home albums videos live reports interviews concerts liens contact

Chronique et review de l’album The Imagery Process de Overload.

Overload

"The Imagery Process"

(klonosphere - 2010)

pochette de l’album The Imagery Process de Overloadimage élargie – pochette de l’album
Overload - "The Imagery Process"
Récemment embringué dans la tournée de Dark Tranquillity, il y a un seul mot qui peut ressortir de la volonté de Overload : persévérance.
En effet ce groupe, originaire d'Ile de France si je ne m'abuse, a joué plus de 70 dates entre 2006 et 2009 pour promouvoir son premier album « Heartbreak system » ; Maintenant c'est en considérant toute la rationalisation qu'il faut pour se rendre compte de l'effort que cela demande de jouer 70 dates en France un peu partout sur trois années, avec le manque de structures et de volonté de la part des partenaires sociaux comme dirait quelqu'un.
Alors oui, Overload fait montre de courage et de persévérance. Et au bout de cette volonté de fer, est arrivé un second album. Celui nommé « The imagery process ». Un album d'une singularité omniprésente. Alors qu'on leur prête des influences à la Dark Tranquillity, Soilwork, In Flames, il est juste de dire que Overload ne prend de la scène death melodique de Göteborg que la première vague.
C'est en effet un death metal mélodique qui ressort principalement de cet album. Un death mélodique où les rythmiques de bases qu'on découvre lors des accélérations sur des morceaux tels que « Hedgehog Dilemna », viennent obligatoirement nous balancer en pleine poire un Dark Tranquillity des trois derniers albums que sont « Character «, « Fiction » et « We are the void ». Parce que le death melo de Overload est moins rapide, moins dynamique que pourrait l'être des influences à la Soilwork,.ils arrivent à prendre cette tessiture très sombre que Dark Tranquillity a pris dans son virage sur « Character » avec les morceaux comme « Lost to apathy ».
C'est cette essence principale qui anime la flamme de Overload et cela donne un résultat époustouflant de beauté. En plus de cela, leur manière de jouer les claviers sur « The imagery process », ou « Distorted Fates » accentue encore plus cet effet noir de Dark Tranquillity.
Au delà de simples influences, Overload réussit à se forger son propre univers, avec des vocaux clairs en plus des vocaux death qui, sans tomber dans le trip banal du « je te place des chants clairs sur le refrains », arrivent à moduler une atmosphère idéale et savamment spatiale sur l'environnement de l'album.
Une atmosphère très poétique, comme Insomnium peut le faire dans ses albums. Ici avec un titre comme « N.D.E » on nous laisse voyager paisiblement avec un instrumental planant et magique laissant à penser qu'on est dans le vaisseau du cinquième élément lorsque la diva commence à chanter sa tristesse.
D'ailleurs en parlant d'Insomnium, on en vient à penser que Overload manie l'art de la mélancolie comme leurs pairs finlandais, en gardant constamment leur facette énergique mais en y ajoutant encore et encore cette dose de spleen automnal. C'est vrai que dans le fond, « The Imagery Process » se rapproche quelque part d'un « Since the day it all came down ».
C'est plein de mélancolie que les morceaux sont abordés, intelligents et dynamiques dans la profondeur, les titres de « The imagery process » sont le reflet pur et simple de compositeurs sincères qui ressentent la musique pour ce qu'elle est. Un exutoire permettant de s'évader et d'emmener un maximum de monde dans une spirale sans fin pour nous donner le tournis et l'enivrement, ici, d'un death mélodique touchant et imaginatif.
Sur fond d'inspiration futuriste et toujours relativement électronique dans leur goûts, ce qui se devine sur certains vocaux et sonorités aux claviers, les musiciens de Overload ont écrit ici un album digne des plus grands noms du death mélodique.
C'est d'ailleurs assez dommage le nombre impressionnant de bonnes chroniques que l'on a pu constater ici et là, où tout le monde dit avoir bien apprécié cet album, et le peu d'engouement concernant le support de promotion qu'on a pu apporter à ce groupe.
Etrangement les morceaux que l'on écoute ne nous donnent pas matière à regarder la montre et alors qu'on a l'impression que l'album dure relativement longtemps, on s'aperçoit qu'on arrive à la fin avec en fait seulement 36 minutes. Et si les morceaux après « N.D.E » se sont enchainés facilement, « Third for speed », « Final line », ou encore « First dead born » titres agressifs mais toujours pleins d'émotions, sont des morceaux majestueux d'esthétisme.
Overload est français, et peut-être que cet aspect ne se retrouve que dans leur manière d'avancer les choeurs clairs dans leurs refrains. A côté de cela leur death metal melodique est d'envergure internationale parce que très inspiré. Alors l'heure est venue de montrer votre soutien à ce groupe, qu'il soit promotionnel, financier ou autre. Ce n'est pas tout de le dire, il faut le faire...
« The imagery process » est un des meilleurs albums dans la catégorie death melodique pour l'année 2010, c'est obligé...

Arzhu Decibels Storm - décembre 2010
retour | accueil | chroniques d’albums