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PARADISE LOST "One Second"
(music for nation - - 1997)
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Pour beaucoup, cet album est celui de la trahison. Je n'en suis pas. Pour d'autres, il est la preuve irréfragable que Nick Holmes chante faux lorsqu'il n'utilise pas une voix death. Joker. Pour un certain nombre, il est un album diablement efficace, superbement produit et malin comme tout. J'approuve. En effet, Paradise Lost tape là où on ne l'attendait pas véritablement. Même si "Draconian Times" marquait une tendance certaine pour les titres calibrés et efficaces, ce dernier restait tout de même dans les limites du metal lourd. Avec "One second", Paradise Lost donne une sacré coup de pied dans sa propre fourmilière et dans celle du metal en général. Il fallait oser sortir un album aux rythmes synthétiques, avec boucles électroniques, claviers omniprésents et chant clair (à défaut d'être juste. Oups, je l'ai dit). La patte de Depeche Mode marque l'ensemble de cette oeuvre qui, tout compte fait, ne pouvait rater son coup, tant elle est construite avec intelligence et méthode. J'aime à peu près tout dans ce disque excepté le rapide et pseudo-punk-goth "Soul courageous". Même et surtout les titres les plus putassiers tels que "One second", "Say just words" ou "Blood of another". Même la ballade sirupeuse "Another day" et ses accents à la Faith No More. Il y a aussi ces titres lourds et profonds que sont "Mercy", "Take me down" ou "Disappear". Peut-être manqué-je totalement d'objectivité, mais cet album m'a littéralement bluffé et plusieurs années après sa sortie, je l'écoute avec un plaisir toujours aussi grand. Ce n'est pourtant pas faute de l'avoir passé et repassé sur mon lecteur. Je le répète, il s'agit de l'album de la rupture et chaque clan a de bons arguments. Mais en ce qui me concerne, j'ai nettement choisi le mien.
 
Alexis Kieffer
Decibels Storm - avril 2002