frank Arnaud |
Et la scène neo-metal américaine continue de déverser
son flot de groupe ! Alors daube ou révélation ?
Formé en 1995, le combo new-yorkais réalise aujourd'hui
un deuxième album vraiment calibré pour les fans
de Korn et autres Deftones. Ce groupe de scène expérimenté
(ils ont assuré de nombreuses et prestigieuses premières
parties
) se veut radical et propose un néo-metal
hyper puissant et sauvage. L'environnement du Cd est optimal pour
ce genre de groupe. Pochette réussie, production en béton
armée et dégaines de dépravés du Metal
dans une lignée très Machine Head. Pour ce qui est
de la musique, D.K.L. oscille entre Coal Chamber, Korn et Machine
Head des premiers temps. Riffs furieux, vocaliste enragé
et rythmiques invitant au slam
le quartet reprend à
son compte les armes de ses illustres aînées sans
pour autant révolutionner un style déjà largement
exploré. Seul, le dernier titre de l'album démarre
en joli slow et se termine par une ambiance de fête où
apparaît un D.K.L. plus furibond que jamais pour une charmante
conclusion musicale. En bref, si vous êtes fanatiques du
genre vous apprécierez à coup sûr, autrement
il n'est pas sûr qu'un tel investissement se révèle
obligatoire.
|
WAYD
"Barriers " (Metal
Age Prod - Sappho Musiques) |

Frank Arnaud |
La scène extrême des pays de l'Est a toujours été
en forme. Je me souviens que durant les 80's, les groupes polonais
ont été les premiers à émerger, ce
fut ensuite le tour des lithuaniens et maintenant l'explosion
est quasi-générale. Wayd débarque donc aujourd'hui
depuis sa Slovakie natale pour nous présenter un deuxième
album très éclectique. On peut basiquement dire
que Wayd évolue dans une espèce de death-metal qui
au fil des morceaux se transforme, se bonifie, se métamorphose...
Le début du disque n'est pas sans me rappeler Loudblast
dernière période, ensuite nous avons droit à
un death plus conventionnel et sur la fin de l'album, le groupe
n'hésite pas à nous gratifier de quelques plans
jazzy ou progressif assez déroutants. La section rythmique
est en particulier le bassiste semble d'ailleurs tout à
fait à l'aise et se démarque par une technique qui
peut rappeler quelques cotés des feux Cynic et Pestilence.
Il y a même un saxophone qui intervient sur 2/3 morceaux
(depuis Pan-Ty-Monium je n'en avais pas vraiment entendu sur de
l'extrême
) et notamment sur l'instru " Dead Horse
Beating " qui conclue " Barriers " par un espèce
de Ska-Death teinté d'influences classiques slaves. Même
la production sans être faramineuse nous laisse apprécier
ce groupe définitivement original. Alors ne boudons pas
notre plaisir car il est temps d'ôter ses illères
|
LOVE
LIES BLEEDING " S.I.N. " (CCP Rec -
Adipocére) |

Frank Arnaud |
Passé quasiment inaperçu chez nos
confrères et dans la presse nationale (hormis chez Metallian
),
L.L.B. est bel et bien un groupe français qui a réussit
à signer un deal avec le label autrichien C.C.P Records
! Comme le dirait un certain Cyclopéde : Etonnant n'est-ce
pas ! ? Et en plus c'est déjà leur deuxième
opus ! Il faut vraiment rattraper le temps perdu car ce disque
est tout simplement excellent ! Jolie artwork , production excellente,
L.L.B. s'est doté de tous les arguments possible pour s'extirper
de la masse de groupes déjà existant. Et ils y arrivent
! ! Dans une lignée black-symphonique, les morceaux sont
souvent très long (hormis l'intro, ils varient entre 5
et 10 minutes
) et proposent des atmosphères tantôt
gothiques, tantôt médiévales ou classiques,
voire atmosphériques grâce au chant éthérée
de Jeanne avant de retomber dans une barbarie black-metal toute
scandinave. Complexe, variée, orchestrale et sauvage :
voici les qualificatifs qui résument au mieux l'impression
que laisse ces 7 morceaux. Le chant d'Adrasis me rappelle un peu
Gloomy Grim, mais pour ce qui est du reste, ce groupe suit son
chemin sans se soucier de ce que font les autres. Pour une surprise,
elle est de taille et je vous assure que ce groupe mérite
vraiment d'être soutenu. A bon entendeur, salut ! !
Website : http://multimania.com/bleeding
|
DESECRATED
DREAMS " Feeling O Guilt " (Metal Age
- Sappho Musique) |

Frank Arnaud |
Retournons
vers l'underground Slovake avec le premier album du quatuor de
death-metal Desecrated Dreams. Ce groupe s'est créé
en 1996, évolue dans un death tempo médium rappelant
les premiers temps de Loudblast. Leur musique est bourrée
de bons riffs, les rythmiques sont variées et nous entraînent
du doom, jusqu'à un speed-death plus énervé.
Mais ici, point de brutal death. Le chant alterne death guttural
et à quelques moments des intonations plus mélancoliques.
Les morceaux se laissent écouter grace à une production
honnête (mais pas mirobolante) mais rien n'atteint des sommets.
Un groupe avec un bon niveau et de bonnes intention de plus. A
noter que le Cd contient également les éléments
du site internet du groupe avec bio, photos et surtout les titres
en MP3 de leurs 2 précédentes réalisations.
Website : http://www.geocities.com/desecrateddreams.
|
ERYTROSY
" Delight " (Metal Age - Sappho Musique) |

Frank Arnaud |
Toujours en direct de la " planète " Slovakie,
voici sans doute l'un de ses plus célèbres rejetons.
Erytrosy est de retour avec un deuxième album toujours
dans une lignée musicale aussi barbare ! Imaginez un peu
: 8 morceaux en 27 minutes ! Pour pulser, ça pulse. Death-metal
d'accord, mais ici brutal death. En fait, Eytrosy se rapproche
beaucoup d'un groupe comme Cannibal Corpse. Les guitaristes distillent
de bons gros riffs bien puissant avants d'accélérer
ou de ralentir une nouvelle fois avec une grande aisance technique.
Idem pour la section rythmique qui se veut imperturbable, même
si le batteur batouille un peu sur les passages les plus rapides.
Le chant est un classique du genre, et c'est bien là le
problème du groupe. Personnellement, moi qui ne suis pas
un inconditionnel du brutal à tout prix, je trouve que
le quatuor n'apporte pas grand chose à un style déjà
exploré en long, en large et en travers. Mais au vu de
la bonne qualité de cet opus, les fanatiques du genre ne
devraient pas " cracher " dessus. Pour terminer, signalons
que la production reste dans une bonne moyenne, par contre dans
le genre hideuse, la pochette remporte le prix pour cet été
2001. (il faut d'abord arriver à comprendre ce que cela
peut représenter ou être ? )
|
SYRENS
CALL "Fantasea" (Booster Productions-Brennus) |

Christophe Nogues |
Je sais
La sortie de cet album commence à dater (il
est sortit en mars dernier
) mais vaux mieux tard que jamais
! Les Italiens, les Suédois, les Ricains, les Finlandais
tout le monde s'est mis au heavy mélodique et la France
est une fois de plus en retard d'une bataille
bien que le
public soit présent pour ce genre de musique ! Alors autant
dire qu'avec ce "Fantasea ", j'avais bon espoir que
la scène française redorerait son blason. Et bien,
je dois avouer être resté sur ma faim et il faudra
encore attendre pour impressionner nos amis metalleux du reste
du monde. Je ferais à S.C. le même genre de reproche
qu'a Headline. Les 2 groupes sont constitués par de bons
musiciens ainsi que d'une chanteuse au large potentiel, mais les
morceaux ne suivent pas. Rien ne semble se démarquer sur
un album fade, voire insipide malgré des titres techniques
et longs à souhait. Le titre " Far Away " reste
l'une des trop rare exception de cet album. C'est dommage car
le groupe possède en Thibaut Coisne, un guitariste soliste
redoutable qui s'en donne à cur joie sur les très
nombreux solos de l'album ! Ajoutons que si la production est
honnête, la pochette est elle franchement hideuse ! Beaucoup
de défauts qui condamnent ce disque au marché national,
point barre
A noter l'excellent instrumental " Aquatic
Coma " ainsi que la reprise du " I Still Love You "
de Kiss.
Contact : Booster Prod, 15 rue du Rieu,
59230 Château l'Abbaye, France
Mail : syrenscall@free.fr
Website :
http://www.syrenscall.fr.fm
|
STEEL
PROPHET "Book of the dead"(Nuclear
Blast) |

Christophe Nogues |
Et un nouvel album pour Steel Prophet. Ces américains ont
de longues années de carrière derrière eux
mais n'ont jamais réussi à s'imposer par chez nous.
J'espère que cela changera car cet album est bien agréa
ble. Ici, l'influence principale est Iron Maiden ( et on pourrait
presque parler de plagiat sur le morceau "escaped" !),
influence qui est parfaitement intégré à
leur style, et c'est plutôt une bonne chose tant il devient
insupportable d'entendre tous ces nouveaux groupes copier Helloween
et le heavy allemand des années 80. Le chant et certains
passages me font aussi penser à du Angra. De bonnes grosses
rythmiques alternant avec de superbes envolées mélodiques
font que cet album regorge de morceaux accrocheurs. Ce n'est pas
le CD de la décennie, mais je vous le conseille bien plus
que beaucoup des autres sorties "Heavy" du moment. |
CAIRO "Time Of Legends" (Roadrunner
- Magna Carta)
|

Frank ARNAUD |
Après avoir vu Marillion figurer en bonne place dans tous
les magazines Metal, il semble évident que la scène
progressive a quelques peu repris du poil de la bête (il
est vrai que le renouveau du heavy et du mélodique n'y
est sans doute pas étranger). Les premiers bénéficiaires
de ce regain de popularité pourraient bien être l'un
des " sociétaires " du label américain
Magna Carta : CAIRO ! Attention, ici nous parlons de vrai prog
et non de prog-metal à la Symphony X ! Sur ce troisième
album, ce sont les claviers et les voix qui ont la part belle.
Tantôt planants, tantôt Hammond, tantôt futuristes,
les claviers de Mark Roberston sculptent les morceaux et les enrubannent
de ses ambiances diverses. La voix de Bret Douglas rappelle indubitablement
Yes et se confond à merveille avec les ambiances des 8
morceaux de " Time Of Legends ". La section rythmique
se veut discrète et laisse à la guitare un large
chant d'expression qui va du solo quasi-metal aux tempos totalement
jazz-rock. Le tout bénéficiant d'une production
très limpide qui ne peut que favoriser l'impression aérienne
qui plane sur tout l'album. Après une barbarie black ou
un déchaînement néo-metal, un véritable
régal pour se reposer les oreilles ! ! |
ENTHRONED "Armoured bestial hell" (Blackend)
|

Christophe "armoured" Nogués |
J'aime le black-metal mais j'apprécie plein d'autres genres
aussi. J'aime le black-metal mais je n'en suis pas un fondamentaliste
! C'est pour cela que j'ai abordé cette chronique avec
une certaine méfiance... En effet, j'ai toujours considéré
Enthroned comme un groupe de seconde zone ! Un groupe avec un
certain savoir-faire certes... mais un savoir-faire de seconde
zone ! D'ailleurs, ils sombrent de plus en plus dans le pathétique,
comme l'en atteste la pochette de leur dernier album, à
peine digne des dessins de mon enfance. On veut se la jouer Marduk
avec le char d'assaut ? Difficile ! On essaie de battre le record
du groupe le plus clichesque ? Ca c'est tout à fait dans
leurs cordes. Et en dépit de quelques rythmiques efficaces,
cela faisait quelques temps que je ne m'étais pas autant
fait chier à l'écoute d'un album de black. Un album
et un groupe à oublier.
|
BEHOLDER "The Legends Begins" (DragonHeart)
|

Frank "old legend" ARNAUD |
Voici un autre disque en retard et qu'il aurait été
dommage d'oublier ! Ca y est
Rhapsody commence à
faire des émules en Italie. Le heavy est en train de devenir
une nouvelle tradition italienne et Beholder ne viendra que confirmer
cet état de fait ! Ce premier album propose un heavy mélodique,
symphonique et puissant qui ravira à coup sur les fans
du genre. Les musiciens sont très à l'aise sur un
album très bien produit et on remarquera notamment une
paire de guitaristes survoltés. Mais l'atout principal
du septet, et de compter dans ses rangs 2 excellents vocalistes.
Patrick et sa magnifique voix grave ainsi que l'angélique
et aérienne voix de Leanan. ( c'est une demoiselle au cas
ou vous ne l'auriez pas compris). Les morceaux sont de ce fait
variés, bien construits et d'une efficacité à
toute épreuve même si on reconnaît des influences
Blind Guardian, Rhapsody ou même Virgin Steele. Au final,
50 minutes de pur régal
alors pourquoi faire la fine
bouche ? ! |
HYPOCRISY "10 years of Chaos And Confusion"
(Nuclear Blast - Edel)
|

Frank ARNAUD |
Lorsque je pense que le groupe avait annoncé son arrêt
après " The Final Chapter " en 1997
HYPOCRISY,
groupe du maître producteur Peter Tägtgren, est de
retour avec un nouveau disque intitulé " 10 years
of Chaos And Confusion ". Comme vous l'aurez peut-être
déjà compris, nouveau disque mais pas nouvel album.
Ce disque est en fait un très bon best-of car outre les
classiques récents du groupe tel " Roswell 47 "
ou " The Final Chapter ", nous pouvons retrouver 6 titres
réenregistré pour l'occasion. La façon idéale
de combler les fans du groupe ou de faire découvrir aux
néophytes ces maîtres du black-death moderne ! Hypocrisy
rules ! ! ! |
ALAS "Absolute Purity" (Hammerheart
- Adipocere)
|

Frank ARNAUD |
Depuis qu'on attendait ce disque ! ! Ceux qui ont eu entre les
mains le N°9 de notre défunt magazine doivent savoir
de quoi je parle
pour les autres voici une explication.
Alas n'est autre que le 3éme projet musical d'Erik Rutan,
guitariste de Morbid Angel et leader d'Hate Eternal. Depuis la
demo de 1997, Scott Hornick (Ripping Corpse) a remplacé
Alex Webster (Cannibal Corpse) et le chant féminin à
été confié à Martina (ex Therion et
Dreams Of Sanity) ! Que du beau monde ! Et le résultat
valait cette attente. Car Alas même s'il risque de ne pas
séduire tous les fans " moyens " de mélodique,
a définitivement crée quelque chose de nouveau avec
cet album. Avec une approche résolument puissante dans
une lignée Thrash-mélodique, surnage la voix éthérée
de Martina (travailleuse consciencieuse mais loin des prouesses
d'une Anneke ou d'une Tarja
) qui emprunte des mélodies
volontairement dissonantes très surprenantes. La section
rythmique est hyper technique et nerveuse. L'atout majeur de ce
disque reste le jeu désormais culte du sieur Rutan qui
s'en donne à cur joie pour nous distiller riffs hargneux
ou passages quasi-doom. Le tout avec le son incomparable des guitares
de Morbid Angel
un must ! En plus le bougre à produit
lui-même le disque
Si vous ne voulez pas mourir idiot,
vous savez ce qu'il vous reste à faire ! ! |
CHRYSALIS "Between Strength & Frailty"
Mcd (Adipocere)
|

Frank ARNAUD |
Voici donc le retour des " demos series " d'Adipocere
qui avaient déjà servis à faire éclater
à la face du monde le talent de groupes comme Your Shapeless
Beauty, Forest Of Souls ou Kalisia ! Aujourd'hui, un autre groupe
français est à l'honneur avec ce cd 4 titres : Chrysalis.
A part vous dire que le groupe évolue sous la forme d'un
sextet et qu'il nous vient de la région de Montpellier,
je ne pourrais pas plus vous les présenter. (pas bio, pas
info ! ) Je me bornerais donc à parler musique. Chrysalis
évolue dans un black-death légèrement orchestral,
technique et très puissant. Il est à noter que le
leader musical du groupe répond au doux prénom d'Aurélie
et non contente d'être guitariste-chanteuse, l'amazone a
également signé la composition des 4 titres et a
co-écrit toutes les paroles. Si ça ce n'est pas
le vrai girl-power ! La production est honnête et nous laisse
pleinement apprécier les multiples ambiances de ce Cd.
Le groupe pourrait être présenté comme un
cocktail détonnant de Kalisia, Fairlight et Catacomb. Comprenez
quelque passages bien bourrins où éructe Cédric,
des passages plus mélodiques ou s'exprime la douce voix
d'Aurélie, des plans quasi-jazz, le tout rehaussé
par des claviers aériens ou du piano et des solos de guitares
très mélodiques. La section rythmique s'ajuste elle
aussi au poil en fonction des ambiances et propulse la musique
de Chrysalis avec une efficacité redoutable. Il subsiste
encore quelques erreurs inhérente à une demo mais
je crois vraiment que ces gaillard(e)s sont prêt à
réaliser un premier album sans nul doute prometteur. |
DARK FUNERAL "Diabolis Interium" (No
Fashion)
|

Frank ARNAUD |
On peut dire que Dark Funeral n'est pas le genre de groupe a sortir
un album tous les ans. Ces sauvages suédois sont plutôt
du genre à peaufiner chaque album pendant 2 ou 3 ans avant
de le laisser finalement en pâture aux fans de black du
monde entier. De ce fait, ce " Diabolis Interium " n'est
finalement que le troisième opus du groupe. Enregistré
une fois de plus par Peter Tägtgren aux célèbrissime
Abyss Studios, cet album bénéficie d'une production
colossale qui vous cloue d'entrée au plafond ! Car Dark
Funeral n'a jamais fait dans la dentelle et continue d'assener
des brûlots black-metal dont seul les Scandinaves semblent
avoir le secret. Mais ce disque marque aussi une certaine évolution,
comparable à celle de Marduk. Car outre les morceaux hyper
speed habituels du groupe, Dark Funeral sait ralentir le tempo
de temps en temps, pour se montrer encore plus inquiétant
et sombre. Les meilleurs exemples sont les titres " An Apprentice
Of Satan " ou " Goddess Of Sodomy " (tout un programme
!) qui sur un tempo assez lourds, vous donnent l'impression de
voir déferler l'armée des morts d'Evil Dead 3. Le
seul petit reproche, la durée du disque qui dépasse
tout juste les 36 minutes avec ses 8 titres. Mais bon, vaux mieux
8 bons titres que 12 daubes ! Vous saviez que la rentrée
serait intense
Dark Funeral en sera l'un des principaux
artisans ! ! |
QUO VADIS "Day into night" (Hypnotic)
|

Christophe "tabernak" Nogués |
Quo Vadis est un groupe qui nous vient du Canada. Leur album a
été enregistré voilà 2 ans, mais il
ne nous arrive que maintenant. Et quelle claque ! Leur musique
peut être décrite comme du thrash moderne ayant des
sonorités à la Kreator, mâtiné de death
suèdois à la In Flames. Les compos sont particulièrement
puissantes et accrocheuses, basées sur des riffs tranchants
et des rythmiques écrasantes. On assiste à un véritable
pillonage en règle.La section rythmique est métronomique,
et les guitares alternent entre un travail d'orfèvre ou
tout simplement un concassage de cerveau. Tout ceci est mis en
valeur par une production claire et puissante.Une petite tuerie
à consommer tout de suite... et sans modération
! |
HOLLENTHON "With Vilest Of Worms to Dwell"
(Napalm Rec)
|

Frank ARNAUD |
Je dois dire que leur premier album sorti il y a de cela maintenant
2 ans m'avait littéralement scotché au plafond !
Essai confirmé, transformé, pulvérisé
avec ce deuxième album en tout point monumental ! Super
pochette, super production, superbes arrangements et supers morceaux.
Nos autrichiens préféré ont le chic pour
composer un death-metal mélodique, teinté de multiples
touches classiques et d'un lyrisme à toute épreuve.
Tout est réussit ici. J'en veux pour preuve le grandiose
" Lords Of Bedlam " ou " Conspiracy " qui
conclu admirablement le disque. Les churs sont magnifiques,
les sons de claviers accrocheurs et originaux
Le compromis
idéal entre brutalité et raffinement ! Pas la peine
d'en rajouter ! Un disque incontournable ! ! |
KEMET "Dying with elegance" (Deadsun
records / Sonic wave France)
|

Christophe Nogues |
Kemet est un jeune groupe issu de la région lyonnaise,
et ils sortent leur 1er album sur un jeune label Français.
Ils évoluent dans un dark-metal gothique plutôt original,
rappelant par moment le Moonspell de "Wolfheart". Leur
trip c'est plutôt la tristesse ou la mélancolie,
pas la haine.Ca nous change de tous ces groupes français
pratiquant du brutal death ou du black à la scandinave.
Enfin des petits gars qui essaient de créer quelque chose...
et qui y arrivent ! Bien sûr, il y a les petites imperfections
des débutants (par moment dans le chant, ou bien dans la
production) et l'on sent que le groupe n'a pas atteint sa maturité,
mais le potentiel est bien présent. Je vous conseille vivement
de jeter une oreille sur cet album et de soutenir Kemet. Ils sont
bien partis pour se faire un nom dans la scène metal. |
UR NORD GERMANISCH "Gebet für Wodan"
(Fra-2001) 12 titres
|

Frank Arnaud |
Je sais, certains vont me dire qu'il est toujours "écroulant
" de rire de voir surgir des groupes pompant l'imagerie et
la mentalité scandinave pour s'apercevoir que le dit groupe
est finalement originaire de Grèce, d'Italie ou du Sud
de la France. Et bien là, ils ont tort ceux qui ne se fient
qu'au apparence. Car le sieur David Engels ne s'est installé
que depuis quelques années dans notre belle région
et a affronté l'hiver teuton à moult reprises. Le
Nord, lui il connaît ! Et c'est la quiétude et la
noirceur des forêts nordiques que " Gebet für
Wodan " tente de retranscrire. Equipé de son petit
clavier et de sa frêle voix, David se lance seul sur la
pente abrupte du dark metal et peut être comparé
musicalement à Mortiis ou à Summoning. Beaucoup
de claviers, pianos et pas du tout d'instrument rock " traditionnel
". A ce stade là, soit vous êtes fans de dark-viking
music et vous succomberez de plaisir, soit vous voulez de l'énergie
brute et dans ce cas là, vaux mieux se tourner vers Catacomb
& co°. En tout cas, l'initiative est courageuse et honnête
même si de nombreuses imperfections sont encore facilement
décelables durant les 50 minutes de ce disque... Et puis
il est toujours rassurant de constater au dos du disque, qu'il
existe au moins un " viking " qui a compris qu'hordes
nordiques et hordes nazis n'ont rien à faire ensemble !
Warg
Contact : Engels Georg David, Rés
Marcel Pagnol - " Manon ", 83390 Cuers - France
Website : http://www.necromancia.subnef.dk
|
MENNEN "same" (AFM RECORDS)
|

Christophe Nogues |
Mennen ! Quel nom à la con ! Et pourquoi pas Narta ou Rexona
? Le pire c'est que c'est le vrai nom du chanteur ! Un peu comme
pour Winger ou Bon jovi mais en plus con... quoique ! La musique
? du hard rock classique à l'américaine, pas vraiment
mauvais mais pas réellement bon non plus ! L'album ? un
live enregistré en Belgique ! L'intérêt ?
Zéro ! Alors evitez ce disque ! Cela vous évitera
d'avoir un CD portant un nom de déodorant dans votre collection
et
de passer pour un crétin à la caisse de votre disquaire. |
SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION (Bones Brigade)
|

Christophe Nogues |
Les petits frenchies de S.C.D sortent enfin leur 1er album. 21
morceaux dépourvus de titre pour 32 minutes au compteur
! Ca c'est du grind ! Et chose peu fréquente dans ce genre
de musique, la production est très bonne, ce qui souligne
d'autant plus l'extrême brutalité du groupe. Et c'est
bien d'extrême brutalité qu'il s'agit. Car Sublime...
ne fait pas les choses à moitié, il lamine, concasse,
massacre vos oreilles et ce qui reste de votre cerveau. De plus,
il laisse la concurrence loin derrière ! Je ne suis pas
un fan de grind mais dans le genre c'est une réussite exemplaire
! |
ZOMBIE-EATERS
"Bruit(r)iste" (Bad Eyesoup Prod - Wet
Music) |
Frank Arnaud
|
Et on repart de plus belle dans le néo-metal français
avec le premier album de Zombie Eaters. Originaire de la région
Bordelaise, ce quintet est actif depuis plus de huit ans déjà
et peut se targuer d'un bon petit paquet de premières parties
prestigieuses. (Watcha, Young Gods, Oneyed Jack, Pleymo
)
Aujourd'hui c'est à leur tour d'accéder à
la première division avec un premier album prometteur enregistré
par le non moins talentueux Fred Foulquier (Nihil, Oversoul
).
Comme pour leur confréres de Zulu, Z.E. chante en français
et posséde un très bon vocaliste, capable d'alterner
vocaux rageurs et ligne de chant très pop mélodique.
En ce qui concerne la musique, Z.E. joue la carte de la sureté
et propose un néo-metal efficace, puissant et bien fait.
A noter la participation sur un titre de Bob de Watcha et Laure
Sinclair (star du X français) ! ?
Contact : Bad-Eyesoup. Prod, 3 place Gle
Sarail, 33000 Bordeaux
Website
: http://www.zombieeaters.com
|
LETUM (Cold Meat Industry)
|

Alexis Kieffer |
Avec ses churs samplés et ses ambiances de cathédrale
profanée, LETUM lorgne ostensiblement du côté
de RAISON D'ETRE. Le résultat est loin d'être mauvais,
même si on est loin du nouveau champion, DESIDERII MARGINIS
(je n'ai pas fini de vous saouler avec lui). Sans parler de génie
(pas assez de caractère), il faut avouer qu'avec de tels
projets, Cold Meat Industry rehausse singulièrement son
niveau. Il est désormais acquis que le salut viendra des
nouveaux et non des anciens qui chopent la grosse tête et
qui splittent (je ne cite personne). LETUM sera un bel engin de
reconquête, et rien que pour ça, je le loue. |
ZULU "14" (Autoproduit)
|

Frank Arnaud |
Je crois que la scène Néo-Metal française n'a
jamais été aussi active et de qualité qu'en
ce moment ! Zulu fait partie de cette nouvelle génération
de groupe et je dois dire qu'avec ce premier opus totalement chanté
en français, les Stéphanois frappent très fort
! Ce groupe mélange plusieurs tendance du neo-metal et pourrais
être présenté comme une espèce d'hybride
musical entre Watcha, Mass Hysteria et Incubus. Car l'atout majeur
de ce groupe est sans nul doute le vocaliste, Bess, qui passe du
mélodique au hard-core excellemment. Il possède vraiment
un timbre de voix magnifique et original. Les titres de l'album
changent eux aussi d'atmosphère régulièrement.
Même si l'essentiel de ces 14 titres lorgnent vers un néo-metal
surpuissant, d'autres titres glissent des influences technos ou
des ambiances plus zen. La production est impeccable et ce cd s'avére
vite un must. Un groupe à contacter d'urgence ! !
Contact : Corrosive Prod, Lieu dit "
la Ginguette ", 42290 Sorbiers, France
http://www.multimania.com/zulumusic |
SIRIUS "Spectral transition-dimension"
(Nocturnal Art Production)
|

Alexis Kieffer |
Etonnant. Ce disque est en train de passer totalement inaperçu
dans la presse généraliste. Et pourtant, rien qu'à
la vue du label, tout amateur qui se respecte devrait être
en arrêt. Nocturnal Art Production est en effet réputée
pour ne sortir que du bon, le meilleur exemple consistant évidemment
en les divins LIMBONIC ART. Dans son genre, SIRIUS est également
excellent. Entre passages sidéraux et breaks thrash, avec
bien sûr un fond ARCTURUS/ EMPEROR, SIRIUS nous pond là
une petite merveille qui devra impérativement faire date.
J'ai été véritablement conquis. Je me suis
alors penché sur leur précédent méfait
paru en 1999, " Aeons of Magick ". Eh bien laissez moi
vous dire que c'était déjà du très bon.
Je n'irai pas par quatre chemins : soit SIRIUS accède au
rang qu'il mérite, soit il y aura dans quelques années
une affaire SIRIUS comme il y a une affaire Seznec. Pas moins. |
TOOL "Lateralus" (Volcano Entertainment)
|

The Endless |
Oh
my, oh my, oh my....
Lorsque j'ai découvert l'album de Nine Inch Nails "The
Fragile", j'ai immédiatement su que j'avais un chef
d'oeuvre en face de moi. Mais comme pour tout chef d'oeuvre, généralement
moins accessible à la premiére écoute qu'un
album classique, il m'avait fallu une vingtaine d'écoutes
pour en être sur ! Et bien pour Tool c'est un peu la même
chose à la différence qu'aprés 20 écoutes
je continue de découvrir "Lateralus". C'est un
disque unique dans l'histoire du Metal ! Mais devons-nous vraiment
considérer ce disque comme un album de Metal, de progressif...
Il est sur que si King Crimson ou Yes n'avais pas existé,
Tool n'en serait peut-être pas là mais ce disque
contient vraiment une majorité de titres personnel et complexe
que vous ne pouvez comparer à rien d'autres...
Get clever : buy it ! |
DESIDERII MARGINIS " Dead Beat " (Cold
Meat Industry)
|

Alexis Kieffer |
Sur la pochette, le titre est inscrit en pseudo cyrillique. Je l'ai
arbitrairement traduit en " Dead Beat ". Et en plus, ça
sonne bien. Non, vraiment, je suis très fier de moi. J'ai
tellement l'impression d'avoir fait uvre de création
que je serais déçu si j'apprenais qu'il s'agit du
titre réel et voulu de l'album. Ce long préambule
mégalo n'a qu'un but, celui de retarder la révélation
au public de la pensée révolutionnaire qui vient de
me traverser l'esprit à l'écoute de ce disque : et
si on disait que DESIDERII MARGINIS est le meilleur groupe hébergé
par Cold Meat Industry ? Je sais ce que l'on va m'objecter : ce
groupe ne fait pas partie des historiques de Cold Meat, il n'a à
ce jour réalisé qu'un seul album pour ce label ("
Songs Over Ruins ")
Et alors ? Je dis qu'il faut être
bouché à l'émeri pour ne pas comprendre qu'un
mélange si réussi d'ambiant, de dark, d'indus et d'atmosphérique
est la marque des très grands. On se croirait revenu aux
plus beaux jours de RAISON D'ETRE. Avec en plus un sens musical
incroyable. Ce disque tombe à point nommé pour booster
la vénérable institution de Mjölby, Suède.
Tout amateur de sensations fortes et profondes doit acheter ce disque
qui transpire l'intelligence et la rectitude. |
SOULGRIND "Elixir Mystica" (Holy Records)
|

Alexis Kieffer |
Je sais, je sais, ce disque est sorti depuis assez longtemps. On
s'excuse. De toute façon je serai assez bref. Il s'agit là
d'un groupe majoritairement constitué de membres de GLOOMY
GRIM. Et ça s'entend. La production est parfaite et les compos
valent ce qu'elles valent dans le genre dark-rock-black. On pense
aussi parfois au premier COVENANT. Bref, vraiment rien de nouveau.
En plus, je vous prie de m'excuser, mais certains riffs sont vraiment
lourdingues (le deuxième morceau en est une parfaite illustration).
Les claviers et la chanteuse viennent un peu sauver le tout. Masquer
serait plus juste. Non, sérieusement, je ne ferai pas de
ce disque de commande mon album de chevet. |
IMMEMOREAL "Temple of retribution" (Blackend) |

Alexis
Kieffer
|
IMMEMOREAL
pratique un death-black du meilleur aloi. Ce qui frappe en premier
lieu est la force de la production. Il y a ensuite la sauvagerie
non feinte des compositions. Ces types ont bouffé du lion.
On pense parfois à du IMPALED NAZARENE pas du tout punk.
Ajoutez un sens de la mélodie emprunté à la
scène suédoise et vous obtenez un album vraiment très
fréquentable et qui, c'est une qualité inestimable,
parvient à s'extraire de la grande masse actuelle. |
ASTROFAES "Dying Emotions Domain" (Chanteloup
Productions) |

Zoltar
|
Vous
êtes hélas sûrement au courant des déconvenues
judiciaires de cette jeune mais déjà moribonde structure,
donc profitez pendant quil en est encore temps de sorties
déjà « cultes » de par leur origine géographique
et amenées à le devenir encore plus de par leur future
disponibilité sûrement bientôt restreinte ! Dabord
évacuons la courante : ukrainiens dorigine, Astrofaes
a enregistré ce disque avec le batteur de leur compatriotes
de Nokturnal Mortum, groupe musicalement efficace mais aux tendances
nationalistes hélas maintes fois prouvées. Après
enquête, il semble que pourtant Astrofaes soit à lécart
de tout idées douteuses. Le débat est donc clôt
(jusquà la prochaine fois)
Musicalement assez
proche de la scène symphonique norvégienne, Emperor
en tête, cet album qui a mis trois ans à sortir ne
prétend pas être de lacabit dune superproduction
à la Dimmu Borgir. Mais justement en se concentrant sur son
(certes petit) terrain de prédilection - à savoir
un black sympho pétri de références occultes
et bien agressif Astrofaes réussit à retrouver
une certaine « fraîcheur » (hem, hem
) diluée
depuis longtemps dans largent par les groupes occidentaux.
A noter une bonne reprise de « Necromantical Screams »
de Celtic Frost (« uhhhhhh ! »). Pas révolutionnaire
mais parfait pour les fans purs et durs de petites productions volontairement
bien undergrounds. |
SVARTAHRID "As the sunrise flickers" (Napalm
Rec.) |

Alexis
"short" Kieffer
|
Appelons
ça du thrash viking. De la pochette aux compos, rien n'est
original ni intéressant dans ce groupe qui pique allègrement
à ENSLAVED et consorts. C'est étrange, chez les marins,
ce besoin de faire des phrases.
|
MYSTICAL "Sample Your Mind" (autoproduction) |

Frank
Arnaud
|
A
force de se faire virer ou refouler sans vergogne par les maisons
de disques, nombreux sont les groupes français à se
lancer dans l'aventure de l'autoproduction. Aventure risquée,
mais qui laisse au moins l'opportunité de pouvoir s'exprimer
sans contraintes. Restent les écueils à éviter
! Paris en grande partie tenus car aussi bien au niveau visuel qu'au
niveau production (bien que la batterie sonne un peu plate
),
cet album rivalise avec bon nombre de productions officielles. Par
contre, j'avoue qu'au niveau musical cela risque d'être plus
compliqué. Non pas que Mystical soit un mauvais groupe, mais
leurs chansons sont vraiment bizarre et s'adressent à un
public averti. Leur musique est une espèce de metal-rock
teinté de goth et d'influences cold. Un drôle de compromis
entre Anathema, Lycosia et Katatonia. 2 des 14 titres sont chantés
en français et prennent même à l'occasion un
coté vaguement rock indie. Vous l'aurez compris, je n'ai
pas vraiment accroché mais c'est une question de goût.
Le mieux est de les contacter et de vous faire une idée par
vous-même
Contact : Mystical, 11 rue Roesert, 67290
Volksberg, France
Mail : mystical@wanadoo.fr |
DARGAARD "The dissolution of Eternity"
(Napalm Rec.) |

Alexis
Kieffer
|
DARGAARD
évolue dans un registre similaire à celui de feu ARCANA.
Tout ceci est très délicat et, ma foi, pas mal fait
du tout. Le fait que le disque soit sorti pas un label métal
fait évidemment subodorer l'opération purement marketing.
Mais après tout, le groupe n'y est pour rien et il serait
bien injuste d'éreinter ce disque pour ce seul motif. Au
vu de l'état de la scène atmosphérique, il
ne faut pas cracher dans la soupe lorsqu'un bon album paraît.
Et tant pis si l'originalité n'est pas foncièrement
au rendez-vous. |
SINNER DC "Ursa major" (Spirit/Wagram) |

Alexis
"pleased" Kieffer
|
TOOL
et SINNER DC ont ceci de commun de prouver que les héritiers
de PINK FLOYD ne sont sûrement pas les groupes qui s'autoproclament
" progressifs " et s'invitent comme des grossiers chez
le Notaire le jour de l'ouverture du testament. Passez votre chemins,
margoulins, vous n'êtes pas dignes du trésor. SINNER
DC en revanche, l'est totalement.
Car, premièrement, ce groupe ne joue pas du métal,
mais une espèce de mélange entre boucles électroniques
et guitares traînantes qui est du meilleur effet. Et puis,
il y a ce mélange indicible entre douceur de vivre et doute.
Entre appétit et hésitation. Parmi les groupes actuels,
SINNER DC devrait être rangé entre AIR, MASSIVE ATTACK
et PORTISHEAD, avec en plus, donc, ce côté PINK FLOYD
époque 1970-1972. Réussite totale.
|
THY INFERNAL " Warlords of hell " (Naplam
rec.) |

Alexis
Kieffer
|
L'album
débute avec quelques incantations sataniques que l'on devine
prononcées en verlan. Ouh là là , qu'est ce
qu'on a peur. Il est ici question de thrash-black très rapide
et censément haineux. Rien, rien, rien de nouveau. Hormis
une technique qui me semble avérée, rien ne vient
véritablement sauver ce disque du flot des productions de
ce genre qui inondent le marché sans discontinuer. Le fait
que le groupe soit originaire des Etats-Unis et non de Suède
constitue, vous en conviendrez, une originalité qui ne peut
à elle seule justifier l'achat de cet album. |
KHOLD "Masterpiss of pain" (Moonfog) |

Alexis
Kieffer
|
KHOLD
joue du black metal dans un style qui en lui-même est loin
d'être original puisqu'il s'agit d'une relecture très
appliquée de DARKTHRONE.
Le mérite ce groupe est cependant de s'être doté
d'un son convaincant et de d'une approche tout à fait glaciale
de la musique. Tout évoque la souffrance et la difficulté
à exister. Et puis, il y a un incontestable côté
heavy qui lie la soupe avec efficacité. Si vous êtes
lassés de la compétition entre CRADLE OF FILTH et
DIMMU BORGIR et entre clones de CRADLE OF FILTH et clones de DIMMU
BORGIR, si vous êtes à la recherche de sensation plus
pures (on dirait une pub pour le yaourt), offrez sans hésitation
vos suffrages à KHOLD, en dépit du lamentable jeu
de mot que constitue le titre de l'album.
|
EISHEILIG "same" (Napalm Rec) |

Alexis
Kieffer
|
La
couleur est nettement annoncée par la maison de disque :
" TYPE O NEGATIVE chanté en allemand "
Oh
pôvre ! Il s'agit donc, vous l'aurez compris, d'un pur produit
marketing qui tente de surfer sur la vague très descendante
du goth-metal. Remarquez que je trouve finalement assez louable
le choix de ne pas tenter de nous faire croire qu'il s'agit là
d'un groupe novateur : au moins, on n'est pas déçu.
Il est vrai que l'influence de TYPE O NEGATIVE est très marquée.
En ce qui me concerne, je préfère attendre la prochaine
livraison des alcolos de Brooklyn. Quant au chant en allemand, je
pense qu'il s'agit d'un très bon choix tant le chanteur a
déjà du mal à chanter juste dans sa langue
maternelle. |
SPOR "Is Today Tomorrow ?" (Atmosphériques) |

Alexis
"cocorico" Kieffer
|
La
" musique de jeunes " française est-elle condamnée
à errer entre ode à la profanation et défense
des tournantes ? Oui, à 99%. Car la France ne sera jamais
un pays de rock. Mais, me direz vous, que caser dans le fameux 1
% ? SPOR ! C'est incroyable, mais ce groupe de Français expérimentés
(ex de NO ONE IS INNOCENT entre autres) vient de pondre l'un des
meilleurs albums de rock intelligent depuis que SOUNDGARDEN a raccroché
les gants. La tâche n'était pas mince. On retrouve
dans SPOR à peu près tout ce que l'on aime dans le
rock : LED ZEPPELIN, SOUNDGARDEN donc, ALICE IN CHAINS. De magnifiques
mélodies, des sonorités très travaillées,
une espèce de pessimisme intrépide, d'adhésion
à la vie avec tout ce qu'elle comporte de bon et de mauvais.
SPOR, c'est une sorte de fleuve tortueux, parfois entravé,
mais qui coule toujours. Et puis, la grande force de cet album,
c'est de réussir à entremêler sonorités
franchement 70's et boucles électroniques, sans jamais donner
l'impression de céder à un quelconque jeunisme. Tout
se fond admirablement. Un premier album réellement impeccable
qui nous fait espérer en l'avenir.
|
BAL SAGOTH "Atlantis Ascendant" (Nuclear
Blast) |

Alexis
Kieffer
|
On
les aime bien BAL SAGOTH. Même si le souvenir de leur ridicule
prestation en ouverture d'EMPEROR à TOULON il y a quelques
années ne peut cesser de nous hanter. On aime bien ce déballage
de mauvais goût qui commence dès la pochette multicolore
et s'achève dans cette musique aux effluves vaguement symphoniques.
Grandiloquent est le qualificatif qui leur convient le mieux. Grâce
à cette attitude, ils ont réussi à ce que l'on
ne tente même plus de juger objectivement leurs albums. Comme
GWAR, comme MANOWAR et autres clowns. Certains diront que cela vaut
mieux
Ouh, les vilaines pensées !
|
POUNDHOUND " Pineappleskunk " (Metal Blade) |

Alexis
"groovy" Kieffer
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POUNDHOUND
est le projet parallèle de Doug Pinnick, de KING'S X (il
paraît qu'il faut prononcer KING'S CROSS. Moi je dis KINGZ
IKS et puis c'est tout !) Excepté un morceau d'ouverture
très étrange, le style de cet album pourrait être
décrit comme l'assemblage de mélodies pop et d'un
son de guitare très chaud et assez heavy. Il y a aussi un
côté funk assez prononcé. Commercialement, il
s'agit d'un pari assez risqué vu que ce genre de musique
ne fait plus réellement recette (c'est peu de le dire). Mais
que voulez-vous, Pinnick s'est toujours foutu des modes. La réalité,
c'est que cet album constitue une véritable occasion de se
dépayser à moindres frais. C'est inestimable.
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2003 (recherche
par le nom du groupe)
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