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PIG DESTROYER | "Terrifyer" | |
| (relapse - m10 - 2004) | |||
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Si
l'on m'avait dit un jour qu'il était possible de faire plus
fort dans l'ultime tentative de destruction sonore avérée que
constituent les deux premiers albums de ce groupe ricain totalement
halluciné, je me serais contenté de rire, nerveusement, puis
de me remettre en boucle "Prowler in the yard" et "38 counts
o' battery" tout en priant pour que pareil massacre ne puisse
se reproduire de sitôt. Et bien si ! Le mal est fait ! Revoila
Pig Destroyer, qui compte en ses rangs des membres des non moins
décérébrés Agoraphobic Nosebleed (autre redoutable pourvoyeur
de rythmiques extrêmes), armé d'une nouvelle offrande comportant…99
titres. Enfin, plutôt une intro malsaine à point et 20 missiles
d'un grinding death torturé de premier choix…qui forment un
ensemble réparti sur 99 plages. Drôle de concept, mais si l'envie
vous prend de zapper les plages au gré de vos envies, vous pourrez
vous délecter de chacun des riffs composant le morceau choisi,
et ainsi peut-être mieux cerner ce qui peut se cacher dans l'esprit,
vicieux et profondément dérangé, de chacun des trois compositeurs
de Pig Destroyer. Et au vu de ce qui est proposé ici, pas de
doute, c'est l'asile psychiatrique à coup sûr tant l'ensemble
est viscéralement effrayant ! Tour à tour obsédé par le grind,
puis le death, en passant par le hardcore ou le thrash, ponctué
de dialogues glauques à souhaits, ce fourre-tout dédié à l'ultraviolence
satisfera les pulsions morbides des amateurs de Nasum, Agoraphobic
Nosebleed, Regurgitate ou Napalm Death et les repaîtra à coup
sûr de sensations métalliques encore inconnues. En tout point
énorme, bien que difficile à digérer d'une traite, cette nouvelle
livraison, produite de main de maître, montre encore une fois
que nos amis américains, pour la plupart domiciliés sur le label
Relapse, sont les meilleurs en matière d'extrémisme dans toute
sa démesure. A noter qu'une édition limitée, agrémentée d'un
DVD bonus exquis, a vu le jour récemment…les plus fous d'entre
vous le possèdent déjà…évidemment. |
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Clem |
Decibels
Storm - novembre 2004 |
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