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Chronique et review de l’album A Thin Shell de October Tide.

October Tide

"A Thin Shell"

(candlelight - 2010)

pochette de l’album A Thin Shell de October Tideimage élargie – pochette de l’album
October Tide - "A Thin Shell"
L'attente n'aura donc pas été vaine... près de 11 après un « Grey dawn » aux allures de dépôt de bilan, nos compères suédois, experts ès doom-death des familles tendance mélodico-mélancolique, ont retrouvé avec cette nouvelle livraison un second souffle salvateur.
Salvateur ? Oui, car ce fameux dépôt de bilan, « Grey dawn » pour ne pas le nommer, montrait un October Tide enlisé, noyé dans ses poncifs, martelant son doom-death de bas étage sans conviction. Et celui-ci, armé pourtant d’un gros son des studios Underground, n'arrivait qu'à trop peu de moments à reprendre le flambeau du cultissime « Rain without end ». La mort artistique était inévitable, préparez bistouri, scie, pince, écarteur qu’on y voit un peu plus clair…
Mais qui l’eut cru ? Rangez les outils, chatouillez l'orteil et vous verrez que notre mort n'est pas si rigide que cela ! Bien que vidé de sa substantifique moelle (Jonas Renkse), il a su s'entourer de jeunes fougueux pour une résurrection en bonne et due forme.
Quoi ? Vous n'y croyez pas ? Transférez une partie du line-up d'In Mourning (Pierre Stam et Tobias Netzell), ajoutez-y un Fredrik Norman au top de sa forme, saupoudrez le tout d'une prestation en tout point irréprochable du batteur d'Amaran et... vous obtenez un October Tide bien décidé à prendre sa revanche.
Fermez les yeux... écoutez.
Les vocalises profondes, incantatoires de Tobias accompagnent à merveille une section rythmique massive, destructrice, monolithique mais mélodique, qui fait mouche sur chacun des sept morceaux composant « A thin shell ». Il est impossible de ne pas secouer sa crinière à l'écoute de "The Nighttime Project", "The Dividing Line" and "Fragile », véritables brûlots dont l’infinie noirceur se révèle après chaque écoute.
On se délecte de ces envolées dignes du « Gothic » de Paradise Lost, on y croit, on piaille en repensant aux premiers My Dying Bride, aux riffs tire-larmes du « Pentecost » ou « Silent Enigma » d'Anathema... mais au bout du compte c'est finalement le « Rain without end » qui pointe bout de son nez, au moment où on ne l'attendait plus.
L’appel est trop fort…
On place un pied devant l’autre, les abysses en ligne de mire… et l’on avance, pas encore certain de ce qui nous attend au terme de cette traversée sans retour.

Clem Decibels Storm - décembre 2010
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