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Judicieuse
idée que celle du label Crash ! Proposer une rétrospective de
la carrière de ce groupe culte de death américain tout en tournant
la page du passé avec trois nouveaux morceaux, voilà qui devrait
ravir les plus et les moins jeunes ! Ardent défenseur d'une
tradition métallique purement américaine, forgée autour de la
brutalité musicale et des growls profonds, Pyrexia entend bien
réunir ces deux publics sous la bannière étoilée de ses multiples
albums, au nombre de trois pour être précis, tous plus puissants
les uns que les autres. L'aventure débute en 1993, soit en pleine
explosion du style aux quatre coins du globe, avec "Sermon of
mockery" qui, sans être révolutionnaire, montre déjà des prédispositions
évidentes pour les rythmiques acérées et la batterie tentaculaire,
le tout agrémenté d'une production haute en couleurs. Deux années
s'écoulent et nous voilà en 1995, "Hatred, anger and disgust"
débarque dans les bacs et le death brutal original se voit ici
couplé à des parties hardcore de première main qui durcissent
considérablement le ton et permettent d'éviter la déroute que
subissent nombre de ses collègues, restés figés dans un style
passéiste qui se voit condamné à disparaître à court terme.
Cette tendance se voit confirmée avec l'album suivant, où l'accent
hardcore est encore plus présent. "System of the animal", dont
trois titres sont ici présentés (dont le fabuleux "Confrontation"),
voit le jour en 1997 sur un label Danois, Serious Entertainment,
qui comptait alors en ses rangs des formations telles Frozen
Sun ou Autumn Leaves. Ce disque est celui, qui à mon goût, symbolise
le mieux ce que Pyrexia est capable de faire lorsqu'il ne bride
pas sa créativité au détriment de l'adhésion bête et méchante
aux préceptes du brutal death à l'ancienne. Et même si celui-ci
ne dure que 24 minutes montre en main, il écrase toute concurrence
potentielle sur son passage.
Sidérant !
Une longue absence suit cette sortie, pour des raisons obscures
de conflits internes et de démotivation de certains membres
du groupe, qui se voit aujourd'hui comblée par trois nouveaux
titres absolument meurtriers, qui marquent un retour de Pyrexia
à ses premiers amours, le tout bénéficie en plus d'une production
bien actuelle et ne sombre pas dans la relecture sans saveur
de l'initial "Sermon of mockery". Bien au contraire, et c'est
d'ailleurs cela qui me fait dire que nos amis yankees ne vont
pas s'arrêter en si bon chemin et devrait nous revenir avec
un album complet sous peu. En attendant, n'hésitez pas à acquérir
cette rétrospective flamboyante du parcours d'une des formations
les plus prometteuses en la matière. |