J'ai
pu lire ci et là moults commentaires prometteurs au sujet de
ce groupe originaire de Tasmanie, ces diables modernes pratiquant
un brutal death proche de Dying Fetus et Deeds Of Flesh mâtiné
d'influences dissonantes lorgnant du côté des fers de lance
de chez Relapse, Pig Destroyer en tête de liste. Et force est
de reconnaître que Psycroptic, dont "Symbols of failure" constitue
déjà son troisième album, est plutôt à l'aise dans le mariage
de toutes ces influences. Le niveau technique élevé devant certainement
être la clef de cette réussite préméditée, tout comme cette
production idéale de puissance et d'agressivité qui sert à merveille
les huit titres composant cette galette.
J'émettrais
néanmoins une critique sur ce "Symbols of failure" : son extrémisme
omniprésent d'un bout à l'autre lui permet de gagner en puissance
ce qu'il perd indéniablement en cohésion.
Au bout du compte, on a plus l'impression d'assister à une démonstration
technique certes impressionnante, mais plus proche d'un véritable
maelstrom de riffs collés l'un à l'autre que de réelles compositions
capables de tenir en haleine l'auditeur de la première à la
dernière note. Je tiens donc à prévenir les amateurs de brutalité
les plus acharnés que la digestion d'un tel produit, même si
celui-ci n'excède pas les quarante minutes, risque d'être ardue
et qu'il faudra revenir plusieurs fois sur ce disque afin d'en
saisir toutes les subtilités d'autant que la chant s'avère lui
aussi un peu lourd sur la durée et risque d'en rebuter plus
d'un.
Au
final, mon avis est donc plutôt mitigé, j'ai écouté l'album
trois fois dans son intégralité et je reste persuadé que Psycroptic
pourrait faire beaucoup mieux dans un futur pas si lointain
que cela.
En
l'état actuel des choses, je ne puis soutenir la cause du brutal
death made in Tasmanie que partiellement…