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PRAGMA "Enpleinair"
(scarlet records)
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Les Italiens ne parviennent pas à sortir l'Album qui vous pétera à la gueule et vous laissera pantelant, un filet de bave s'écoulant de la commissure des lèvres. Ils préfèrent surexploiter deux créneaux : le metal gothique et le rock romantique émotionnel. Soit. Mais même une fois ce parti pris admis, il faut bien reconnaître qu'en général, la qualité est moyenne. J'avais cependant bien aimé l'album de Klimt 1918, qui s'inscrivait dans le deuxième créneau, celui du rock romantique. C'est sans doute la raison pour laquelle mon boss m'a adressé ce CD de Pragma alors qu'il sait que je ne jure en ce moment que par des groupes tels que Monolithe et Blut Aus Nord. Farceur ! Pragma se décrit lui-même comme très influencé par les œuvres conjuguées (et inconnues pour moi) de Rush, Marillion, The Police, Coldplay ou Stereophonics. Ca me fait une belle jambe. Cependant, ça me fait comprendre qu'ils œuvrent plutôt dans le registre "inverti hermaphrodite". A l'écoute de leur premier disque, que, vous l'avez compris, j'ai décidé juger sur des critères très objectifs, je dois dire que pour qui ose écouter ce genre de popinette, l'impression est plutôt bonne. Les mélodies sont bien amenées, la production est très claire (mais c'est facile quand on a pas à gérer quinze blast beats par seconde) et le chanteur est conforme à ce que l'on attend de ce genre de groupe : roucoulant-suave. Sur bien des titres, c'est finalement l'influence de U2 qui est la plus marquante, avec ces guitares qui rappellent les grands succès 80's des Irlandais. Certains passages peuvent également évoquer les passages les plus calmes de Soundgarden ou Pearl Jam, et là, je connais très bien. Bon, tout ceci n'est pas mal, mais manque singulièrement de spontanéité et de relief, car les références sont vraiment trop marquées. Un disque à offrir à sa petite soeur pour éviter qu'elle tombe dans Lorie, ou pire, dans Pleymo (rire narquois).
 
Alexis Kieffer
Decibels Storm - décembre 2003