Paragon Belial - "Nosferatu Sathanis"
Vous rendez-vous compte, non mais, pouvez-vous vraiment croire que Paragon Belial soit resté 12 ans sans donner de signe de vie ?
Nan, je la refais...
Saviez-vous qu'il existait depuis une quinzaine d'années un groupe dénommé Paragon Belial ? Hein ? Moi non plus !
Bon, on va donc défricher. On nage ici dans un black des plus classiques, à vocation blasphématoire et très enclin à célébrer les cultes réunis de Gorgoroth et Darkthrone époque "Panzerfaust"... et du coup, Celtic Frost aussi, forcément. Etonnamment, ce machin rend plutôt bien. Le son de cette affaire est très proprement maîtrisé, avec cet équilibre finalement pas si fréquent entre crudité et clarté. Le groupe prouve même un certain bon goût en reprenant le classique underground d'Hellhammer "Horus/Aggressor". Alors certes, une reprise de quatre minutes dans un disque qui n'en compte que trente huit, après 12 ans d'absence, ça ne fait pas très sérieux. Mais on s'en fout carrément que ça fasse sérieux ou pas puisque la cause est de toute façon entendue sur le fait que Paragon Belial ne fera pas carrière. Du coup, ils se font plaisir, nous en donnent (alors qu'on ne leur demandait rien) et s'assurent ainsi, paradoxalement, toute ma sympathie. Car au-delà de leur prod' tout à fait respectable et de leur reprise joliment exécutée, ces trois finauds pondent des titres qui tiennent gentiment debout comme des grands, très portés sur les mid tempos de la mort et soutenus par un chant très convaincant, car bien puissant. Et, miracle, quand ça accélère, l'ensemble ne montre aucun lézarde, avec notamment un batteur qui assure très convenablement son rôle. Alors, c'est vrai, les noms des morceaux sont hautement ridicules (ex : "666 calling of the dead", "Black metal united & strong"...). Mais ça aussi on s'en tamponne. Bah voilà, quoi, un bon petit disque de black, pas prétentieux, sobre, costaud, bien gaulé. S'ils reviennent avant 12 ans, j'en serai ravi.