Chronique et review de l'album Future World de Pretty Maids.

Pretty Maids - "Future World" Je me rappelle encore comme si c'était hier. Je devais être en classe de quatrième. Je suis allé chez un pote, je lui avais dit que j'étais « hardos », alors arrivé chez lui il m'a montré les vinyles de son frère plus âgé. C'est là que j'ai découvert cette année là en 1988, les albums suivants : Dokken « Back for the attack », Bonfire « Fireworks », les premiers Queensrÿche, et le « Future world » de Pretty Maids.
Quelle joie ce fut à l'écoute de cet album. Alors c'est vrai que leur accoutrement d'époque, vu aujourd'hui peut paraître plus que ridicule (quoi que je ne sais pas s'il ne l'était pas déjà à l'époque).
Enfin en tous les cas, la pochette de l'album déjà se détachait bien de ce qui pouvait se faire, un climat futuriste, des couleurs assez vives vers le jaune et le vert, ce concept m'a fortement séduit, concept qu'on a pu retrouver dans l'idée sur l'album suivant « Jump the gun ».
Du bon heavy metal ; pas celui des grosses cylindrées, des tatouages, des bières et tout et tout mais un heavy plus délicat, plus posé, plus mélodique, plus profond peut-être.
Qu'est ce qui différencie Pretty Maids des autres groupes de heavy metal à l'époque ? C'est certainement la présence omniprésente des nappes de claviers utilisés à outrance diront certains et avec parcimonie diront les autres.
Pretty Maids se sert du clavier comme instrument à part entière et non pas juste pour des intros ou outro.
Le chant de Ronnie Atkins donne également à leur musique un effet de style hyper prenant. On a tout loisir de découvrir ses capacités sur la chanson « Yellow rain » qui est à mon goût la meilleure de l'album. C'est aussi ce chant clair et affirmé qui donne à ce groupe sa singularité. « Future World » c'est du heavy, c'est du rock, ça parle pas mal d'amour et des gens, mais c'est bien fait, ça rentre dedans, ça ne provoque pas l'hémorragie mais ça laisse des hématomes malgré tout.
Parmi les neufs titres de l'album d'une durée totale de 41 mn 24, « The eye of the storm » vous donnera également un bon aperçu de ce dont sont capables ces Danois.
Attention la musique de « Future World » est typique de la fin des années 80 du metal, n'allez pas chercher ce que vous ne trouverez pas. C'est du heavy hard rock, des années 80's et tout ce qui va avec cette époque.
Dans la discographie de Pretty Maids, si ce n'est pas le meilleur album, il fait pourtant partie des meilleurs avec « Jump The gun », « Sin Decade », « Anything worth doing is worth overdoing » et « Planet Panic ».
Voilà que dire de plus si ce n'est qu'après toutes ces années, je ne me lasse pas de l'écouter et qu'il me procure encore de bonnes sensations. Si le heavy d'aujourd'hui se cantonne à être juste symphonique ou épique, celui de Pretty Maids était aussi simple et varié.