Pipedreams - "When The Souls Escape"
Bon. Toute cette scène metalcore... ça rime avec encore.
Et du haut de ses six années qui ne sont pas si longues que ça, et de ses 100 concerts, Pipedreams vient de sortir son premier album. Enfin... vient... il est sorti depuis mars 2010, mais mieux vaut tard que jamais pour chroniquer cet album.
Il est certain que la production est impeccable, pour un album réalisé, enregistré, et mixé par Mickael Dupont (L'esprit du Clan), mais même l'apparition de Shawter (Dagoba) ou Djag (Black Bomb A) en featuring, ne suffira pas à donner à la musique quelque chose de plus intéressant que ce qu'a déjà offert la multitude de groupes melocore deathcore, screamo, emo, qui pullulent comme des têtards dans une mare si petite et si asséchée qu'il n'en reste plus qu'une pauvre flaque de vase...
Pipedreams ce n'est pas du metal, c'est plus du rock avec des grosses guitares. Une musique qui se fera défoncer par la plupart des amateurs de metal. Je parle de metal extrême, celui qui est né dans les années 70's et qui s'est développé dans les années 80's, 90's et 2000's. Je parle de thrash (avec un « H »), de death, de black, de doom, de heavy....
Alors c'est pourquoi je me demande si je suis la bonne personne pour chroniquer ce genre d'album....
Pipedreams délivre une musique très éclectique qui émerveillera les adolescents pas sa fraicheur et ses vocaux ultra aigus dans le poussif.
Les morceaux sont aérés au possible, je n'enlèverai pas cela, et j'irai jusqu'à dire qu'il y a quelques passages mélodiques sympas, notamment sur « My only way » ou « Lost in memories ».
D'ailleurs l'album commençait par une somptueuse introduction, mais le mélange de musique agressive et screamo/emo avec des passages rapides alternés aux passages plus lents et mélancoliques ne m'ont pas donné l'envie... l'envie d'avoir envie...
Je suis pourtant allé jusqu'au bout de l'album par respect, parce que malgré tout il y a du travail derrière tout ceci.
Et j'ai trouvé que je ne pouvais pas supporter ce chant plaintif, même si malgré tout il y avait plusieurs tonalités de chant, ce qui est tout à l'honneur du chanteur.
Tous les morceaux sont de même facture, quelque chose d'à peine agressif pour dire que c'est « metal » mais sans essence hargneuse véritable. Sum 41 aussi est agressif, Tokyo Hotel également si l'on va par -là. Alors au final, je me suis ennuyé au possible, en toute sincérité.
Le seul bon moment que j'ai passé sur « When the souls escape », c'est sur « Bleeding scars » ou le timbre de voix s'est fait plus suave, l'ambiance plus feutrée, une séquence frisson beaucoup plus poétique que le reste de l'album. Evidemment c'est un morceau aux allures de balade, mais c'est mon côté féminin.