Chronique et review de l’album Human Concept de Offending.

Offending - "Human Concept" Si Offending était un messie, quel serait-il ? Jesus le plus grand boucher distributeur de pains dans la gueule.
Si Offending était un animal, quel serait-il ? Un grizzly forcément, portant le doux nom affectueux de Gropoil
Si Offending était un alcool, quel serait-il ? Du cidre parce qu'avec un guitariste aussi agressif que Loïc, il faut se faire une raison, mais comme il n'est plus là buvons de l'alcool avec modération.
Si Offending était un matériau, quel serait-il ? Le latex, parce que ça rime avec Cyriex et question souplesse et dextérité, on fait difficilement mieux.
Si Offending était une pièce de machine, quel serait-elle ? Un vérin (V.R 1), hydraulique de préférence, il n'y a pas plus puissant, et sachant que c'est un tube cylindrique ressemblant à un fut, il n'y a pas plus bestial que V.R pour prendre cette place.
Si Offending était un atome, quelle serait-il ? Un ion, parce que c'est une espèce chimique électriquement chargée, et en ce qui concerne la vitesse, la charge électrique élémentaire lui convient parfaitement vu l'énervement à la basse.
Alors voilà enfin le premier album de Offending ce groupe bordelais/aquitain créé au départ par Gropoil et V.R ( tous deux, ex- Asmodée) rejoint depuis cette année par Cyriex (Asmodée, décidément comme Gorod avec Zubrowska, Asmodée semble être la réserve en musiciens de Offending).
Signature sur un label américain parce qu'en France on a peur de signer nos propres groupes de bon death brutal. Cet album fait suite à la demo « The Destruction Of The Human Spirit », sorti en 2007. Demo d'ailleurs dont l'intégralité des titres sont disséminés ici et là sur l'album, pour donner à ces morceaux l'opportunité de bénéficier d'un meilleur son qu'ils ont pu avoir sur la demo. Car effectivement enregistré en deux endroits différents, les guitares, la basse et les vocaux au Iconoclast Studio et la batterie à l'espace Sainte Europe à Saintes dans le 17, c'est au Drudenhaus Studio avec les mains magiques de Neb Xort qui s'est occupé également du dernier Brutal Rebirth que « Human concept » a été mixé, et au Master Lab Studio toujours par Neb Xort qu'il a été masterisé. Plein de petites attentions pour nous combler de bonheur avec un résultat puissant old school au grain chaud.
Au grain chaud, parce que le son de Offending me rappelle celui de Grave, quelque chose de grumeleux à la puissance d'un rabot sur l'écorce disproportionnée d'un arbre centenaire.
Offending est affaire de fans de vrai death metal. Un death metal de praticiens experts es matraquage de futs et triturage intensif de cordes pour décongestionner les chevelus les plus récalcitrants.
En effet si les morceaux déjà entendus sur la démo ne nous apportent pas de grande découverte puisque déjà connus, les nouveaux morceaux, quant à eux proposent un death metal brutal, technique rappelant tantôt des origines Cannibaliennes et Suffocatoires notamment sur « Pandemic suicide ». Tandis que d'autres comme « Human concept » rappellent plus prestement des ambiances à la Vile, avec ce petit côté brutalico-mélodique sur un tempo moins rapide sur une bonne partie du début de morceau en terminant sur des rythmiques dévastatrices à la puissance phénoménale, le tout sur une durée de presque huit minutes.
Ah, ça poutre sévère, ça ne fait pas dans la dentelle mais les titres ont toujours cette idée de ne pas tomber dans le brutal death trop massif, au contraire, les atmosphères sont nuancées, rapidité, mid-tempo, ambiances glauque, pour aérer les morceaux un maximum. On remarque cette tendance à offrir plus de mélodie sur « Mental corrosion » qui représente bien cet état d'esprit.
C'est un excellent album de death metal que nous avons là musicalement confirmé par une aisance vocale d'un hurleur de qualité. A cela rajoutons une pochette sobre mais traditionnelle dans la vague old school loin des clichés retouchés au logiciel photo, Offending peut se targuer d'avoir commencé sa discographie par un album ayant posé une première barre relativement haute, alors profitons de cette qualité d'écriture pour se faire un bon album de death metal qui tâche...