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Chronique et review de l’album Asleep de Akentra.

Akentra

"Asleep"

(autoproduction - 2010)

pochette de l’album Asleep de Akentraimage élargie – pochette de l’album
Akentra - "Asleep"
Un an et demi après la sortie de leur maxi « IV IV IV », Akentra revient enfin avec son premier album en main. Nous en avions parlé à l'époque en accompagnant la chronique d'une interview. Ce groupe était intéressant par sa fraicheur. Forts d'avoir trouvé ce qu'il leur fallait pour compléter un line-up où étaient venus filer la patte Didier Chesneau et Aymeric Ribot, voici la finalisation de plusieurs années d'effort: « Asleep ».
Akentra n'a pas changé son fusil d'épaule et propose toujours un rock/goth/metal mené par une chanteuse à la voix toujours satinée.
L'album se compose de 12 titres dont la plupart sont des nouveautés, mais ce qui est un peu décevant c'est que le groupe a joué la carte de la sécurité en incluant sur celui-ci l'intégralité des morceaux qui étaient présents sur « IV IV IV ». Cela nous mène à la simple opération de 5 anciens titres contre 7 nouveaux titres, ce genre de triple salto arrière permet toujours de retomber sur ses pattes en invoquant la raison que les titres peuvent bénéficier d'une ré-orchestration. Mais quelque part c'est un peu rageant pour les primo-acquéreurs du dit maxi. L'avantage de tout ceci c'est que « Asleep » bénéficie d'une production irréprochable aux contours nets comme l'acier et d'une clarté cristalline puisque enregistré, mixé et masterisé au Dôme Studio par David Potvin (Lyzanxia, One-Way Mirror....)
Alors on découvre un album aéré, comprenant plusieurs personnalités.
Certains titres nagent dans un registre relativement rock/metal comme « Alive », avec des guitares vrombissantes sur des airs taillés pour la mélodie harmonique, notamment à la fin du morceau, où celles-ci se lâchent un peu plus vers un trip plus metal.
Les morceaux présents sur « IV IV IV » restent fidèles à ce qu'ils étaient avec cette différence qu'ils ont une nouvelle couleur, peut-être un chouïa plus agressive et brûlante dans leur grain.
Mais c'est vrai que les nouveaux morceaux de Akentra sont plus sombres que le groupe n'a été. On sent que le groupe a évolué vers quelque chose de plus électrique, le côté goth s'est effacé au profit d'une approche plus metallique. On retrouve au travers de morceaux tels que « Asleep », « New game » ou encore « Make up », des rythmiques endurcies, des thèmes nettement plus hargneux, tout en restant dans un registre rock/metal, à tel point que les anciens titres font pâle figure devant la nouvelle vague de morceaux. Si la chanson « Asleep » prend un peu d'une musique au départ qui nous aurait laissé croire à Evanescence dans les vocaux du début de morceau, le reste prend une teinte totalement guerrière sur les guitares. Tandis que « Make up » arrive à amorcer une ambiance plus malsaine à la manière d'un Marilyn Manson peut-être avec « The Nobodies »...
Un album de rock, ne sera jamais un album de rock, si un groupe ne nous gratifie pas d'un morceau engendré par des émotions de type balade. C'est le cas pour le titre « My left foot » qui propose une mélodie feutrée, apportée par une guitare électro acoustique sur des airs nostalgiques de cow-boy.
Et l'album se termine sur un ton mélancolique avec un morceau « Twelve » gravé dans la roche des tubes du rock, guitares enjouées au feeling très mélodique, batterie imposante, ce titre reste en tête avec un refrain et des lignes vocales facilement mémorisables, proches des classiques du genre.
Alors au final hormis la déception de retrouver des morceaux déjà connus, « Asleep » propose un travail de composition performant, avec des guitares qui ont su trouver et apporter une combativité dont le groupe avait besoin pour donner à leur musique plus de vitalité et de chaleur.
En ce qui concerne l'artwork, Akentra a préféré rester une foie encore relativement sobre, en mettant en avant une thématique féminine où l'on devine autant de poésie que d'amertume dans un scénario proche de ce que pourrait être l'amour et la mort, à la manière d'une pièce de Shakespeare...

Arzhu Decibels Storm - décembre 2010
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