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Ce disque est le frère cadet du "Streetcleaner" de Godflesh. Même propension précoce à mêler rythmes industriels et guitares saturées métalliques. D'ailleurs le groupe ne tarderait pas à intégrer l'écurie Earache qui se retrouverait alors à la tête de la plus belle armada indus qu'il ait été donné de voir : Godflesh, Pitchshifter, Fudge Tunnel, Old, Scorn... On croit rêver. Pour en revenir à ce petit disque, je dois dire que je préférais, et de loin, Pitchshifter à cette époque plutôt qu'à celle, récente, où il s'est pris pour un Prodigy bis. Le moins que l'on puisse dire est que le titre de l'album, transparent, n'est pas usurpé et que le groupe parvient parfaitement à restituer cette ambiance de friche industrielle et de désolation qui imbibait l'indus de cette époque. La voix, comme chez Godflesh à cette époque, est quasi-death, pas du tout reposante. Les guitares sont exagérément saturées et dissonantes. La noirceur est donc bien au rendez-vous et ces 8 morceaux très durs ne laissent aucune place à l'espoir. On sent néanmoins que le groupe en est à ces débuts car il manque à cet album le souffle qui animait justement le Streetcleaner de Godflesh. En fait, Godflesh est meilleur que Pitchshifter, et puis c'est tout. Ceci posé, ce disque ravira tous les fans d'indus soucieux d'avoir de ce genre, et surtout de sa face anglaise, une vision globale. |