Chronique et review de l'album Rest in Morbid Darkness de Pest.

Pest - "Rest in Morbid Darkness" Ah ! Comme le black metal est un art difficile... Rendez vous compte : depuis des années, on rabâche qu'il ne suffit pas d'aligner une production miteuse pour se ressourcer aux origines du mouvement. Fort de ces objurgations, un groupe bien coté comme Pest sort ce disque dans lequel, disons-le, ils se proposent de mêler feeling underground des débuts et production claire. Eh bien, ça foire quand même ! La faute à une capacité de composition trop souvent prise en défaut. Certains titres sont ainsi d'une indigence crasse à l'image par exemple de "bestial crucifixion" (!). Et l'on se dit que le groupe s'y prend visiblement dans le mauvais sens, car certains aspects de ce disque sont par ailleurs plutôt réussis, mais à chaque fois, dans des registres très éloignés de la poursuite du true qui semble avoir présidé à sa création. Ainsi, de nombreux chorus de guitare sont excellents. Certains gros effets de batterie sont bien prenants. Et puis, immédiatement après, le groupe nous repompe l'air avec des passages bas du front faussement evil. Il va falloir que Pest se mette dans la tête qu'il a les capacités pour offrir un black metal moderne et glauque et oublie alors ses pauvres prétentions revival.
Eh, les mecs, ce n'est pas de votre faute si vos pères vous ont gardés trop longtemps dans leurs burnes pour que vous soyez là dès 1991 ! Vous êtes des païens, merde ! Vous n'allez donc quand même pas vous battre la coulpe toute votre vie sur le mode "c'est ma faute, je suis né trop tard" ! Soyez des hommes quoi ! Vous avez la capacité de faire des trucs terribles en acceptant de vivre avec votre époque, alors faites les ! Tiens, je vais même vous dire que votre disque, là, il contient la piste à suivre en ce dernier morceau de 14 minutes dans lequel vous nous gratifiez d'un trip hyper glauque et lent. Alors, vous prenez cette ambiance, vous y ajoutez votre science des leads et du son, et le prochain disque est élu album de l'année.
Je vous jure, qu'est ce qu'il faut pas faire des fois !